Lubomyr Husar
Des péchés et des vertu
Lubomyr Husar.
Ilona Shuster, 14 ans, Halytch (région d’Ivano-Frankivsk)
Il disait vouloir être un Homme et il plaçait dans ce mot un sens particulier, caractéristique de lui-même. Homme, il l’était. Un Homme unique en son genre, hors du commun et simple à la fois. Sa simplicité et sa modestie faisaient ressortir sa grandeur.
Il n’y a probablement pas beaucoup de gens ayant le droit éthique de méditer publiquement sur la morale humaine. Lubomyr Huzar pouvait prétendre incontestablement à ce droit puisqu’il était lui-même une personne de haute moralité.
Il parle dans cet ouvrage des qualités et des vices humains non en immortel inabordable mais en sage étant parvenu à sa sagesse par lui-même, entre autres, par ses propres erreurs et faiblesses. Il ne fait pas l’étalage de son impeccabilité et il ne méprise pas ceux que l’on traite de pécheurs. Son amour du prochain se déverse sur tous les prochains, quels que soient leur piété ou leurs péchés et quel que soient leur religion, leur nationalité ou leur statut social…
Les gens oublient souvent dans leurs rapports leur vocation d’être Hommes et ils se comportent en êtres immatures, en commettant des actions indignes. C’est donc dans l’insuffisance d’amour, de respect, de tolérance que Lubomyr Huzar voit la racine du mal. Souvent elle réside dans le manque de respect de soi-même.
Je pense que ce livre, le dernier qu’il a écrit, aiderait beaucoup de gens à mieux prendre conscience de leur rôle dans la société humaine, dans leurs rapports avec leurs proches, amis, voisins, collègues voire avec les ennemis au cas où ils en auraient.
Mustafa Jemilev
Les gens aiment parler des vertus et des vices des autres. L’attitude vis-à-vis d’autrui s’appuie souvent sur notre vision des mérites et des péchés des êtres humains. Mais, à force de contacter les gens, j’en viens à conclure que beaucoup sont ceux qui ne savent pas ce que signifient telles ou telles vertus et tels ou tels vices ainsi que ce qui se cache derrière…
Dieu Notre-Seigneur a créé l’homme en tant qu’être libre et il l’a nanti de la raison et de la volonté, du droit de faire le bien. La nature même de l’homme suppose sa liberté ou, en d’autres mots, la liberté du choix. Être libre signifie donc faire un choix en faveur du bien. Et si nous péchons c’est à cause de notre impotence et de notre faiblesse. L’homme peut faire des erreurs et faire le mal, mais le Créateur ne lui avait pas accordé ce droit. J’espère que ce petit livre aiderait à mieux comprendre le sens de ce que nous appelons, en simplifiant, le bien et le mal, ainsi que les traits dans lesquels ces notions séculaires se manifestent dans les actes et les pensées des hommes.
Le bien et le mal
Darina Parakhonyak, 6 ans, Halytch (région d’Ivano-Frankivsk)
La bonté
Ilona Shuster, 14 ans, ville de Halytch (région d’Ivano-Frankivsk)
Un homme est considéré comme bon lorsqu’il fait le bien, le répand autour de lui sur ses parents, proches, amis, copains. Tout ce qu’il fait a un caractère positif et profite à celui qui en est le destinataire.
Être bon c’est avant tout chercher à être soi-même, être humain. C’est ainsi qu’en accomplissant notre mission, en répondant à notre nature humaine nous faisons preuve de notre bonté. Quand une machine fonctionne normalement on dit que c’est une machine «bonne» ou «efficace». De même, l’homme qui accomplit sa mission «humaine» est un être humain bon.
En plus, un homme bon fait le bien avec le sourire, avec un état d’esprit positif, serein, de manière désintéressée.
La bonté
Olesya Babiachok, 12 ans, Lviv
La bonté
Elena Zub, 9 ans, Ivano-Frankivsk
La bonté
Sofia Kuzik, 12 ans, Stryï (région de Lviv)
Une personne bienveillante est celle qui fait le bien. La bonté est donc propre à son caractère. Elle ne compte pas recevoir quelque chose en échange. La bienveillance est intimement liée avec la bonté et elle en constitue l’une des manifestations.
La bienveillance.
Anastasia Parakhonyak, 9 ans, Halytch (région d’Ivano-Frankivsk)
La bienveillance.
Adriana Prunko, 9 ans, Halytch (région d’Ivano-Frankivsk)
Le cynisme représente la manifestation extrême de l’irrespect. On entend dire parfois: un tel roulait très vite en sa voiture et a eu un accident mortel, autant pour lui donc… Pareils propos concernant les autres et l’attitude consécutive vis-à-vis des autres, de la vie humaine sont cyniques. Car l’être humain, sa dignité constituent une grande valeur par eux-mêmes. Il convient donc de respecter cette dignité. Ne pas les respecter constitue une des formes du cynisme.
La Sainte Écriture évoque la crainte de Dieu. Qu’est-ce que cela signifie? Beaucoup sont ceux qui pensent qu’il faut craindre pour leurs actions parce que si je fais quelque chose de mauvais notre Seigneur Dieu, tel un policier juste, va me punir. Il faut dont être prudent, se tenir tout le temps sur ses gardes de peur de ramasser une volée.
En vérité, la crainte de Dieu n’est pas autre chose que le sentiment de la honte. J’aurai honte, par exemple, de faire quelque chose de «pas bien» en présence de ma mère ou d’une personne qui m’est chère. De la même manière, on aura honte de manquer à la correction en présence de Dieu. Or Lui est partout, il est omniprésent. Bref on se sent confus, contrarié, on a peur d’offenser les autres par un comportement incorrect, malhonnête, pécheur.
Le sentiment de la honte peut être analysé de différentes manières. Mais en somme il s’agit d’un sentiment d’inconfort interne dû au fait que je fais quelque chose d’embarrassant sous les yeux des gens qui me sont particulièrement chers.
La honte
Justina Yakimyak, 16 ans, Kyiv
Le sentiment de la honte est propre à ceux qui ont du respect pour les autres. On peut avoir honte aussi pour quelqu’un avec qui vous ressentez une sorte d’affinité. C’est peut être votre fils ou votre fille, un de vos parents, un voisin, un compatriote, un collègue ou quelqu’un de votre milieu…
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