William Shakespeare - Othello ou le Maure de Venise
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- Название:Othello ou le Maure de Venise
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L’OFFICIER. – Un officier nommé Jago, l’enseigne du général.
CASSIO. – Il a fait une heureuse et rapide traversée! Ainsi les tempêtes elles-mêmes, les mers en courroux, et les vents mugissants, et les tranchants écueils, et les sables amoncelés, traîtres cachés sous les eaux pour arrêter la nef innocente, toutes ces puissances, comme si elles étaient sensibles à la beauté, oublient leur nature malfaisante, et laissent passer en sûreté la divine Desdémona.
MONTANO. – Qui est-elle?
CASSIO. – Celle dont je vous parlais; le général de notre grand général qui l’a remise à la conduite du hardi Jago. Son arrivée ici devance nos pensées; en sept jours de passage! Grand Jupiter! garde Othello. Enfle sa voile de ton souffle puissant; permets que son grand vaisseau apporte la joie dans cette rade; qu’il vienne sentir les vifs transports de l’amour dans les bras de Desdémona, allumer notre courage éteint, et répandre la confiance dans Chypre. (Entrent Desdémona, Émilia, Jago, Roderigo et des serviteurs.) – Oh! voyez! le trésor du vaisseau est descendu à terre! Habitants de Chypre, fléchissez le genou devant elle. Salut à toi, noble dame; que la faveur des cieux te précède, te suive, t’environne de toutes parts!
DESDÉMONA. – Je vous remercie, brave Cassio; quelles nouvelles pouvez-vous m’apprendre de mon seigneur?
CASSIO. – Il n’est pas encore arrivé; tout ce que je sais, c’est qu’il est bien et sera bientôt ici.
DESDÉMONA. – Oh!… Je crains pourtant… Comment avez-vous été séparés?
CASSIO. – C’est ce grand combat des cieux et des mers qui nous a séparés. – Mais écoutons; une voile!
DES VOIX au loin . – Une voile! une voile!
(On entend des coups de canon.)
UN OFFICIER. – Ils saluent la citadelle. C’est sans doute encore un ami.
CASSIO. – Allez aux nouvelles. – Cher enseigne, vous êtes le bienvenu. (À Émilia.) Et vous aussi, madame. – Bon Jago, ne vous offensez point de ma hardiesse; c’est mon éducation qui me donne cette courtoisie téméraire.
JAGO. – Si elle était pour vous aussi prodigue de ses lèvres qu’elle l’est souvent pour moi de sa langue, vous en auriez bientôt assez.
DESDÉMONA. – Hélas! elle ne parle jamais.
JAGO. – Beaucoup trop, sur mon âme. Je l’éprouve toujours, quand j’ai envie de dormir. Devant vous, madame, je l’avoue, elle retient sa langue au fond de son cœur, et ne querelle que dans ses pensées.
ÉMILIA. – Vous avez peu de raisons de parler ainsi.
JAGO. – Allez, allez, vous êtes muettes comme des peintures hors de chez vous, et bruyantes comme des cloches dans vos chambres; de vrais chats sauvages dans la maison, des saintes quand vous injuriez; des démons quand on vous offense; vous perdez à vous divertir le temps que vous devriez à vos affaires, et vous n’êtes des femmes de ménage que dans vos lits.
DESDÉMONA. – Fi! calomniateur!
JAGO. – Oui, que je sois un Turc s’il n’est pas vrai que vous vous levez pour jouer, et que vous vous couchez pour travailler.
ÉMILIA. – Je ne vous chargerai pas d’écrire mon éloge.
JAGO. – Non, ne m’en chargez pas.
DESDÉMONA. – Que dirais-tu de moi si tu avais à me louer?
JAGO. – Belle dame, dispensez-m’en; je ne suis rien si je ne puis critiquer.
DESDÉMONA. – Allons, essaye. A-t-on couru vers le port?
JAGO. – Oui, madame.
DESDÉMONA. – Je ne suis pas gaie; mais je trompe ce que je suis en m’efforçant de paraître autrement. – Voyons, comment ferais-tu mon éloge?
JAGO. – J’y songe, mais ma pensée tient à ma tête comme la glu à la laine; il faut, pour l’en faire sortir, arracher le cerveau et tout. – Cependant ma muse est en travail, et voici de quoi elle accouche:
Sa femme est belle et spirituelle.
La beauté est faite pour qu’on en jouisse, et l’esprit sert à faire jouir de la beauté.
DESDÉMONA. – Bel éloge! – Et si elle est noire et spirituelle?
JAGO.
Si elle est noire et spirituelle,
Elle trouvera un blanc qui s’accommodera de sa noirceur.
DESDÉMONA. – C’est pis encore.
ÉMILIA. – Mais si elle est belle et sotte?
JAGO.
Celle qui est belle n’est jamais sotte;
Car sa sottise même l’aide à avoir un enfant.
DESDÉMONA. – Ce sont de vieux propos bons pour faire rire les fous dans un cabaret. Et quel misérable éloge as-tu à donner à celle qui est laide et sotte?
JAGO.
Il n’y en a point de si laide et de si sotte
Qui ne fasse tous les malins tours que font celles
Qui sont spirituelles et jolies.
DESDÉMONA. – Oh! quelle lourde ignorance! tu loues le mieux celle qui le mérite le moins. Mais quel éloge réserves-tu à la femme vraiment méritante qui, par l’autorité de sa vertu, obtient de force les hommages de la malice même?
JAGO.
Celle qui a toujours été belle et jamais vaine,
Qui a su parler et n’a jamais crié;
Qui n’a jamais manqué d’or, et cependant n’a jamais fait de sottises;
Qui s’est refusé ses fantaisies, en disant: – Maintenant je pourrais; -
Celle qui, étant courroucée et maîtresse de se venger,
A ordonné à l’offense de demeurer et à la colère de s’enfuir;
Celle qui n’a jamais été assez fragile dans sa sagesse
Pour échanger la tête d’un brochet contre la queue d’un saumon [7];
Celle qui a pu penser et ne pas découvrir sa pensée;
Qui a pu voir des amants la suivre, et ne pas regarder par derrière,
Celle-là est un phénix, si jamais il y a eu un phénix.
DESDÉMONA. – Et à quoi est-elle bonne?
JAGO.
À allaiter des idiots et à inscrire le compte de la petite bière.
DESDÉMONA. – Oh! la sotte et ridicule conclusion! Émilia, n’apprends rien de lui, quoiqu’il soit ton mari. Qu’en dites-vous, Cassio? N’est-ce pas un censeur bien hardi et bien libre?
CASSIO. – Il parle grossièrement, madame: vous l’aimerez mieux comme soldat que comme bel esprit.
(Desdémona fait quelques pas vers le port, Cassio lui donne la main et s’éloigne avec elle.)
JAGO. – Il lui prend la main. – Ah! bon, parle-lui à l’oreille. – Oui, avec ce réseau si frêle, je prendrai ce grand papillon de Cassio. – Souris-lui; bon, va. – C’est avec ta galanterie même que je t’attraperai. – Tu parles bien: c’est cela. – Si pour ces fadaises tu te vois dépouillé de ta lieutenance, mieux eût valu baiser moins souvent tes trois doigts; – voilà que tu recommences à te donner les airs d’un aimable galant. – À merveille [8]! beau baiser, superbe révérence! – Rien de mieux. – Comment, encore! tes doigts pressés sur tes lèvres? – Je voudrais, tant je t’aime, qu’ils fussent des tuyaux de seringue! – (Une trompette se fait entendre.) – Ah! le More; je reconnais sa trompette.
CASSIO. – C’est lui-même.
DESDÉMONA. – Courons au-devant de lui; allons le recevoir.
CASSIO. – Regardez, le voici qui s’avance.
(Entre Othello avec sa suite.)
OTHELLO. – Ô ma belle guerrière!
DESDÉMONA. – Mon cher Othello!
OTHELLO. – Je suis aussi surpris que charmé de vous trouver ici arrivée avant moi! Ô joie de mon âme! Si chaque tempête doit être suivie de pareils calmes, que les vents se déchaînent jusqu’à réveiller la mort; que la barque labourant les mers s’élève sur des montagnes de vagues aussi hautes que l’Olympe, et redescende ensuite aussi bas que l’enfer! Ah! c’est maintenant qu’il faudrait mourir pour comble de bonheur; car mon âme est pleine d’une joie si parfaite qu’aucun ravissement semblable ne pourra m’être accordé dans le cours inconnu de ma destinée.
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