Anne Golon - Angélique et la démone Part 1

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Angélique et la démone Part 1: краткое содержание, описание и аннотация

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La lune irisée, élargie d'un halo de brume dorée, éclairait suffisamment le paysage pour guider ses pas.

Aux rares passants qu'elle rencontra, Angélique ne pouvait confier son tourment. Mais elle pensait que, si Honorine avait été là, elle l'aurait comprise. Tenant dans sa main la main de l'enfant, elles auraient marché ensemble, habitées du même sentiment primitif et ardent de retrouver l'ami perdu, l'être innocent qui partageait leur vie et qui, les ayant choisies, les aimait sans condition. Il fallait absolument qu'il revînt. Ce n'était pas possible qu'il eût disparu à jamais, lui aussi, et particulièrement ce soir-là.

En désespoir de cause, elle regagna le port et le contourna une fois de plus, fouillant la lisière d'ombre au pied de la muraille. Tout à coup, elle s'arrêta. Était-ce des lucioles ?... Il lui avait semblé voir briller là, tout contre la palissade, dans un fouillis d'herbes, comme deux prunelles dorées.

– Est-ce toi, mon petit ? chuchota-t-elle.

Rien ne parut bouger. Mais elle eut la prescience d'un mouvement imperceptible et son cœur bondit d'espoir et de joie. C'était lui, elle en était certaine. Mais pourquoi ne bougeait-il pas ? Elle s'approcha plus près et se pencha. Cette fois, il n'y avait aucun doute. Deux prunelles dilatées la dévisageaient fixement.

– C'est toi, fit-elle. Mais qu'as-tu ? Tu ne me reconnais pas ?

Elle avança la main et, comme elle effleurait le corps de l'animal, il poussa un cri sauvage. Elle retira vivement sa main.

– Qu'as-tu ? Qu'as-tu ? Que t'est-il arrivé ?

Elle se précipita jusqu'au poste de garde.

– S'il vous plaît, donnez-moi de la lumière !

Un homme décrocha une lanterne et proposa de l'accompagner. Mais elle refusa. Elle revint à l'emplacement, priant le ciel que dans un sursaut la bête ne se fût pas enfuie. Par chance, elle était encore là, recroquevillée dans les fourrés. Et c'était bien lui. Il se tenait immobile, roulé en boule, baissant la tête, comme contrit, mais à la lueur de la lampe elle vit son petit museau maculé de sang.

— Qu'as-tu ? Que t'est-il arrivé ? Que t'a-t-on fait ?

Elle essayait de le saisir mais chaque fois qu'elle le touchait il poussait un miaulement déchirant. Elle réussit enfin à l'envelopper dans son châle et à le maintenir contre elle. Il tremblait et gémissait sourdement.

Elle le ramena dans ses appartements. Lorsqu'elle le posa sur la table pour l'examiner, d'un bond fou, il lui échappa, cherchant à se terrer en quelque coin, dans le suprême instinct des bêtes qui se cachent pour mourir. Cependant il ne put aller loin. De nouveau, il se recroquevilla sur le sol, sa petite tête penchée, comme rassemblant ses forces. Elle s'agenouilla près de lui.

– C'est moi, lui disait-elle avec douceur, c'est moi, ne crains rien, je te guérirai.

Évitant de le toucher, elle essaya de discerner ses blessures. Le sang coulait de ses narines. Il avait comme des plaques de poils arrachés par endroits et le sang aussi suintait là. Une chute, des coups...

Elle prit délicatement une petite patte qu'il ne pouvait replier sous lui et il lui sembla qu'elle portait des traces de brûlures.

– Aurait-il marché dans le feu ? Mais les chats peuvent effleurer les braises sans dommage...

Un soupçon affreux montait en elle, gonflait comme une houle, comme une vague noirâtre prête à éclater.

– On l'a frappé !... On l'a frappé volontairement, on l'a torturé...

Son cœur se dérobait sous l'effet de l'angoisse et de l'horreur.

Qui a fait cela ?... Qui ?

Et elle regarda autour d'elle avec terreur, cherchant à deviner dans la pénombre une présence, à discerner la face du monstre qui rôdait, invisible, semant parmi eux la panique, le désespoir et la mort.

Chapitre 11

Alors, presque furtivement, Angélique ressortit du fort. Serrant contre son sein la misérable petite créature mourante, elle se dirigea vers la maison des Berne. Elle marchait vite, dans la nuit, craignant jusqu'à la clarté de la lune qui eût pu la dénoncer. Par chance, la porte de la demeure des Berne était ouverte. La famille soupait à la lueur des chandelles.

Angélique parut sur le seuil. Elle devait être décomposée et avoir une expression inhabituelle car Gabriel Berne se dressa d'un bond et s'écria, comme il l'eût fait à La Rochelle lorsqu'il lui parlait de maître à servante.

– Mon enfant, qu'avez-vous ? Êtes-vous souffrante ?

– « Ils » ont voulu tuer mon chat, fit Angélique d'une voix qui chevrota malgré elle. « Ils » l'ont frappé et torturé. Il va mourir.

– Mais qui « ils » ?...

– Les Démons !... Les Démons qui veulent notre perte.

Ils la considérèrent atterrés.

– Angélique, appela la voix d'Abigaël, venez près de moi.

De son lit, elle pouvait voir ce qui se passait dans la pièce voisine.

– Angélique, venez, insista-t-elle, impérative et douce, posez ce chat sur le lit. Les enfants vont le soigner... Et venez vous asseoir ici. Vous êtes à bout.

Elle tendait la main, persuasive, amicale. Angélique obéit à cette injonction maternelle. Elle posa le chat, s'assit près du lit et s'abandonna sans force contre l'épaule d'Abigaël.

– Nous ne survivrons pas, gémit-elle. Cette fois, je le sens. Le Mal sera le plus fort. « Ils » vaincront à la fin. Il ne reviendra pas et j'en mourrai...

– Ne parlez pas ainsi !

Abigaël la serrait contre son cœur. C'était elle, ce soir, qui la rassurait.

– Mais si, il reviendra, la gourmandait-elle à mi-voix. Vous le savez bien. Il survit à tout. Vous-même me l'avez dit un jour : qui peut avoir raison de lui ? Il n'est pas de combat dont il ne sorte victorieux. Dans quelques jours, qui sait demain peut-être, il sera là, ayant réglé ses comptes au mieux, les affaires de la Baie Française. Et vous rirez de vos frayeurs.

– Mais qu'a-t-on fait à mon chat ?...

– Un accident... Une charrette qui l'aura heurté, un matelot impatient qui l'aura écarté un peu trop brutalement...

– Il vient de boire un peu d'eau, dirent les enfants.

C'était bon signe.

– Lui aussi survivra, affirma Abigaël. N'oubliez pas que les chats ont sept âmes. Et la tradition populaire n'affirme-t-elle pas qu'ils sont plus forts que les démons ?

Devant tant de chaleureuse amitié, Angélique retrouvait son assise.

– Pardonnez-moi.

Elle se redressa, passa les mains sur son front comme pour écarter tant de pensées désastreuses et secoua la tête.

– Décidément, je suis stupide... C'est la mort de ce Jésuite qui m'a bouleversée. Certes, c'était un homme dur mais je l'aimais bien, malgré tout. Et il serait devenu notre allié...

– Restez avec nous cette nuit, décida maître Berne. Vous avez trop présumé de vos forces et nous sommes coupables de vous avoir laissée dans la solitude, après l'affreux spectacle dont vous aviez été le témoin ce tantôt. Deux hommes de Dieu ! marmonna-t-il en hochant la tête. Est-ce possible ? Jamais l'on ne vit plus atroce combat sous les cieux... Restez, madame, et reposez près d'Abigaël. Pour moi, je vais dormir dans le wigwam de Martial.

Elle borda Laurier comme autrefois à La Rochelle, alla embrasser Séverine dans son grenier, couvrit le feu de l'âtre, jeta quelques feuilles de citronnelle sur un brûleur afin d'éloigner les moustiques et les maringouins.

Puis elle tira à demi la porte entre les deux pièces, ne gardant qu'une chandelle dans la chambre d'Abigaël, et elle donna ses soins au bébé.

L'asile était plein de quiétude, de chaleur humaine, de tendresse. L'étau qui oppressait le cœur d'Angélique se desserrait. Elle était en sûreté, ici parmi ses amis.

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