Jean Giraudoux - La Guerre De Troie N’Aura Pas Lieu
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HECTOR. – Qu’avez-vous à sourire, Ulysse? Vous voyez sur Hélène le moindre indice d’une défaillance à son devoir?
ULYSSE. – Je ne le cherche pas. L’eau sur le canard marque mieux que la souillure sur la femme.
PÂRIS. – Tu parles à une reine.
ULYSSE. – Exceptons les reines naturellement… Ainsi, Pâris, vous avez enlevé cette reine, vous l’avez enlevée nue; vous-même, je pense, n’étiez pas dans l’eau avec cuissard et armure, et aucun goût d’elle, aucun désir d’elle ne vous a saisi?
PÂRIS. – Une reine nue est couverte par sa dignité.
HÉLÈNE. – Elle n’a qu’à ne pas s’en dévêtir.
ULYSSE. – Combien a duré le voyage? J’ai mis trois jours avec mes vaisseaux, et ils sont plus rapides que les vôtres.
DES VOIX. – Quelles sont ces intolérables insultes à la marine troyenne?
UNE VOIX. – Vos vents sont plus rapides! Pas vos vaisseaux!
ULYSSE. – Mettons trois jours, si vous voulez. Où était la reine, pendant ces trois jours?
PÂRIS. – Sur le pont, étendue.
ULYSSE. – Et Pâris. Dans la hune?
HÉLÈNE. – Étendu près de moi.
ULYSSE. – Il lisait, près de vous? Il pêchait la dorade?
HÉLÈNE. – Parfois il m’éventait.
ULYSSE. – Sans jamais vous toucher?…
HÉLÈNE. – Un jour, le deuxième, il m’a baisé la main.
ULYSSE. – La main! Je vois. Le déchaînement de la brute.
HÉLÈNE. – J’ai cru digne de ne pas m’en apercevoir.
ULYSSE. – Le roulis ne vous a pas poussés l’un vers l’autre?… Je pense que ce n’est pas insulter la marine troyenne de dire que ses bateaux roulent…
UNE VOIX. – Ils roulent beaucoup moins que les bateaux grecs ne tanguent.
OIAX. – Tanguer, nos bateaux grecs! S’ils ont l’air de tanguer c’est à cause de leur proue surélevée et de leur arrière qu’on évide!…
UNE VOIX. – Oh! oui! La face arrogante et le cul plat, c’est tout grec…
ULYSSE. – Et les trois nuits? Au-dessus de votre couple, les étoiles ont paru et disparu trois fois. Rien ne vous est demeuré, Hélène, de ces trois nuits?
HÉLÈNE. – Si… Si! J’oubliais! Une bien meilleure science des étoiles.
ULYSSE. – Pendant que vous dormiez, peut-être… il vous a prise…
HÉLÈNE. – Un moucheron m’éveille…
HECTOR. – Tous deux vous le jureront, si vous voulez, sur votre déesse Aphrodite.
ULYSSE. – Je leur en fais grâce. Je la connais, Aphrodite! Son serment favori, c’est le parjure… Curieuse histoire, et qui va détruire dans l’Archipel l’idée qu’il y avait des Troyens.
PÂRIS. – Que pensait-on, des Troyens, dans l’Archipel?
ULYSSE. – On les croit moins doués que nous pour le négoce, mais beaux et irrésistibles. Poursuivez vos confidences, Pâris. C’est une intéressante contribution à la physiologie. Quelle raison a bien pu vous pousser à respecter Hélène quand vous l’aviez à merci?…
PÂRIS. – Je… Je l’aimais.
HÉLÈNE. – Si vous ne savez pas ce que c’est que l’amour, Ulysse, n’abordez pas ces sujets-là.
ULYSSE. – Avouez, Hélène, que vous ne l’auriez pas suivi, si vous aviez su que les Troyens sont impuissants…
UNE VOIX. – C’est une honte!
UNE VOIX. – Qu’on le musèle.
UNE VOIX. – Amène ta femme, et tu verras.
UNE VOIX. – Et ta grand’mère!
ULYSSE. – Je me suis mal exprimé. Que Pâris, le beau Pâris fût impuissant…
UNE VOIX. – Est-ce que tu vas parler, Pâris. Vas-tu nous rendre la risée du monde?
PÂRIS. – Hector, vois comme ma situation est désagréable!
HECTOR. – Tu n’en as plus que pour une minute… Adieu, Hélène. Et que ta vertu devienne aussi proverbiale qu’aurait pu l’être ta facilité.
HÉLÈNE. – Je n’avais pas d’inquiétude. Les siècles vous donnent toujours le mérite qui est le vôtre.
ULYSSE. – Pâris l’impuissant, beau surnom!… Vous pouvez l’embrasser, Hélène, pour une fois.
PÂRIS. – Hector!
LE PREMIER GABIER. – Est-ce que vous allez supporter cette farce, commandant?
HECTOR. – Tais-toi! C’est moi qui commande ici!
LE GABIER. – Vous commandez mal! Nous, les gabiers de Pâris, nous en avons assez. Je vais le dire, moi, ce qu’il a fait à votre reine!…
DES VOIX. – Bravo! Parle!
LE GABIER. – Il se sacrifie sur l’ordre de son frère. Moi, j’étais officier de bord. J’ai tout vu.
HECTOR. – Tu t’es trompé.
LE GABIER. – Vous pensez qu’on trompe l’œil d’un marin troyen? À trente pas je reconnais les mouettes borgnes. Viens à mon côté, Olipidès. Il était dans la hune, celui-là. Il a tout vu d’en haut. Moi, ma tête passait de l’escalier des soutes. Elle était juste à leur hauteur, comme un chat devant un lit… Faut-il le dire, Troyens!
HECTOR. – Silence.
DES VOIX. – Parle! Qu’il parle!
LE GABIER. – Et il n’y avait pas deux minutes qu’ils étaient à bord, n’est-ce pas Olipidès?
OLIPIDÈS. – Le temps d’éponger la reine et de refaire sa raie. Vous pensez si je voyais la raie de la reine, du front à la nuque, de là-haut.
LE GABIER. – Et il nous a tous envoyés dans la cale, excepté nous deux qu’il n’a pas vus…
OLIPIDÈS. – Et sans pilote, le navire filait droit nord. Sans vents, la voile était franc grosse…
LE GABIER. – Et de ma cachette, quand j’aurais dû voir la tranche d’un seul corps, toute la journée j’ai vu la tranche de deux, un pain de seigle sur un pain de blé… Des pains qui cuisaient, qui levaient. De la vraie cuisson.
OLIPIDÈS. – Et moi d’en haut j’ai vu plus souvent un seul corps que deux, tantôt blanc, comme le gabier le dit, tantôt doré. À quatre bras et quatre jambes…
LE GABIER. – Voilà pour l’impuissance! Et pour l’amour moral, Olipidès, pour la partie affection, dis ce que tu entendais de ton tonneau! Les paroles des femmes montent, celles des hommes s’étalent. Je dirai ce qui disait Pâris…
OLIPIDÈS. – Elle l’a appelé sa perruche, sa chatte.
LE GABIER. – Lui son puma, son jaguar. Ils intervertissaient les sexes. C’est de la tendresse. C’est bien connu.
OLIPIDÈS. – Tu es mon hêtre, disait-elle aussi. Je t’étreins juste comme un hêtre, disait-elle… Sur la mer, on pense aux arbres.
LE GABIER. – Et toi mon bouleau, lui disait-il, mon bouleau frémissant! Je me rappelle bien le mot bouleau. C’est un arbre russe.
OLIPIDÈS. – Et j’ai dû rester jusqu’à la nuit dans la hune. On a faim et soif là-haut. Et le reste.
LE GABIER. – Et quand il se désenlaçaient, ils se léchaient du bout de la langue, parce qu’ils se trouvaient salés.
OLIPIDÈS. – Et quand ils se sont mis debout, pour aller enfin se coucher, ils chancelaient…
LE GABIER. – Et voilà ce qu’elle aurait eu, ta Pénélope, avec cet impuissant.
DES VOIX. – Bravo! Bravo!
UNE VOIX DE FEMME. – Gloire à Pâris.
UN HOMME JOVIAL. – Rendons à Pâris ce qui revient à Pâris!
HECTOR. – Ils mentent, n’est-ce pas, Hélène?
ULYSSE. – Hélène écoute, charmée.
HÉLÈNE. – J’oubliais qu’il s’agissait de moi. Ces hommes ont de la conviction.
ULYSSE. – Ose dire qu’ils mentent, Pâris?
PÂRIS. – Dans les détails, quelque peu.
LE GABIER. – Ni dans le gros, ni dans les détails. N’est-ce pas, Olipidès! Vous contestez vos expressions d’amour, commandant? Vous contestez le mot puma?
PÂRIS. – Pas spécialement le mot puma!…
LE GABIER. – Le mot bouleau, alors? Je vois. C’est le mot bouleau frémissant qui vous offusque. Tant pis, vous l’avez dit. Je jure que vous l’avez dit, et d’ailleurs il n’y a pas à rougir du mot bouleau. J’en ai vu des bouleaux frémissants, l’hiver, le long de la Caspienne, et, sur la neige, avec leurs bagues d’écorce noire qui semblaient séparées par le vide, on se demandait ce qui portait les branches. Et j’en ai vu en plein été, dans le chenal près d’Astrakhan avec leurs bagues blanches comme celles des bons champignons, juste au bord de l’eau, mais aussi dignes que le saule est mollasse. Et quand vous avez dessus un de ces gros corbeaux gris et noir, tout l’arbre tremble, plie à casser, et je lui lançais des pierres jusqu’à ce qu’il s’envolât, et toutes les feuilles alors me parlaient et me faisaient signe. Et à les voir frissonner, en or par-dessus, en argent par-dessous, vous vous sentez le cœur plein de tendresse! Moi, j’en aurais pleuré, n’est-ce pas, Olipidès! Voilà ce que c’est qu’un bouleau!
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