Anne Golon - Angélique à Québec 2

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Angélique à Québec 2: краткое содержание, описание и аннотация

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Il l'avait écoutée d'abord impassible. Puis il finit par sourire et elle comprit qu'elle avait deviné. Il allait être obligé de lui avouer que le Père de Maubeuge était bien ce complice inconnu qui l'avait aidé à préparer sa venue et son arrivée à Québec.

Pourtant, par la forme qu'il donna à cet aveu, il la prit de court et la laissa interdite.

– Ce qui nous rapproche ? Eh bien ! Disons que cela ressemble fort à ce qui vous rapproche, vous, de Madame Gonfarel, dame fort aimable je n'en disconviens pas, mais dont tout semblerait pourtant vous éloigner... à priori... s'il n'y avait entre vous ces liens du passé que rien ne peut rompre, ni le temps ni les séparations, ce qu'on appelle : les liens d'une amitié ancienne...

Angélique resta d'abord interloquée en entendant jeter dans ce discours le nom de Janine Gonfarel : la Polak. Puis elle comprit. Elle aussi avait été devinée.

Elle se mit à rire et lui jeta les bras autour du cou.

– Oh ! Monsieur de Peyrac ! Monsieur de Peyrac ! Je vous déteste ! Vous aurez toujours raison de moi.

Elle cachait son front contre son épaule. Mais quand elle releva la tête, il vit qu'elle avait les yeux pleins de larmes.

Il la prit dans ses bras.

– Gardez votre secret, dit-il. Je vous conterai le mien.

*****

Le lendemain, il n'était toujours pas question de mettre le nez dehors et ils passèrent une partie de cette longue journée assis l'un près de l'autre, dans le petit salon, appuyés aux coussins du confortable canapé et dans le rayonnement du beau poêle de faïence qui affrontait à merveille son premier hiver canadien. Sans se le dire, tous deux se félicitaient de cette rémission qui leur permettait de deviser tranquillement.

Au sein de la tempête qui ébranlait autour d'eux les murailles, ils parlèrent à mi-voix.

– J'ai connu le Père de Maubeuge, il y a très longtemps, alors que j'étais un très jeune homme parcourant le monde sur les traces de Marco Polo. Ma mère était encore en vie, régente de nos domaines toulousains, et moi, son héritier, je pouvais me livrer à la conquête de la Terre, avide de tout voir et de tout connaître pour me rattraper de mon enfance infirme. J'allai jusqu'en Chine. Le Père de Maubeuge venait d'y arriver, comme assistant des révérends pères jésuites que le Grand Mogol avait invités afin d'aider à la construction de l'observatoire astronomique de Pékin. Malgré sa jeunesse, sa grande valeur scientifique et son don des langues, il savait le chinois en arrivant, l'avaient fait désigner pour ce poste... Les jésuites selon leur méthode vivaient à la chinoise, vêtus comme les mandarins dont ils partageaient la vie, pénétrant le pays et sa mentalité par une adaptation intérieure qui peu à peu les identifiait à ceux qu'ils étaient venus prêcher et convertir à la religion du Christ. La première fois que je me suis adressé à lui, dans une rue poussiéreuse de Pékin, il était hissé dans un palanquin, coiffé d'un bonnet carré rouge et vêtu d'une robe blanche brodée de dragons d'or. Il avait des ongles d'une longueur démesurée dans des étuis d'or. Je lui adressai péniblement quelques mots en chinois. Je fus surpris de l'entendre rire et me répondre en français.

« De cette première rencontre est née une amitié, entretenue par une correspondance suivie, même lorsque je revins à Toulouse. De longues années nous n'avons cessé de nous tenir au courant de nos travaux scientifiques.

« Puis ç'avait été le terrible coup de faulx du Pape qui ne pouvait supporter de voir l'orthodoxie des dogmes catholiques s'altérer au contact de la religion de Bouddha et glisser, par les soins des jésuites, à une adaptation extrême-orientale.

« La Compagnie de Jésus n'était-elle pas une armée qui avait été fondée pour la défense de l’Église catholique, apostolique et romaine, menacée par les hérésies ? Le vœu d'obéissance au Pape régissait tout l'édifice puisque cette armée s'était mise à la disposition du successeur de saint Pierre, représentant du Christ en ce monde.

« Le Pape avait donc rappelé les Jésuites de Chine et les avait dispersés aux quatre vents du ciel.

– Ce fut une disgrâce.

– Ce fut surtout la fin du grand rêve jésuitique qui avait failli réussir, gagner la Chine au christianisme.

– Le Père de Maubeuge a dû en être très affecté ?

– Les jésuites sont philosophes, dit Peyrac avec un sourire. La volonté de Dieu d'abord, représentée par l'obéissance à leurs vœux.

Vers le même temps le comte de Peyrac vivait en France sa propre catastrophe : condamné pour sorcellerie. Un écroulement, une dispersion aussi.

Ce ne fut que plus tard, lorsqu'il naviguait en Méditerranée, sous le nom du Rescator, qu'il avait entendu parler de nouveau du Père de Maubeuge par les jésuites de Palerme en Sicile et appris que celui-ci avait été envoyé comme Supérieur des jésuites du Canada, nomination qui ne trompait personne sur la mise à l'écart du brillant mandarin et savant astrologue de Pékin.

Lorsque le comte de Peyrac était parvenu en Amérique, il l'avait joint, par message, secrètement. Leurs échanges n'avaient pu être fréquents, mais suffisants pour qu'ils reprennent contact et sachent qu'ils ne s'étaient pas oubliés et qu'ils se gardaient une confiance mutuelle.

Pour être efficace, cette alliance devait demeurer insoupçonnée.

– ... En m'approchant de Québec, j'ignorais ce qu'il ferait et de quelle façon il m'aiderait. Mais, j'étais certain qu'il mettrait tout en œuvre pour soutenir notre politique. Nous lui devons l'éloignement du Père d'Orgeval, lequel, ce me semble, avait fini par se croire le vrai supérieur des jésuites au Canada...

De son côté, Angélique ne cacha pas que son amitié avec Janine Gonfarel était lointaine aussi, puisqu'elle datait de l'époque qui avait suivi leur séparation, après sa condamnation.

Mais comme elle ne donnait pas de plus amples détails, il n'insista pas.

Il dit seulement qu'il n'avait pas manqué d'être intrigué d'une déclaration d'amitié aussi étroite et rapide entre la tavernière et Angélique, dont l'entente quasi fraternelle et complice dès le premier abord n'avait pu échapper à son œil perspicace.

– Cela prouve qu'elle et moi nous ne possédons pas le même pouvoir de dissimulation que vous et votre jésuite.

– L'on est sensible à tout ce qui concerne l'être qu'on adore, dit Peyrac.

– Je crois pourtant vous adorer, mais je reconnais que j'ai mis plus de temps que vous à découvrir les liens qui vous unissaient à ce Chinois impassible.

Ils riaient.

« Dieu que je l'aime », se répétait-elle.

Et elle s'émerveillait encore de le voir assis près d'elle, de pouvoir l'écouter lui parler de sa vie, de sentir les mouvements de son corps contre le sien et de croiser la flamme de son regard sur elle, lui dédiant un rapide aveu d'entente amoureuse.

Le jour passa doucement dans l'accompagnement farouche du blizzard, du crépitement joyeux des flammes et fut remplacé insensiblement par une autre nuit sans qu'on pût en être averti autrement que par les battements discrets des horloges et leurs petits carillons sages, rythmant les heures.

Chapitre 37

La tempête dura deux jours et trois nuits. Ce n'était rien. Eloi Macollet l'affirmait qui s'était promu gardien des feux, jour et nuit, entretenant le foyer de l'âtre, bourrant le poêle, le four où l'on cuisait pain et gâteaux – il fallait se soutenir – et le seul à se glisser dehors pour se rendre au bûcher.

On dut maintenir les volets clos. On entendait le grésil des cristaux de neige y crépiter avec une violence rageuse. Le vent du nord-est, le grand ravageur dément, passait alentour avec un sifflement continu qui, par moments, s'immobilisait, se renversait en une brusque bourrasque, se jetant à poings levés contre les murs et les secouant et les ébranlant dans un éclatement d'explosions sourdes. Puis le sifflement continu reprenait.

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