Stephen King - Les trois Cartes

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Les trois Cartes: краткое содержание, описание и аннотация

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Échoué sur une plage peuplée de monstres, gravement blessé, Roland de Gilead se retrouve face aux trois portes qui jalonnent sa route vers la Tour Sombre, son but ultime. Par elles, il parcourra l’espace-temps, rencontrera trois compagnons insolites et reverra Jake, cet enfant dont le souvenir le hante et qui semble nécessaire à sa quête. Alors que le temps devenu fou joue contre lui et les siens, le Pistolero saura-t-il démasquer ses noirs ennemis, magiciens et démons, ligués pour s’emparer de la Tour ? Est-il prêt pour cela à partager son idéal, en s’en remettant au ka — le destin ? C’est pour lui l’heure de vérité.
STEPHEN KING
fait partie de ces écrivains qu’il n’est plus besoin de présenter.
autant de romans — et souvent de films — mondialement célèbres. Mais rien ne compte plus à ses yeux que le cycle de
son Grand Œuvre, une saga-fleuve monumentale dont il entama l’écriture alors qu’il était encore étudiant, et qui connaît enfin sa conclusion aujourd’hui.

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L’accident décrit n’avait pu se produire.

Mais il n’en avait pas déduit pour autant qu’elle mentait. Elle avait été la première — en l’occurrence la seule — à croire à son histoire.

Pour l’heure, il jetait un nouveau coup d’œil dans le rétroviseur et la voyait se masser les tempes du bout des doigts. Ça ne lui disait rien qui vaille. Il l’avait trop souvent vue faire ce geste à la veille d’une disparition.

3

Andrew laissa le moteur tourner pour qu’elle pût bénéficier du chauffage. Puis il sortit ouvrir le coffre. La vue des deux valises lui arracha une nouvelle crispation des muscles du visage. On aurait dit que des fous furieux — dont la force devait être inversement proportionnelle à la taille de leur cerveau — les avaient longuement piétinées, leur infligeant ce qu’ils n’osaient infliger à Miz Holmes — ce qu’ils lui auraient infligé à lui, par exemple, s’il s’était trouvé là. Or ils s’étaient retenus, et pas seulement parce qu’il s’agissait d’une femme : avant tout, c’était une négresse, une arrogante négresse du Nord qui était venue foutre sa merde là où elle n’avait pas à la foutre, et à leurs yeux, probablement, une femme comme ça n’avait que ce qu’elle méritait. Mais c’était également une négresse riche. Elle était presque aussi connue du grand public américain que Medgar Evers ou Martin Luther King. Et sa tronche de négresse pleine aux as avait fait la couverture de Times Magazine. Alors pouvait-on molester quelqu’un de ce genre puis s’en sortir en disant : Ah non, m’sieur, sûr que dans l’secteur on a vu personne correspondant à vot’description, pas vrai, les gars ? Sûr que ça aurait promis d’être coton. Et tout aussi coton, en l’occurrence, de se décider à porter la main sur une femme qui était l’unique héritière des Industries Dentaires Holmes quand les États du Sud ne comptaient pas moins de douze usines Holmes, dont une dans le comté voisin de celui d’Oxford Town.

Ils avaient en conséquence fait à ses valises ce qu’ils n’osaient lui faire à elle.

Andrew contempla ces muets indices du séjour de sa patronne à Oxford, submergé par la honte, la colère et l’amour, émotions muettes à l’égal des plaies et bosses de ces bagages qui étaient partis pimpants pour revenir rompus. Il les fixa, momentanément paralysé, un petit panache s’arrondissant devant ses lèvres dans l’air glacé.

Howard accourait pour l’aider mais il prolongea encore un peu sa pause avant de se saisir des valises. Qui êtes-vous, Miz Holmes ? Qui êtes-vous en réalité ? Où allez-vous parfois et qu’y faites-vous qui vous paraisse être si mal que vous ayez, même pour vous-même, à vous inventer un faux emploi de ces heures et de ces jours manquants ? Et une autre question se forma dans son esprit juste avant qu’Howard n’arrivât à sa hauteur, une question d’une étrange pertinence : Où est le reste de vous ?

Tu vas me faire le plaisir de penser à autre chose, Andrew Feeny. Si quelqu’un par ici se doit de s’adonner à ce genre de cogitations, c’est Miz Holmes, et puisqu’elle ne le fait pas, tu n’as pas à le faire.

Il sortit les valises du coffre et les tendit à Howard qui à mi-voix lui demanda :

— Elle va bien ?

— Je crois, répondit Andrew tout aussi discrètement. Fatiguée, c’est tout. Complètement vannée.

Howard hocha la tête, prit les valises meurtries et retourna vers l’immeuble, marquant un bref temps d’arrêt pour porter deux doigts à sa casquette, saluer avec réserve et respect Odetta Holmes à peine visible derrière les vitres fumées.

Après son départ, Andrew sortit du fond du coffre un appareil d’acier inoxydable qu’il entreprit de déplier. C’était un fauteuil roulant.

Depuis le 19 août 1959, quelque cinq ans et six mois auparavant, Odetta Holmes avait dans son corps au-dessous des genoux un vide comparable à celui de son existence.

4

Avant l’épisode du métro, Detta Walker n’avait connu que de rares moments de conscience — lesquels étaient comme ces îles coralliennes qui donnent l’impression d’être isolées mais sont en fait les vertèbres d’une longue dorsale presque entièrement sous-marine. Odetta ne soupçonnait pas du tout l’existence de Detta ni Detta qu’il y eût dans la sienne une personne telle qu’Odetta… mais Detta au moins comprenait clairement que quelque chose n’allait pas, que quelqu’un tripatouillait sa vie. Si l’imagination d’Odetta brodait des romans sur toutes sortes d’événements mythiques censés s’être déroulés pendant que Detta contrôlait son corps, Detta n’était pas si douée. Elle croyait se rappeler des choses, certaines choses en tout cas, mais, la plupart du temps, elle ne se souvenait de rien.

Au moins était-elle partiellement consciente d’absences.

Elle se souvenait du plat en porcelaine. Oui, elle s’en souvenait. Se revoyait le glissant dans la poche de sa robe en surveillant par-dessus son épaule si la Femme en Bleu n’était pas en train de l’espionner, il lui fallait s’en assurer car le plat en porcelaine appartenait à la Femme en Bleu. Ce plat était, Detta le comprenait de quelque vague manière, pour les grandes occasions. C’était pour ça qu’elle le prenait. Elle se rappelait l’avoir pris et emporté dans un endroit dont elle connaissait (sans pour autant savoir comment) le nom : les Drawers, un trou jonché d’ordures où de la fumée flottait en permanence et où elle avait un jour vu brûler un bébé à la peau en matière plastique. Elle se revoyait poser soigneusement le plat par terre puis s’apprêter à marcher dessus, s’interrompre, retirer sa petite culotte en coton, la mettre dans la poche dont elle avait sorti le plat, puis soigneusement glisser l’index de sa main gauche, soigneusement contre la fente dans son corps, là où Dieu le Vieux Con l’avait mal jointe comme il avait mal joint toutes les autres filles et femmes, mais il devait y avoir quelque chose de bien fait à cet endroit parce qu’elle se souvenait de la décharge, se revoyait voulant appuyer, se revoyait n’appuyant pas, se rappelait le délice d’avoir son sexe nu, sans la petite culotte en coton entre lui et le monde, et elle n’avait pas appuyé, tant que son soulier n’avait pas appuyé, son soulier verni noir, tant que son soulier n’avait pas appuyé sur le plat, puis elle avait appuyé sur la fente avec son doigt comme elle appuyait avec son pied sur le plat pour les grandes occasions de la Femme en Bleu, elle revoyait le soulier verni couvrir les fins filets bleus sur le bord du plat, retrouvait la sensation d’appuyer, oui, la sensation d’appuyer dans les Drawers, d’appuyer avec le doigt et avec le pied, se souvenait de la délicieuse promesse du doigt et de la fente, se rappelait que quand le plat avait craqué avec un petit bruit sec, acide, un plaisir pareillement acide était remonté dans ses entrailles, était remonté comme une flèche de cette fente, elle se rappelait le cri qui avait alors explosé sur ses lèvres, un cri rauque et déplaisant, celui d’un corbeau s’enfuyant, paniqué, d’un champ de maïs, elle se revoyait fixant d’un œil terne les débris du plat puis tirant lentement de la poche de sa robe la culotte de coton blanc pour la remettre, y renfiler d’abord un premier soulier verni puis y renfiler l’autre, la remonter sur ses jambes, dépasser les genoux, la croûte sur le gauche, presque prête à tomber, à révéler la neuve et rose peau de bébé qui s’était formée dessous, oui, elle en avait un souvenir si net que ce pouvait n’être pas arrivé une semaine auparavant ni même hier, pas plus loin, même, que dans la minute qui avait précédé, elle allait jusqu’à se rappeler comment l’élastique de la ceinture avait atteint l’ourlet de sa robe, le net contraste du coton blanc sur la peau brune, comme de la crème, oui, c’était ça, comme l’instant où la crème versée du pot n’a pas encore touché le café, la texture, la culotte disparaissant à demi sous l’ourlet de la robe. Sauf que maintenant la robe était rouille et que la culotte ne montait plus, elle descendait, elle était toujours blanche mais plus en coton, c’était du nylon, du voile de nylon à quatre sous, et elle se revoyait l’enlevant, la revoyait chatoyer sur le tapis de la 46 Dodge DeSoto, oui, comme elle était blanche, comme elle faisait camelote, rien d’un dessous chic, que du sexy toc, du sexy pas cher, comme la fille, et c’était bon d’être pas chère, c’était bon d’être à vendre, d’être sur le trottoir, pas même comme une pute mais comme une truie qui aime ça ; elle ne revoyait pas de plat rond en porcelaine blanche mais, ronde et blanche, la bouille d’un garçon, d’un jeunot en java, ahuri par l’alcool et la surprise, il n’était pas en porcelaine mais sa bouille était ronde comme l’avait été le plat de la Femme en Bleu, et il avait sur les joues des filets qui ne paraissaient pas moins bleus que ceux sur le bord du plat pour les grandes occasions, mais c’était seulement à cause du néon qui était rouge, de l’enseigne au néon de la taverne en bordure de route qui, dans le noir, avait fait paraître bleus les filets de sang sur les joues du garçon là où elle l’avait griffé, et il avait dit : « Pourquoi t’as pourquoi t’as pourquoi t’as… » puis il avait baissé la vitre et passé la tête dehors pour vomir, et elle se rappelait la chanson sur le juke-box, Dodie Stevens débitant son histoire de chaussures jaunes à lacets roses et de bande violette sur son grand panama, ré-entendait le bruit du gars qui vomissait comme du gravier tournant dans une bétonneuse, en revoyait le sexe, quelques instants auparavant point d’exclamation livide jaillissant de l’enchevêtrement crépu de la toison pubienne, maintenant tout mou, point d’interrogation ; elle se rappelait le bruit de bétonneuse que le garçon faisait en vomissant, qui avait cessé puis qui avait repris tandis qu’elle se disait : Bon, je crois qu’il n’en a pas encore assez versé pour remplir cette tranchée de fondations, et elle, riant, appuyant son index (équipé désormais d’un ongle de longueur et de forme adéquates) contre son propre sexe, qui était nu mais plus vraiment puisque envahi par le foisonnement de sa propre toison pubienne, et retrouvant ce même petit craquement acide en elle, toujours autant souffrance que plaisir (mais mieux, tellement mieux que rien du tout), puis le gars, à tâtons, avait de nouveau cherché à la saisir et il lui avait dit d’une voix qui se brisait, d’une voix blessée : « Oh, saloperie de négresse », tandis qu’elle continuait de rire, l’avait repoussé sans difficulté, avait ramassé sa culotte, ouvert la portière et senti l’ultime tâtonnement des doigts du gars dans le dos de son chemisier alors qu’elle s’élançait dans la nuit de mai, courait dans les premières senteurs de chèvrefeuille, enjambait les bégaiements rose-rouge du néon sur le gravier d’un parking d’après-guerre, fourrant la petite culotte non dans la poche de sa robe mais dans le joyeux fatras de produits de beauté d’un sac à main d’adolescente, qu’elle courait, que la lumière tressautait, puisqu’elle avait vingt-trois ans et que ce n’était plus une culotte qu’elle mettait dans son sac mais un foulard en rayonne, et qu’elle l’y glissait négligemment en passant devant un rayon dans la Boutique Inventive de Macy’s, un foulard qui à ce jour coûtait 1,99 $.

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