Orson Card - Le septième fils

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Au bord de la rivière Hatrack, près des forêts profondes où règne encore l’Homme Rouge, un enfant va naître en des circonstances tragiques. Un enfant au destin exceptionnel. Septième fils d’un septième fils, il détiendra, dit-on, les immenses pouvoirs d’un « Faiseur  ». Si les forces du mal ne parviennent à le détruire. Car il existe un autre pouvoir, obscur, prêt à tout pour l’empêcher de vivre et de grandir. Nous sommes dans les années 1800, sur la terre des pionniers américains. Mais dans ce monde parallèle opèrent charmes et sortilèges, on y possède des talents à la dimension magique, et les ombres de présences bienveillantes ou maléfiques rôdent dans la nature.

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— Mais un d’ces jours il perdra patience…

— … et il assassinera un autre de mes fils. »

Elle le gifla. Alvin junior le vit de ses yeux. Et ce n’était pas le genre de calotte spontanée qu’elle flanquait à ses gars quand ils lui répondaient ou traînassaient. C’était une gifle qui manqua arracher la tête à papa et l’envoya s’étaler sur le plancher.

« Écoute bien c’que j’te dis, Alvin Miller ! » Sa voix était si glaciale qu’elle brûlait. « Si c’t’église se termine sans qu’y ait aucun ouvrage à toi d’dans, alors tu cesseras d’être mon mari et je cesserai d’être ta femme. »

Il y eut peut-être d’autres paroles échangées, mais Alvin junior ne les entendit pas. Il était remonté dans son lit, tout tremblant à l’idée qu’on puisse avoir une pensée aussi horrible, et à plus forte raison qu’on la dise tout haut. Il avait si souvent eu peur au cours de cette nuit ! D’avoir mal, de mourir quand Anne l’avait menacé de meurtre à l’oreille, et surtout de l’homme-lumière venu lui révéler son crime. Mais là, c’était différent. C’était la fin de tout son univers, la fin de sa seule certitude : il avait entendu maman insinuer qu’elle ne resterait plus avec papa. Allongé dans son lit, toutes sortes de pensées lui passant par la tête si vite qu’il ne pouvait en retenir aucune, en pleine confusion, il ne lui restait plus en définitive que la solution de dormir.

* * *

Au matin, il se dit qu’il avait sans doute tout rêvé ; c’était forcément un rêve. Mais il y avait de nouvelles taches au pied de son lit, là où le sang de l’homme-lumière avait goutté. Ce n’était donc pas un rêve. Et la dispute de ses parents, ce n’était pas un rêve non plus. Papa lui mit la main dessus après le petit déjeuner et lui dit : « Aujourd’hui tu restes avec moi. Al. »

L’expression sur la figure de maman lui fit comprendre, aussi clair que deux et deux font quatre, que ses paroles de la nuit dernière, elle les pensait toujours ce matin.

« J’veux aider à l’église, dit Alvin junior. J’ai pas peur des poutres.

— Tu vas rester auprès d’moi, asteure. Tu vas m’donner un coup d’main à fabriquer quelque chose. » Papa déglutit et détourna les yeux de maman. « Cette église va avoir besoin d’un autel, et j’me dis qu’on pourrait en construire un pour mettre dedans dès que l’toit sera posé et les murs dressés. » Papa regarda maman et lui adressa un sourire qui fit courir des frissons dans le dos d’Alvin junior. « Tu crois que ça f’ra plaisir au pasteur ? »

Maman fut prise au dépourvu, ça se voyait. Mais elle n’était pas du genre à se retirer d’un combat simplement parce que l’adversaire gisait à terre, Alvin junior le savait pertinemment. « Qu’esse qu’il peut faire, le p’tit ? demanda-t-elle. Il est pas charpentier.

— Il a l’œil, dit papa. S’il peut rapiécer et ciseler l’cuir, il peut faire des croix pour décorer l’autel. Ça sera joli.

— Mesure est mieux indiqué pour l’travail à la gouge, objecta maman.

— Alors j’demanderai au p’tit de graver les croix au feu. » Papa posa une main sur la tête d’Alvin junior. « Même s’il doit rester assis icitte toute la journée à lire la Bible, ce garçon s’approchera pas de l’église tant que l’dernier banc sera pas installé. »

La voix de papa avait une dureté à imprimer ses paroles dans la pierre. Maman regarda Alvin junior, puis Alvin senior. Finalement elle leur tourna le dos et entreprit de préparer le panier-repas pour ceux qui se rendaient aux communaux.

Alvin junior sortit voir Mesure qui attelait les chevaux tandis qu’Économe et Fortuné chargeaient dans le chariot des bardeaux pour le toit de l’église.

« T’as l’intention de r’tourner dans l’église ? demanda Fortuné.

— On peut t’laisser tomber des bûches dessus, et tu les débiteras en bardeaux avec ta tête, dit Économe.

— J’y vais pas », fit Alvin junior.

Économe et Fortuné échangèrent un même regard entendu.

« Eh ben, tant pis, dit Mesure. Mais quand papa et maman attrapent froid, c’est toute la vallée d’la Wobbish qu’a droit à une tempête de neige. » Il fit un clin d’œil à son petit frère, comme la veille au soir, quand Al s’était attiré tous ces ennuis. Le clin d’œil décida Alvin à poser à Mesure une question qu’il ne se serait jamais permise d’ordinaire. Il se rapprocha, afin que sa voix ne porte pas jusqu’aux autres. Mesure saisit ce que voulait son frère et il s’accroupit, là, près de la roue du chariot, pour entendre ce qu’il avait à dire.

« Mesure, si maman, elle croit en Dieu et pas papa, comment j’sais lequel qu’a raison ?

— J’pense que p’pa croit en Dieu, dit Mesure.

— Oui, mais s’il y croit pas ? C’est ça que j’demande. Comment j’sais dans ce cas-là, quand papa dit une chose et maman une autre ? »

Mesure allait faire une réponse banale, mais il se reprit ; Alvin lut sur son visage qu’il se décidait à répondre sérieusement. Par une vérité, au lieu d’une banalité. « Al, faut que j’te dise, j’aimerais bien l’savoir aussi. Des fois, j’ai l’impression que personne sait rien de rien.

— Papa dit qu’on sait c’qu’on voit avec ses yeux. Maman dit qu’on sait c’qu’on sent avec son cœur.

— Qu’esse tu dis, toi ?

— Comment j’peux savoir, moi. Mesure ? J’ai que six ans.

— J’en ai vingt-deux, Alvin, j’suis un adulte, et j’sais pas quand même. M’est avis que p’pa et m’man, ils savent pas non plus.

— Ben, s’ils savent pas, comment ça s’fait que ça les met tellement en boule ?

— Oh, c’est comme ça quand on est mariés. On s’bagarre tout l’temps, mais jamais pour la raison qu’on croit.

— Ils s’bagarrent pourquoi, alors ? »

Cette fois, Alvin lut sur le visage de son frère un nouveau changement, inverse du précédent. Mesure avait eu l’intention de dire la vérité, mais il changea d’avis. Il se redressa de toute sa taille et lui ébouriffa les cheveux. Pour Alvin, c’était le signe indiscutable qu’un adulte allait lui mentir ; ils mentaient toujours aux enfants, comme s’ils n’étaient pas assez dignes qu’on leur confie la vérité. « Oh, m’est avis qu’ils s’disputent histoire de s’entendre causer. »

La plupart du temps, Alvin se bornait à écouter mentir les grands sans rien dire, mais cette fois il s’agissait de Mesure, et il détestait tout particulièrement que Mesure lui mente.

« Faut qu’j’attende d’avoir quel âge, pour que tu m’parles franchement ? »

Les yeux de Mesure lancèrent un bref éclair de colère – personne n’aime se faire traiter de menteur – puis son visage se fendit d’un large sourire et son regard s’éclaira d’une lueur de compréhension. « Faut qu’t’attendes d’être assez vieux pour déjà deviner la réponse tout seul, dit-il, mais pas trop pour qu’ça t’profite encore.

— Ça sera quand ? demanda Alvin. J’veux qu’maintenant tu m’dises la vérité, tout l’temps. »

Mesure s’accroupit à nouveau. « J’pourrai pas toujours le faire. Al, parce que des fois, ça sera trop difficile. Des fois, j’saurai même pas comment m’y prendre pour t’expliquer. Des fois, y a des choses qu’on peut comprendre qu’en prenant de l’âge. » Alvin était en colère et il savait que ça se voyait sur sa figure.

« Soye pas en colère après moi, p’tit frère. Y a des choses que j’peux pas te dire, par rapport que j’les connais pas moi-même, et ça, c’est pas pareil que mentir. Mais compte sur moi. Si j ’peux t’expliquer, je t’expliquerai, et si j’peux pas, je te l’dirai et j’te ferai pas des accroires. »

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