Cela fut mie en évidence par l’auteur israélien Moshe Leshem qui dans son livre Balaam’s Curse : How Israel Lost its Way, and How it Can Find it Again (La malédiction de Balaam : comment Israël a perdu son chemin et comment elle peut le retrouver), a affirmé que le pouvoir israélien était proportionnel à l’expansion de la propagande de ‘l’Holocauste’ : « les juifs israéliens et américains sont entièrement d’accord sur le fait que la mémoire de l’Holocauste est une arme indispensable – qu’elle doit être utilisée sans relâche contre leur ennemi commun… les organismes et les individus juifs travaillent donc continuellement pour le rappeler au monde. En Amérique, la perpétuation de la mémoire de l’Holocauste représente aujourd’hui une entreprise d’une valeur de 100 millions de dollars par an, dont une partie est financée par le gouvernement. »
Jeudi 17 décembre
Parc technologique de Jérusalem, Malha, sud-ouest de Jérusalem
Au cours de son service militaire, Yaakov Katzir était un guerrier élite et une tête brûlée pour le Maglan, l’une des deux unités d’opérations spéciales de l’IDF, l’autre étant le Sayeret Matkal. Le Sayeret Matkal était une brigade d’opérations spéciales hautement secrètes sous couverture de statut mythique pour ses opérations chirurgicales rapides en Égypte, au Liban, en Jordanie et le sauvetage audacieux en 1976 de 103 otages juifs d’un avion détourné à l’aéroport d’Entebbe en Ouganda. La haine hébraïque et l’intention homicide pour les arabes dans les rangs du Sayeret Matkal étaient suffisamment développées pour permettre à ceux qui le souhaitaient de poursuivre une carrière politique – tels que le premier ministre Ehud Barak et Benjamin Netanyahu – sans avoir à lire l’odieuse Torah du roi dans laquelle les rabbins Yitzhak Shapira et Yosef Elitzur – les rabbins de l’occupation et les arbitres de la loi juive de Od Yosef Chai Yeshiva à Yitzhar – ont rédigé que « l’interdiction de tuer un gentil ne découle pas de la valeur intrinsèque de sa vie, et n’est pas essentiellement légitime en tant que telle. » Le livre se lit tel un manuel d’instructions rabbiniques décrivant les scénarios autorisant de tuer des bébés, des enfants et des adultes non-juifs avec l’affirmation que « il est clair qu’ils grandiront pour nous faire du mal. »
Les commandos de Maglan ont été aussi efficaces et sans limites dans leur comportement en se vantant du record de leurs impressionnantes opérations secrètes au Liban, y compris la deuxième guerre du Liban en 2006 que beaucoup d’israéliens considèrent comme n’étant pas particulièrement une victoire en raison de la perte 121 soldats et 44 civils israéliens, et des villes et des communautés rurales qui avaient subi un barrage de plus de 4 000 roquettes poussant près de 200 000 israéliens à fuir leurs maisons vers le nord et à chercher un abri ailleurs. Des renseignements stratégiques avaient toutefois permis à l’armée de l’air israélienne de lancer des attaques dévastatrices dans lesquelles l’arsenal de roquettes à longue-portée de Hezbollah fut détruit.
Katzir avec d’autres membres du Maglan avaient planté des dispositifs d’écoute sophistiqués – l’un des nombreux outils de surveillance à la disposition d’Israël – pour espionner et suivre les mouvements des communications du groupe militant libanais. Ces incursions au Liban par les commandos d’élite de l’IDF ne sont pas toujours des ‘opérations propres’, car des civils libanais avaient été tués pour éviter de causer un scandale politique lors des missions hautement prioritaires. Ces victimes étaient considérées dans le jargon militaire hébreux comme un ‘mikreh muzar’ ou ‘incident étrange’. Plus récemment, le militaire israélien avait révoqué la ‘directive hannibale’ qui demandait aux troupes israéliennes d’empêcher leurs camarades d’être capturés, même si cela signifiait de les tuer, comme ce fut le cas lors de plusieurs combats à Gaza.
La liquidation de palestiniens ‘gênants’ n’était pas un problème à Yaakov Katzir, un homme de cinq pieds solidement bâti aux cheveux noirs courts et aux traits sémitiques reconnaissables et sombres. Depuis qu’il avait fini son service militaire, il était devenu membre de la Fraternité Hiramique du Troisième Temple, son dévouement à la cause fut d’être un fanatique sans réserve.
Les réunions mensuelles de la Fraternité avaient lieu dans la salle de réunion d’une entreprise technologique israélienne située dans le parc technologique de Malha. En tant que quartier du sud-ouest de Jérusalem – et faisant partie de l’Empire ottoman depuis 1596 jusqu’au mandat britannique de la Palestine prenant effet en 1923 – Malha était connue sous le nom d’al-Maliha jusqu’à la Nakba palestinienne en 1948 ou ‘catastrophe’ lorsque près de 530 villages palestiniens ont été détruits par les forces paramilitaires sionistes également responsables de nombreux massacres, y compris celui de Deir Yassin. Les nouvelles de ces massacres et d’autres atrocités ont fait naître la peur et la panique chez les civils et força près de 750 000 palestiniens de fuir leurs maisons dont un bon nombre fut ensuite détruit ou occupé sans gêne par les émigrés juifs.
Même si les documents dans les archives israéliennes sur l’exode forcée avaient, selon la loi israélienne, été classifiés secrets il y a longtemps, ils avaient néanmoins été reclassés comme ‘top secrets’ et gardés scellés et cachés des chercheurs. La prévention à l’accès à ces documents controversés et embarrassants – y compris les rapports de massacres, de viols et d’autres atrocités commis par les combattants israéliens, soi-disant les plus ‘moraux’ – avaient été rappelés par la publication de livres d’historiens cherchant sans succès à découvrir les faits réels.
Etonnamment, cependant, un dossier intitulé ‘La fuite en 1948’ avait réussi à échapper au masque secret de la censure israélienne pour révéler des documents datant de 1960 à 1964 décrivant comment la version israélienne assainie des événements a évolué. C’est apparemment sous la direction du premier ministre David Ben-Gurion que des savants éminents de la fonction publique furent chargés de présenter des preuves à l’appui qu’Israël n’avait pas expulsé les palestiniens mais que ces derniers avaient quitté le pays de leur propre gré.
Évidemment, Ben Gurion avait en tant que premier ministre d’Israël reconnu l’importance du récit historique et comme sioniste avait concocté un récit justifiant la présence juive en Palestine affirmant que les palestiniens qui vivaient là avant l’intrusion violente du sionisme avaient le droit eux-mêmes d’essayer de soumettre leur propre récit de ‘La Catastrophe’ expliquant comment près de 750 000 d’entre eux avaient été terrorisés et expulsés de force pour devenir réfugiés. Ben-Gurion pensait que ces récits israéliens étaient de la plus haute importance dans les efforts diplomatiques d’Israël pour légitimer son existence et contrer le mouvement national palestinien. La prétention des palestiniens d’avoir été expulsés de leurs terres fut considérée comme étant un fait irréfutable. La communauté internationale considéra à la suite que le souhait des palestiniens à retourner à leur patrie était un droit justifié. Si d’un autre côté la communauté internationale ‘avalait’ le faux récit israélien affirmant que les palestiniens étaient partis de leur propre gré après avoir été persuadés par leurs dirigeants de le faire avec la promesse de retour après la victoire des arabes, alors la communauté internationale serait moins enclins à compatir pour leur cause.
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