Oliver Twist Charles Dickens Oliver Twist Edition française
CHAPITRE PREMIER. Du lieu où naquit Oliver Twist, et des circonstances qui accompagnèrent sa naissance.
CHAPITRE II. Comment Oliver Twist grandit, et comment il fut élevé.
CHAPITRE III. Comment Oliver Twist fut sur la point d’attraper une place qui n’eût pas été une sinécure.
CHAPITRE IV. Oliver trouve une place et fait son entrée dans le monde.
CHAPITRE V. Oliver fait de nouvelles connaissances, et, la première fois qu’il assiste à un enterrement, il prend une idée défavorable du métier de son maître.
CHAPITRE VI. Oliver, poussé à bout par les sarcasmes de Noé, engage une lutte et déconcerte son ennemi.
CHAPITRE VII. Oliver persiste dans sa rébellion.
CHAPITRE VIII. Oliver va à Londres, et rencontre en route un singulier jeune homme.
CHAPITRE IX. Où l’on trouvera de nouveaux détails sur l’agréable vieillard et sur ses élèves, jeunes gens de haute espérance.
CHAPITRE X. Oliver fait plus ample connaissance avec ses nouveaux compagnons, et acquiert de l’expérience à ses dépens. La brièveté de ce chapitre n’empêche pas que ce ne soit un chapitre important de l’histoire de notre héros.
CHAPITRE XI. Où il est question de M. Fang, commissaire de police, et où l’on trouvera un petit échantillon de sa manière de rendre la justice.
CHAPITRE XII. Oliver est mieux soigné qu’il ne l’a jamais été. – Nouveaux détails sur l’aimable vieux juif et ses jeunes élèves.
CHAPITRE XIII. Présentation faite au lecteur intelligent de quelques nouvelles connaissances qui ne sont pas étrangères à certaines particularités intéressantes de cette histoire.
CHAPITRE XIV. Détails sur le séjour d’Oliver chez M. Brownlow, – Prédiction remarquable d’un certain M. Grimwig sur le petit garçon, quand il partit en commission.
CHAPITRE XV. Où l’on verra combien le facétieux juif et miss Nancy étaient attachés à Oliver.
CHAPITRE XVI. Ce que devint Oliver Twist, après qu’il eut été réclamé par Nancy.
CHAPITRE XVII. Oliver a toujours à souffrir de sa mauvaise fortune, qui amène tout exprès à Londres un grand personnage pour ternir sa réputation.
CHAPITRE XVIII. Comment Oliver passait son temps dans la société de ses respectables amis.
CHAPITRE XIX. Discussion et adoption d’un plan de campagne.
CHAPITRE XX. Oliver est remis entre les mains de M. Guillaume Sikes.
CHAPITRE XXI. L’expédition.
CHAPITRE XXII. Vol avec effraction.
CHAPITRE XXIII. Où l’on verra qu’un bedeau peut avoir des sentiments. – Curieuse conversation de M. Bumble et d’une dame.
CHAPITRE XXIV. Détails pénibles, mais courts, dont la connaissance est nécessaire pour l’intelligence de cette histoire.
CHAPITRE XXV. Où l’on retrouve M. Fagin et sa bande.
CHAPITRE XXVI. Un personnage mystérieux paraît sur la scène. – Détails importants étroitement liés à la suite de cette histoire.
CHAPITRE XXVII. Pour réparer une impolitesse criante du premier chapitre, qui avait planté là une dame, sans cérémonie.
CHAPITRE XXVIII. Oliver revient sur l’eau… Suite de ses aventures.
CHAPITRE XXIX. Détails d’introduction sur les habitants de la maison où se trouve Oliver.
CHAPITRE XXX. Ce que pensent d’Oliver ses nouveaux visiteurs.
CHAPITRE XXXI. La situation devient critique.
CHAPITRE XXXII. Heureuse existence que mène Oliver chez ses nouveaux amis.
CHAPITRE XXXIII. Où le bonheur d’Oliver et de ses amis éprouve une atteinte soudaine.
CHAPITRE XXXIV. Détails préliminaires sur un jeune personnage qui va paraître sur la scène. – Aventure d’Oliver.
CHAPITRE XXXV. Résultat désagréable de l’aventure d’Oliver, et entretien intéressant de Henry Maylie avec Rose.
CHAPITRE XXXVI. Qui sera très court, et pourra paraître de peu d’importance ici, mais qu’il faut lire néanmoins, parce qu’il complète le précédent, et sert à l’intelligence d’un chapitre qu’on trouvera en son lieu.
CHAPITRE XXXVII. Où le lecteur, s’il se reporte au chapitre XXIII, trouvera une contre-partie qui n’est pas rare dans l’histoire des ménages.
CHAPITRE XXXVIII. Récit de l’entrevue nocturne de M. et Mme Bumble avec Monks.
CHAPITRE XXXIX. Où le lecteur retrouvera quelques honnêtes personnages avec lesquels il a déjà fait connaissance, et verra le digne complot concerté entre Monks et le juif.
CHAPITRE XL. Étrange entrevue, qui fait suite au chapitre précédent.
CHAPITRE XLI. Qui montre que les surprises sont comme les malheurs ; elles ne viennent jamais seules.
CHAPITRE XLII. Une vieille connaissance d’Oliver donne des preuves surprenantes de génie et devient un personnage public dans la capitale.
CHAPITRE XLIII. Où l’on voit le fin Matois dans une mauvaise passe.
CHAPITRE XLIV. Le moment vient pour Nancy de tenir la promesse qu’elle a faite à Rose Maylie. – Elle y manque.
CHAPITRE XLV. Fagin confie à Noé Claypole une mission secrète.
CHAPITRE XLVI. Le rendez-vous.
CHAPITRE XLVII. Conséquences fatales.
CHAPITRE XLVIII. Fuite de Sikes.
CHAPITRE XLIX. Monks et M. Brownlow se rencontrent enfin. – Leur conversation. – Ils sont interrompus par M. Losberne, qui leur apporte des nouvelles importantes.
CHAPITRE L. Poursuite et évasion.
CHAPITRE LI. Plus d’un mystère s’éclaircit. – Proposition de mariage où il n’est question ni de dot ni d’épingles.
CHAPITRE LII. La dernière nuit que le juif a encore à vivre.
CHAPITRE LIII. Et dernier.
Charles Dickens
Oliver Twist
Edition française
CHAPITRE PREMIER.
Du lieu où naquit Oliver Twist, et des circonstances qui accompagnèrent sa naissance.
Parmi les divers monuments publics qui font l’orgueil d’une ville dont, par prudence, je tairai le nom, et à laquelle je ne veux pas donner un nom imaginaire, il en est un commun à la plupart des villes grandes ou petites : c’est le dépôt de mendicité. Un jour, dont il n’est pas nécessaire de préciser la date, d’autant plus qu’elle n’est d’aucune importance pour le lecteur, naquit dans ce dépôt de mendicité le petit mortel dont on a vu le nom en tête de ce chapitre.
Longtemps après que le chirurgien des pauvres de la paroisse l’eut introduit dans ce monde de douleur, on doutait encore si le pauvre enfant vivrait assez pour porter un nom quelconque : s’il eût succombé, il est plus que probable que ces mémoires n’eussent jamais paru, ou bien, ne contenant que quelques pages, ils auraient eu l’inestimable mérite d’être le modèle de biographie le plus concis et le plus exact qu’aucune époque ou aucun pays ait jamais produit.
Quoique je sois peu disposé à soutenir que ce soit pour un homme une faveur extraordinaire de la fortune, que de naître dans un dépôt de mendicité, je dois pourtant dire que, dans la circonstance actuelle, c’était ce qui pouvait arriver de plus heureux à Oliver Twist : le fait est qu’on eut beaucoup de peine à décider Oliver à remplir ses fonctions respiratoires, exercice fatigant, mais que l’habitude a rendu nécessaire au bien-être de notre existence ; pendant quelque temps il resta étendu sur un petit matelas de laine grossière, faisant des efforts pour respirer, balança pour ainsi dire entre la vie et la mort, et penchant davantage vers cette dernière. Si pendant ce court espace de temps Oliver eût été entouré d’aïeules empressées, de tantes inquiètes, de nourrices expérimentées et de médecins d’une profonde sagesse, il eût infailliblement péri en un instant ; mais comme il n’y avait là personne, sauf une pauvre vieille femme, qui n’y voyait guère par suite d’une double ration de bière, et un chirurgien payé à l’année pour cette besogne, Oliver et la nature luttèrent seul à seul. Le résultat fut qu’après quelques efforts, Oliver respira, éternua, et donna avis aux habitants du dépôt, de la nouvelle charge qui allait peser sur la paroisse, en poussant un cri aussi perçant qu’on pouvait l’attendre d’un enfant mâle qui n’était en possession que depuis trois minutes et demie de ce don utile qu’on appelle la voix.
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