Жюльетта Бенцони - Fiora et le Magnifique

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De passage à Dijon, Francesco Beltrami, riche marchand florentin, assiste à l’exécution de deux jeunes amants accusés d’inceste. Bouleversé, Beltrami sauve l’enfant de ces amours illégitimes : Fiora. La jeune fille, d’une inoubliable beauté, connaîtra, dans la Florence des Médicis, la douceur de la vie de palais mais aussi les tourments de nouvelles aventures. Mariée pour un seul jour à un mystérieux chasseur de dot, livrée aux grands inquisiteurs reléguée dans une maison de passe, Fiora pourra-t-elle triompher de tant d’adversité ?

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– Est-ce que vous repartez déjà demain ? s’étonna le père Charruet.

– Bien sûr. J’entends mettre l’enfant en sûreté chez moi le plus vite possible et ne pas laisser à qui vous savez le temps de nous nuire.

– Mais... vos affaires ? Ne m’avez-vous pas dit que vous étiez en route pour Paris afin d’y visiter le comptoir que vous y avez ?

– Le voyage n’avait rien d’urgent. Je l’avais entrepris surtout pour ne pas être à Florence pour les fêtes de Noël. C’est à ce moment qu’était mort mon père et ce souvenir m’est encore pénible. L’un de mes serviteurs, à qui je vais donner une lettre, conduira sans difficulté le chargement de draps fins jusqu’à notre maison de la rue des Lombards. Je ne garderai que Marino avec moi. Ce sera suffisant pour atteindre Marseille où m’attend ma caraque, la Santa Maria del Fiore qui nous mènera jusqu’à Livourne, un petit port de pêche qui appartient à Florence depuis une trentaine d’années...

– Un navire ? Seriez-vous aussi armateur ? Je vous croyais seulement fabricant de draps fins ?

– C’est en effet ce que nous sommes, nous autres qui pratiquons ce que l’on appelle chez nous l’arte di Calimala. Nous importons de l’étranger, principalement des Flandres et de l’Angleterre, des draps bruts qui sont remis sur le métier et transformés en ces draps fins, aussi souples et aussi doux que la soie, qui sont demandés à travers toute l’Europe. Mais mon père avait la passion de la mer. Nous avons donc deux navires, la Santa Maria et la Santa Maddalena, dont l’une sert à notre commerce et l’autre visite les côtes d’Afrique ou les échelles du Levant pour en rapporter des produits rares ou précieux... Plus pour satisfaire son goût de la beauté d’ailleurs que pour réaliser de grandes affaires. C’est du moins ce qu’il disait, ajouta Francesco avec un sourire, car la Santa Maddalena lui a parfois rapporté des trésors... Mais où allez-vous, padre ?

Le vieil homme s’était levé et se disposait à partir.

– Si je tarde davantage, dit-il, la porte du couvent du Petit-Clairvaux, où l’on me donne hospitalité, sera fermée et je...

Francesco alla vivement se placer entre lui et la sortie et, tendant les mains, enferma celles du prêtre dans leur solide étreinte :

– Pour cette nuit, je vous supplie d’accepter mon hospitalité à moi. Nous partagerons cette chambre...

– Mais...

– Par grâce, acceptez ! Je ne voudrais pas vous perdre déjà. Demain, je quitterai cette ville, peut-être pour n’y plus revenir. Il se peut que nous ne nous rencontrions plus en ce monde... et je voudrais que vous me parliez encore... d’elle !

– De... Marie ?

– J’ose à peine prononcer son nom et cependant, en un seul moment, elle s’est emparée de mon cœur, de ma vie... Restez ! D’ailleurs on va bientôt nous servir à souper.

On frappait à la porte en effet et, ce qui entra, ce fut une grande femme sèche dont le long nez pointu s’ornait d’une paire de lunettes qui lui conféraient une irrésistible ressemblance avec une cigogne. Derrière leurs verres cerclés d’acier, ses yeux bleus brillaient, pleins de vivacité. Au-dessus de son austère robe noire où était piqué un devantier immaculé, son visage marqué de grands plis verticaux n’avait pas plus d’âge que son corps maigre et plat. C’était cette Léonarde à laquelle dame Bertille avait confié l’enfant. Elle exécuta, en entrant, une sorte de demi-révérence assez désinvolte mais qu’elle accompagna d’un étirement de ses lèvres minces qui pouvait, avec beaucoup de bonne volonté, passer pour un sourire.

– Je suis venue vous dire que la petite fille s’est endormie, messire, et qu’elle semble en bonne santé en dépit du triste état où elle était réduite tout à l’heure.

– Je vous remercie d’en avoir pris soin, répondit Francesco qui, croyant que la femme souhaitait une récompense, mit la main à son escarcelle.

Elle l’arrêta d’un geste et d’un bref :

– Merci, il ne s’agit pas de cela !

– De quoi s’agit-il alors ?

– De ce qui va se passer demain. Dame Bertille m’a dit que vous comptiez repartir dans votre pays en emmenant cette pauvre petite. Au fait, quel est son nom ?

Francesco et le père Charruet se regardèrent, perplexes. Ni l’un ni l’autre n’y avait pensé jusque-là... Des larmes de honte montèrent aux yeux du vieil homme.

– Nous ne... savons pas. Nous ne savons même pas si elle est baptisée... Une enfant... trouvée...

Léonarde lui décocha un sourire moqueur qui était cette fois un vrai sourire, plein de gaieté et même d’espièglerie, ce qui sur elle était inattendu.

– Un saint homme comme vous ne devrait pas mentir, mon père. Quelque chose me dit que vous l’avez trouvée à l’hôpital de la Charité, ce petit ange... et qu’en bonne justice elle devrait s’appeler Marie... ou Jeanne ! Allons, ne faites pas cette mine ! Si je suis curieuse, je sais aussi tenir ma langue. Et ce qui s’est passé ce matin au Morimont était bien la chose la plus triste qui soit. Ces malheureux enfants...

– Comment avez-vous deviné ? demanda Francesco.

– J’ai suivi le procès. Oh ! pas à cause d’une curiosité qui eût été laide mais plutôt par compassion. Je souhaitais tellement qu’on leur laisse au moins la vie. Et j’ai vu souvent messire Charruet qui se donnait mille peines pour eux... Le rapprochement avec le bébé se faisait de lui-même.

Brusquement, Léonarde dont la voix s’était fêlée tira un vaste mouchoir de sa poche et se moucha vigoureusement.

– Laissons-les reposer en paix à présent et venons-en à ce que je suis venue dire ! Il vous faut une nourrice n’est-ce pas, messire ?

– En effet. Sinon il faudrait que j’emmène une chèvre.

– Je crois que j’ai ce qu’il vous faut. Pas loin d’ici, il y a une pauvre fille de mon pays qui a été violée par un soudard. Elle est venue cacher sa honte à la ville et je me suis occupée d’elle. Son enfant est né avant-hier mais il n’avait que le souffle et il est mort à peine sorti du ventre de sa mère.

– Elle accepterait de nourrir la petite ? Et aussi de partir si loin ?

– Ça j’en réponds. Mais à une condition : je partirai avec elle.

La stupeur arrondit avec ensemble les yeux des deux hommes :

– Vous voulez quitter cette maison où l’on vous apprécie, je crois, traduisit Beltrami, et cela sans même savoir où vous allez ni qui je suis ? Ma perché... mais pourquoi ?

– J’espère être appréciée où que j’aille, fit Léonarde sans se démonter. En outre, je sais juger un homme de bien. Autre raison encore : si vous emmenez Jeannette je veux pouvoir veiller sur elle car cette pauvre fille a eu sa suffisante part de malheur. Prenez que j’y suis attachée mais... (et le ton de la femme changea, se fit grave avec une curieuse note d’émotion...) mais peut-être moins qu’à ce bébé que tout à l’heure on a mis dans mes bras et qui dort dans ma chambre. Quand je l’ai reçu, je me suis sentie comblée, émerveillée. C’était comme un don du ciel, une réponse à l’angoisse inexplicable que j’ai ressentie lorsque sa mère est entrée dans cette ville au milieu des archers, enchaînée comme une criminelle.

Francesco regarda Léonarde avec une curiosité nouvelle. En vérité, cette femme lui semblait de plus en plus étonnante :

– L’inceste n’est-il pas un crime à vos yeux, donna Léonarda ?

– Pas plus qu’aux vôtres apparemment, fit-elle avec audace. Selon moi, c’est à Dieu seul de juger ce qui n’est, après tout, qu’un excès d’amour. Lui seul possède la balance où peser les cœurs. Le seul qui eût mérité la mort, c’était Regnault du Hamel : pour excès de haine ! Mais je ne suis pas venue pour faire ici un discours, ajouta Léonarde retrouvant sa brusquerie habituelle. Est-ce que je vais chercher Jeannette ?

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