Ursula Le Guin - Les dépossédés

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Deux mondes se font face :
Anarres, peuplé deux siècles plus tôt par des dissidents soucieux de créer enfin une société utopique vraiment libre, même si le prix à payer est la pauvreté.
Et Urras qui a, pour les habitants d'Anarres, conservé la réputation d'un enfer, en proie à la tyrannie, à la corruption et à la violence.
Shevek, physicien hors normes, a conscience que l'isolement d'Anarres condamne son monde à la sclérose. Et, fort de son invention, l'ansible, qui permettra une communication instantanée entre tous les peuples de l'Ekumène, il choisit de s'exiler sur Urras en espérant y trouver une solution.
Ce roman, qui a obtenu les prix Hugo, Nebula et Locus, n'a rien perdu aujourd'hui de sa virulence politique ni de sa charge d'aventures. Avec
, précédemment paru dans la même collection, c'est un des chefs-d'oeuvre d'Ursula Le Guin.

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— Eh bien, il ne s’agit pas seulement de Sabul, tu sais. Ce n’est qu’un porte-parole.

— Je sais, et cela lui plaît d’être un porte-parole. Et il est crasseux depuis si longtemps ! Enfin, qu’est-ce que tu lui as dit ?

— J’ai temporisé, pourrait-on dire, répondit Shevek, et il rit de nouveau.

Takver le dévisagea une fois de plus, sachant maintenant qu’il était dans un état de tension ou d’excitation extrême, malgré ses efforts pour se contrôler.

— Tu n’as pas repoussé sa proposition, alors ?

— J’ai dit que j’avais décidé il y a quelques années de n’accepter aucun poste régulier tant que je serais capable d’accomplir un travail théorique. Alors il a répondu que puisque c’était un poste autonome je serais complètement libre de continuer la recherche que je poursuivais, et que me donner un poste avait pour but de – voyons, comment a-t-il dit – « de me faciliter l’accès à l’équipement expérimental de l’Institut, et aux canaux réguliers de publication et de diffusion ». En d’autres termes, les presses de la CPD.

— Bon, alors tu as gagné, dit Takver en le regardant avec un air de doute. Tu as gagné. Ils imprimeront ce que tu écris. C’est ce que tu voulais quand nous sommes revenus ici il y a cinq ans. Les murs sont abattus.

— Il y a des murs derrière les murs, dit Bedap.

— Je n’ai gagné que si j’accepte le poste. Sabul offre de… me légaliser. De me rendre officiel. Afin de me dissocier du Syndicat d’Initiative. Tu ne crois pas que ce soit son intention, Dap ?

— Bien sûr que si, répondit Bedap, le visage sombre. Diviser pour affaiblir.

— Mais reprendre Shev à l’Institut, et imprimer ce qu’il écrit sur les presses de la CPD, c’est approuver implicitement tout le Syndicat, n’est-ce pas ?

— C’est ce que cela peut signifier pour beaucoup de gens, dit Shevek.

— Non, ça ne se passera pas comme ça, dit Bedap. Tout sera expliqué. Le grand physicien a été induit en erreur par un groupe de mécontents, pendant quelque temps. Les intellectuels se laissent toujours fourvoyer, parce qu’ils pensent à des choses lointaines comme le temps et l’espace et la réalité, des choses qui n’ont rien à voir avec la vie réelle, ce qui fait qu’ils sont facilement trompés par de méchants déviationnistes. Mais les bons Odoniens de l’Institut lui ont gentiment montré ses erreurs et il est revenu sur le chemin de la vérité socio-organique. En quittant le Syndicat d’Initiative, il a privé celui-ci de sa seule prétention concevable à attirer l’attention de tous les gens d’Anarres ou d’Urras.

— Je ne quitte pas le Syndicat, Bedap.

Bedap releva la tête.

— Non. Je sais bien que non, dit-il au bout d’une minute.

— Très bien. Allons dîner. Ce ventre grogne : écoute-le, Pilun, tu l’entends ? Grrr grrr !

— Allez ! dit Pilun d’une voix autoritaire.

Shevek la prit et se leva en la faisant glisser jusque sur son épaule. Derrière sa tête et celle de l’enfant, le mobile unique qui pendait dans la pièce oscillait doucement. Il était plutôt grand, constitué de fils aplatis qui disparaissaient quand on les voyait de profil, formant des ovales qui scintillaient par intervalle, disparaissant comme le faisaient dans un certain éclairage les deux fines boules de verre transparent qui se déplaçaient avec les fils ovales en suivant des orbites ellipsoïdales qui s’entremêlaient d’une manière complexe autour d’un centre commun, sans jamais se rencontrer, sans jamais se séparer. Takver appelait cela l’Habitation du Temps.

Ils allèrent au réfectoire de Pekesh et attendirent que le tableau d’enregistrement indique une annulation, pour pouvoir faire entrer Bedap en tant qu’invité. Son enregistrement dans cet endroit annula celui du réfectoire où il mangeait d’habitude, car le système était coordonné dans toute la ville par un ordinateur. C’était l’un des « procédés homéostatiques » hautement mécanisés qu’affectionnaient les premiers Colons, et qui ne survivait qu’à Abbenay. Comme les procédés moins élaborés utilisés partout ailleurs, il ne fonctionnait jamais parfaitement ; il y avait des manques, des surplus, et des déceptions, mais de peu d’importance. Les annulations étaient rares au réfectoire de Pekesh, car sa cuisine était la plus appréciée d’Abbenay, et il y avait traditionnellement de bons cuisiniers. Une place fut enfin libérée, et ils entrèrent. Deux jeunes gens que Bedap reconnut vaguement comme étant des voisins de dom de Shevek et de Takver les rejoignirent à leur table. À part eux, ils restèrent seuls – ou bien furent laissés seuls ? Cela ne semblait pas avoir d’importance. Ils firent un bon dîner, et passèrent un excellent moment à bavarder. Mais de temps en temps, Bedap sentait qu’il y avait autour d’eux un cercle de silence.

— Je me demande ce que les Urrastis vont bien pouvoir imaginer, maintenant, dit-il, et bien qu’il parlât d’un air tranquille, il fut ennuyé de constater qu’il baissait la voix. Ils ont demandé à venir ici, et ont demandé à Shev d’aller là-haut ; quelle va être leur prochaine requête ?

— Je ne savais pas qu’ils avaient demandé à Shev d’y aller, dit Takver en fronçant à demi les sourcils.

— Mais si, tu le savais, dit Shevek. Quand ils m’ont dit qu’ils m’avaient donné le prix, tu sais, le Seo Oen, ils ont demandé si je ne pouvais pas venir, tu te souviens ? Pour toucher l’argent qui allait avec !

Shevek sourit, rayonnant. Qu’il y eût un cercle de silence autour de lui ne le dérangeait pas, il avait toujours été seul.

— C’est vrai. Je le savais. Mais je n’y avais pas pensé comme à une possibilité réelle. Cela fait des décades que tu parles de suggérer à la CPD que quelqu’un puisse aller sur Urras, rien que pour les choquer.

— C’est ce que nous avons finalement fait, cet après-midi. Dap me l’a fait dire.

— Ils ont été choqués ?

— Les cheveux dressés sur la tête, les yeux gros comme ça…

Takver gloussa. Pilun était assise sur une chaise élevée à côté de Shevek, exerçant ses dents sur un morceau de pain de holum et sa voix sur une chanson.

— Ô mammy babby, proclama-t-elle. Lally lally taddy dab !

Shevek, d’humeur changeante, lui répondit dans un langage similaire. La conversation des adultes se poursuivit sans ardeur et avec des interruptions. Cela ne dérangeait pas Bedap, il avait appris depuis longtemps qu’il fallait prendre Shevek avec ses inconvénients ou pas du tout. La plus silencieuse d’entre eux était Sadik.

Bedap resta avec eux pendant une heure après le dîner, dans la salle commune agréable et spacieuse du domicile, et quand il se leva pour partir, il offrit à Sadik de l’accompagner jusqu’au dortoir de son école, qui se trouvait sur son chemin. À ce moment, quelque chose arriva, un de ces événements ou de ces indices obscurs pour ceux qui ne sont pas de la famille ; il sut simplement que Shevek, sans faire la moindre remarque, les accompagnait. Takver devait nourrir Pilun, qui réclamait de plus en plus fort. Bedap l’embrassa, puis partit avec Shevek et Sadik, en bavardant. Ils discutèrent avec entrain et dépassèrent le centre d’éducation. Ils se retournèrent alors. Sadik s’était arrêtée devant l’entrée du dortoir. Elle restait immobile, droite et frêle, le visage calme, dans la faible lumière du lampadaire. Shevek resta également immobile durant un instant, puis s’avança vers elle.

— Qu’est-ce qui ne va pas, Sadik ?

— Shevek, est-ce que je peux rester dans la chambre cette nuit ? demanda l’enfant.

— Bien sûr, mais qu’est-ce qui ne va pas ?

Le visage long et délicat de Sadik tressaillit et parut se défaire.

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