Poul Anderson - Le grand roi

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— Je n’en ai parlé à personne, Seigneur. Nul, sauf l’oracle et le Dieu Solaire dont l’oracle est la voix et qui m’a envoyé ici, n’a entendu ce récit avant la nuit dernière.

Un moment décontenancé par l’invocation d’un tel patronage, Harpage reprit son sang-froid et haussa les épaules.

— Nous n’avons que ta parole – et que vaut la parole d’un Grec ? – pour nous convaincre que tu obéis à un oracle et que tu n’es pas un espion. D’ailleurs, si le dieu t’a effectivement conduit ici, peut-être est-ce pour que tu sois détruit en expiation de tes péchés ? Nous en reparlerons plus à loisir. (Harpage se tourna vers le capitaine.) Menez-le au cachot. Au nom du Roi.

Le Roi !

Ce fut comme une illumination.

Everard sauta sur ses pieds.

— Oui, le Roi… lança-t-il d’une voix de stentor. Le dieu m’a dit… qu’il y aurait un signe… et que je devrais transmettre son message au Roi des Perses.

— Emparez-vous de lui, hurla le Chiliarque.

Les gardes se mirent en devoir d’obéir et Everard bondit en arrière, évoquant le nom du Roi à tue-tête. Qu’on l’arrête ! La nouvelle en parviendrait au trône, et alors…

Deux hommes, la hache levée, l’acculèrent contre le mur. D’autres se pressaient derrière eux et, par-delà leurs casques, le Patrouilleur pouvait voir Harpage qui n’avait pas quitté son divan.

— Qu’on s’empare de lui et qu’on le décapite !

— Seigneur, plaida le capitaine, il en a appelé au Roi.

— Pour lui jeter un sort ! Je sais qui est cet homme, maintenant : c’est le fils de Zohak, un agent d’Ahriman. Qu’on l’exécute !

— Attendez ! protesta Everard. Attendez ! Ne voyez-vous pas que c’est lui, le traître ? Lui qui veut m’empêcher de dire au Roi… Arrêtez, assassins !

Une main se referma sur son bras. Il s’était dit qu’il passerait quelques heures sous clef, le temps que le grand patron ait vent de la chose et le rende à la liberté. Mais les événements se présentaient sous un jour beaucoup plus urgent. Il lança un crochet du gauche ; son poing heurta un nez et le garde recula. Everard lui arracha sa hache, pivota sur les talons et détourna un coup qui lui arrivait de flanc.

Les Immortels se ruèrent à l’attaque. La hache de Manse sonna contre le métal, se releva pour s’abattre à nouveau, écrasant une articulation. Si son allonge était meilleure que celle de la plupart de ses adversaires, il n’avait pas l’ombre d’une chance d’en sortir. Quelque chose passa en sifflant près de sa tête ; il se jeta derrière une colonne tandis que dégringolait une pluie de débris.

Il vit une trouée, assomma un garde, enjamba le corps qui s’écroulait dans un cliquetis d’armure et bondit vers l’espace dégagé sous la coupole.

Harpage s’élança alors, tirant un sabre dissimulé sous sa robe. Il avait du cran, le vieux salaud ! Everard se retourna pour l’affronter. Sa hache et la lame du Chiliarque se heurtèrent. Le Patrouilleur tenta d’engager le corps à corps, espérant que les soldats n’oseraient pas user de leurs armes de jets. Mais ils opéraient un mouvement tournant pour le prendre à rebours. Fichtre ! Il semblait bien que la Patrouille n’allait pas tarder à perdre un de ses agents.

— Arrêtez ! Prosternez-vous ! Le Roi arrive !

Une trompette sonna à trois reprises. Les guerriers s’immobilisèrent, les yeux fixés sur le géant en robe écarlate dont la silhouette s’encadrait dans la porte et leur front toucha le tapis. Harpage laissa tomber son sabre. Everard eut la tentation de le décerveler mais la raison lui revint. Le piétinement d’une troupe en armes envahit le hall. Il laissa à son tour choir sa hache. Un moment, le Chiliarque et lui restèrent face à face, haletants.

— Le Roi ! annonça le hérault. Le Roi !

Manse et Harpage se prosternèrent.

Une troupe d’Immortels fit irruption dans la salle, formant la haie, tandis qu’un chambellan déroulait un tapis sur le chemin du trône.

Cyrus fit son entrée. Il avançait à grands pas athlétiques qui faisaient onduler sa robe. Quelques courtisans le suivaient, des hommes boucanés qui avaient le privilège de porter leurs armes en présence du souverain, ainsi que l’esclave chargé d’ordonner le protocole et qui se tordait les mains, désespéré qu’on ne lui ait pas laissé le temps de déployer des draperies ni de convoquer les musiciens.

La voix du monarque s’éleva dans le silence.

— Que se passe-t-il ? Où est cet étranger qui m’a appelé ?

Everard risqua un coup d’œil. Cyrus était un personnage de haute taille, aux épaules larges et à la taille mince ; il semblait plus âgé qu’on aurait pu le penser d’après le récit de Crésus – quarante-sept ans, se rappela Everard avec un frisson. Mais seize ans de guerre et de chasse lui avaient conservé sa souplesse. Un visage étroit et hâlé, des yeux noisette, une cicatrice de sabre en travers de la joue gauche, le nez droit, les lèvres charnues. Ses cheveux noirs qui commençaient à grisonner légèrement étaient coiffés en arrière et sa barbe était nettement plus soignée que ce n’était la coutume en Perse. Il était vêtu avec une somptuosité digne de son rang.

— Où est l’étranger dont un coureur est venu m’annoncer la présence ?

— Je suis là, Grand Roi, fit Everard.

— Lève-toi. Et dis quel est ton nom.

Everard se mit debout.

— Salut, Keith, murmura-t-il.

6

Un fouillis de plantes grimpantes cachait à moitié la ligne d’archers qui défendaient l’approche de la terrasse. Keith, affalé sur un banc, gardait l’œil fixé sur la dentelle d’ombre que le soleil plaquait sur le sol de marbre.

— Nous pouvons en tout cas parler sans crainte, dit-il d’une voix dure. On n’a pas encore inventé l’anglais. J’ai parfois l’impression, reprit-il d’un ton grinçant après un bref silence, que le plus pénible est encore de ne jamais avoir une minute de solitude. Tout ce que je peux faire, c’est de mettre tout le monde dehors, mais les importuns s’agglomèrent derrière les portes, derrière les fenêtres, attentifs à l’écoute. Tiens ! J’aimerais les voir rissoler pour l’éternité !

— L’intimité, elle non plus, n’est pas encore inventée. Ceci dit, les grands personnages comme vous n’ont guère eu de vie privée tout au long de l’histoire.

Denison leva vers Everard un visage tiré.

— Je voudrais savoir comment est Cynthia ; évidemment, pour elle, cela n’a pas été – enfin… ne sera pas aussi long. Une semaine, peut-être. Auriez-vous par hasard apporté des cigarettes ?

— Je les ai laissées dans la navette. J’ai pensé que j’aurais suffisamment d’ennuis comme cela sans avoir à m’expliquer par-dessus le marché à ce propos. Si je m’attendais à vous retrouver dans cette bicoque…

— Et moi donc ? (Denison haussa les épaules.) Si jamais il y a eu une affaire fantastique, c’est bien celle-là. Les paradoxes temporels…

— Expliquez-moi ce qui s’est passé.

Denison se frotta les yeux et soupira.

— J’ai mis le doigt dans l’engrenage de l’époque. Parfois, tout ce qui existait avant me paraît aussi irréel qu’un rêve. Y a-t-il jamais eu quelque chose qui s’appelait le christianisme, la musique contrapuntique ou la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen ? Et encore, je ne parle pas des gens que j’ai connus ! Vous-même, Manse, vous êtes incongru ici et je me dis que je vais me réveiller d’une minute à l’autre. Enfin… Voyons, laissez-moi réfléchir…

« Vous êtes au courant de la situation ? Les Mèdes et les Perses sont très proches, racialement et culturellement, mais, lors de mon arrivée, les premiers tenaient le haut du pavé ; ils avaient emprunté aux Assyriens pas mal de coutumes qui n’étaient pas en odeur de sainteté chez les Perses. Nous sommes des éleveurs, des fermiers, propriétaires d’alleux pour la plupart. Est-il donc juste que nous ayons un suzerain ? (Denison cilla.) Tenez… voilà que je recommence ! Nous ! Vous vous rendez compte ?… Bref, la Perse était agitée. Le roi des Mèdes, Astyage, qui vingt ans plus tôt avait armé le bras de l’assassin du jeune Cyrus, regrettait ce geste : le père de Cyrus, en effet, était mourant et les querelles que sa succession menaçait d’engendrer risquaient de déchaîner la guerre civile.

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