William Shakespeare - Othello ou le Maure de Venise
Здесь есть возможность читать онлайн «William Shakespeare - Othello ou le Maure de Venise» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Драматургия, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Othello ou le Maure de Venise
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:3 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 60
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Othello ou le Maure de Venise: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Othello ou le Maure de Venise»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Othello ou le Maure de Venise — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Othello ou le Maure de Venise», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
PREMIER SÉNATEUR. – Il est actuellement à Florence.
LE DUC – Écrivez-lui en notre nom, dites-lui de se hâter au plus vite. Dépêchez-vous.
PREMIER SÉNATEUR. – Voici Brabantio et le vaillant More.
(Entrent Brabantio, Othello, Roderigo, Jago et des officiers.)
LE DUC. – Brave Othello, nous avons besoin de vous à l’instant, contre le Turc, cet ennemi commun. (À Brabantio . ) Je ne vous voyais pas, seigneur, soyez le bienvenu: vos conseils et votre secours nous manquaient cette nuit.
BRABANTIO. – Moi, j’avais bien besoin des vôtres. Que Votre Grandeur me pardonne; ce n’est point ma place ni aucun avis de l’affaire qui vous rassemble, qui m’ont fait sortir de mon lit: l’intérêt public n’a plus de prise sur mon âme. Ma douleur personnelle est d’une nature si démesurée et si violente, qu’elle engloutit et absorbe tout autre chagrin, sans cesser d’être toujours la même.
LE DUC. – Quoi donc? et de quoi s’agit-il?
BRABANTIO. – Ma fille! ô ma fille!
SECOND SÉNATEUR. – Quoi! morte?
BRABANTIO. – Oui, pour moi; elle m’est ravie; elle est séduite, corrompue par des sortiléges et des philtres achetés à des charlatans. Car une nature qui n’est ni aveugle, ni incomplète, ni dénuée de sens, ne pourrait s’égarer de la sorte si les piéges de la magie…
LE DUC. – Quel que soit l’homme qui, par ces manœuvres criminelles, ait privé votre fille de sa raison, et vous de votre fille, vous lirez vous-même le livre sanglant des lois; vous interpréterez à votre gré son texte sévère; oui, le coupable fût-il notre propre fils.
BRABANTIO. – Je remercie humblement Votre Grandeur: voilà l’homme, ce More, que vos ordres exprès ont, à ce qu’il paraît, mandé devant vous pour les affaires de l’État.
LE DUC ET LES SÉNATEURS. – Nous en sommes désolés.
LE DUC, à Othello . – Qu’avez-vous à répondre pour votre défense?
BRABANTIO. – Rien; sinon que le fait est vrai.
OTHELLO. – Très-puissants, très-graves et respectables seigneurs, mes nobles et généreux maîtres; – que j’aie enlevé la fille de ce vieillard, cela est vrai; il est vrai que je l’ai épousée: voilà mon offense sans voile et dans sa nudité; elle va jusque-là et pas au delà. Je suis rude dans mon langage et peu doué du talent des douces paroles de paix; car depuis que ces bras ont atteint l’âge de sept ans, à l’exception des neuf lunes dernières, ils ont trouvé dans les champs couverts de tentes leur plus chers exercices; et je ne puis pas dire, sur ce grand univers, grand’chose qui n’ait rapport à des faits de bataille et de guerre; en parlant pour moi-même j’embellirai donc peu ma cause. Cependant, avec la permission de votre bienveillante patience, je vous ferai un récit simple et sans ornement du cours entier de mon amour; je vous dirai par quels philtres, quels charmes et quelle magie puissante (car c’est là ce dont je suis accusé), j’ai gagné le cœur de sa fille.
BRABANTIO. – Une fille si timide, d’un caractère si calme et si doux qu’au moindre mouvement, elle rougissait d’elle-même! Elle! en dépit de sa nature, de son âge, de son pays, de son rang, de tout enfin, se prendre d’amour pour ce qu’elle craignait de regarder! – Il faut un jugement faussé ou estropié pour croire que la perfection ait pu errer ainsi contre toutes les lois de la nature; il faut absolument recourir, pour l’expliquer, aux pratiques d’un art infernal. J’affirme donc encore que c’est par la force de mélanges qui agissent sur le sang, ou de quelque boisson préparée à cet effet, que ce More a triomphé d’elle.
LE DUC. – L’affirmer n’est pas le prouver: il faut des témoins plus certains et plus clairs que ces légers soupçons et ces faibles vraisemblances fondées sur des apparences frivoles, que vous fournissez contre lui.
PREMIER SÉNATEUR. – Mais, vous, Othello, parlez, avez-vous par des moyens iniques et violents soumis et empoisonné les affections de cette jeune fille? ou l’avez-vous gagnée par la prière, et par ces questions permises que le cœur adresse au cœur?
OTHELLO. – Envoyez-la chercher au Sagittaire, seigneurs, je vous en conjure, et laissez-la parler elle-même de moi devant son père. Si vous me trouvez coupable dans son récit, non-seulement ôtez-moi la confiance et le grade que je tiens de vous; mais que votre sentence tombe sur ma vie même.
LE DUC. – Qu’on fasse venir Desdémona.
(Quelques officiers sortent.)
OTHELLO. – Enseigne, conduisez-les: vous connaissez bien le lieu. (Jago s’incline et part.) Et en attendant qu’elle arrive, aussi sincèrement que je confesse au ciel toutes les fautes de ma vie, je vais exposer à vos respectables oreilles comment j’ai fait des progrès dans l’amour de cette belle dame, et elle dans le mien.
LE DUC. – Parlez, Othello.
OTHELLO. – Son père m’aimait; il m’invitait souvent: toujours il me questionnait sur l’histoire de ma vie, année par année, sur les batailles, les siéges où je me suis trouvé, les hasards que j’ai courus. Je repassais ma vie entière, depuis les jours de mon enfance jusqu’au moment où il me demandait de parler. Je parlais de beaucoup d’aventures désastreuses, d’accidents émouvants de terre et de mer; de périls imminents où, sur la brèche meurtrière, je n’échappais à la mort que de l’épaisseur d’un cheveu. Je dis comment j’avais été pris par l’insolent ennemi et vendu en esclavage; comment je fus racheté de mes fers, et ce qui se passa dans le cours de mes voyages, la profondeur des cavernes, et l’aridité des déserts, et les rudes carrières, et les rochers et les montagnes dont la tête touche aux cieux: on m’avait invité à parler; telle fut la marche de mon récit. Je parlais encore des cannibales qui se mangent les uns les autres, et des anthropophages et des hommes dont la tête est placée au-dessous de leurs épaules. Desdémona avait un goût très-vif pour toutes ces histoires; mais sans cesse les affaires de la maison l’appelaient ailleurs; et toujours, dès qu’elle avait pu les expédier à la hâte, elle revenait, et d’une oreille avide elle dévorait mes discours. M’en étant aperçu, je saisis un jour une heure favorable, et trouvai le moyen de l’amener à me faire du fond de son cœur la prière de lui raconter tout mon pèlerinage, dont elle avait bien entendu quelques fragments, mais jamais de suite et avec attention. J’y consentis, et souvent je lui surpris des larmes, quand je rappelais quelqu’un des coups désastreux qu’avait essuyés ma jeunesse. Mon récit achevé, elle me donna, pour ma peine, un torrent de soupirs; elle s’écria: «Qu’en vérité tout cela était étrange! mais bien étrange! que c’était digne de pitié; profondément digne de pitié! – Elle eût voulu ne l’avoir pas entendu; et cependant elle souhaitait que le ciel eût fait d’elle un pareil homme.» – Elle me remercia, et me dit que, si j’avais un ami qui l’aimât, je n’avais qu’à lui apprendre à raconter mon histoire, et que cela gagnerait son amour. Sur cette ouverture, je parlai: elle m’aima pour les dangers que j’avais courus; je l’aimai parce qu’elle en avait pitié. Voilà toute la magie dont j’ai usé. – La voilà qui vient. Qu’elle en rende elle-même témoignage.
(Entrent Desdémona, Jago et des serviteurs.)
LE DUC. – Je crois que ce récit gagnerait aussi le cœur de ma fille. Cher Brabantio, prenez aussi bien qu’il se peut cette mauvaise affaire. Avec leurs armes brisées, les hommes se défendent encore mieux qu’avec leurs seules mains.
BRABANTIO. – Je vous en prie, écoutez-la parler: si elle avoue qu’elle a été de moitié dans cet amour, que la ruine tombe sur ma tête si mes reproches tombent sur l’homme. – Approchez, belle madame. Distinguez-vous, dans cette illustre assemblée, celui à qui vous devez le plus d’obéissance?
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Othello ou le Maure de Venise»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Othello ou le Maure de Venise» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Othello ou le Maure de Venise» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.