Эжен Сю - Les mystères du peuple, Tome I

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– Georges… Georges…

– La pauvre jeune femme nourrissait son enfant; la mort de son mari lui cause une telle révolution qu'elle meurt… et son petit garçon reste à la charge du grand-père.

– Mon Dieu, Georges! que tu es donc terrible! À quoi bon toujours parler de cela, aussi?

– Cet enfant, il l'aimait tant qu'il n'a pas voulu s'en séparer. Le jour, pendant qu'il allait à son atelier, une bonne voisine gardait le mioche; mais, dès que le grand-père rentrait, il n'avait qu'une pensée, qu'un cri… son petit Georges. Il le soignait aussi bien que la meilleure, que la plus tendre des mères; il se ruinait en belles petites robes, en jolis bonnets, car il l'attifait à plaisir, et il en était très-coquet de son petit-fils, le bon grand-père; tant et si bien que, dans la maison, les voisins, qui adoraient ce digne homme, l'appelaient le père la Nourrice .

– Mais, Georges…

– C'est ainsi qu'il a élevé cet enfant, qu'il a constamment veillé sur lui, subvenant à tous ses besoins, l'envoyant à l'école, puis en apprentissage, jusqu'à ce que…

– Eh bien, tant pis, – s'écria le vieillard d'un ton déterminé, ne pouvant se contenir plus longtemps, – puisque nous en sommes à nous dire nos vérités, j'aurai mon tour, et nous allons voir! D'abord, tu étais le fils de ma pauvre Georgine, que j'aimais tant: je n'ai donc fait que mon devoir… attrape d'abord ça…

– Et moi aussi, je n'ai fait que mon devoir.

Toi?.. laisse-moi donc tranquille! – s'écria le vieillard en gesticulant violemment avec sa cuiller. – Toi! voilà ce que tu as fait… Le sort t'avait épargné au tirage pour l'armée…

– Grand-père… prenez garde!

– Oh! tu ne me feras pas peur!

– Vous allez renverser le poëlon, si vous vous agitez si fort.

– Je m'agite… parbleu! tu crois donc que je n'ai plus de sang dans les veines? Oui, réponds, toi qui parle des autres! Lorsque mon infirmité a commencé, quel calcul as-tu fait, malheureux enfant? tu as été trouver un marchand d'hommes.

– Grand-père, vous mangerez votre soupe froide; pour l'amour de Dieu! mangez-la donc chaude!

– Ta ta ta! tu veux me fermer la bouche; je ne suis pas ta dupe… oui! Et qu'as-tu dit à ce marchand d'hommes? «Mon grand-père est infirme; il ne peut presque plus gagner sa vie: il n'a que moi pour soutien; je peux lui manquer, soit par la maladie, soit par le chômage; il est vieux: assurez-lui une petite pension viagère, et je me vends à vous…» Et tu l'as fait! – s'écria le vieillard les larmes aux yeux, en levant sa cuiller au plafond avec un geste si véhément, que si Georges n'eût pas vivement retenu la table, elle tombait du lit avec l'écuelle: aussi s'écria-t-il:

– Sacrebleu! grand-père, tenez-vous donc tranquille! vous vous démenez comme un diable dans un bénitier; vous allez tout renverser.

– Ça m'est égal… ça ne m'empêchera pas de te dire que voilà comment et pourquoi tu t'es fait soldat, pourquoi tu t'es vendu pour moi… à un marchand d'hommes…

– Tout cela, ce sont des prétextes que vous cherchez pour ne pas manger votre soupe; je vois que vous la trouvez mal faite.

– Allons, voilà que je trouve sa soupe mal faite, maintenant! – s'écria douloureusement le bonhomme. – Ce maudit enfant-là a juré de me désoler.

Enfonçant alors, d'un geste furieux, sa cuiller dans le poëlon, et la portant à sa bouche avec précipitation, le père Morin ajouta tout en mangeant:

– Tiens, voilà comme je la trouve mauvaise, ta soupe… tiens… tiens… Ah! je la trouve mauvaise… tiens… tiens… Ah! elle est mauvaise…

Et à chaque tiens il avalait une cuillerée.

– Pour Dieu, grand-père, maintenant, n'allez pas si vite, – s'écria Georges en arrêtant le bras du vieillard; – vous allez vous étrangler.

– C'est ta faute aussi; me dire que je trouve ta soupe mal faite, tandis que c'est un nectar! – reprit le bonhomme en s'apaisant et savourant son potage plus à loisir, – un vrai nectar des dieux!

– Sans vanité, – reprit Georges en souriant, – j'étais renommé au régiment pour la soupe aux poireaux… Ah ça, maintenant, je vais charger votre pipe.

Puis, se penchant vers le bonhomme, il lui dit en le câlinant:

– Hein! il aime bien ça… fumer sa petite pipe dans son lit, le bon vieux grand-père?

– Qu'est-ce que tu veux que je te dise, Georges? tu fais de moi un pacha, un vrai pacha, – répondit le vieillard pendant que son petit-fils allait prendre une pipe sur un meuble; il la remplit de tabac, l'alluma, et vint la présenter au père Morin. Alors celui-ci, bien adossé à son chevet, commença de fumer délicieusement sa pipe.

Georges lui dit en s'asseyant au pied du lit:

– Qu'est-ce que vous allez faire aujourd'hui?

– Ma petite promenade sur le boulevard, où j'irai m'asseoir si le temps est beau…

– Hum!.. grand-père, je crois que vous ferez mieux d'ajourner votre promenade… Vous avez vu hier combien les rassemblements étaient nombreux; on en est venu presqu'aux mains avec les municipaux et les sergents de ville… Aujourd'hui ce sera peut-être plus sérieux.

– Ah ça, mon enfant, tu ne te fourres pas dans ces bagarres-là? Je sais bien que c'est tentant, quand on est dans son droit; car c'est une indignité au gouvernement de défendre ces banquets… Mais je serais si inquiet pour toi!

– Soyez tranquille, grand-père, vous n'avez rien à craindre pour moi; mais suivez mon conseil, ne sortez pas aujourd'hui.

– Eh bien, alors, mon enfant, je resterai à la maison; je m'amuserai à lire un peu dans tes livres, et je regarderai les passants par la fenêtre en fumant ma pipe.

– Pauvre grand-père, – dit Georges en souriant; – de si haut, vous ne voyez guère que des chapeaux qui marchent.

– C'est égal, ça me suffit pour me distraire; et puis je vois les maisons d'en face, les voisins se mettre aux fenêtres… Ah! mais… j'y pense: à propos des maisons d'en face, il y a une chose que j'oublie toujours de te demander… Dis-moi donc ce que signifie cette enseigne du marchand de toiles, avec ce guerrier en casque, qui met son épée dans une balance? Toi, qui as travaillé à la menuiserie de ce magasin quand on l'a remis à neuf, tu dois savoir le comment et le pourquoi de cette enseigne?

– Je n'en savais pas plus que vous, grand-père, avant que mon bourgeois ne m'eût envoyé travailler chez monsieur Lebrenn, le marchand de toiles.

– Dans le quartier, on le dit très-brave homme, ce marchand; mais quelle diable d'idée a-t-il eue de choisir une pareille enseigne… À l'Épée de Brennus ! Il aurait été armurier, passe encore. Je sais bien qu'il y a des balances dans le tableau, et que les balances rappellent le commerce… mais pourquoi ce guerrier, avec son casque et son air d'Artaban, met-il son épée dans ces balances?

– Sachez, grand-père… mais vraiment je suis honteux d'avoir l'air, à mon âge, de vous faire ainsi la leçon.

– Comment, honteux? Pourquoi donc? Au lieu d'aller à la barrière le dimanche, tu lis, tu apprends, tu t'instruis? Tu peux, pardieu, bien faire la leçon au grand-père… il n'y a pas d'affront.

– Eh bien… ce guerrier à casque, ce Brennus , était un Gaulois, un de nos pères, chef d'une armée qui, il y a deux mille et je ne sais combien d'années, est allé en Italie attaquer Rome, pour la châtier d'une trahison; la ville s'est rendue aux Gaulois, moyennant une rançon en or; mais Brennus, ne trouvant pas la rançon assez forte, a jeté son épée dans le plateau de la balance où étaient les poids.

– Afin d'avoir une rançon plus forte, le gaillard! Il faisait à l'inverse des fruitières, qui donnent le coup de pouce au trébuchet, je comprends cela; mais il y a deux choses que je comprends moins: d'abord, tu me dis que ce guerrier, qui vivait il y a plus de deux mille ans, était un de nos pères?

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