Orson Card - L'exode

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L'exode: краткое содержание, описание и аннотация

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Pour Nafai et ses compagnons, la page de Basilica est définitivement tournée. Quittant, sous la contrainte des événements, la quiétude de la cité des femmes, ils doivent à présent affronter le rude désert d’Harmonie. Commence alors pour eux un voyage de plusieurs années qui doit les mener jusqu’aux vaisseaux stellaires, synonymes de retour vers la Terre. Au cours de leur exode, jalousie et rancœur font leur apparition au sein de la communauté et le groupe menace de se désintégrer. En dépit des doutes et des difficultés qui jaillissent, Nafai continue de placer sa confiance et sa foi en Surâme. Mais que peut faire même le plus puissant des ordinateurs dieux lorsque la haine s’installe dans le cœur des hommes ?

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2

Lier et délier

Nafai montait la garde à sa façon habituelle : en conversant avec Surâme. C’était plus facile qu’au début, où Issib et lui avaient pratiquement dû contraindre Surâme à leur parler. Maintenant, il formulait ses pensées dans sa tête, avec soin, comme s’il les prononçait à haute voix, et presque sans effort, il sentait les réponses de Surâme lui parvenir. Elles se présentaient sous la même forme que ses pensées, évidemment, si bien qu’il avait parfois du mal à les en distinguer ; souvent, en cas d’incertitude, il reposait la même question, et Surâme (comme tout ordinateur, il ne connaissait pas l’impatience) répétait complaisamment sa réponse autant de fois que Nafai le désirait.

Ce soir-là, étant de garde, il lui demanda d’abord s’il y avait du danger alentour.

Un coyote qui suit la piste d’un lièvre.

— Non, je veux dire du danger pour nous, corrigea Nafai en silence.

Toujours les bandits dont je t’ai parlé. Mais ils entendent sans cesse des bruits dans la nuit et ils se terrent dans une caverne en tremblant.

— Ça t’amuse de leur faire ça, hein ? demanda Nafai.

Non, mais je sens ton plaisir. C’est bien cela que tu appelles un jeu, n’est-ce pas ?

— Ce serait plutôt un tour, ou une blague.

Et tu te délectes d’être le seul à savoir que j’en suis responsable.

— Luet aussi est au courant.

Évidemment.

— Quoi d’autre, comme danger ?

Elemak projette ta mort.

— Comment ? D’un coup de couteau dans le dos ?

Il déborde de confiance en lui-même. Il pense pouvoir s’en acquitter au grand jour, avec l’accord de tous. Même celui de ta mère.

— Et comment s’y prendra-t-il ? Il va me pulvériser d’un coup de pulsant en disant que c’était un accident ? Il compte me faire tomber d’une falaise en effrayant mon chameau ?

Son plan est plus subtil. Il y est question des lois du mariage. Rasa et Shedemei ont pris conscience aujourd’hui qu’il fallait rendre les unions définitives, et Rasa en a convaincu Elemak.

— Très bien. Ça marchera beaucoup mieux que si l’idée venait de Luet et de moi.

Mais c’est pourtant de Luet et de toi qu’elle venait.

— Nous sommes les seuls avec toi à le savoir, et personne d’autre ne s’en doutera. Ils comprendront le bien-fondé de cette loi ; par ailleurs, il fallait que je trouve un moyen d’empêcher Eiadh de me faire les yeux doux. Ça ne laisse pas de m’effrayer : c’est seulement depuis que j’ai tué Gaballufix et que j’ai refusé de devenir la marionnette de Mouj qu’elle me juge intéressant. Pourtant j’étais mieux avant, à mon avis… avant toutes ces histoires.

Tu étais un enfant.

— Je suis encore un enfant.

Je sais. C’est un de nos problèmes. Pis, tu es un enfant qui n’est pas très doué pour le mensonge, Nafai.

— Oui, mais toi, tu es champion, à ce jeu-là.

Tu ne peux diriger ces gens en comptant sur moi pour leur instiller tes idées dans la tête. Lors du voyage d’Harmonie jusqu’à la Terre, je n’aurai plus le même pouvoir qu’ici d’accéder à leur esprit. Il faudra que tu apprennes à leur parler directement, que tu les habitues à s’en remettre à tes décisions.

— Elya et Meb n’accepteront jamais mon autorité.

Alors, ils sont sacrifiables.

Comme Gaballufix ? Je refuse de recommencer, Surâme ; ne te fais pas d’illusions : j’ai tué une fois pour toi, mais je ne le referais jamais, plus jamais ! N’essaye même pas de m’y faire penser, c’est non !

Je t’entends. Je te comprends.

— Non, tu ne comprends pas ! Tu n’as pas senti le sang couler sur tes mains ! Tu n’as pas senti l’épée s’enfoncer dans la chair et trancher le cartilage des vertèbres ! Tu n’as pas entendu ses derniers hoquets qui passaient par le trou sanglant de sa gorge !

Par tes yeux j’ai vu, par tes bras j’ai senti, par tes oreilles j’ai entendu.

— Tu n’as pas ressenti le… l’irrévocabilité terrifiante de mon acte. Cette impression qu’il n’y a pas de retour possible. Que Gaballufix n’était soudain plus là et qu’il avait beau être une ordure, je n’avais aucun droit de le décapiter…

Tu en avais le droit parce que je te l’avais donné ; moi, j’en avais le droit parce que l’humanité m’a fabriqué pour protéger l’espèce tout entière ; or, la mort de cet homme était nécessaire à la préservation des humains sur cette planète.

— Oui, je sais, tu n’arrêtes pas de me le répéter.

Parce que tu n’arrêtes pas de repousser la vérité ; tu persistes à te vautrer dans cette culpabilité absurde qui te fait souffrir.

— J’ai ôté la vie à un ivrogne sans défense. Il n’y avait rien de glorieux là-dedans, rien d’honnête, rien d’intelligent ni de sage. Je n’étais pas quelqu’un de bien quand j’ai fait ça.

Tu étais mes mains, Nafai. À travers toi, j’ai accompli ce que je devais faire.

— Non ; c’étaient mes mains à moi, Surâme. J’aurais pu dire non, comme je dis non aujourd’hui quand tu parles de tuer Elemak et Mebbekew. Ça n’arrivera pas. Je ne prendrai pas d’autres vies pour tes beaux yeux.

Je m’en souviendrai quand je dresserai mes plans pour l’avenir. Mais cela ne t’empêche pas d’établir ton autorité. Il le faut. Ton père est trop vieux et trop las, et il s’en remet trop à Elemak. Il cédera trop souvent à ton frère, il se reposera de plus en plus sur lui, et pour finir toute volonté le quittera.

— Il vaudrait donc mieux que ce soit moi qui lui prenne les rênes des mains ?

Tu ne lui prendras rien. Tu commanderas, mais à travers lui, en lui manifestant le plus grand respect. Si c’est toi le chef, ton père demeurera un homme fier et puissant. Mais tout cela, je te l’ai déjà dit. Maintenant, lève-toi et prends la place qui est la tienne.

— Pas si vite. Ce n’est pas le moment de défier Elemak ; nous avons besoin de lui pour nous guider dans le désert.

Et moi, je te préviens qu’il n’a pas tes scrupules. En ce moment même, alors qu’il fait l’amour à Eiadh, il t’imagine abandonné pieds et poings liés dans le désert ; et tu t’apercevras bientôt, Nafai, que si je peux influencer les bandits, je n’ai aucune prise sur les bêtes de proie ni les insectes qui voient leur prochain repas dans tout ce qui marche, vole ou rampe et ne s’enfuit pas devant eux. Ils ne m’écoutent pas : ils agissent selon leur programme génétique. Tu mourras, et que ferai-je sans toi, ensuite ?

— Est-ce qu’il projette d’agir maintenant, avant que nous arrivions au camp de Père ?

Ah ! Au moins, je vois que tu écoutes.

— Alors, quel est son plan ?

Je l’ignore. Il n’y pense jamais clairement. Je l’explore de mon mieux, mais c’est difficile. Je ne peux pas piller les souvenirs d’un humain d’un simple claquement de doigts, tu sais. Il redoute tellement le meurtrier qui est dans son cœur qu’il ne s’autorise jamais à réfléchir ouvertement à son plan.

— Il faudrait essayer quand il ne fait pas l’amour ; ça le distrait peut-être.

Le distraire ? Mais même cela, c’est dirigé contre toi ! Il croit que tu désires toujours Eiadh ; c’est pourquoi il espère que tu remarqueras leurs mouvements sous la tente et les cris que pousse sa femme.

— Eh bien, le seul résultat, c’est que j’ai hâte de terminer ma garde pour aller retrouver Luet.

Il ne conçoit pas qu’un homme n’ait pas envie de la femme qu’il désire.

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