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Harry Harrison: Le monde de la mort

Здесь есть возможность читать онлайн «Harry Harrison: Le monde de la mort» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 1979, ISBN: 2-277-11911-3, издательство: J’ai Lu, категория: Фантастика и фэнтези / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

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Harry Harrison Le monde de la mort

Le monde de la mort: краткое содержание, описание и аннотация

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Joueur professionnel, Jason dinAlt ne se sent vivre que dans le défi. Alors, quand on lui offre de gagner aux dés trois mille millions d'unités galactiques, il ne résiste pas. Qu'im-porte si la partie achevée — qu'elle soit gagnée ou perdue — sa vie doit être en danger... Il gagne et relève aussitôt un nou-veau défi : affronter la planète Pyrrus, appelée aussi le Monde de la Mort. Tout sur Pyrrus est hostile à l'hom-me: la plus délicate des fleurs est poison, les cailloux sont meurtriers, chaque insecte est mortel. Et dès l'âge de six ans les enfants sont adultes, prêts au combat. Les autres ont été éliminés. Pour Jason, c'est la plus formidable partie de sa carrière : il joue sa vie contre le sort de toute une planète.

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À ces réflexions, Méta hocha la tête.

— Je ne peux absolument pas imaginer un endroit pareil. Mais je sais que je n’aimerais pas y vivre.

— Je suis sûr que non, dit Jason en souriant. Aussi, dès que je me suis échappé, n’ayant aucun don pour le travail légal et traditionnel, je me suis essayé à diverses activités. J’étais complètement déphasé dans cet âge technologique. Oh ! J’aurais certainement pu m’en tirer dans une armée quelconque, mais je ne suis pas doué pour recevoir des ordres. Chaque fois que je jouais, je m’en sortais bien et petit à petit je me suis spécialisé dans cette branche. Les gens sont les mêmes partout et j’arrive toujours à creuser mon trou.

— Je sais ce que vous voulez dire en disant que les gens se ressemblent, mais ils sont aussi tellement différents. Je sais que je ne me fais pas bien comprendre. Je veux dire que, chez moi, nul n’ignore ce que les gens vont faire et aussi pourquoi ils le font. Les gens de toutes les autres planètes agissent effectivement de la même manière, et j’ai pourtant du mal à comprendre pourquoi. Il m’arrive souvent de goûter à la nourriture locale lorsque nous passons sur une planète et je le fais chaque fois que nous en avons le temps. Il y a des bars et des restaurants près de toutes les aires d’envol et c’est là que je vais. Et j’ai toujours des ennuis avec les hommes. Ils veulent m’offrir à boire, me tenir la main.

— Une fille seule dans ces boîtes doit s’attendre à éveiller chez les hommes un certain intérêt.

— Je m’en doute bien ! Ce que je ne comprends pas, c’est qu’ils ne m’écoutent pas lorsque je leur explique que la chose ne m’intéresse pas et qu’ils feraient mieux de me laisser. Habituellement, ils rient et rapprochent leur chaise. Mais j’ai trouvé un truc qui marche où que je sois. Je leur dis que s’ils ne cessent pas de m’importuner, je leur casserai un bras.

— Est-ce que cela les arrête ?

— Non, bien sûr. Mais ils s’en vont lorsque je leur casse un bras. Et les autres ne m’ennuient plus. Ça fait un tas d’histoires et la nourriture est généralement très mauvaise.

Jason ne rit pas. Il se rendit parfaitement compte qu’elle pouvait effectivement casser le bras de n’importe quel mauvais garçon des bars de la galaxie. Il y avait en elle un curieux mélange de force et de naïveté. Il comprit qu’il lui fallait absolument visiter cette planète où habitaient des gens comme Kerk et Méta.

— Parlez-moi de Pyrrus, demanda-t-il. Pour quelle raison Kerk et vous pensez-vous que je mourrai à l’instant où je poserai le pied sur votre planète ? À quoi ressemble-t-elle ?

Toute chaleur avait maintenant disparu de son visage.

— Je ne peux pas vous le dire. Vous devrez vous en rendre compte vous-même. Je sais cela pour avoir visité quelques-uns des autres mondes. Pyrrus n’a rien de commun avec les autres planètes de la galaxie. Vous n’y croiriez pas avant qu’il soit trop tard. Voulez-vous me promettre quelque chose ?

— Non. Du moins pas avant de savoir de quoi il s’agit.

— Ne quittez pas ce vaisseau lorsque nous nous serons posés. Vous serez certainement en sécurité à bord et je dois emmener un chargement dans peu de temps.

— Je ne promettrai rien de semblable. Je sortirai lorsque j’aurai envie de sortir.

Méta termina ses calculs en silence. Une certaine tension s’était établie dans la pièce, les empêchant de parler. Il ne la revit que le lendemain et uniquement par hasard. Elle se trouvait dans le dôme d’astronavigation lorsqu’il y entra, regardant la noirceur remplie d’étincelles du ciel. Il la voyait pour la première fois en dehors du service, portant autre chose que la combinaison de vol. C’était une robe brillante, douce et fine, qui collait à son corps.

Elle lui sourit.

— Les étoiles sont vraiment merveilleuses. Venez voir.

Jason vint près d’elle et regarda. L’apparence curieusement géométrique du ciel lui était familière, mais elle l’attirait toujours. Plus particulièrement maintenant. La présence de Méta créait une ambiance de complicité dans le sombre silence du dôme. Sa tête renversée reposait presque sur son épaule, ses cheveux éclipsant une partie du ciel ; leur odeur était douce à ses narines.

Ses bras l’entourèrent presque sans y penser, prenant conscience de la chaude fermeté de sa chair sous la mince robe. Elle ne détestait pas cela, car ses mains serrèrent les siennes.

— Vous souriez, dit-elle. Vous aussi vous aimez les étoiles.

— Beaucoup. Mais il y a plus que cela. Je me souviens de l’histoire que vous m’avez contée. Voulez-vous me casser un bras, Méta ?

— Bien sûr que non, dit-elle très sérieusement. (Puis elle sourit à son tour.) Je vous aime bien, Jason. Quoique vous ne soyez pas Pyrrusien, je vous aime bien. Et j’ai été tellement seule.

Lorsqu’elle se tourna vers lui, il l’embrassa. Elle lui rendit son baiser avec une passion qui ne comportait ni honte ni fausse modestie.

— Ma cabine se trouve juste au bout de ce couloir, dit-elle.

6

Ils restèrent continuellement ensemble à partir de ce moment. Lorsqu’elle était de service, il lui apportait ses repas sur le pont et ils bavardaient. Jason n’apprit pas grand-chose de nouveau sur la planète, car, d’un accord tacite, ils s’abstinrent d’en parler. Il décrivit les nombreuses planètes qu’il avait visitées et les gens qu’il avait connus. Elle écoutait avec plaisir et le temps passa rapidement.

Puis ce fut la fin du voyage.

Il y avait quatorze personnes à bord du vaisseau, mais Jason n’en avait jamais vu plus de deux ou trois à la fois. Ils suivaient un tour de service fixe. En dehors du service, les Pyrrusiens s’occupaient de leurs propres affaires sans se soucier d’autrui. Ils ne se rassemblèrent que lorsque le vaisseau sortit de sa trajectoire et que l’interphone aboya « rassemblement ».

Kerk donnait les ordres nécessaires à l’atterrissage. Jason suivit avec intérêt le déroulement des opérations. Ce fut surtout l’attitude des Pyrrusiens qui attira son attention. Leur conversation tendait à être plus rapide maintenant, de même que leurs mouvements. Ils étaient comme des soldats se préparant à la bataille.

Cette attitude commune frappa Jason pour la première fois. Non qu’ils fussent semblables ou eussent les mêmes occupations. C’est la façon dont ils se déplaçaient et réagissaient qui créait cette frappante ressemblance. On aurait dit de grands chats sur la défensive. Marchant vite, tendus et prêts à bondir à chaque instant ; leurs yeux n’étaient pas un instant en repos. Jason essaya de parler à Méta après la réunion, mais elle se comporta presque comme une étrangère. Elle répondait par monosyllabes et ses yeux ne rencontrèrent jamais les siens, l’effleurant puis se portant ailleurs. Il voulut tendre la main pour l’arrêter, puis pensa qu’il valait mieux s’abstenir. Il y aurait d’autres moments pour bavarder.

Kerk fut le seul à remarquer sa présence, uniquement pour lui donner l’ordre d’aller sur sa couchette.

Les atterrissages de Méta étaient encore pires que ses décollages. Il y eut des poussées d’accélération dans tous les sens, une chute libre qui sembla sans fin, des chocs sonores contre la coque qui firent vibrer la charpente du vaisseau. C’était plus une bataille qu’un atterrissage et Jason se demanda ce qu’il en était réellement.

Il ne se rendit même pas compte du moment exact où ils atterrirent. La double gravité constante était ressentie comme une accélération. Seuls les bruits décroissants des moteurs lui donnèrent la conviction qu’ils étaient arrivés. Il dut fournir un gros effort pour déboucler sa ceinture et se relever. La double gravité ne semblait pas au fond tellement pénible. Du moins au début. La marche imposait les mêmes efforts que pour transporter un homme de son propre poids sur ses épaules. Lorsque Jason leva le bras pour déverrouiller la porte, ce bras lui parut deux fois plus lourd que d’habitude. Il traîna lentement les pieds en se dirigeant vers le sas principal.

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