Guillaume Apollinaire - Alcools

Здесь есть возможность читать онлайн «Guillaume Apollinaire - Alcools» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Поэзия, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Alcools: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Alcools»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Poète prosateur et avant-gardiste, Apollinaire a eu une influence essentielle sur la vie culturelle de l'époque. Evoquant des thèmes tels que l'amour, la mélancolie, le désir ou les paysages de l'Est… Ce recueil se divise en deux : une partie dépourvue de ponctuation et l'autre écrite durant son séjour en prison.

Alcools — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Alcools», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Souvenez-vous-en

Deux matelots qui ne s'étaient jamais quittés

Deux matelots qui ne s'étaient jamais parlé

Le plus jeune en mourant tomba sur le côté

O vous chers compagnons

Sonneries électriques des gares chant des moissonneuses

Traîneau d'un boucher régiment des rues sans nombre

Cavalerie des ponts nuits livides de l'alcool

Les villes que j'ai vues vivaient comme des folles

Te souviens-tu des banlieues et du troupeau plaintif des paysages

Les cyprès projetaient sous la lune leurs ombres

J'écoutais cette nuit au déclin de l'été

Un oiseau langoureux et toujours irrité

Et le bruit éternel d'un fleuve large et sombre

Mais tandis que mourants roulaient vers l'estuaire

Tous les regards tous les regards de tous les yeux

Les bords étaient déserts herbus silencieux

Et la montagne à l'autre rive était très claire

Alors sans bruit sans qu'on pût voir rien de vivant

Contre le mont passèrent des ombres vivaces

De profil ou soudain tournant leurs vagues faces

Et tenant l'ombre de leurs lances en avant

Les ombres contre le mont perpendiculaire

Grandissaient ou parfois s'abaissaient brusquement

Et ces ombres barbues pleuraient humainement

En glissant pas à pas sur la montagne claire

Qui donc reconnais-tu sur ces vieilles photographies

Te souviens-tu du jour où une vieille abeille tomba dans le feu

C'était tu t'en souviens à la fin de l'été

Deux matelots qui ne s'étaient jamais quittés

L'aîné portait au cou une chaîne de fer

Le plus jeune mettait ses cheveux blonds en tresse

Ouvrez-moi cette porte où je frappe en pleurant

La vie est variable aussi bien que l'Euripe

Marie

Vous y dansiez petite fille

Y danserez-vous mère-grand

C'est la maclotte qui sautille

Toutes les cloches sonneront

Quand donc reviendrez-vous Marie

Les masques sont silencieux

Et la musique est si lointaine

Qu'elle semble venir des cieux

Oui je veux vous aimer mais vous aimer à peine

Et mon mal est délicieux

Les brebis s'en vont dans la neige

Flocons de laine et ceux d'argent

Des soldats passent et que n'ai-je

Un cœur à moi ce cœur changeant

Changeant et puis encor que sais-je

Sais-je où s'en iront tes cheveux

Crépus comme mer qui moutonne

Sais-je où s'en iront tes cheveux

Et tes mains feuilles de l'automne

Que jonchent aussi nos aveux

Je passais au bord de la Seine

Un livre ancien sous le bras

Le fleuve est pareil à ma peine

Il s'écoule et ne tarit pas

Quand donc finira la semaine

La blanche neige

Les anges les anges dans le ciel

L'un est vêtu en officier

L'un est vêtu en cuisinier

Et les autres chantent

Bel officier couleur du ciel

Le doux printemps longtemps après Noël

Te médaillera d'un beau soleil

D'un beau soleil

Le cuisinier plume les oies

Ah! tombe neige

Tombe et que n'ai-je

Ma bien-aimée entre mes bras

Poème lu au mariage d'André Salmon

Le 13 juillet 1909

En voyant des drapeaux ce matin je ne me suis pas dit

Voilà les riches vêtements des pauvres

Ni la pudeur démocratique veut me voiler sa douleur

Ni la liberté en honneur fait qu'on imite maintenant

Les feuilles ô liberté végétale ô seule liberté terrestre

Ni les maisons flambent parce qu'on partira pour ne plus revenir

Ni ces mains agitées travailleront demain pour nous tous

Ni même on a pendu ceux qui ne savaient pas profiter de la vie

Ni même on renouvelle le monde en reprenant la Bastille

Je sais que seuls le renouvellent ceux qui sont fondés en poésie

On a pavoisé Paris parce que mon ami André Salmon s'y marie

Nous nous sommes rencontrés dans un caveau maudit

Au temps de notre jeunesse

Fumant tous deux et mal vêtus attendant l'aube

Epris épris des mêmes paroles dont il faudra changer le sens

Trompés trompés pauvres petits et ne sachant pas encore rire

La table et les deux verres devinrent un mourant qui nous jeta le dernier regard d'Orphée

Les verres tombèrent se brisèrent

Et nous apprîmes à rire

Nous partîmes alors pèlerins de la perdition

A travers les rues à travers les contrées à travers la raison

Je le revis au bord du fleuve sur lequel flottait Ophélie

Qui blanche flotte encore entre les nénuphars

Il s'en allait au milieu des Hamlets blafards

Sur la flûte jouant les airs de la folie

Je le revis près d'un moujik mourant compter les béatitudes

En admirant la neige semblable aux femmes nues

Je le revis faisant ceci ou cela en l'honneur des mêmes paroles

Qui changent la face des enfants et je dis toutes ces choses

Souvenir et Avenir parce que mon ami André Salmon se marie

Réjouissons-nous non pas parce que notre amitié a été le fleuve qui nous a fertilisés

Terrains riverains dont l'abondance est la nourriture que tous espèrent

Ni parce que nos verres nous jettent encore une fois le regard d'Orphée mourant

Ni parce que nous avons tant grandi que beaucoup pourraient confondre nos yeux et les étoiles

Ni parce que les drapeaux claquent aux fenêtres des citoyens qui sont contents depuis cent ans d'avoir la vie et de menues choses à défendre

Ni parce que fondés en poésie nous avons des droits sur les paroles qui forment et défont l'Univers

Ni parce que nous pouvons pleurer sans ridicule et que nous savons rire

Ni parce que nous fumons et buvons comme autrefois

Réjouissons-nous parce que directeur du feu et des poètes

L'amour qui emplit ainsi que la lumière

Tout le solide espace entre les étoiles et les planètes

L'amour veut qu'aujourd'hui mon ami André Salmon se marie

L'Adieu

J'ai cueilli ce brin de bruyère

L'automne est morte souviens-t'en

Nous ne nous verrons plus sur terre

Odeur du temps brin de bruyère

Et souviens-toi que je t'attends

Salomé

Pour que sourie encore une fois Jean-Baptiste

Sire je danserais mieux que les séraphins

Ma mère dites-moi pourquoi vous êtes triste

En robe de comtesse à côté du Dauphin

Mon cœur battait battait très fort à sa parole

Quand je dansais dans le fenouil en écoutant

Et je brodais des lys sur une banderole

Destinée à flotter au bout de son bâton

Et pour qui voulez-vous qu'à présent je la brode

Son bâton refleurit sur les bors du Jourdain

Et tous les lys quand vos soldats ô roi Hérode

L'emmenèrent se sont flétris dans mon jardin

Venez tous avec moi là-bas sous les quinconces

Ne pleure pas ô joli fou du roi

Prends cette tête au lieu de ta marotte et danse

N'y touchez pas son front ma mère est déjà froid

Sire marchez devant trabants marchez derrière

Nous creuserons un trou et l'y enterrerons

Nous planterons des fleurs et danserons en rond

Jusqu'à l'heure où j'aurai perdu ma jarretière

Le roi sa tabatière

L'infante son rosaire

Le curé son bréviaire

La porte

La porte de l'hôtel sourit terriblement

Qu'est-ce que cela peut me faire ô ma maman

D'être cet employé pour qui seul rien n'existe

Pi-mus couples allant dans la profonde eau triste

Anges frais débarqués à Marseille hier matin

J'entends mourir et remourir un chant lointain

Humble comme je suis qui ne suis rien qui vaille

Enfant je t'ai donné ce que j'avais travaille

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Alcools»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Alcools» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Guillaume Musso - Un appartement à Paris
Guillaume Musso
Guillaume Musso - La fille de Brooklyn
Guillaume Musso
Guillame Apollinaire - Memoirs of a young Rakehell
Guillame Apollinaire
Guillaume Apollinaire - Las once mil vergas
Guillaume Apollinaire
Dr.med. Guillaume René Sévère - Der letzte Strohhalm.
Dr.med. Guillaume René Sévère
Mirko Lauer - Alcools
Mirko Lauer
Geri Guillaume - Kiss Me Twice
Geri Guillaume
Guillaume Apollinaire - Les trois Don Juan
Guillaume Apollinaire
Guillaume Apollinaire - L'hérésiarque et Cie
Guillaume Apollinaire
Отзывы о книге «Alcools»

Обсуждение, отзывы о книге «Alcools» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x