Charles Baudelaire - Les Fleurs Du Mal

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Peut-on le rappeler avec des cris plaintifs,

Et l’animer encor d’une voix argentine,

L’innocent paradis plein de plaisirs furtifs?

LXIII. – Le revenant

Comme les anges à l’œil fauve,

Je reviendrai dans ton alcôve

Et vers toi glisserai sans bruit

Avec les ombres de la nuit,

Et je te donnerai, ma brune,

Des baisers froids comme la lune

Et des caresses de serpent

Autour d’une fosse rampant.

Quand viendra le matin livide,

Tu trouveras ma place vide,

Où jusqu’au soir il fera froid.

Comme d’autres par la tendresse,

Sur ta vie et sur ta jeunesse,

Moi, je veux régner par l’effroi.

LXIV. – Sonnet d’automne

Ils me disent, tes yeux, clairs comme le cristal:

«Pour toi, bizarre amant, quel est donc mon mérite?»

– Soi charmante et tais-toi! Mon cœur, que tout irrite,

Excepté la candeur de l’antique animal,

Ne veut pas te montrer son secret infernal,

Berceuse dont la main aux longs sommeils m’invite,

Ni sa noire légende avec la flamme écrite.

Je hais la passion et l’esprit me fait mal!

Aimons-nous doucement. L’Amour dans sa guérite,

Ténébreux, embusqué, bande son arc fatal.

Je connais les engins de son vieil arsenal:

Crime, horreur et folie! – Ô pâle marguerite!

Comme moi n’es-tu pas un soleil automnal,

Ô ma si blanche, ô ma si froide Marguerite?

LXV. – Tristesses de la lune

Ce soir, la lune rêve avec plus de paresse;

Ainsi qu’une beauté, sur de nombreux coussins,

Qui d’une main distraite et légère caresse

Avant de s’endormir le contour de ses seins,

Sur le dos satiné des molles avalanches,

Mourante, elle se livre aux longues pâmoisons,

Et promène ses yeux sur les visions blanches

Qui montent dans l’azur comme des floraisons.

Quand parfois sur ce globe, en sa langueur oisive,

Elle laisse filer une larme furtive,

Un poète pieux, ennemi du sommeil,

Dans le creux de sa main prend cette larme pâle,

Aux reflets irisés comme un fragment d’opale,

Et la met dans son cœur loin des yeux du soleil.

LXVI. – Les chats

Les amoureux fervents et les savants austères

Aiment également, dans leur mûre saison,

Les chats puissants et doux, orgueil de la maison,

Qui comme eux sont frileux et comme eux sédentaires.

Amis de la science et de la volupté

Ils cherchent le silence et l’horreur des ténèbres;

L’Érèbe les eût pris pour ses coursiers funèbres,

S’ils pouvaient au servage incliner leur fierté.

Ils prennent en songeant les nobles attitudes

Des grands sphinx allongés au fond des solitudes,

Qui semblent s’endormir dans un rêve sans fin;

Leurs reins féconds sont pleins d’étincelles magiques,

Et des parcelles d’or, ainsi qu’un sable fin,

Étoilent vaguement leurs prunelles mystiques.

LXVII. – Les hiboux

Sous les ifs noirs qui les abritent,

Les hiboux se tiennent rangés,

Ainsi que des dieux étrangers,

Dardant leur œil rouge. Ils méditent.

Sans remuer ils se tiendront

Jusqu’à l’heure mélancolique

Où, poussant le soleil oblique,

Les ténèbres s’établiront.

Leur attitude au sage enseigne

Qu’il faut en ce monde qu’il craigne

Le tumulte et le mouvement,

L’homme ivre d’une ombre qui passe

Porte toujours le châtiment

D’avoir voulu changer de place.

LXVIII. – La pipe

Je suis la pipe d’un auteur;

On voit, à contempler ma mine

D’Abyssinienne ou de Cafrine,

Que mon maître est un grand fumeur.

Quand il est comblé de douleur,

Je fume comme la chaumine

Où se prépare la cuisine

Pour le retour du laboureur.

J’enlace et je berce son âme

Dans le réseau mobile et bleu

Qui monte de ma bouche en feu,

Et je roule un puissant dictame

Qui charme son cœur et guérit

De ses fatigues son esprit.

LXIX. – La musique

La musique souvent me prend comme une mer!

Vers ma pâle étoile,

Sous un plafond de brume ou dans un vaste éther,

Je mets à la voile;

La poitrine en avant et les poumons gonflés

Comme de la toile,

J’escalade le dos des flots amoncelés

Que la nuit me voile;

Je sens vibrer en moi toutes les passions

D’un vaisseau qui souffre;

Le bon vent, la tempête et ses convulsions

Sur l’immense gouffre

Me bercent. D’autre fois, calme plat, grand miroir

De mon désespoir!

LXX. – Sépulture

Si par une nuit lourde et sombre

Un bon chrétien, par charité,

Derrière quelque vieux décombre

Enterre votre corps vanté,

À l’heure où les chastes étoiles

Ferment leurs yeux appesantis,

L’araignée y fera ses toiles,

Et la vipère ses petits;

Vous entendrez toute l’année

Sur votre tête condamnée

Les cris lamentables des loups

Et des sorcières faméliques,

Les ébats des vieillards lubriques

Et les complots des noirs filous.

LXXI. – Une gravure fantastique

Ce spectre singulier n’a pour toute toilette,

Grotesquement campé sur son front de squelette,

Qu’un diadème affreux sentant le carnaval.

Sans éperons, sans fouet, il essouffle un cheval,

Fantôme comme lui, rosse apocalyptique,

Qui bave des naseaux comme un épileptique.

Au travers de l’espace ils s’enfoncent tous deux,

Et foulent l’infini d’un sabot hasardeux.

Le cavalier promène un sabre qui flamboie

Sur les foules sans nom que sa monture broie,

Et parcourt, comme un prince inspectant sa maison,

Le cimetière immense et froid, sans horizon,

Où gisent, aux lueurs d’un soleil blanc et terne,

Les peuples de l’histoire ancienne et moderne.

LXXII. – Le mort joyeux

Dans une terre grasse et pleine d’escargots

Je veux creuser moi-même une fosse profonde,

Où je puisse à loisir étaler mes vieux os

Et dormir dans l’oubli comme un requin dans l’onde.

Je hais les testaments et je hais les tombeaux;

Plutôt que d’implorer une larme du monde,

Vivant, j’aimerais mieux inviter les corbeaux

À saigner tous les bouts de ma carcasse immonde.

Ô vers! noirs compagnons sans oreille et sans yeux,

Voyez venir à vous un mort libre et joyeux;

Philosophes viveurs, fils de la pourriture,

À travers ma ruine allez donc sans remords,

Et dites-moi s’il est encor quelque torture

Pour ce vieux corps sans âme et mort parmi les morts!

LXXIII. – Le tonneau de la haine

La Haine est le tonneau des pâles Danaïdes;

La Vengeance éperdue aux bras rouges et forts

À beau précipiter dans ses ténèbres vides

De grands seaux pleins du sang et des larmes des morts,

Le Démon fait des trous secrets à ces abîmes,

Par où fuiraient mille ans de sueurs et d’efforts,

Quand même elle saurait ranimer ses victimes,

Et pour les pressurer ressusciter leurs corps.

La Haine est un ivrogne au fond d’une taverne,

Qui sent toujours la soif naître de la liqueur

Et se multiplier comme l’hydre de Lerne.

– Mais les buveurs heureux connaissent leur vainqueur,

Et la Haine est vouée à ce sort lamentable

De ne pouvoir jamais s’endormir sous la table.

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