Juliette Benzoni - Marie des intrigues

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Quelle impérieuse raison pousse la jeune veuve du connétable de Luynes à fuir Paris un soir frileux d’avril 1622 ? Quel conseil va-t-elle chercher auprès de l’étrange personnage qu’elle abrite dans son château de Lésigny ? Belle à couper le souffle, riche, intelligente, spirituelle et ambitieuse, Marie de Rohan-Montbazon, duchesse de Luynes, est poursuivie par la rancune de Louis XIII qu’elle a cru, un moment, asservir à son charme. Il lui faut, à présent, trouver au plus vite un moyen de se protéger d’une disgrâce qui la condamnerait à ce qu’elle redoute le plus : l’obscurité. Celle d’un couvent ou celle d’une prison ? Elle aime la vie fastueuse, les hommes, les joies intenses de l’amour, mais aussi le pouvoir qu’elle cherchera toute sa vie, sans se soucier de ceux qu’elle laisse en chemin. Aussi met-elle en œuvre toutes les ressources de sa séduction afin de reprendre sa place auprès de la reine Anne d’Autriche que, pour se venger du Roi, elle va s’efforcer de pousser dans les bras de l’Anglais Buckingham. Devenue duchesse de Chevreuse, elle trouvera devant elle un redoutable adversaire : le cardinal de Richelieu, dont elle n’ignore pas qu’il la désire. Sous la soie des paroles courtoises, les poignards sont affûtés. C’est le temps des duels, des conspirations, des répressions impitoyables ; celui aussi des Mousquetaires, dont le corps vient d’être créé. Marie collectionnera les amants, mais peut-être n’en aimera-t-elle qu’un seul… Marie des intrigues
Marie des passions

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Malleville la trouva dans son cabinet, assise sur un coussin à même le tapis devant la cheminée, les bras noués autour de ses genoux, les yeux fixés sur la danse des flammes qui se reflétaient dans ses prunelles. Occupée sans doute dans la pièce voisine, Elen du Latz était invisible.

A l’entrée de son émissaire, Marie se contenta de tourner la tête pour le regarder. Elle était triste et son visage portait la trace de larmes récentes :

— Alors ?… Il n’est pas avec vous ?

— Non, Madame la Duchesse, mais il va venir.

— Quand ?

— Dès qu’il sera de retour. Il a dû quitter Marchais ce matin. Il a promis de passer ici avant de rentrer au Louvre.

Elle haussa des épaules pleines de lassitude :

— Il a promis, dites-vous ? Il n’est jamais avare de promesses. De là à les tenir…

— Il est gentilhomme, madame, reprocha doucement Gabriel. Sa parole l’engage, surtout si elle a été publique.

— Publique ? Voilà qui est mieux…

Un souple mouvement des reins la remit debout avant d’aller s’asseoir dans un fauteuil et de désigner à Gabriel un tabouret rouge passementé d’or placé en face :

— Vous devez être las ! Asseyez-vous, Malleville ! Et racontez !

Conscient que l’ombre d’Elen s’encadrait à présent dans la porte, Gabriel rapporta son entretien avec Chevreuse. Sa mémoire était sûre et il n’en omit pas une syllabe, aussi Marie se garda-t-elle de l’interrompre et l’écouta avec attention. Celle qui parla, ce fut Elen :

— Pourquoi avoir dit que Madame était malade ? fit-elle sans bouger du seuil de la chambre.

Gabriel sourit sous sa moustache :

— Il m’a paru bon de chercher à éveiller le chevalier qui somnole dans un homme normalement constitué. M. de Chevreuse n’est pas fait autrement que les autres.

— L’idée me semble excellente, à moi, reprit la Duchesse. Il suffit de savoir quelle sorte de malade on sera. La fièvre autorise un certain désordre auquel le Duc pourrait être sensible, surtout quand elle se présente dans un lit parfumé à autre chose que l’odeur des clystères.

— Oh, madame ! émit Elen choquée mais pas autrement surprise d’une évocation aussi crue… Du coup Marie se mit à rire et cet éclat joyeux détendit l’atmosphère :

— Eh bien quoi ? Le moment n’est plus où il faut hésiter sur les moyens d’atteindre le but et de jouer les bégueules ! Je n’ai plus beaucoup d’armes, ma fille, ajouta la Duchesse sur un ton plus grave. Et j’ai fermement l’intention d’employer celles qui me restent. Je suis jeune et belle. Il est temps que M. le duc de Chevreuse s’en ressouvienne !

Tout était dit pour ce soir. Laissant les dames à leurs préparatifs, Gabriel regagna enfin son logis où Pons, averti de son retour, était en train de disposer pour lui le souper qu’il était allé chercher aux cuisines. Il s’attabla avec plaisir devant un ragoût fleurant délicieusement l’échalote et le persil, l’attaqua vigoureusement puis demanda combien de visites s’étaient annoncées depuis son départ.

— Sauf M me la princesse de Conti, personne ! On dirait que nous avons la peste. Les carrosses passent devant le portail sans s’arrêter. On va aux nouvelles à l’hôtel de Rambouillet comme si être voisin permettait de voir à travers les murs. Il nous manque même quelques domestiques : on dit par la ville que si Madame la Duchesse ne se hâte pas de quitter Paris, elle pourrait être conduite à la Bastille !

— N’importe quoi ! éructa Gabriel qui venait d’avaler de travers. La venue de M me de Conti aurait dû couper court à de tels ragots ! Dieu merci, c’est une amie fidèle, mais peut-être pas au point d’accepter d’être atteinte par une disgrâce retentissante.

Pons n’ayant rien à répondre, Gabriel acheva son souper et s’en alla faire le tour de la maison où il nota en effet des vides aux cuisines comme parmi les valets. Sur quatre-vingts personnes employées par les Luynes, il en manquait une bonne vingtaine. Du coup, il rassembla ceux qui restaient et leur tint un discours bref mais musclé : si la Duchesse décidait de quitter son hôtel, elle le leur ferait savoir. En outre, il existait bel et bien un héritier, un petit duc, et lui-même, chevalier de Malleville, saurait lui conserver ses serviteurs : au moins ceux qui en valaient la peine. Les autres pouvaient aller se faire pendre ailleurs… à leurs risques et périls ! La mercuriale porta ses fruits et le majordome vint l’assurer, l’échine courbe, qu’il n’y aurait plus de défections et que lui-même en faisait son affaire…

Tranquillisé sur ce point, Gabriel vérifia la fermeture des portes et des volets puis, au lieu de regagner son logis, s’établit dans l’antichambre de Marie un pistolet chargé à portée de main et son épée entre les jambes : parmi les serviteurs en fuite, il pouvait s’en trouver qui eussent emporté les moyens d’introduire un ennemi quelconque. Supprimer la duchesse ferait disparaître les problèmes qu’elle posait. L’inquiétude gardant l’esprit en alerte, il ne ferma pas l’œil. Mais il ne se passa rien…

Marie non plus ne dormit guère. En dépit de l’assurance qu’elle s’obligeait à afficher, elle avait conscience que son sort dépendait plus que jamais de Claude. Il était homme d’honneur sans doute, mais il fallait tout de même compter avec son quarteron d’amis bien « intentionnés ». Tous la détestaient et elle les imaginait accrochés à lui comme des guêpes autour d’un pot de miel. Saurait-il leur résister ? La parole donnée à Malleville et les souvenirs d’un passé si proche garderaient-ils assez de poids ?

La journée se traîna, interminable. Marie la passa en robe de chambre, les cheveux dénoués, prête à se jeter dans son lit à tout instant et incapable d’avaler la moindre nourriture. L’agitation aidant, quand le jour commença à baisser, elle se sentait vaguement fiévreuse et son miroir lui renvoyait une image angoissée aux yeux trop brillants. Que l’attente se poursuive encore vingt-quatre heures et elle serait très réellement malade.

— C’est à devenir folle ! ne cessait-elle de répéter à une Elen aussi désemparée qu’elle-même et qui ne savait plus à quel saint se vouer.

Enfin, au moment où les portes de l’hôtel allaient se fermer pour la nuit, un carrosse attelé de six chevaux et passablement boueux s’engouffra sous le porche. Marie arrêta sa promenade fiévreuse et regarda Elen, les yeux dilatés.

— Va voir !

Sa chambre en effet donnait sur le jardin. La jeune fille se précipita dans le cabinet, revint aussitôt :

— C’est lui, madame ! C’est Monseigneur ! Malleville est en train de l’accueillir au bas des marches.

Sans répondre, Marie arracha sa robe de chambre et se jeta dans son lit, non sans avoir récupéré au passage une goutte de parfum et interrogé son miroir d’un œil inquiet. Les dalles de l’escalier résonnaient sous le pas solide de celui dont elle attendait tout… et d’abord la seule vie qui pût lui convenir. La voix de Gabriel se fit entendre au seuil du cabinet où Elen était retournée :

— Monseigneur le duc de Chevreuse !

L’émotion de Marie fut si forte qu’elle se mit à pleurer et lorsque le visiteur s’approcha du lit, il vit sur les oreillers que la chevelure couvrait en partie une femme aux yeux clos d’où coulaient des larmes. Seule la tête était visible, les draps brodés et la courtepointe de soie blanche étaient remontés jusqu’au menton.

— Madame…, commença-t-il, sans aller plus loin. Elle n’avait pas l’air de l’entendre et n’ouvrit pas ses yeux dont les larmes continuaient de couler. Or il s’attendait à des reproches formulés de ce ton ironique et mordant dont il gardait le souvenir. Cette douleur muette le désarçonna. Il ignorait bien sûr que, tout en pleurant, Marie l’observait à travers ses longs cils. L’image était certes un peu brouillée mais satisfaisante tout de même. Elle put le voir tourner la tête à gauche et à droite pour s’assurer qu’ils étaient seuls. Alors il se pencha :

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