Poul Anderson - Le grand roi

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Le grand roi: краткое содержание, описание и аннотация

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« C’est alors que je me suis matérialisé dans les montagnes. J’ai commencé par une petite exploration dans l’espace et dans le temps (quelques jours et quelques kilomètres) afin de trouver une bonne cachette pour ma navette. C’est un peu la raison pour laquelle la Patrouille n’a pu la localiser. Je la dissimulai finalement au fond d’une grotte et me mis en route à pied. Les ennuis ont commencé aussitôt. Une armée mède destinée à impressionner les Perses désireux de fomenter des troubles campait dans la région et un éclaireur qui avait été témoin de mon émergence me suivit à la trace : avant d’avoir compris ce qui m’arrivait, j’étais capturé et un officier, curieux d’obtenir des renseignements sur l’engin que j’avais planqué dans la grotte, était en train de me cuisiner. Ses hommes qui me prenaient pour un magicien avaient une peur bleue… mais ils avaient encore plus peur de montrer qu’ils avaient peur ! Bien entendu, la nouvelle se propagea à la vitesse de l’éclair parmi la troupe et dans tout le pays. Très vite, toute la province sut qu’un homme était apparu dans des conditions exceptionnelles.

« Le général était Harpage en personne, le type le plus malin et le plus têtu que le monde ait jamais connu. Il crut que je pourrais lui être utile et m’ordonna de faire fonctionner mon cheval d’airain sans me permettre toutefois de l’enfourcher. Cependant je parvins à renvoyer ma navette dans le temps : c’est pourquoi elle a échappé aux recherches de la Patrouille. Elle n’est guère restée que quelques heures dans ce siècle. Je l’ai probablement expédiée aux Origines.

— Bon travail !

— Oh ! je savais que de tels anachronismes sont interdits, répliqua Denison avec un rictus, mais j’escomptais que la Patrouille viendrait me récupérer. Si j’avais su qu’il n’en serait rien, je ne sais pas si je me serais conduit en Patrouilleur discipliné prêt à tous les sacrifices. Je me serais peut-être cramponné à mon appareil et j’aurais joué le jeu d’Harpage jusqu’à ce que je trouve l’occasion de m’évader par mes propres moyens.

Everard considéra son interlocuteur d’un œil sombre. Keith avait changé. Pas seulement parce qu’il avait vieilli : les années passées au milieu de ce peuple étranger l’avaient marqué plus profondément qu’il ne le croyait lui-même.

— En courant le risque d’altérer le futur, vous auriez couru celui de porter atteinte à l’existence de Cynthia.

— Oui. Oui, c’est vrai. J’y ai pensé… à l’époque, je m’en souviens.

Les coudes sur les genoux, Keith se pencha, contemplant l’écran de verdure qui ceignait la terrasse. Il enchaîna d’un ton monocorde.

— Evidemment, Harpage cracha feu et flammes et j’ai bien cru qu’il allait me tuer sur place. On m’emporta, troussé comme une volaille, mais, comme je vous l’ai dit, des rumeurs couraient déjà sur mon compte, que la répétition ne faisait qu’embellir, et Harpage comprit qu’il avait mieux à faire. Il me donna le choix : ou je marcherais avec lui, ou on me trancherait la gorge. Que vouliez-vous que je fasse ? D’autant plus que le problème de l’altération du passé ne se posait même pas : très rapidement, je constatai que je jouais un rôle d’ores et déjà enregistré par l’histoire . Harpage, après avoir acheté un berger qui confirmerait son récit, me fit passer pour Cyrus, fils de Cambyse.

Everard que cette révélation ne surprenait aucunement se contenta de hocher la tête.

— Qu’est-ce qu’il cherchait ?

— Au début, il voulait seulement secouer le joug médique. Un roi d’Anshan à sa discrétion serait forcément fidèle à Astyage et contribuerait par là à unir tous les Perses. Je marchai dans la combine, trop désorienté pour faire autre chose que de suivre ses directives ; je m’attendais que, d’une minute à l’autre, un saute-temps de la Patrouille vînt me sortir de ce pétrin. Le fétichisme de ces aristocrates iraniens envers la vérité nous facilita les choses : bien peu d’entre eux soupçonnaient que je me parjurais en prétendant que j’étais Cyrus, bien qu’à mon avis Astyage n’ait pas été dupe. D’ailleurs, il s’est vengé de façon horrible d’Harpage pour le punir de n’avoir pas exécuté Cyrus lorsqu’il le lui avait ordonné, bien que la présence du dénommé Cyrus lui fût maintenant profitable. Le plus drôle est que Harpage lui avait effectivement obéi vingt ans plus tôt !

« Pour ma part, au cours des cinq années qui suivirent, j’éprouvai une antipathie croissante envers Astyage. Avec le recul, je me rends compte que ce n’était pas le démoniaque rufian que je m’imaginais. Non, c’était simplement un potentat oriental typique. Mais ce n’est pas une chose facile à admettre quand on voit supplicier un homme ! Aussi Harpage, avide de se venger, fomenta une révolte dont il m’offrit de prendre la tête, ce que j’acceptai. (Un rictus amer retroussa les lèvres de Denison :) Après tout, j’étais le grand Cyrus : j’avais ma destinée à accomplir ! Au début, ce fut dur. Sans cesse, les Mèdes nous harcelaient. Mais me croiriez-vous, Manse, si je vous disais que cela me plaisait ? C’était autre chose que ce foutu XX esiècle où il fallait se réfugier dans des terriers de lapins en se demandant si le barrage de l’ennemi vous clouerait à jamais au sol. Oh ! bien sûr, la guerre est quelque chose d’épouvantable ici, surtout quand on est un soldat du rang et quand l’épidémie éclate comme c’est toujours le cas. Mais, bon Dieu, quand on se bat, on se bat ! Avec ses propres mains. J’ai constaté que j’avais des dispositions pour ce genre de sport. Et j’ai connu des moments sensationnels !

Il semblait les revivre. Se redressant sur son siège, le rire vibrant dans la voix, il enchaîna :

— Le jour où nous avons été débordés par la cavalerie lydienne, par exemple… Nous avons lancé nos chameaux de portage en avant-garde ; l’infanterie les suivait et nos cavaliers fermaient la marche. Les bourrins de Crésus se sont empêtrés avec les chameaux qui les ont piétines. Ils doivent courir encore ! Ce jour-là, nous avons balayé les Lydiens.

Il s’interrompit brusquement. Les yeux fixés sur ceux d’Everard, il se mordit les lèvres.

— Pardon, je me laisse aller. Parfois, il m’arrive de me rappeler que chez nous, je n’étais pas un tueur… Après la bataille, quand je vois les morts et, ce qui est encore plus terrible, les blessés. Mais c’était plus fort que moi, Manse, il fallait que je me batte. D’abord à cause de la rébellion. Si je n’avais pas joué le jeu de Harpage, pensez-vous que j’aurais fait de vieux os ? Et puis, il y avait le royaume. Est-ce ma faute si les Lydiens d’abord, les barbares de l’est en suite, nous ont envahis ? Avez-vous jamais vu une ville mise à sac par les Touraniens, Manse ? C’est eux ou nous. Et quand c’est nous qui gagnons, nous ne mettons pas le vaincu dans les fers : il conserve ses terres, ses coutumes, ses… Pour l’amour de Mithra, aurais-je pu agir autrement ?

Everard, attentif, contemplait le jardin frémissant sous la brise.

— Non, bien sûr. Je comprends. J’espère que vous n’avez pas trop souffert de la solitude.

— Je m’y suis fait, répondit lentement Denison. Harpage est devenu une vieille habitude ; c’est un type intéressant. Crésus s’est révélé un garçon tout à fait acceptable. Le Mage Kobad a des idées originales et c’est le seul homme vivant qui ose me battre aux échecs. Et puis, il y a les fêtes, la chasse, les femmes… Il lança à Everard un regard en dessous. Et alors ? Qu’auriez-vous voulu que je fasse d’autre ?

— Rien. Seize ans, c’est long.

— Cassandane, ma favorite, me récompense de toutes les peines que j’ai eues. Bien que Cynthia… Oh… Manse ! Manse !

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