Anne Golon - Angélique et le roi Part2

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Angélique et le roi Part2: краткое содержание, описание и аннотация

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« Dès lors je n'eus plus qu'un dessein : briser cette force qui se développait hors de moi, créant à mon flanc un autre État, peut-être bientôt un autre royaume. Croyez-moi si je vous affirme qu'en premier lieu je ne voulais pas m'attaquer à l'homme, mais seulement diminuer les prérogatives du comte, morceler son pouvoir. Mais à l'étude, je découvris une faille dans l'existence du comte de Peyrac, qui me permettait de charger un autre de la difficile besogne. Votre mari avait un ennemi. Je n'ai jamais pu démêler à quel propos, mais Fouquet, l'omnipotent Fouquet, avait aussi juré sa perte.

Angélique écoutait en se tordant les mains. Elle souffrait jusqu'au fond du cœur, revivant le passé qui avait enseveli son brillant bonheur. Elle fut sur le point d'expliquer au roi la cause de la haine de Fouquet, mais qu'importait désormais ! les bavardages ne pouvaient reconstruire ce qui avait été détruit. Elle secoua la tête plusieurs fois. Ses tempes étaient moites.

– Je vous fais mal, dit le roi à mi-voix, mon amour, mon pauvre amour !

Il se tut, accablé un instant par le poids d'un destin qui, après les avoir dressés en ennemis, les avait rapprochés jusqu'au bord de la passion. Il poussa un profond soupir.

– Dès lors je confiai l'affaire à Fouquet, reprit-il. J'étais certain qu'elle serait bien menée et elle le fut. Il sut se servir, le fouinard, de la vindicte de l'archevêque de Toulouse. J'avoue avoir observé avec intérêt les méthodes de mon surintendant. Lui aussi avait pour lui l'argent, l'influence. Lui aussi n'était pas loin de se croire le maître du pays. Patience ! Son tour viendrait et il ne me déplaisait pas de le voir, auparavant, s'occuper à réduire mes ennemis par le même procédé indirect que j'utiliserais plus tard contre lui-même. Relisant ce tantôt les pièces du procès j'ai mieux compris le sens de votre indignation.

« Vous parliez de l'assassinat d'un des témoins à décharge, le Révérend Père Kirchner. Hélas ! c'est exact. Tout était entre les mains de Fouquet et de ses agents, et Fouquet voulait la mort du comte de Peyrac. C'était, certes, aller un peu loin. Lorsqu'il l'obtint, j'intervenais...

Le roi rêva un instant.

– Vous étiez venue me supplier au Louvre. Cela aussi je m'en souviens. Comme du jour où je vous ai vue pour la première fois, à Saint-Jean-de-Luz, éblouissante dans votre robe d'or. Ne me croyez pas trop oublieux. J'ai une assez bonne mémoire des visages, et vos yeux ne sont pas de ceux qu'on oublie facilement. Lorsque, des années plus tard, vous êtes apparue à Versailles je vous ai reconnue aussitôt. J'ai toujours su qui vous étiez. Mais vous vous présentiez au bras de votre second mari, le marquis de Plessis-Bellière, vous sembliez anxieuse que nulle allusion ne fût faite au passé. J'ai cru alors répondre à vos vœux en acceptant l'amnistie que vous me demandiez. Ai-je eu tort ?

– Non, Sire. Je vous en remercie, fit Angélique, doucement.

– Dois-je penser qu'à cette heure déjà vous aviez en tête le projet d'une vengeance cruelle et raffinée ? Celle de me faire payer par les tourments du cœur que vous m infligez aujourd'hui ceux que le roi vous avait infligés jadis ?

– Non, Sire, non, ne me croyez pas capable d'une pareille bassesse, tellement inutile au surplus, dit Angélique, le sang revenu aux joues.

Le roi eut un léger sourire.

– Je vous reconnais bien dans cette exclamation. La vengeance est en effet stérile, et vous n'êtes pas femme à dépenser vos efforts pour un but vain. Mais vous m'avez atteint cependant : vous me laissez cent fois meurtri, cent fois puni.

Angélique détourna les yeux.

– Que puis-je contre le destin ? dit-elle faiblement. J'aurais voulu – oui, je le confesse à voix basse – j'aurais voulu oublier. J'aimais tellement la vie. Je me sentais trop jeune pour me lier à un mort. L'avenir me souriait et m attirait par mille séductions. Mais les années ont passé et je m'aperçois que je ne peux rien, que je ne pourrai jamais rien contre cette réalité. Il était mon époux ! Je l'aimais de tout mon être, par le cœur et par l'esprit, et vous l'avez fait brûler vif en place de Grève.

– Non ! fit le roi sombrement.

– Il a brûlé dans la fournaise, répéta Angélique farouchement. Que vous l'ayez voulu ou non. Toute ma vie j'entendrai les craquements du brasier qui l'a consumé sur votre ordre.

– Non, répéta la voix de Louis, comme si c'était sa canne que frappait le bois du plancher.

Cette fois elle l'entendit et elle le regarda avec effarement.

– Non, redit le roi pour la troisième fois, presque dans un souffle, il n'a pas été brûlé. Ce n'est pas lui qui a été consumé sur le bûcher en cette fin de janvier 1661, mais le cadavre d'un condamné étranglé, qui lui avait été substitué. Sur mon ordre – il accentua les mots – sur mon ordre, le comte Joffrey de Peyrac, au dernier moment, a été soustrait à son sort ignominieux. J'ai pris moi-même soin d'instruire le bourreau de mes projets ainsi que des détails pratiques pour conserver le strict secret, car il n'était pas dans mes projets de lui accorder une grâce spectaculaire. Si je voulais sauver Joffrey de Peyrac, je n'en condamnai pas moins le comte de Toulouse. Le caractère clandestin de mon entreprise posa mille difficultés. On finit par se rallier à un plan que rendait possible la situation particulière d'une boutique de la place de Grève. Ce cabaret possédait une cave qui correspondait par un souterrain avec la Seine. Le matin de l'exécution, mes agents masqués s'y installèrent et apportèrent le cadavre, vêtu d'une robe blanche. Peu après le cortège arriva. Le bourreau fit entrer quelques instants le condamné dans le cabaret sous prétexte de lui administrer un cordial, et la substitution put s'opérer hors des yeux de la foule. Tandis que le feu consumait un cadavre anonyme coiffé d'une cagoule, le comte de Peyrac était conduit, par le souterain, jusqu'au fleuve, où une barque l'attendait.

*****

Ainsi, c'était donc vrai, les rumeurs, les pressentiments, la légende qui s'était formée peu à peu autour de la mort du comte de Peyrac, les confidences extraordinaires du charcutier de la place de Grève, les espérances et les rêves confus d'Angélique... Devant son visage blanc et pétrifié, le roi fronça les sourcils.

– Je n'ai pas dit pour autant qu'il soit vivant. Bannissez cette espérance, Madame. Le comte est mort et bien mort, mais non dans les conditions dont vous me rendiez responsable. Je dirai même qu'il est mort par sa faute. Je lui avais rendu la vie mais non la liberté. Des mousquetaires devaient le conduire dans une forteresse où il serait emprisonné. Mais au cours du voyage, une nuit, il s'évada de la barge. Folle imprudence ! Trop faible pour lutter contre le courant, il se noya, et son corps, rejeté par la rivière, fut retrouvé quelques jours plus tard.

« Voici les papiers qui attestent ce que je vous affirme. Les rapports du lieutenant des mousquetaires, entre autres ceux qui parlent de son évasion et de la reconnaissance du corps... Seigneur ! Ne me regardez pas avec cette expression bouleversée. Pouvais-je me douter que vous l'aimiez encore à ce point ? On n'aime plus un homme disparu, mort depuis des années. Voilà bien les femmes. Toujours embarquées sur des chimères ! Avez-vous seulement jamais songé à la marche du temps ? Si vous le retrouviez aujourd'hui vous ne le reconnaîtriez pas, pas plus qu'il ne vous reconnaîtrait. Vous êtes devenue une autre femme, comme il serait devenu un autre homme. Je ne pouvais vous imaginer aussi déraisonnable.

– L'amour est toujours déraisonnable, Sire ; puis-je vous demander une grâce ? Confiez-moi ces papiers qui ont trait à son emprisonnement et à son évasion.

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