Anne Golon - Angélique Marquise des anges Part 2

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Angélique Marquise des anges Part 2: краткое содержание, описание и аннотация

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C'était stupide de penser ainsi au brave Binet et de se répéter qu'il avait raison. Pourquoi donc, au fait ?

Une voix dit :

– Nous sommes heureux de vous revoir, comte, et de complimenter... d'admirer madame, dont on nous a déjà dit si grand bien. Mais, ce qui est contraire aux lois, nous constatons cette fois que l'éloge n'atteint pas à la réalité.

Angélique leva les yeux. Elle croisa un regard brun et brillant qui la dévisageait avec beaucoup d'attention : le regard du roi.

Vêtu avec richesse, le roi était de taille moyenne, mais il se tenait si droit qu'il paraissait plus imposant que tous ses courtisans. Angélique lui trouva le teint légèrement grêlé, car il avait eu la petite vérole dans son enfance. Son nez était trop long, mais sa bouche était forte et caressante sous la ligne brune, à peine tracée, d'une petite moustache. La chevelure couleur de châtaigne, foisonnante, retombant en cascades bouclées, ne devait rien aux artifices des postiches. Louis avait la jambe belle, des mains harmonieuses. On devinait, sous les dentelles et les rubans, un corps souple et vigoureux, rompu aux exercices de la chasse et de l'académie.

« Ma nourrice dirait : c'est un beau mâle. On a raison de le marier », pensa Angélique. Elle se reprocha derechef des pensées aussi vulgaires dans ce moment solennel de son existence.

La reine mère demandait à voir l'intérieur de la cassette que Kouassi-Ba venait de présenter, agenouillé, le front à terre, dans une posture de Roi Mage. On s'exclama devant le petit nécessaire de frivolités avec ses boîtes et peignes, ciseaux, crochets, cachets, le tout d'or massif et d'écaillé des îles. Mais la chapelle de voyage enchanta les dames dévotes de la suite de la reine mère. Celle-ci sourit et se signa. Le crucifix et les deux statuettes de saints espagnols, ainsi que la lampe veilleuse et le petit encensoir étaient d'or et de vermeil. Et Joffrey de Peyrac avait fait peindre par un artiste d'Italie un triptyque de bois doré représentant les scènes de la Passion. Les miniatures étaient fines, d'une grande fraîcheur de teintes. Anne d'Autriche déclara que l'infante avait la réputation d'être fort pieuse et ne pouvait manquer d'être ravie d'un tel présent.

Elle se tourna vers le cardinal pour lui faire admirer les peintures, mais celui-ci s'attardait à manier les petits instruments du nécessaire qu'il faisait miroiter en les tournant doucement entre ses doigts.

– On dit que l'or vous coule du creux des mains, monsieur de Peyrac, comme la source d'un rocher ?

– Cette image est exacte, Éminence, répondit le comte doucement : comme la source d'un rocher..., mais d'un rocher que l'on aurait miné à grand renfort de mèches et de poudre, creusé jusqu'à des profondeurs insoupçonnées, que l'on aurait bouleversé, concassé, aplani. Alors, en effet, à force de labeur, de sueur et de peine, il se peut que l'or jaillisse et même en abondance.

– Voici une fort belle parabole sur le travail qui porte ses fruits. Nous ne sommes pas accoutumés à entendre des gens de votre rang tenir pareil langage, mais j'avoue que cela ne me déplaît pas.

Mazarin continuait de sourire ; il porta à son visage un petit miroir du nécessaire et y jeta un coup d'œil rapide. Malgré les fards et la poudre dont il essayait de masquer son teint jauni, une moiteur de faiblesse brillait a ses tempes, poissant les boucles de ses cheveux sous sa calotte rouge de cardinal.

La maladie l'épuisait depuis de longs mois ; lui au moins n'avait pas menti lorsqu'il avait pris pour prétexte sa gravelle afin de ne pas se présenter le premier devant le ministre espagnol, don Luis de Haro. Angélique surprit un regard de la reine mère vers le cardinal, un regard de femme anxieuse, qui se tourmente. Sans doute, elle brûlait de lui dire : « Ne parlez pas tant, vous vous fatiguez. C'est l'heure de votre tisane. »

Était-ce vrai qu'elle avait aimé son Italien, la reine si longtemps dédaignée par un époux trop chaste ?... Tout le monde l'affirmait, mais personne n'en était sûr. Les escaliers dérobés du Louvre gardaient bien leur secret. Un seul être peut-être le connaissait, et c'était ce fils âprement défendu, le roi. Dans les lettres qu'ils échangeaient, le cardinal et la reine ne l'appelaient-ils pas : le Confident ? Confident de quoi ?...

– À l'occasion, j'aimerais m'entretenir avec vous de vos travaux, dit encore le cardinal.

Le jeune roi renchérit avec une certaine vivacité :

– Moi aussi. Ce qu'on m'en a dit a éveillé ma curiosité.

– Je suis à la disposition de Votre Majesté et de Son Éminence. L'audience était terminée.

Angélique et son mari allèrent saluer Mgr de Fontenac, qu'ils apercevaient dans l'entourage immédiat du cardinal.

Puis ils firent le tour des hautes personnalités et de leurs relations. Angélique avait l'échiné rompue à force de révérences, mais elle était dans un tel état d'excitation et de plaisir qu'elle ne sentait pas la fatigue. Les compliments qu'on lui adressait ne pouvaient lui faire douter de son succès. Il était certain que leur couple attirait beaucoup l'attention.

Tandis que son mari s'entretenait avec le maréchal de Gramont, un jeune homme de petite taille mais de figure agréable vint se planter devant Angélique.

– Me reconnaissez-vous, ô déesse descendue à l'instant même du char du Soleil ?

– Certes, s'écria-t-elle enchantée, vous êtes Péguilin.

Puis elle s'excusa :

– Je suis bien familière, monsieur de Lauzun, mais que voulez-vous, j'entends parler partout de Péguilin. Péguilin par-ci, Péguilin par-là ! On a pour vous une telle tendresse que, sans vous avoir revu, je me suis mise à l'unisson.

– Vous êtes adorable et vous comblez d'aise non seulement mes yeux, mais mon cœur. Savez-vous que vous êtes la femme la plus extraordinaire de l'assemblée ? Je connais des dames qui sont en train de briser menu leurs éventails et de déchirer leurs mouchoirs tant votre toilette les a rendues jalouses. Comment serez-vous parée le jour du mariage, si vous commencez ainsi ?

– Oh ! ce jour-là je m'effacerai devant le faste des cortèges. Mais aujourd'hui c'était ma présentation au roi. J'en suis encore tout émue.

– Vous l'avez trouvé aimable ?

– Comment peut-on ne pas trouver le roi aimable ? dit Angélique en riant.

– Je vois que vous êtes déjà bien au fait de ce qu'il faut dire et ne pas dire à la cour. Moi, je ne sais par quel miracle, je m'y trouve encore. Pourtant j'ai été nommé capitaine de la compagnie qu'on appelle les « gentilshommes en bec de corbin ».

– J'admire votre uniforme.

– Il ne me va pas trop mal... Oui, oui, le roi est un bien charmant ami, mais attention, il ne faut pas le griffer trop fort quand on joue avec lui.

Il se pencha à son oreille.

– Savez-vous que j'ai failli être enfermé à la Bastille ?

– Qu'aviez-vous fait ?

– Je ne m'en souviens plus. Je crois que j'avais serré d'un peu trop près la petite Marie Mancini dont le roi était si follement amoureux. La lettre de cachet était prête ; j'ai été averti à temps. Je me suis jeté en larmes aux pieds du roi et l'ai tant fait rire qu'il m'a pardonné, et au lieu de m'envoyer dans la noire prison, il m'a nommé capitaine. Vous voyez, c'est un charmant ami... quand il n'est pas votre ennemi.

– Pourquoi me dites-vous cela ? demanda subitement Angélique.

Péguilin de Lauzun ouvrit toutes grandes de claires prunelles dont il jouait fort bien.

– Mais pour rien, ma très chère.

Il lui prit familièrement le bras et l'entraîna.

– Venez, il faut que je vous présente à des amis qui brûlent de vous connaître.

Ces amis étaient des jeunes gens de la suite du roi. Elle fut enchantée de se trouver ainsi de plain-pied aux premiers échelons de la cour. Saint-Thierry, Brienne, Cavois, Ondedeï, le marquis d'Humières que Lauzun présenta comme son ennemi attitré, Louvigny, deuxième fils du duc de Gramont, paraissaient tous fort joyeux et galants, et ils étaient habillés magnifiquement. Elle vit aussi de Guiche, auquel se cramponnait toujours le frère du roi. Celui-ci posa sur elle un regard hostile.

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