Roger Zelazny - L'île des morts

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Francis Sandow est le doyen de la race humaine bien que son corps soit celui d’un jeune homme. Sa fortune est l’une des plus colossales de l’univers connu, mais surtout il est l’un des vingt-six Noms vivants. C’est-à-dire qu’en lui-même réside, en plus de sa personnalité humaine, celle du dieu Shimbo de l’Arbre Noir.
Jadis il a façonné, par sa seule puissance psychique, l’Ile des morts sur une des planètes de son domaine. Aujourd’hui, un inconnu a rappelé à la vie plusieurs amis ou ennemis de Sandow, disparus depuis des siècles. Celui-ci est obligé de quitter son monde de luxe et d’oisiveté pour affronter l’ennemi qui cherche sa perte.
Mais ce dernier a usurpé le Nom d’une autre divinité et deux forces cosmiques colossales vont se heurter sur l’île des morts.

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Soudain quelque chose s’est modifiée. Le feu follet a quitté ma gauche pour dériver lentement vers l’avant. Puis il a obliqué à droite avant de s’immobiliser à une vingtaine de mètres devant moi. Quand j’eus franchi cette distance, il s’était déplacé d’autant et continuait de me précéder.

Il y avait là une intention qui ne me plaisait pas. Comme si l’intelligence qui m’épiait avait décidé de guider mes pas tout en me narguant. Résultat appréciable : je me sentais dans la peau d’un imbécile. J’avais plusieurs moyens à ma disposition pour parer à la situation, mais je ne tenais pas encore à les employer.

J’ai donc suivi docilement la lumière jusqu’à l’heure du déjeuner, où elle a stoppé poliment pour me laisser manger, et jusqu’à celle du dîner, où elle a fait de même.

Mais, peu de temps après, son comportement changeait une fois de plus. Elle s’est éloignée sur la gauche avant de disparaître. Je m’étais si bien habitué à elle que j’ai interrompu ma marche. Était-il prévu que je me conditionne à la suivre, sous l’effet de la fatigue et de l’habitude, au point de dévier de mon trajet normal pour ne pas la quitter ?

Et dans ce cas, jusqu’où me mènerait-elle ?

J’ai décidé de l’attendre et de me laisser guider pour une vingtaine de minutes.

Quand elle est revenue et a répété son indication, j’ai à mon tour bifurqué à gauche pour la suivre. Elle a continué sa progression, en s’arrêtant de loin en loin pour m’attendre.

Cinq minutes plus tard, une pluie fine se mettait à tomber. La pénombre s’épaississait, mais j’y voyais encore sans faire usage de ma torche. Peu après, j’étais trempé, et je pataugeais en frissonnant et en étouffant des jurons.

Trois ou quatre cents mètres plus loin, j’étais seul. La lumière s’était éclipsée, et c’est en vain que je guettai son retour. La pluie augmentait, il faisait de plus en plus sombre et froid, un sentiment croissant d’étrangeté me gagnait.

Je suis revenu à pas comptés vers l’endroit où j’avais vu la lumière pour la dernière fois, en fouillant du regard et de l’esprit les alentours.

J’ai heurté une branche d’arbre et l’ai sentie se casser.

— Non ! Bon Dieu ! Attention !

Je me suis plaqué au sol en roulant sur moi-même.

Le cri avait retenti juste à ma droite. Pourtant je n’apercevais rien de ce côté, alors que la visibilité s’étendait à quatre mètres.

Un cri ? Mais s’agissait-il d’un son purement physique ou d’une chose née de mon cerveau ? J’hésitais à répondre.

J’ai attendu.

Si faiblement que je n’étais pas sûr de l’entendre, m’est parvenu un bruit de sanglots étouffés. Il est difficile de localiser un son de faible intensité, aussi tournais-je la tête de droite à gauche, avec incertitude, sans rien distinguer.

— Qui est là ? ai-je murmuré.

Pas de réponse. Mais les sanglots continuaient. J’ai envoyé une sonde mentale et j’ai perçu de la confusion et de la souffrance, rien de plus.

— Qui est là ? ai-je répété.

Un silence, puis une voix a dit :

— Frank ?

J’avais décidé d’attendre. J’ai laissé une minute s’écouler, puis j’ai répété mon nom.

— Aide-moi, m’a-t-on répondu.

— Qui me parle ? Où êtes-vous ?

— Ici…

Alors mon esprit a capté les réponses, et des frissons m’ont parcouru la nuque tandis que ma main se resserrait sur la crosse de mon arme.

— Dango ! Dango la Fine Lame !

J’avais compris ce qui était arrivé mais je n’avais pas le courage d’allumer ma torche pour le vérifier. Le retour du feu follet, d’ailleurs, m’évita d’avoir à le faire.

Il est passé près de moi en s’élevant de plus en plus haut, et sa luminosité croissait jusqu’à un degré jamais atteint. Il s’est enfin stabilisé à une trentaine de mètres en l’air, en répandant une lumière aveuglante. Et au-dessous de lui se tenait Dango, qui n’avait d’autre choix que de rester là où il se trouvait.

Car il était enraciné au sol.

Je voyais son visage maigre et triangulaire, avec une longue barbe noire et des cheveux flottants qui s’enroulaient à ses branches et à ses feuilles. Ses yeux noirs et enfoncés avaient une expression désespérée. L’écorce qui faisait partie de lui était taraudée par les insectes, souillée par les fientes d’oiseaux, carbonisée à la base par des traces de feu. Puis j’ai vu que, de la branche brisée par moi en passant, coulait du sang.

Je me suis lentement relevé en disant :

— Dango…

— Je les sens qui me rongent les pieds, poursuivait-il.

— Je suis désolé, ai-je déclaré en abaissant mon arme.

— Pourquoi est-ce qu’on ne m’a pas laissé rester mort ?

— Parce que tu as été mon ami, puis mon ennemi. Parce que tu m’as bien connu.

— C’est à cause de toi ?

L’arbre s’est balancé comme pour m’attraper. Il s’est mis à m’injurier, et je suis resté à l’écouter pendant que son sang mêlé à la pluie coulait jusqu’au sol détrempé. Dango et moi avions été associés jadis, et il avait essayé de me doubler. Je l’avais fait traduire en justice, mais il avait été acquitté et avait ensuite cherché à me tuer. En me défendant, je l’avais envoyé à l’hôpital, et il était mort d’un accident d’auto une semaine après en être sorti. Il m’aurait tué à la première occasion – avec un couteau, je le savais. Mais je ne lui ai pas donné cette occasion. On peut dire que j’ai un peu contribué à son accident. Je n’avais pas le choix : je savais que ce serait ma peau ou la sienne, et je ne tenais pas à y rester.

Sous la lumière verticale, ses traits étaient sinistres. Il avait le teint terreux, des yeux de chat sauvage. Ses dents étaient cassées, une plaie suppurante se voyait sur sa joue gauche. Sa nuque était accolée à l’arbre et ses épaules se confondaient avec celui-ci ; deux des branches pouvaient renfermer ses bras. À partir de la taille, il n’était plus qu’arbre.

— Qui a fait ça ? lui ai-je demandé.

— Un salaud de Pei’en à peau verte, a-t-il dit. Je me suis retrouvé tout d’un coup ici. Je n’y comprends rien. J’avais eu un accident…

— Je l’aurai, ai-je affirmé. C’est après lui que je suis. Je vais le tuer. Et après je te tirerai de là…

— Non, ne t’en va pas !

— C’est le seul moyen, Dango.

— Tu ne sais pas ce que c’est. Je ne peux pas attendre… Je t’en prie.

— Ça ne prendra peut-être que quelques jours, Dango.

— Et c’est peut-être lui qui t’aura. Alors tu ne reviendras jamais. Bon Dieu ! Ce que j’ai mal ! Je regrette pour cette histoire entre nous, Frank. Je t’assure… S’il te plaît !

J’ai regardé le sol, puis la lumière qui nous dominait. Ma main armée s’est levée et rabaissée.

— Je ne peux plus te tuer maintenant, ai-je dit.

Il s’est mordu la lèvre, et le sang s’est répandu sur son menton et sa barbe, tandis que des larmes coulaient de ses yeux. J’ai détourné mon regard.

J’ai reculé en trébuchant et me suis mis à marmonner des imprécations en pei’en. Alors seulement j’ai su que j’étais à proximité d’un nœud énergétique. Subitement j’en sentais la présence. Et je grandissais de plus en plus, tandis que Francis Sandow ne cessait de rapetisser, et quand j’ai cambré les épaules le tonnerre a grondé. Il a rugi quand j’ai dressé la main gauche. Et quand je l’ai ramenée vers mon épaule, un éclair aveuglant a surgi et, sous le choc, mes cheveux se sont hérissés sur mon crâne.

… J’étais seul au milieu des senteurs d’ozone et de fumée, devant les restes foudroyés de ce qui avait été Dango la Fine Lame. Même le feu follet avait disparu. La pluie tombait à torrents, amortissant les odeurs.

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