Ursula Le Guin - Les dépossédés

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Deux mondes se font face :
Anarres, peuplé deux siècles plus tôt par des dissidents soucieux de créer enfin une société utopique vraiment libre, même si le prix à payer est la pauvreté.
Et Urras qui a, pour les habitants d'Anarres, conservé la réputation d'un enfer, en proie à la tyrannie, à la corruption et à la violence.
Shevek, physicien hors normes, a conscience que l'isolement d'Anarres condamne son monde à la sclérose. Et, fort de son invention, l'ansible, qui permettra une communication instantanée entre tous les peuples de l'Ekumène, il choisit de s'exiler sur Urras en espérant y trouver une solution.
Ce roman, qui a obtenu les prix Hugo, Nebula et Locus, n'a rien perdu aujourd'hui de sa virulence politique ni de sa charge d'aventures. Avec
, précédemment paru dans la même collection, c'est un des chefs-d'oeuvre d'Ursula Le Guin.

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— Laisse-moi te tresser les cheveux, Sadik, dit-elle d’une voix plus douce.

Elle peigna et tressa les cheveux de la fillette ; ils placèrent le paravent au milieu de la pièce et couchèrent Sadik près du bébé endormi. Sadik faillit pleurer à nouveau en leur disant bonne nuit, mais au bout d’une demi-heure ils entendirent à sa respiration qu’elle était endormie.

Shevek s’était installé à la tête de leur couchette avec un calepin et l’ardoise qu’il utilisait pour calculer.

— J’ai paginé le manuscrit aujourd’hui, dit Takver.

— Cela fait combien ?

— Quarante et une pages. Avec le supplément.

Il acquiesça de la tête. Takver se leva, regarda les deux enfants endormis par-dessus le paravent, et revint s’asseoir sur le bord de la couchette.

— Je savais que quelque chose n’allait pas. Mais elle ne disait rien. Elle n’a jamais rien dit, elle est très stoïque. Je ne pensais pas que c’était cela. Je croyais que c’était seulement notre problème, je n’avais pas pensé que ça pourrait retomber sur des enfants. – Elle parlait d’une voix basse et amère. – Cela grandit, cela continue de grandir… Est-ce que ce sera différent dans une autre école ?

— Je ne sais pas. Sans doute pas si elle passe beaucoup de temps avec nous.

— Tu ne veux quand même pas prétendre…

— Non, je ne prétends rien. Je constate un fait, simplement. Si nous choisissons de donner à l’enfant la force de l’amour individuel, nous ne pouvons pas lui épargner ce que cela implique, le risque de la douleur. La douleur venant de nous, et à travers nous.

— Il n’est pas juste qu’elle soit tourmentée par ce que nous faisons. Elle est si bonne, et si gentille, elle est comme de l’eau claire…

Takver s’arrêta, étouffée par les larmes. Elle s’essuya les yeux et serra les lèvres.

— Ce n’est pas ce que nous faisons. C’est ce que je fais. – Il posa son calepin. – Tu en as souffert aussi.

— Je me moque de ce qu’ils pensent.

— Au laboratoire ?

— Je peux prendre un autre poste.

— Pas ici, pas dans ton propre domaine de recherche.

— Et alors, tu veux que je parte ailleurs ? Les laboratoires piscicoles de Paix-et-Abondance pourraient me prendre. Mais cela te laisse où ? – Elle le regarda d’un air fâché. – Ici, je suppose ?

— Je pourrais venir avec toi. Skovan et les autres commencent à se débrouiller en Iotique, ils pourront s’occuper de la radio, et c’est ma fonction principale au Syndicat en ce moment. Je peux aussi bien faire de la physique à Paix-et-Abondance qu’ici. Mais à moins de laisser complètement tomber le Syndicat d’Initiative, cela ne résout pas le problème, n’est-ce pas ? Je suis le problème. C’est moi qui crée les ennuis.

— Est-ce que cela les dérangerait, dans une petite communauté comme Paix-et-Abondance ?

— Je crains que oui.

— Shev, à quel degré de haine t’es-tu heurté ? Est-ce que tu l’as gardé pour toi, comme Sadik ?

— Et comme toi. Eh bien, quelquefois. Quand j’ai été à Concorde, l’été dernier, ça a été plus dur que je ne l’ai dit. Ils ont lancé des pierres, et il y a eu une grosse bagarre. Les étudiants qui m’avaient demandé de venir ont dû se battre pour moi. Et ils l’ont fait, mais je suis parti rapidement ; je les mettais en danger. Enfin, les étudiants ont le goût du danger, jusqu’à un certain point. Et après tout nous avons cherché la bagarre, nous avons délibérément secoué les gens. Et il y en a beaucoup de notre côté. Mais maintenant… mais je commence à me demander si je ne vous mets pas en péril, toi et les enfants, Tak. En restant avec vous.

— Bien sûr, tu n’es pas en danger toi-même, répliqua-t-elle sauvagement.

— Je l’ai cherché. Mais je n’avais pas pensé qu’ils étendraient leur colère tribale jusqu’à vous. Je ne ressens pas le danger qui vous menace comme je ressens le mien.

— Altruiste !

— Peut-être. Je ne peux pas m’en empêcher. Je me sens responsable, Tak. Sans moi, tu pourrais aller n’importe où, ou bien rester ici. Tu as travaillé pour le Syndicat, mais ce qu’ils te reprochent, c’est ta loyauté envers moi. Je suis le symbole. Et il ne… Il n’y a pour moi aucun endroit où aller.

— Va sur Urras, dit Takver.

Sa voix était si dure que Shevek recula comme si elle l’avait frappé au visage.

Elle ne chercha pas son regard, mais répéta plus doucement :

— Va sur Urras… Pourquoi pas ? Ils te veulent, là-haut. Et pas ici ! Peut-être commenceront-ils à voir ce qu’ils ont perdu, quand tu seras parti. Et tu veux y aller. Je m’en suis aperçue ce soir. Je n’y avais jamais pensé jusqu’à présent, mais quand nous avons parlé du prix, au dîner, je m’en suis aperçue, à la façon dont tu as ri.

— Je n’ai pas besoin de prix et de récompenses !

— Non, mais tu as besoin d’appréciation, et de discussions, et d’étudiants – qui ne soient pas enchaînés par Sabul. Et puis écoute. Dap et toi, vous ne cessez pas de parler d’effrayer la CPD avec l’idée que quelqu’un puisse aller sur Urras, pour affirmer son droit à la décision personnelle. Mais si vous en parlez et que personne n’y va, vous ne faites que renforcer leur position – vous prouvez simplement qu’on ne peut pas briser la coutume. Maintenant que vous avez posé le problème à une réunion de la CPD, quelqu’un devra y aller. Et ce doit être toi. Ils t’ont réclamé ; tu as une raison d’y aller. Va chercher ta récompense – l’argent qu’ils gardent pour toi.

Elle termina avec un rire soudain et franc.

— Takver, je ne veux pas aller sur Urras !

— Mais si, tu le veux ; tu sais bien que tu veux y aller. Bien que je ne sois pas sûre de savoir pourquoi.

— Enfin, bien sûr, j’aimerais bien rencontrer quelques-uns des physiciens… Et voir les laboratoires de Ieu Eun où ils font des recherches sur la lumière.

Il eut l’air honteux en disant cela.

— C’est ton droit d’y aller, dit Takver avec une détermination farouche. Si cela fait partie de ton travail, tu dois le faire.

— Cela aiderait à garder la Révolution en vie – des deux côtés – n’est-ce pas, dit-il. Quelle idée folle ! Comme la pièce de Tirin, mais inversée. Je dois aller renverser les hiérarchistes… Eh bien, cela leur prouverait au moins qu’Anarres existe. Ils parlent avec nous par radio, mais je ne pense pas qu’ils croient vraiment à nous. À ce que nous sommes.

— S’ils y croyaient, cela pourrait les effrayer. Ils pourraient venir nous anéantir si tu arrivais à les convaincre réellement.

— Je ne pense pas. Je pourrais faire à nouveau une petite révolution dans leur physique, mais pas dans leur opinion. C’est ici, ici que je peux toucher la société, même s’ils ne s’intéressent pas à ma physique. Tu as raison ; maintenant que nous en avons parlé, nous devons le faire. – Il y eut une pause, puis il dit : Je me demande quelle sorte de physique ont les autres races.

— Quelles autres races ?

— Les étrangers. Les gens de Hain et des autres systèmes solaires. Il y a deux ambassades étrangères sur Urras, Hain et Terra. Les Hainiens ont inventé le système de propulsion interstellaire qu’Urras utilise actuellement. Je pense qu’ils nous le donneraient aussi, si nous le demandions. Ce serait intéressant de…

Il ne finit pas sa phrase.

Après une autre longue pause, il se tourna vers elle et dit d’une voix différente, sarcastique :

— Et que ferais-tu pendant que je visiterais les propriétaires ?

— J’irais sur la côte de Sorruba avec les filles, et j’y vivrais une vie très paisible comme technicienne dans un laboratoire piscicole. Jusqu’à ce que tu reviennes.

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