Maurice Dantec - Là où tombent les anges

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Il est certain que cela va devenir un "collector", pensez-donc une nouvelle de SF dans l'emballage de la "Série noire". L'intrusion de la SF dans la SN n'est pas nouvelle mais avec Maurice Dantec, c'est la première fois qu'elle prend autant d'importance.
Dans cette nouvelle “édifiante”, Dantec s'autoparodie et parodie les genres SF et policier. Nous sommes en 2045. Un spécialiste en informatique qui s'est baladé sur le Net, a fait de la prison et travaille comme détective privé pour une boite privée est chargé par un vieil ami de faire une fausse carte d'identité pour une jeune femme née dans l'espace et nantie de pouvoir spéciaux. La jeune femme poursuivie sème la panique dans un quartier de Paris et notre héros se fait arrêter.
Rien de bien nouveau sous le soleil, mais le texte pourrait être intéressant s'il était traité de manière fine. Hélas notre écrivain qui dispose d'une culture d'apparence phénoménale en profite pour nous livrer tous les clichés, tous les poncifs, tous les trucs éculés qui firent les beaux jours de la Série Noire… sans la moindre touche d'humour et avec des leçons de philo, de morale, de politique qui, incorporées aux situations vécues par le héros, sont d'un ridicule fini… On a le sentiment de lire les dialogues du doublage d'un western années 50 où il fallait faire avec un accent ou des expressions stéréotypées.
Pourquoi avoir laissé passer un tel texte qui, sans vraie analyse, présente une société dont on ne voit que les flics, les truands et quelques marginaux style années 70, société apocalyptique sans raison; un texte qui semble avoir été écrit pour rendre hommage à la Série Noire, à la SF, et parler de l'ex-Yougoslavie (par ordre d'apparition)? Il reste à à espérer que l'auteur se soit fait plaisir… et que les lecteurs n'aient pas pris pour argent comptant cette piteuse imitation de William Gibson.

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Tellement noire que je n’y voyais plus rien dans le recoin où je me trouvais. J’ai trouvé ça bizarre, parce que ça fait des décennies que je connais les nuits boréales électriques de la conurb.

Je me suis levé et j’ai marché jusqu’à la baie vitrée qui s’ouvrait sur la terrasse.

J’avais jamais vu ça de ma vie. Même lors de la guerre civile, alors que j’avais dix ans, les parties en présence avaient essayé de conserver intactes les centrales énergétiques.

La nuit était noire et elle s’étendait de toutes parts.

Plus d’éclairage urbain, plus de feux, plus d’écrans publicitaires géants, plus de lumières dans les appartements, à des kilomètres à la ronde. Plus rien. Même les bulbes lumineux du centre politico-financier de Marne-la-Vallée avaient disparu.

Pour la première fois de mon existence, je pouvais discerner le ciel de nuit au-dessus de la Ceinture, sans les interférences du dôme d’énergie dégagé par la ville.

Les étoiles brillaient comme une réplique cosmique de la conurb disparue. Je pensais à monsieur Tchou, et je me disais que son ciel nocturne façon manga devait lui sembler bien inutile maintenant.

J’ai entendu du bruit derrière moi et j’ai vu Youri qui rappliquait.

– T’as vu? il a fait.

– Y’a plus rien à voir, c’est ça qu’est drôle.

– Connard. Merde, pourquoi qu’elle a fait ça?

Je me suis tourné vers lui.

“ Qu’est-ce qui lui prend? Il fait semblant de pas savoir?… ”

– A ton avis? Tu penses que c’est juste parce que le programme de télé lui plaisait pas?

– Arrête de déconner…

– Arrête de déconner, toi. Elle t’a contacté, oui ou merde?

– Contacté? Qui ça? Dakota?

– Non, Mickey Mouse. T’as pas reçu un message-rêve cette nuit?

– Non.

– Bon, ben, moi oui. Elle m’a dit que les pisteurs d’un service secret de l’ONU sont sur sa trace, elle a dû foutre le bordel dans tout le réseau régional pour qu’ils la lâchent… Putain, j’ai jamais vu ça.

– Merde! merde! merde! répétait Youri.

Quel souk, j’ai pensé, avec une joie féroce.

Je savais pas si je la reverrais un jour, ni comment, j’étais certain qu’elle allait devoir passer un bon moment planquée quelque part, ou en cavale d’un bout à l’autre de la planète, avec une carte d’identité et un môme de ma conception. Une arme vivante au coeur du système. C’était tellement dingue, tellement énorme, que j’ai plus su quoi dire.

Je me doutais que j’aurais des nouvelles, un jour ou l’autre.

Me suffirait de détecter quelques catastrophes bizarres dans les colonnes des journaux.

Je savais aussi qu’un de ces quatre je ferais un rêve, et qu’elles seraient deux, sur la banquette de l’Orient-Express.

L’aube s’est levée sur la conurb.

J’ai souhaité bienvenue sur Terre à Dakota Novotny-Burroughs et à notre enfant.

Puis j’ai demandé à Youri s’il restait pas une bière dans le frigo.

6 Sub-Commandante Zero

Le mois de septembre s’est achevé et la mousson d’automne est arrivée. Le ciel est devenu vert-de-gris au-dessus de la conurb. Couleur gaz de combat. Il flottait sans discontinuer, de cette bonne pluie acide qui fait s’affolerles éco-bornes, et vous fait espérer un peu de vitriol dans la journée.

La pluie, c’est à peine si je me rendais compte qu’elle tombait, pourtant c’était comme si on se trouvait pile au milieu de la cuvette des chiottes où Dieu libérait sa vessie, comme disait Youri.

Je passais toutes mes journées les yeux rivés à l’écran, ou sous le neurocasque. Je m’abrutissais de boulot, je ramassais toutes les affaires pourries dont personne ne voulait. J’avais même fini par me brancher sur l’affaire du Trépaneur du Fleuve, et quand je passais pas mes nuits dans les bars de Grand Tunnel, je les fusillais à compulser tous les rapports de type Vicap enregistrés depuis dix-quinze ans dans les bases de données de l’EuroPol.

C’est pas que ça me passionnait, ces longs formulaires tous à l’identique, avec les mêmes cases, les mêmes listes morbides répétées sur les seize pages standards. C’était juste assez horrible pour me tenir en éveil, éloigner les nuages de la dépression, et effacer fugitivement l’image de la fille tombée du ciel, un soir d’été, dix mille siècles auparavant.

J’ai relevé plus de deux cents disparitions suspectes s’étant déroulées sur le territoire de la ceinture sud, durant ce laps de temps. J’ai épluché personnellement pas loin de cinq cents rapports (sur les trois mille pistés par la neuromatrice) faisant état de crimes violents non élucidés sur tout le territoire eurofédéral, de l’Irlande à la Vistule, du cercle arctique à Gibraltar. Mais je n’ai rien trouvé correspondant de près ou de loin au modus operandi de notre ami le Faiseur-de-trous-dans-le-crâne.

A force, sans m’en rendre compte, je me suis mis à collectionner des résultats notables par ailleurs. J’ai réussi à neutraliser la tentative d’implantation d’un virus mafieux dans le réseau interne du Fonds McKenzie. Puis j’ai mené une brillante intrusion dans le cerveau scientifique du centre de recherches Kodak-Fuji, mettant en lumière les carences de leurs systèmes de sécurité.

Lorsque j’étais cyber-pirate, avant de me retrouver au trou, j’avais appelé ma première neuromatrice Sub-Commandante Zero. Toutes mes IA personnelles se sont appelées ainsi par la suite. Evidemment, tout comme moi, les diverses générations de Sub-Commandante Zero se servent d’une panoplie de fausses identités pour communiquer avec l’extérieur. Je suis le seul, et je dis bien le seul, à connaître l’identité de mes neuromatrices. Je suis toujours parvenu à les détruire (où à ce qu’elles s’auto-effacent suffisamment) avant que les condés ne mettent la main dessus.

Selon la Constitution eurofédérale, je suis pas obligé de le dire, c’est protégé par un des amendements sur les libertés individuelles, mais aujourd’hui, une info comme celle-là vaut plus un kopek.

Le message est venu s’afficher à la périphérie de ma vision. Il avait directement sur mon nerf optique, via le réseau interne ultra-protégé d’Oshiro lnternational. Ça disait juste:

ALORS TU T’INTÉRESSES A MOI, PETIT FILS DE PUTE?

Une fraction de seconde plus tard, un virus hautement destructeur pénétrait mes défenses, grillait les circuits de sécurité de la neuromatrice et du casque, et m’envoyait une giclée de neurotransmetteurs vachards qui me firent perdre conscience, dans une gerbe de douleur et de lumières sauvages, juste avant le black-out.

Quand je me suis réveillé il faisait presque nuit. Ça tombait comme un tir de barrage, la pluie grondait de toutes parts, la Ceinture tout entière avait disparue, avalée par la nuée.

La neurotoxine m’avait sacrément dérouillé, j’étais nauséeux, le teint jaunâtre, je devais me taper une hépatite. Je l’ai combattue en me préparant un repas luxueux à en vomir.

Je connais assez bien le type de saloperie qu’on m’avait injecté, un truc vicieux, et très addictif, le dérivé viral d’une métamorphine russe diabolique qu’on surnommait Tchernovik à mon époque. Votre organisme finit généralement par vous la confectionner en dose industrielle, et vous crevez d’une cirrhose, ou d’une hépatite magnum.

Ce que je comprenais absolument pas, c’était comment le mec avait fait pour tromper Sub-Commandante Zero, et surtout en employant, même une micro-seconde, le réseau interne d’Oshiro.

Dans la tradition cyber-pirate, le meilleur antidote contre un Tchernovik réside en quelques termes simples: vous devez urgemment vous accrocher à autre chose .

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