Juliette Benzoni - Marianne, une étoile pour Napoléon

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Marianne, une étoile pour Napoléon: краткое содержание, описание и аннотация

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La vie prodigieuse de Marianne d'Asselnat de Villeneuve commence en Angleterre, dans le paisible domaine de sa tante Ellis Selton qui l'a recueillie après la mort de ses parents, guillotinés sous la Terreur. Son adolescence prend fin brutalement le jour même où elle épouse le beau Francis Cranmere dont elle est secrètement éprise depuis longtemps. Au cours d'une nuit de noces effroyable elle perd à la fois son amour, sa fortune et sa sécurité. Marianne doit fuir, abandonner tout ce qu'elle aime, revenir en France où règne l'homme qu'on lui a appris à haïr jour après jour : Napoléon.

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Tout en déposant sur un plateau une bouteille de vin, des verres, des assiettes et, à tout hasard, une terrine de pâté qu’elle avait trouvée dans le garde-manger et une grosse miche de pain, elle se surprit à chantonner l’air de La Vestale qu’elle étudiait pour l’heure présente. En même temps, elle cherchait à se souvenir de ce que lui avaient dit le duc d’Avaray d’abord, Fouché ensuite, concernant cette turbulente parente. « Une vieille folle, avait dit le premier, amie de Mirabeau, de La Fayette... » – « Une relation peu souhaitable dans votre situation », avait dit le deuxième. De tout cela et de ce qu’elle avait vu, Marianne concluait qu’Adélaïde n’était vraiment pas une personne ordinaire, et cela lui plaisait.

En tout cas, folle ou pas, dangereuse ou pas, Marianne était fermement décidée à essayer de s’attacher cet unique vestige de sa famille. Quand elle revint au salon avec son plateau, elle constata que les quelques claques administrées par elle avant de sortir avaient produit leur effet. Mlle Adélaïde avait les yeux ouverts et, assise au bord du canapé où Marianne l’avait étendue, elle regardait autour d’elle avec la mine effarée de quelqu’un qui a vu un fantôme. Elle leva un œil méfiant sur la silhouette, blanche et souriante, qui s’approchait d’elle.

— Vous vous sentez mieux, ma cousine ? demanda Marianne en posant son plateau sur une petite table.

La vieille fille releva d’un geste machinal une longue mèche qui lui tombait dans les yeux et tendit la main vers le vin que lui offrait Marianne. Elle en avala un plein verre avec une aisance qui dénotait une certaine habitude, puis poussa un soupir de soulagement.

— Maintenant, oui, ça va mieux ! Ainsi, vous êtes sa fille ? Je ne devrais même pas vous poser cette question : vous lui ressemblez tellement ! Sauf les yeux. Ceux de Pierre étaient noirs et les vôtres...

— J’ai les yeux de ma mère.

Une expression de colère crispa le maigre visage d’Adélaïde.

— Ceux de l’Anglaise ! Je sais !

— Est-ce que... vous n’aimez pas ma mère ?

— Je déteste les Anglais. Et je n’ai jamais voulu la connaître. Quel besoin avait-il d’aller chercher une épouse chez nos ennemis héréditaires ?

— Il l’aimait ! fit Marianne doucement. Est-ce que cela ne vous paraît pas une raison suffisante ?

Mlle Adélaïde ne répondit pas, mais sa mine renseigna la jeune femme plus qu’une longue explication. Elle devina le drame de la fille laide, amoureuse en secret d’un cousin trop beau et qui le voit un jour s’éprendre d’une jeune fille si ravissante que toute lutte est désormais impossible. Elle comprit pourquoi Adélaïde d’Asselnat avait désormais vécu en marge de sa famille, pourquoi elle avait cherché des amis dans les milieux intellectuels où s’élaboraient les grandes idées révolutionnaires. L’éclat de Versailles qui seyait si bien au jeune couple devait blesser cet oiseau de nuit qui avait aspiré les idées nouvelles comme un voyageur assoiffé l’eau fraîche d’une source rencontrée par hasard. Mais, n’avait-elle pas...

— Qu’avez-vous fait pendant la Terreur ? demanda brusquement Marianne qu’un soupçon affreux venait d’effleurer.

L’amour incompris de la vieille fille ne l’avait-il pas poussée à s’associer à ceux qui avaient fait un bain de sang d’une révolution qui eût pu être belle ? Mais les candides yeux bleus qui la regardaient n’eurent pas une ombre. Adélaïde haussa les épaules.

— Que pouvais-je faire ? J’ai été me terrer en Auvergne. Les grands esprits qui avaient tant travaillé au bonheur du peuple étaient devenus les ennemis de la Convention. Pour les hommes de Robespierre, je n’étais plus qu’une aristocrate, donc un gibier de guillotine. Il a bien fallu que je m’en aille. Ma maison du Marais a été donnée à un cordier du faubourg Saint-Antoine qui en a fait une écurie. Et puis, je savais que je n’avais rien à craindre de nos paysans de Villeneuve, tous fermement attachés à la famille. Je croyais bien y finir mes jours, mais, quand Bonaparte est devenu Napoléon I er, j’ai voulu voir ce que c’était au juste que cet homme-là qui traînait la victoire après lui comme un chien obéissant. Je suis revenue vivre à Paris.

— Dans cet hôtel ?

— Non. C’était impossible. J’y venais souvent pour penser à... ceux qui n’étaient plus. C’est ainsi que j’ai retrouvé dans un comble le fameux portrait. Votre père avait dû le dissimuler parce que ce tableau trop guerrier ne pouvait qu’évoquer aux yeux de votre rnère les incessants combats avec l’Angleterre. Et j’aimais venir ici. Malgré la misère qui y régnait, je m’y sentais chez moi.

— Où habitiez-vous ?

— Chez une amie, qui est morte il y a trois mois, ce qui m’a obligée à chercher un autre domicile. Mais, chez elle, j’avais connu quelqu’un qui habite la maison voisine et qui a bien voulu me louer deux pièces.

Elle s’arrêta et, brusquement, elle eut un sourire, le premier, mais si incroyablement jeune et si chargé de malice que Marianne en resta bouche bée. D’un seul coup, la cousine poussiéreuse avait vingt ans !

— ... et je vais bien vous surprendre, acheva-t-elle, mais ma logeuse est anglaise ! C’est cette fameuse Mme Atkins qui tenta de sauver, elle aussi, la famille royale et surtout le malheureux petit roi Louis XVII. Mon nom l’a attirée vers moi et son extraordinaire bonté m’a fait oublier sa nationalité.

— Mais enfin, vous étiez bien dans cette maison ? Ne fût-ce que tout à l’heure. Je vous ai entendue descendre du grenier. Je suppose que vous connaissiez la cachette.

— Bien sûr, je la connaissais. Elle a été faite il y a si longtemps ! Et j’ai tant joué ici toute petite ! Les Asselnat n’ont pas toujours été très obéissants et, parfois, ils ont eu maille à partir avec le Roi... ou avec le Régent, comme ce fut le cas. La cachette était utile. Je m’y suis réfugiée quand vous êtes arrivée avec ces gens qui vous accompagnaient. Mais je n’ai pas vu votre visage. Vous portiez un voile. Ce que j’ai pu souffrir en pensant que cette vieille demeure toute pleine de souvenirs pour moi allait appartenir à une fille d’Opéra !

Elle s’arrêta brusquement et une profonde rougeur envahit son visage sans beauté. Marianne comprit la gêne qui lui venait et eut un instant d’inquiétude. Cette femme qui, jusque-là, n’avait été pour elle qu’une entité assez vague, elle découvrait qu’elle lui était soudain presque chère. Peut-être à cause de ce sang commun qui coulait dans leurs veines, plus certainement à cause de l’étrange vie qu’avait menée Adélaïde, une vie hors des conventions, qui l’avait même menée jusqu’en prison. Elles devaient pouvoir se comprendre. Aussi Marianne décida-t-elle d’en finir une bonne fois avec les faux-fuyants.

— Je ne suis pas une fille d’Opéra, dit-elle gentiment. Je n’ai même encore jamais chanté en public, sauf dans quelques salons. Si j’ai choisi d’être cantatrice, c’est parce que je veux pouvoir vivre libre. Je fais mes débuts dans quelques jours. Est-ce que cela vous choque terriblement ?

Adélaïde réfléchit un moment sans que le nuage qui s’était étendu sur son visage se dissipât :

— Non, dit-elle enfin. Je crois que je peux comprendre cela. Mais on a dit que la nouvelle propriétaire de cette maison était tout particulièrement protégée par l’Empereur et...

— Je l’aime ! coupa Marianne nettement. Et je suis sa maîtresse. Cela aussi, il faudra que vous le compreniez. A moins que ce ne soit trop difficile.

— Eh bien ! au moins, on peut dire que vous ne mâchez pas vos mots ! fit Adélaïde en retrouvant son souffle un instant coupé par la déclaration de Marianne. Que vous l’aimiez ne m’étonne pas, j’ai été comme vous, jusqu’à ce divorce stupide ! Je ne lui pardonne pas son archiduchesse.

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