William Shakespeare - Othello ou le Maure de Venise

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RODERIGO. – Cela ne peut être.

JAGO. – C’est uniquement un bouillonnement du sang que permet la volonté. Allons, soyez homme. Vous noyer! Noyez les chats et les petits chiens aveugles. J’ai fait profession d’être votre ami; et je proteste que je suis attaché à votre mérite par des câbles solides. Jamais je n’aurais pu vous être plus utile qu’à présent. Mettez de l’argent dans votre bourse; suivez ces guerres; déguisez votre bonne grâce sous une barbe empruntée. Je le répète, mettez de l’argent dans votre bourse. Il est impossible que la passion de Desdémona pour le More dure longtemps;… mettez de l’argent dans votre bourse;… ni la sienne pour elle. Le début en fut violent: vous verrez cela finir par une rupture aussi brusque. – Mettez seulement de l’argent dans votre bourse… Ces Mores sont changeants dans leurs volontés… Remplissez votre bourse d’argent… La nourriture qu’il trouve aujourd’hui aussi délicieuse que les sauterelles, bientôt lui semblera aussi amère que la coloquinte… Elle doit changer, car elle est jeune; dès qu’elle sera rassasiée des caresses du More, elle verra l’erreur de son choix… Elle doit changer; elle le doit; ainsi mettez de l’argent dans votre bourse. Si vous voulez absolument vous damner, faites-le d’une manière plus agréable qu’en vous noyant… Recueillez autant d’argent que vous pouvez. Si le sacrement et un vœu fragile, contracté entre un barbare vagabond et une rusée Vénitienne, ne sont pas plus forts que mon esprit et toute la bande de l’enfer, vous la posséderez: ainsi ramassez de l’argent. La peste soit de la noyade, il est bien question de cela! Faites-vous pendre s’il le faut, en satisfaisant vos désirs, plutôt que de vous noyer en vous passant d’elle.

RODERIGO. – Promets-tu de servir fidèlement mes espérances, si je consens à en attendre le succès?

JAGO. – Comptez sur moi. – Allez, amassez de l’argent. – Je vous l’ai dit souvent, et vous le redis encore, je hais le More. Ma cause me tient au cœur; la vôtre n’est pas moins fondée. Unissons-nous dans notre vengeance contre lui. Si vous pouvez le déshonorer, vous vous procurez un plaisir, et à moi un divertissement. Il y a dans le sein du temps plus d’un événement dont il accouchera. En avant, allez, procurez-vous de l’argent: nous en parlerons plus au long demain. Adieu.

RODERIGO. – Où nous retrouverons-nous demain matin?

JAGO. – À mon logement.

RODERIGO. – Je serai avec vous de bonne heure.

JAGO. – Partez, adieu. Entendez-vous, Roderigo?

RODERIGO. – Quoi?

JAGO. – Ne songez plus à vous noyer. Entendez-vous?

RODERIGO. – J’ai changé de pensée. Je vais vendre toutes mes terres.

JAGO. – Allez, adieu; remplissez bien votre bourse. (Roderigo sort.) – C’est ainsi que je fais ma bourse de la dupe qui m’écoute: et ne serait-ce pas profaner l’habileté que j’ai acquise, que d’aller perdre le temps avec un pareil idiot sans plaisir ni profit pour moi? Je hais le More: et c’est l’opinion commune qu’entre mes draps il a rempli mon office; j’ignore si c’est vrai: mais pour un simple soupçon de ce genre, j’agirai comme si j’en étais sûr. Il m’estime; mes desseins n’en auront que plus d’effet sur lui. – Cassio est l’homme qu’il me faut. – Voyons maintenant… Gagner sa place, et donner un plein essor à mon désir. – Double adresse. – Mais comment? comment? – Voyons. Au bout de quelque temps tromper l’oreille d’Othello en insinuant que Cassio est trop familier avec sa femme. Cassio a une personne, une fraîcheur, qui prêtent aux soupçons. Il est fait pour rendre les femmes infidèles. Le More est d’un naturel franc et ouvert, prêt à croire les hommes honnêtes dès qu’ils le paraissent: il se laissera conduire par le nez aussi aisément que les ânes. – Je le tiens. – Le voilà conçu… L’enfer et la nuit feront éclore à la lumière ce fruit monstrueux.

(Il sort.)

FIN DU PREMIER ACTE.

ACTE DEUXIÈME

SCÈNE I

Un port de mer dans l’île de Chypre. – Une plate-forme.

Entrent MONTANO et DEUX OFFICIERS.

MONTANO. – De la pointe du cap que découvrez-vous en mer?

PREMIER OFFICIER. – Rien du tout, tant les vagues sont fortes! Entre la mer et le ciel je ne puis reconnaître une voile.

MONTANO. – Il me semble que le vent a soufflé bien fort sur terre; jamais plus fougueux ouragan n’ébranla nos remparts. S’il s’est ainsi déchaîné sur les eaux, quels flancs de chêne pourraient garder leur emboîture, quand des montagnes viennent fondre sur eux? Qu’apprendrons-nous de ceci?

SECOND OFFICIER. – La dispersion de la flotte ottomane. Avancez seulement sur le rivage écumant: les flots grondants semblent frapper les nuages; les lames chassées par le vent, soulevées en masses énormes, semblent jeter leurs eaux sur l’ourse brûlante, et éteindre les étoiles qui gardent le pôle immobile. Je n’ai point encore vu de semblable tourmente sur la mer en furie.

MONTANO. – Si la flotte turque n’a pas gagné l’abri de quelque rade, ils sont noyés: il est impossible de supporter ceci au large.

(Entre un troisième officier.)

TROISIÈME OFFICIER. – Des nouvelles, seigneurs! Nos campagnes sont finies: la tempête effrénée a tellement accablé les Turcs, que leurs projets en sont arrêtés. Un noble vaisseau de Venise a vu la détresse et le terrible naufrage atteindre la plus grande partie de leur flotte.

MONTANO. – Quoi! dites-vous vrai?

TROISIÈME OFFICIER. – Le navire est déjà sous le môle, un bâtiment de Vérone; Michel Cassio, lieutenant d’Othello, le vaillant More, est déjà à terre; le More lui-même est en mer, muni d’une commission expresse pour commander en Chypre.

MONTANO. – J’en suis ravi; c’est un digne gouverneur.

TROISIÈME OFFICIER. – Mais ce même Cassio, en exprimant sa joie du désastre des Turcs, paraît cependant triste, et prie pour le salut du More; car ils ont été séparés par cette horrible et violente tempête.

MONTANO. – Plaise au ciel qu’il soit en sûreté! J’ai servi sous lui, et l’homme commande en vrai soldat. Allons sur la plage pour voir le navire qui vient d’aborder, et pour chercher des yeux ce brave Othello, jusqu’à ce que les flots et le bleu des airs se confondent sous nos regards en une seule et même étendue.

PREMIER OFFICIER. – Allons, car à chaque minute on attend de nouvelles arrivées.

(Entre Cassio.)

CASSIO. – Grâces au vaillant officier de cette île belliqueuse qui rend ainsi justice au More! Oh! que le ciel prenne sa défense contre les éléments, car je l’ai perdu sur une dangereuse mer!

MONTANO. – Monte-t-il un bon vaisseau?

CASSIO. – Sa barque est solidement pontée; son pilote est habile, et d’une expérience consommée. Aussi l’espérance n’est pas morte dans mon cœur; elle s’enhardit à l’idée des ressources.

DES VOIX, dans le lointain . – Une voile! une voile! une voile!

(Entre un quatrième officier.)

CASSIO. – Quel est ce bruit?

UN OFFICIER. – La ville est déserte: des rangées de peuple debout sur le bord de la mer crient: une voile!

CASSIO. – Mes espérances lui font prendre la forme du gouverneur.

(Le canon tire.)

L’OFFICIER. – On tire la salve d’honneur. Ce sont nos amis du moins.

CASSIO. – Allez, je vous prie, et revenez nous apprendre qui est arrivé.

L’OFFICIER. – J’y cours.

(Il sort.)

MONTANO. – Dites-moi, cher lieutenant, votre général est-il marié?

CASSIO. – Très-heureusement… Il a conquis une jeune fille au-dessus de toute description et des récits de la renommée, chef-d’œuvre que ne sauraient peindre les plus habiles pinceaux, et qui dépasse tout ce que la création a de plus parfait. (L’officier rentre.) Eh bien! qui a pris terre?

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