T. Bass - Humanité et demie

Здесь есть возможность читать онлайн «T. Bass - Humanité et demie» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1987, ISBN: 1987, Издательство: Livre de Poche, Жанр: Фантастика и фэнтези, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Humanité et demie: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Humanité et demie»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Dans cet avenir très éloigné, l'humanité a conquis la surface entière de la Terre. Elle s'est transformée et divisée en deux espèces.
D'un côté, les Néchiffes à quatre orteils qui habitent d'immenses cités fourmilières où ils mènent sous terre une existence programmée d'hommes-insectes. Ils sont plus de trois
. Les Agrimaches cultivent pour eux les champs et ont éliminé toute forme de vie inutile.
De l'autre, les Broncos, libres, affamés, traqués comme des parasites par les chasseurs Néchiffes. Ils ne sont plus qu'une poignée, errant à la surface, pillant les récoltes. Ce sont les humains sauvages à cinq orteils.
Déjà, l'humanité s'estompe…
Dans la tradition du
d'Aldous Huxley et de
de Frank Herbert, voici un roman terrifiant sur un avenir écologique possible de l'humanité, écrit par un biologiste qui est aussi un formidable conteur.

Humanité et demie — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Humanité et demie», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

La nuit s’avançait. Dans l’obscurité, un Irrigateur vint aspirer de l’eau dans le canal afin d’arroser le sol. La mousse disparaissait. Orion progressa vers l’ouest, jusqu’à ce que l’aube l’effaçât. Mais Moïse ne doutait pas qu’« il » reviendrait. Les motifs sur la voûte du Dehors, la nuit, semblaient être invariables.

Dans le jour naissant, Moïse se tourna vers Willie.

« Willie… est-ce que tu vois des choses dans les étoiles ? »

Willie se recroquevilla et se cacha les yeux. Moïse répéta sa question, avec précaution. « Quand tu étais Dehors… les étoiles apparaissaient chaque nuit, n’est-ce pas ? Pouvais-tu y discerner des figures, des motifs qui revenaient nuit après nuit ? »

Willie ne répondit pas tout de suite. Il se leva, en prenant soin de ne pas regarder Au-Dehors, et se mit à descendre la rampe d’un pas mou. Moïse lui emboîta le pas. Ils marchèrent sans parler, parcourant ainsi plusieurs circonvolutions de la spirale.

Enfin, Willie le Simple prit la parole : « Je ne me rappelle pas très bien. Les étoiles ? Je sais que j’ai dû en voir… mais je ne me souviens pas de les avoir vraiment regardées. Il y a un tas de choses comme ça qui sont très embrouillées sur la période que j’ai passée Dehors. Penses-tu que ça vienne des drogues ?

— Peut-être… fit Moïse, plein de sympathie. Les stimulants ont d’autres effets que de stimuler, c’est certain. Mais peut-être la Grande S.T. a-t-elle aussi gommé certains de tes souvenirs… pour essayer de faire de toi un bon Citoyen. »

Willie s’arrêta et eut un sourire de soulagement. « Bien sûr. La Grande S.T. a provoqué des blocages, pour empêcher les souvenirs nostalgiques de déborder de mon complexe amygdaloïde profond. Mais les blocages ne sont pas absolus ; des fragments de souvenirs filtrent parfois… »

Brusquement, Willie s’assit et appuya de nouveau son front contre le mur. Sombre et morose, il marmonna quelque chose à propos de la plus belle créature qu’il ait jamais vue. Moïse essaya de le sortir de sa prostration, mais la mélancolie de Willie ne fit que s’aggraver jusqu’à la stupeur. Willie le Simple restait souvent dans cet état des heures entières ; Moïse avait pris l’habitude de le voir ainsi. Cette fois, il ne lui manquait que le macabre cube-trophée…

Moïse resta auprès de lui une demi-heure, mais Willie gardait des yeux vitreux. La conscience lui revenait, par la force des évocations douloureuses. Leurs discussions avaient déclenché un réflexe neural, et il cherchait aveuglément à saisir ces souvenirs interdits. La Grande S.T. avait effectivement bloqué toutes les idées s’associant Au-Dehors, mais cela n’affectait que les associations simples ; et Willie s’efforçait de retrouver la mémoire par des associations d’idées multiples. Lentement, les souvenirs traumatisants s’assemblaient, pour revenir le tourmenter.

Willie le Simple portait dans sa main gauche un arc pesant. De grandes feuilles vertes s’agitaient dans la brise. Il aperçut sa proie, une pouliche. Ses grands yeux, son cou et sa taille minces lui donnaient dans son viseur l’aspect d’un insecte. Il éleva son arc et fixa le réticule sur cette forme. Elle rejeta en arrière sa crinière jaune, dévoilant des seins minuscules aux bouts roses. La fragile silhouette provoqua chez lui une migraine. Les images sautèrent.

Il était assis, nu et bruni, des enfants autour de lui. Il y avait trois sauvageons, et tous avaient les cheveux jaunes de la pouliche. Celle-ci arrivait, riante et ruisselante de l’eau du canal. Par jeu, elle se laissa tomber sur eux en roulant. Les enfants riaient. Le soleil, les fleurs aux couleurs éclatantes, la nourriture savoureuse. Le bonheur. La douleur, l’obscurité. Des chasseurs s’esclaffaient en brandissant des trophées dégoulinants de sang. Des corps froids aux cheveux jaunes jonchaient l’herbe rougie. Une autre vision, plus loin. Une tête dans l’herbe. Rien qu’une tête. Mais elle lui parlait, dans une langue qu’il ne comprenait pas. La tête ouvrit une large bouche et une paire de jambes en jaillit. Se hissant sur ces jambes, la tête s’enfuit en ricanant.

Lorsque Willie eut retrouvé sa conscience et la rampe de la spirale, Moïse n’était plus là. Des barres de protéines conjuguées et savorisées étaient empilées dans son giron. Il les ramassa et retourna vers sa cabine. Son trophée lui faisait peur, à présent. Si seulement il existait un moyen de l’analyser, de savoir s’il s’agissait d’un homme ou d’une femme… si seulement il pouvait se rappeler si c’était bien son trophée. Avait-il vraiment tué ?

Moise chargea son petit distributeur de classe treize de rechercher des informations sur le Dehors. En explorant les magasins de mémoire rouilles et poussiéreux, le cyber réunit des bribes de renseignements qu’il communiqua sur des imprimés. Ce qui concernait les étoiles était perdu dans les mémoires secrètes. Mais on pouvait trouver des cartes du ciel à la rubrique des saisons. Moïse ne savait pas très bien ce qu’était une saison, mais il vit bel et bien le motif familier d’Orion correspondant à l’été.

La biosphère terrestre était très simple. Les océans ne contenaient que du plancton, encore était-il peu abondant et le plus souvent microscopique. De rares moules filtraient les eaux de l’océan et du canal. Les plantes n’étaient considérées qu’en tant que récoltes : herbes comestibles, graminées, vignes et arbres. Chaque espèce portait la mention grasse de sa teneur en calories ou en saveurs pour la fourmilière. Il sourit. Le melon de Moïse serait bientôt inclus dans cette liste. La faune comprenait plusieurs sortes de mammifères aquatiques, les sirènes et les cétacés… ceux qui nettoyaient les canaux. Les Broncos étaient classés comme vermine pilleuse de jardin, en voie d’extinction grâce à la fourmilière. Alors que les Néchiffes étaient au nombre de plus de trois trillions, la population bronco était estimée à moins d’un million pour le monde entier.

Les magasins renfermaient fort peu de renseignements sur des choses comme le soleil, la lune et les étoiles, comme si elles étaient tombées en désuétude, atrophiées. Dans la flore de la fourmilière, on avait rangé les espèces utiles des diverses bestioles qui partageaient la chaleur et la nourriture dispensées par la Grande S.T. : poux, cafards, rats dodus (également répertoriés comme gibier) et insectes. Rien d’autre. Rien ne nageait dans les mers, ne volait dans les airs ni ne se mouvait sur terre. Les poissons, les oiseaux, les reptiles et les mammifères, tous avaient disparu. Moïse ne pouvait les regretter, n’ayant jamais connu leur existence. Simplement, il s’étonnait un peu de ce que toute la masse protoplasmique de la planète soit concentrée en une seule espèce de la chaîne alimentaire de celle-ci. L’homme était décidément une créature favorisée.

Vers la fin de la semaine, il prit contact avec la caste du Conduit pour savoir quel était son prochain travail. Le visage carré de J. D. Birk apparut sur l’écran, souriant.

« Pas besoin de venir prendre votre quart, Moïse. Votre melon est une réussite importante. C’est un plasmode, exactement comme nous l’avions présumé. Au stade trophique, c’est une amibe de taille normale qui se développe dans les boues anaérobiques. À maturité, elle se combine et sporule comme un fongus. Le Bio la considère comme inoffensive.

Le Synth envisage de laisser mûrir le melon jusqu’à ce qu’il soit gris et de l’essayer en premier lieu dans les savorisées aux champignons. Si ça marche bien, nous allons rouler dans les Au-grammes. En attendant, votre Escalade a été autorisée. Vous allez recevoir votre équipement. »

Moïse écoutait, assis sur le bord de sa couche en mâchant son petit déjeuner. Il s’attendait plus ou moins à ce qu’il venait d’entendre ; mais le visage de Birk lui avait paru plus contracté que d’ordinaire, sa voix plus tendue.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Humanité et demie»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Humanité et demie» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Humanité et demie»

Обсуждение, отзывы о книге «Humanité et demie» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x