Robert Silverberg - Les Sorciers de Majipoor

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Sur Majipoor, planète géante, le pouvoir est partagé entre le Coronal qui représente, le Pontife qui administre, et la Dame des Rêves qui inspire dans leur sommeil les milliards d’humains et de membres d’autre espèces.
A la mort d’un Pontife, le Coronal lui succède et nomme un nouveau Coronal. Jamais dans l’histoire multimillénaire de Majipoor, aucun n’a choisi son propre fils.
Or, mille ans avant le règne de Lord Valentin, tandis que le Pontife Prankipin agonise, les ambitions attisent les passions. Prestimion est le candidat idéal bien qu’il n’ait pas été encore désigné par le Coronal en titre, Lord Confalume.
Mais Confalume a un fils, Korsibar, d’autant de prestance que Prestimion. Et dont la soeur jumelle, la belle Thismet, est ambitieuse pour deux.
Sous le règne pacifique et prospère de Prankipin, adepte des sciences occultes, oracles, mages et sorciers ont conquis la faveur des grands, puis de tout le peuple, embrumant les esprits et répandant le désir de connaître et de maîtriser l’avenir.
La guerre qui s’annonce, dont personne ne veut, risque d’être aussi celle des ténèbres.

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Vous ébranlerez le monde. Assurément !

D’un geste impatient, Korsibar fit signe au Su-Suheris de s’écarter et sortit de la réserve.

Il s’arrêta devant la porte monumentale donnant accès aux appartements du Coronal, richement décorée d’éclatantes ciselures d’or de l’emblème de la constellation et du monogramme de son père LCC, bientôt transformé en LPC, quand Prestimion prendrait le pouvoir. Trois Skandars à l’aspect effrayant, le torse bombé, en uniforme vert et or de la garde royale du Coronal, étaient en faction devant la porte.

Korsibar s’avança vers un des Skandars et tendit le cou pour regarder dans les yeux l’être hirsute, doté de quatre bras, qui faisait près d’une fois et demie sa taille.

— Le Coronal a demandé à me voir, annonça-t-il. Au Château, parfois, les gardes des bureaux du Coronal le faisaient attendre comme n’importe quel jeune chevalier-initié, tout fils de Coronal qu’il fût, parce que le monarque était en réunion avec ses ministres d’État, qu’il s’entretenait avec de proches conseillers ou qu’il recevait des administrateurs régionaux. Ils avaient tous la préséance ; la naissance ne valait au fils du Coronal aucun rang officiel. Cette fois, les gardes s’écartèrent aussitôt pour le laisser entrer.

Lord Confalume était à son bureau, une large plaque polie de bois rouge et luisant de simbajinder, placée sur une haute estrade de gelimaund noir. L’unique éclairage était la lumière d’un orange vif dispensée par trois gros flambeaux de cire noire en spirale, soutenus par de lourdes appliques de fer ; des volutes de fumée gris-bleu s’élevant d’encensoirs dorés disposés de chaque côté du siège du Coronal chargeaient l’air d’une odeur âcre et pénétrante.

Lord Confalume était en train de pratiquer la divination. Entre les cartes et les ouvrages de référence qui couvraient son bureau étaient disséminés toutes sortes d’instruments et d’appareils utilisés dans la pratique de la géomancie. Korsibar, qui s’en remettait en la matière à des mages comme Sanibak-Thastimoon, n’avait pas la moindre idée de la destination de la plupart de ces objets ; il reconnut pourtant l’ammatepala en forme de balayette, utilisée pour s’asperger le front de l’eau de perception, les anneaux luisants d’une sphère armillaire et le récipient triangulaire en pierre appelé veralistia, dans lequel on brûlait les poudres aromatiques permettant de rendre plus nette la vision de l’avenir.

Korsibar attendit patiemment que son père, qui n’avait toujours pas levé les yeux, achève d’aligner ce qui ressemblait à une longue liste de chiffres.

— Vous vouliez me voir, père ? fit-il doucement, quand il lui sembla que lord Confalume avait terminé.

— Un moment. Juste un moment.

À trois reprises, dans le sens des aiguilles d’une montre, le Coronal frotta la rohilla épinglée à son col. Puis il plongea les deux pouces dans un récipient d’ivoire contenant un liquide bleuâtre et les porta à ses paupières. La tête baissée, les yeux clos, il murmura quelque chose qui ressemblait aux mots : Adabambo, adabamboli, adambo, ce qui n’avait aucun sens pour Korsibar, et pressa l’extrémité de ses auriculaires contre ses pouces. Pour finir, lord Confalume souffla par les narines, par une longue suite de courtes exhalations jusqu’à ce qu’il eût chassé tout l’air de ses poumons et resta ainsi, le menton sur sa poitrine creusée, les épaules basses, les yeux tournés vers le haut de sa tête.

La foi de Korsibar dans les pouvoirs de la magie était des plus fortes, mais il fut surpris et quelque peu accablé de voir son monarque de père si profondément absorbé par ces pratiques ésotériques, au prix d’une telle dépense d’énergie. L’effort n’était que trop évident. Les traits tirés, le teint terreux, le Coronal semblait fatigué, bien que ce ne fût que le milieu de la matinée. La tension nerveuse creusait sur son front et ses joues des rides que Korsibar n’avait jamais remarquées.

Le prince et sa sœur Thismet étaient les enfants de la maturité du Coronal. La différence d’âge entre le Coronal et ses enfants était de plusieurs dizaines d’années, un écart qui frappa soudain Korsibar. Le Coronal lui avait paru beaucoup plus jeune en début de matinée, dans l’antichambre de la Cour du Jugement ; mais cet air de jeunesse n’avait peut-être été que pure façade, une apparence qu’il était capable de se donner dans la compagnie de la noblesse du royaume, mais n’avait plus la force de conserver dans l’intimité d’une entrevue avec son fils.

Voyant son père si las, Korsibar sentit un élan le porter vers lui. Le Coronal, il le savait, avait toutes les raisons d’être fatigué, et pas seulement à cause des efforts que demandaient ces pratiques magiques. Pendant quarante-trois années, une durée inimaginable pour Korsibar, le Coronal lord Confalume avait eu la charge de régner sur la planète géante. Certes, il exerçait ce pouvoir au nom du Pontife et c’est le Pontife qui, en dernier ressort, était investi de la responsabilité de prendre les décisions. Mais il vivait retiré dans la sécurité du Labyrinthe. C’est au Coronal qu’il incombait de s’exhiber continuellement en public, de vivre entouré de sa cour dans son Château couronnant le Mont, mais aussi de parcourir la planète, tous les six ou huit ans, pour respecter la tradition du Grand Périple, au cours duquel le Coronal se montrait en chair et en os dans toutes les grandes cités des trois continents.

Le Grand Périple consistait pour le monarque à se transporter au-delà des Cinquante Cités du Mont et à traverser la mer pour gagner, sur le lointain continent de Zimroel, la grande métropole de Ni-moya, la sinistre Piliplok aux effrayantes rues rectilignes, Khyntor, Dulorn, Til-omon, la cité fleurie, Pidruid et tous ces autres lieux si éloignés, dont l’existence relevait de la légende pour Korsibar ; s’exhiber devant la multitude en tant que symbole vivant du système qui régissait la planète géante depuis des millénaires, depuis l’aube de son histoire. Pas étonnant que lord Confalume eût l’air fatigué. Il régnait depuis si longtemps qu’il avait effectué le Grand Périple non pas une, mais cinq fois. Il portait depuis plus de quatre décennies tout le poids de Majipoor sur ses épaules.

Korsibar resta un long moment sans rien faire, l’attente se prolongea. Le Coronal était absorbé par ses pratiques de sorcier, comme s’il avait oublié la présence de son fils. Et Korsibar attendit. Il attendit longtemps. Quand le Coronal demandait d’attendre, on attendait, sans montrer d’impatience. Même si on était son propre fils.

Au bout d’un très long moment, lord Confalume leva enfin la tête, cligna des yeux à deux reprises en voyant Korsibar, comme s’il était surpris de le découvrir dans son bureau.

— Tu m’as fort étonné tout à l’heure, Korsibar, lança le Coronal sans préambule. Je n’aurais jamais imaginé que tu puisses formuler la moindre objection à des jeux anticipés.

— Permettez-moi, père, de m’étonner de votre étonnement. Me tenez-vous donc pour un esprit si superficiel ? Considérez-vous que je n’aie aucune idée de la manière dont il convient de se conduire ?

— T’ai-je jamais donné des raisons de le croire ?

— Vous ne m’avez jamais donné de raisons de croire le contraire. Depuis que je suis adulte, on m’a laissé libre de m’amuser et rien d’autre, comme un grand enfant. Suis-je invité à assister à des conseils ? M’a-t-on confié des responsabilités, de hautes fonctions ? Non. Non. On m’offre seulement une existence heureuse, faite de loisirs et d’activités sportives. « Que penses-tu de cette belle épée, Korsibar ? Et cette selle, cet arc fabriqué avec art à Khyntor ? Ces fougueuses montures de course viennent de nous être envoyées par les éleveurs de Marraitis. Fais ton choix, mon garçon ; rien n’est trop beau pour toi. Où chasseras-tu cette saison, Korsibar ? Dans les Marches du Nord, peut-être, ou bien dans les jungles de Pulidandra ? » Toute ma vie, père, il en est allé ainsi.

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