Жюльетта Бенцони - La Perle de l'Empereur

Здесь есть возможность читать онлайн «Жюльетта Бенцони - La Perle de l'Empereur» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Исторические любовные романы, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

La Perle de l'Empereur: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La Perle de l'Empereur»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

La Perle de l'Empereur — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La Perle de l'Empereur», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Mais comment ? Remettre la perle à Langlois en lui donnant le fin mot de l’histoire ? Masha ne serait pas d’accord. Héritière normale avec le reste de la tribu de l’enfant prodigue, elle la lui avait confiée, à lui Morosini, en lui disant de la vendre et de s’en servir pour faire le bien, mais cela allait durer combien de temps ? Aldo se voyait mal organiser subitement une vente à l’hôtel Drouot ou à Galliera sans que la police bouge une oreille…

Sa cigarette finie, il retourna vers Gilles en se demandant s’il l’avait attendu mais il était bien là, rêvassant, les yeux mi-clos, un demi-sourire aux lèvres au-dessus de son verre de chablis. Il ouvrit un œil quand Morosini se rassit en face de lui :

— Je commençais à me demander si on t’avait mis les menottes ou pas.

— À voir ta mine béate ça m’étonnerait ! Tu ne pensais sûrement pas à moi. Et tu devrais, parce que je suis dans le pétrin.

— Raconte !

Aldo fit un bref résumé de son entretien avec le commissaire en terminant son exposé par un « qu’est-ce que tu ferais à ma place ? »

— Je ne sais pas. Le plus petit bon sens voudrait que tu coures après Langlois pour lui remettre la damnée perle mais tel que je te connais je ne te vois pas rentrer bourgeoisement chez toi sans savoir qui a tué ce pauvre bougre et sans la certitude que ses assassins sont en cabane. En outre, en ce qui me concerne, je te défends de faire la moindre peine à quelque Vassilievich que ce soit et à la sœur de Varvara moins qu’à tout autre…

— C’est ce qui s’appelle un conseil judicieux ! grogna Morosini. Si c’est tout ce que tu as trouvé, merci beaucoup ! Je suppose que tu vas là-bas ? ajouta-t-il en voyant Vauxbrun vider son verre et se lever.

— Tu supposes juste ! Et tu devrais venir avec moi… ne fût-ce que pour entendre Masha chanter « Les deux guitares ». Un moment de pur bonheur !

— Non merci ! Mieux vaut qu’on ne me voie pas trop au Schéhérazade. Ce bon commissaire est très capable de me faire surveiller. Dis à Masha ce qu’il en est et tu me donneras sa réponse… Mais je la connais d’avance : elle n’acceptera jamais que le joyau qui a coûté la vie à son petit frère soit remis à la police ! Question d’éthique !

Vauxbrun envolé vers ses amours, Aldo rejoignit le bar de la rue Cambon, celui des deux bars du Ritz qu’il préférait. Franck, le chef barman qui était la mémoire du Tout-Paris et de divers autres lieux l’accueillit avec le sourire respectueux et un rien complice qu’il réservait à ses meilleurs clients :

— Une fine à l’eau comme d’habitude, Excellence ?

— Non, Franck ! Sans eau et dans un grand verre !

Au lieu de s’asseoir à une table, Morosini s’était installé sur l’un des hauts tabourets proches du comptoir d’acajou et y plantait ses deux coudes en homme qui a l’intention de rester là un moment. Le sourcil subtilement surpris avec une nuance désapprobatrice, Franck ne se précipita pas sur ses bouteilles.

— Hum ! Monsieur le Prince pense qu’il a besoin de quelque chose d’efficace ?

— C’est exactement cela ! Pas d’eau !

— Pourquoi pas un cocktail en ce cas ? Un Corpse Reviver par exemple ?

Aldo se mit à rire :

— Je sais que vous êtes le roi du cocktail des deux continents, Franck (4), mais pensez-vous vraiment que j’aie besoin de réanimation ?

— Pour savoir ce qui convient à un certain degré de soucis, il faut essayer.

— Et il y a quoi dedans ?

— Dans le Corpse Reviver n° 1, il y a un tiers de calvados, un tiers de brandy et un tiers de vermouth italien.

— S’il y a un numéro un, il y a au moins un numéro deux ?

— C’est mathématique. Celui-là est à base de Pernod avec un peu de jus de citron et du champagne…

— Bigre !

— … mais il me semble que le n° 1 conviendrait mieux. L’autre soir, le prince Youssoupoff est venu passer un moment ici. Un peu de désenchantement je pense… Il a beaucoup aimé mon n° 1. Il se sentait mieux en repartant.

— Il en avait bu combien ?

— Trois ou quatre… peut-être cinq, répondit Franck la mine doucement rêveuse.

— Peste ! Il fallait qu’il ait de gros soucis ?

— Votre Excellence n’a pas lu les journaux ces jours derniers ?

— Pas vraiment, non.

Le barman plongea derrière son comptoir, en tira une poignée de journaux, en choisit un qu’il tendit à Morosini après y avoir jeté un coup d’œil.

— Ah voilà ! La fille de Raspoutine qui vit chez nous depuis un moment veut lui intenter un procès en cour d’assises pour avoir assassiné son père. Il y a là une photo et elle n’est pas vraiment sympathique !

Aldo prit le journal et son cœur manqua un battement : le visage reproduit sur le quotidien était celui de la femme venue fouiller le logement de Piotr Vassilievich !

— Pas sympathique du tout, en effet !… Tout bien réfléchi, Franck, préparez-moi donc votre n° 1 de façon que je puisse y revenir. Je crois que je vais en avoir besoin…

CHAPITRE III

UNE PETITE VOITURE ROUGE…

À condition de ne pas en abuser, la mixture de Franck se révéla efficace. Aldo y puisa au moins une bonne idée : restituer la perle à son légitime propriétaire en lui demandant, s’il la vendait, de faire un geste pour le petit Le Bret. Geste que lui-même compléterait, au cas, bien improbable car le prince Félix Youssoupoff passait pour très généreux, où il se révélerait insuffisant. Ainsi Masha serait satisfaite et lui délivré.

Restait à se rendre chez lui. Ne l’ayant jamais rencontré, il ignorait son adresse mais, par Franck, il sut qu’il habitait Boulogne sans autre précision. Même s’il ne s’agissait pas d’un secret d’État il n’était pas d’usage, au Ritz, de distribuer les adresses des clients. Cependant le barman ajouta que le prince était propriétaire d’un petit restaurant rue du Mont-Thabor – c’est-à-dire pas bien loin du palace – qui s’appelait « La Maisonnette russe » et que dirigeait avec grâce mais fermeté une Mme Tokareff. La cuisine y était bonne – toujours selon Franck ! – et l’accueil aimable… En outre il arrivait au propriétaire de s’y montrer. Aldo décida d’y aller déjeuner.

Il partit à pied vers midi et demi, longea la rive ouest de la place Vendôme, prit la rue de Castiglione, tourna le coin de la rue du Mont-Thabor et tomba dans un attroupement formé sur le trottoir par un groupe de passants qui appréciaient en amateurs éclairés l’explication musclée opposant deux hommes qui semblaient de taille sensiblement égale mais dont l’un poussait des cris affreux en appelant alternativement au secours et la police. La circulation, réduite dans cette rue paisible, n’existait plus du tout à cause d’une petite Amilcar rouge vif avec des coussins de cuir noir, arrêtée en plein milieu de la chaussée. Son conducteur avait dû en jaillir pour courir sus à son gibier…

La vue de cette voiture jeta Aldo, sinon dans la mêlée, du moins à travers la petite foule de spectateurs qu’il fendit sans ménagement afin d’arriver au premier rang. Cela lui permit d’admirer dans toute sa beauté la technique de celui des deux adversaires qui était en train de prendre le dessus et s’occupait activement de la figure ennemie : les coups partaient avec une régularité de métronome et les jambes du malheureux commençaient à flageoler. L’autre l’acheva d’un magnifique uppercut à la mâchoire qui l’envoya au tapis – en l’occurrence l’entrée d’une porte cochère – où il s’écroula aux applaudissements des spectateurs.

— J’espère que cela te servira de leçon, espèce de gros malhonnête ! fulmina Adalbert Vidal-Pellicorne. Et si dans les vingt-quatre heures je ne retrouve pas ce que tu m’as volé, je recommence !

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «La Perle de l'Empereur»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La Perle de l'Empereur» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Жюльетта Бенцони - Драгоценности Медичи
Жюльетта Бенцони
Жюльетта Бенцони - Роза Йорков
Жюльетта Бенцони
Жюльетта Бенцони - Мера любви
Жюльетта Бенцони
Жюльетта Бенцони - Звезда для Наполеона
Жюльетта Бенцони
Жюльетта Бенцони - Констанция. Книга вторая
Жюльетта Бенцони
Жюльетта Бенцони - Констанция. Книга пятая
Жюльетта Бенцони
Жюльетта Бенцони - Князь ночи
Жюльетта Бенцони
Жюльетта Бенцони - Ожерелье для дьявола
Жюльетта Бенцони
Жюльетта Бенцони - Три господина ночи
Жюльетта Бенцони
Жюльетта Бенцони - La messe rouge
Жюльетта Бенцони
Жюльетта Бенцони - le collier sacré de Montézuma
Жюльетта Бенцони
Отзывы о книге «La Perle de l'Empereur»

Обсуждение, отзывы о книге «La Perle de l'Empereur» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x