Жюльетта Бенцони - La Perle de l'Empereur

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— On ne sait rien mais, soyez-en sûr, mon père, mes frères et moi allons chercher et, avec l’aide de Dieu, nous trouverons.

Elle fit trois fois le signe de croix orthodoxe et reprit du thé.

— Je croyais, murmura Morosini, que vous l’aviez rejeté.

L’éclair noir qui fusa des yeux mouillés n’avait rien de rassurant.

— Les hommes l’avaient rejeté vivant mais la mort efface tout. Ce qui reste c’est que l’on a assassiné un Vassilievich et que les meurtriers devront payer le prix du sang. Vous comprenez ?

— Oui, je comprends… et à ce propos, je suis venu vous rapporter ceci.

Il tira la « Régente » du sachet de peau où il l’avait rangée et la posa sur la table. Masha la regarda un instant, sans la prendre. Elle eut même un mouvement de recul :

— Je n’en veux pas. Reprenez-la !

— Par droit d’héritage elle est à vous cependant.

— Héritage ? Piotr l’avait volée.

— On ne vole pas ce qui est abandonné. Le prince Youssoupoff a emporté beaucoup de ses joyaux. Pourquoi pas celui-là ?

— C’est son affaire… Nous, nous n’en voulons pas. Elle est marquée du sang de Piotr : elle nous apporterait le malheur.

— Elle vaut une fortune. Vendez-la !

— Vendez-la vous-même ! C’est votre métier après tout et c’est pour cela que je suis allée vous chercher. Mais ne nous rapportez pas l’argent ! Il serait tout aussi souillé que la perle.

La surprise tint Morosini muet pendant un instant. Quelle étrange femme ! Elle refusait ce qui pour tant d’autres eût été une aubaine et ce n’était pas sans grandeur car, s’ils connaissaient un certain succès, les Vassilievich n’étaient pas riches.

— Que voulez-vous que j’en fasse dans ce cas ?

— Ce que vous voudrez. Donnez-le à une œuvre… ou mieux : servez-vous-en pour assurer l’avenir de ce petit garçon qui a risqué sa vie pour aider Piotr. Le grand-père est vieux. L’enfant pourrait se retrouver seul. Ce serait alors l’orphelinat…

— C’est une idée en effet…

Morosini se leva, remit la perle dans sa poche et s’inclina pour prendre congé, mais Masha le retint :

— Encore un mot s’il vous plaît ! La femme de cette nuit… à quoi ressemblait-elle ?

Aldo s’efforça d’en donner un portrait aussi exact que possible mais sa description n’eut pas l’air d’éveiller un souvenir quelconque chez la chanteuse.

— Cela ne me dit rien, cependant je me souviendrai de ce portrait. De toute façon nous serons peut-être appelés à nous revoir. L’enquête des policiers débute.

— Je n’ai pas besoin d’elle pour avoir envie de vous revoir… si vous le permettez, fit Aldo avec un sourire qui trouva un écho sur le visage impassible et désolé. Je retournerai au Schéhérazade pour vous entendre chanter avant de rentrer à Venise…

Il baisa la main qu’elle lui tendait et allait se retirer. Encore une fois elle le retint :

— Votre ami l’antiquaire, fit-elle avec un sourire malicieux, dites-lui qu’il ne faut pas qu’il se fasse d’illusions au sujet de Varvara. Elle a été aimable avec lui hier parce qu’il fallait le séparer de vous mais elle est fiancée à l’un des nôtres, Tiarko. Il est en Hongrie en ce moment mais il va revenir… et il joue facilement du couteau…

Se souvenant de la danse sensuelle de la belle Varvara, Aldo pensa que, lorsqu’il était près d’elle, le Tiarko en question devait vivre en permanence avec le couteau entre les dents, ce qui devait être bien incommode dans la vie quotidienne. Il garda ses réflexions pour lui, se contentant d’affirmer qu’il avertirait Gilles.

Il le fit quelques heures plus tard en dînant en face de lui au grill-room du Ritz. Fermement décidé à faire honneur au caviar du Schéhérazade, Vauxbrun tenait à manger légèrement, d’où le choix du grill plutôt que du restaurant.

— Tu as vraiment l’intention d’y aller tous les soirs ? fit Aldo en voyant son ami chipoter d’un couvert négligent sa sole grillée. Tu vas te détruire la santé, négliger tes affaires, te ruiner en partie, finir par te suicider peut-être et tout ça pour rien !

— Rengaine ta boule de cristal tu n’as jamais été voyant, que je sache…

— Non, mais je suis renseigné. Petite question d’abord : qu’as-tu fait hier soir après mon départ ?

Cessant de torturer son poisson, Gilles Vauxbrun leva sur son ami un regard lourd :

— Pas grand-chose, il faut bien l’avouer. Le billet de Varvara me priait de l’attendre à la sortie. Ce que j’ai fait mais je n’ai eu droit qu’à une brève apparition. Juste le temps de me dire quelle éprouvait pour moi une très vive… sympathie et qu’elle aimerait que nous nous connaissions mieux mais que, pour l’instant, tout rapprochement était difficile.

— Et cela ne risque pas de s’arranger. Elle t’a parlé de Tiarko ?

— Qui c’est celui-là ?

— Son… fiancé mais je dirais plutôt son amant : un Hongrois, absent pour le moment, qui se promène partout avec un couteau coincé dans les molaires.

— Pour quoi faire ?

— À ton avis ? Othello doit être un apprenti à côté de lui.

Cette fois Vauxbrun ne mangeait plus du tout :

— D’où sors-tu cette histoire ?

— C’est que moi j’ai eu une nuit passionnante, mon bon. Tu étais tellement parti dans tes rêves que tu ne m’as même pas demandé pourquoi je t’avais quitté un peu vite…

— C’est vrai, ça. Où es-tu allé ? demanda l’antiquaire sur le ton poli de celui qui s’en fiche complètement.

De façon aussi brève que possible, Aldo raconta sa nuit et sa visite rue de Clignancourt. Sortant de l’ordinaire, le récit réussit à capter l’attention de Gilles mais il en retint surtout que son ami était désormais au mieux avec la sœur aînée de sa bien-aimée.

— Merveilleux ! s’écria-t-il. Grâce à toi j’aurai à présent un pied dans la place car, bien sûr, je vais t’aider à vendre ton caillou.

— Une perle n’a rien à voir avec un caillou et, si tu veux bien, c’est moi que ça regarde. Quant à tes futures relations, tu me parais décidé à ne tenir aucun compte de ce que je t’ai dit touchant ce Tiarko ?

Le sourire fat qui s’épanouit sur le visage olympien de l’antiquaire donna à Morosini une furieuse envie de lui assener quelques claques pour le ramener sur terre.

— Mon cher, à vaincre sans péril on triomphe sans gloire et Varvara vaut la peine que l’on rompe les lances en son honneur.

— Ce sont tes os que tu risques de rompre, imbécile ! Mais ne compte pas sur moi pour ramasser les morceaux… Ah, Olivier ? Vous voulez parler à l’un de nous ?

La fin de la phrase s’adressait au solennel Olivier Dabescat, maître d’hôtel du Ritz depuis de longues années et l’un des hommes les mieux renseignés et les plus appréciés du Tout-Paris. Son aspect était majestueux, sa courtoisie sans faille et son savoir-faire immense. Il offrit à Morosini son plus aimable sourire :

— C’est Votre Excellence que je viens importuner. Il y a là un personnage qui désire vivement lui parler quelques instants.

En même temps il présentait une carte de visite sur laquelle Aldo lut qu’il s’agissait du commissaire principal Langlois.

— Je l’ai prié d’attendre dans le salon Psyché qui est libre ce soir, mais si Votre Excellence souhaite achever tranquillement son repas je veillerai à agrémenter l’attente de…

— Ce n’est jamais bon de faire attendre la police, dit Morosini en riant. Et de toute façon je n’ai plus faim…

Il se leva et précéda le maître d’hôtel jusqu’au joli salon indiqué, dans lequel un homme d’une quarantaine d’années arpentait à pas lents le très beau tapis de la Savonnerie. Meublé en Louis XV authentique, le salon Psyché n’aurait pas déparé Versailles. Quant au policier, à la surprise de Morosini, il ne détonnait aucunement dans ce décor luxueux. Vêtu d’un élégant costume prince-de-galles gris coupé à la perfection et agrémenté d’une cravate de soie vieil or assortie à la pochette qui dépassait discrètement de sa poche de poitrine, le commissaire principal Langlois érigeait sur un long corps sec un visage énergique et des yeux gris, froids et inquisiteurs sous une profonde arcade sourcilière.

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