Giovanni Mongiovì - Le Ciel De Nadira

Henné: substance colorante extraite de la plante qui porte le même nom, utilisée depuis l’antiquité pour effectuer des tatouages temporaires et pour teindre les cheveux. Dans de nombreux endroits du monde, il est encore utilisé pour décorer les mains et les pieds des femmes.

Niqab: voile qui couvre entièrement le corps et le visage de la femme, ne laissant que les yeux découverts.

Ramadan: neuvième mois du calendrier islamique et un des quatre moments sacrés de l’an-née. Selon la règle islamique durant ce mois le jeûne et l’abstinence doivent être respectés du le-ver au coucher du soleil. Il rappelle la période où l’Ange Gabriel aurait révélé le Coran au Prophète Mahomet. Les mois du calendrier islamique étant lunaires, il n’a pas de position fixe dans le calendrier grégorien.

Kefiah: typique coiffe traditionnelle de la culture arabe, elle est constituée d'un morceau de tissu correctement enroulé sur ou autour de la tête.

Ṣalāt: la prière canonique islamique, récitée obligatoirement par les musulmans observants cinq fois par jour et qui anticipe l’adhān.

Pailiciens: secte des ascètes en Arménie où les membres croient vivre selon le vrai enseignement de Paul de Tarse, d’où le nom de Paulicien. Ils furent depuis longtemps persécutés et déportés pour ensuite être recrutés dans les rangs de l’armée byzantine.

Jylland: nom de la région du Jutland (péninsule actuellement partagée entre le Danemark et l’Allemagne) dans les langues scandinaves.

Hauteville: devenu ensuite ”Altavilla”, nom originaire de la maison normande qui enleva la Sicile aux musulmans et des premiers souverains chrétiens du Règne de Sicile.

Adhān: l’appel islamique à la prière, faite par le muezzin du sommet du minaret cinq fois par jour, dans le but d’inviter les fidèles à la ṣalāt.

Qal’at an-Nisa: nom de la ville de Caltanissetta durant la période arabe. Probablement signifie ”citadelle des femmes”, de ”qal’at”, citadelle, fortification en arabe. De nombreuses localités siciliennes conservent les préfixes ”calta”, ”calata” ou ”cala”, provenant de la signification originaire de citadelle ou fortification.

Balarm: nom de la ville de Palerme durant la période arabe.

Robā’i: monnaie en or utilisée en Sicile durant la période arabe. Équivaut à un quart de dinar, monnaie dorée de référence.

Mizud: instrument musical à vent, typique de la culture arabe et de l’Afrique du nord.

Agìou Andréas: ‘agìou en grec signifie ”saint”. Dans ce cas ”Saint André”.

Mariám Theotókos, ‘et Parthénos: du grec ”Marie Mère de Dieu, la Vierge”.

Allahu Akbar: littéralement ”Dieu est le plus grand”. Il s’agit d’une expression arabe commune dans le monde islamique et présente dans le Coran, dans la ṣalāt et dans l’adhān.

Jebel: littéralement ”mont”. En Sicilien, utilisé sans appellation, indiquait le mont par antonomase, c’est à dire l’Etna. A l’époque normande on finit par appeler le volcan ”mont Jebel” au point qu’il devint ”Mongibello”, c’est à dire ”mont mont”.

Tragina: antique nom de la localité de Troina, dans la province d’Enna.

Burnus: ample manteau masculin avec capuchon en laine, typique des populations berbères.

Kajal: poudre composée de vrais minéraux et de graisse animale, utilisée dans les cosmétiques depuis l’antiquité pour noircir les paupières et marquer le contour des yeux.

Jilbāb: n’importe quel manteau long et ample porté par les femmes musulmanes. Cet indûment satisfait la requête du Coran car il couvre la tête, en laissant découverts uniquement le visage et les mains. Différent du hijab, qui dans la conception moderne, au contraire, fait référence à un voile qui couvre la tête.

Imam: guide spirituel islamique. Généralement celui qui dans la mosquée guide les mouvements rituels des fidèles durant le ṣalāt.

Saqija: petit canal pour l’irrigation des terrains cultivés. Du sicilien ”saja”.

Shaduf: instrument ingénieux utilisé depuis l’antiquité pour soulever l’eau à un niveau inférieur ou supérieur, comprenant un poteau avec un seau à une extrémité et un contre poids de l’autre.

Gabiya: citerne, baignoire pour l’irrigation. D’où le sicilien“gèbbia”.

Christoùgenna: nom en grec de la nativité du Christ. Dans le monde chrétien oriental est équivalent à la fête de Noël; observée aujourd’hui en janvier et non en décembre comme en occident.

Rametta: antique nom de la localité de Rometta, dans la province de Messine.

Rinacium: probable nom antique de la localité de Randazzo, dans la province de Catane.

Stratiote: soldat régulier de l’Empire byzantin.

Romioi; Rūm:sont tous deux les noms par lesquels étaient attribués à ceux qui étaient appelés byzantins au moyen âge; le second est en arabe. Littéralement ”romains”, l’Empire Romain d’Orient étant juste – ment Byzance. Le terme ”byzantin” fut inventé à une époque successive.

Maniakes: dans ce roman les noms propres sont comme ils étaient probablement prononcés dans chacune des langues. Le discours vaut surtout pour les langues parlées par des normands et des arabes. Au contraire, en ce qui concerne le latin parlé par le peuple, j’ai préféré le traduire dans la langue du récit, le français. Ainsi le français Maniakès devient Maniakes en langue d’oïl, Maniákes en grec et Maniakis en arabe. Naturellement il y a des exceptions, Mohammed reste tel quel même dans les langues différentes de l’arabe. Corrado, Conrad pour les normands, reste au contraire Corrado même pour les arabes, car ayant vécu parmi eux, il s’est fait connaître ainsi.

Lombards, (Longobardi):le terme indique au sens étroit les descendants du peuple germanique qui ont envahi la péninsule italienne au VI siècle, mais au sens large tous les habitants d’Italie qui, du nord au sud, furent soumis à ce peuple, et donc également ceux qui étaient d’origine italique (Campanie et Basilicate etc…). Au XI siècle les lombards parlaient officiellement le latin, même s’ils s’exprimaient dans les dialectes romancés des lieux où ils résidaient. Après la conquête normande du sud de l’Italie le terme ”lombards” commença à indiquer uniquement les habitants de l’Italie du nord.