Robert Silverberg - À la fin de l'hiver

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À la fin de l'hiver: краткое содержание, описание и аннотация

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La chute des comètes avait apporté le long hiver, comme, cent millions d’années plus tôt, lorsque les dinosaures avaient disparu. L’Hiver durait depuis soixante-dix mille ans.
Le Peuple survivait à l’abri de son cocon souterrain, génération après génération. Et voilà que le Printemps, annoncé par la Tradition, était revenu. Le Peuple devait sortir et aller recueillir son héritage dans la glorieuse cité de Vengiboneeza. Mais était-il encore humain ?

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— Hresh ? dit Taniane. Tout va bien, Hresh ?

Il hocha lentement la tête. Il était stupéfait, abasourdi, étourdi de surprise. Le globe lui fournissait un flot continu et précipité de renseignements sur la fonction de tous les appareils entreposés dans la salle. Celui-ci servait à élever des murs, celui-là à paver les rues, un troisième mesurait la profondeur et la stabilité des fondations. Tel appareil permettait d’ériger des colonnes ; tel autre servait à creuser la pierre ; tel autre encore à transporter des débris…

Il avait déjà découvert des appareils de ce genre au cours de ses premières explorations des ruines et il se souvenait qu’ils s’étaient mis à fonctionner d’une manière capricieuse et anarchique, bâtissant frénétiquement des murs et des ponts, creusant d’immenses trous et faisant disparaître des bâtiments entiers. Il lui avait fallu les cacher, car ils étaient pire qu’inutiles : ils étaient dangereux, destructeurs et impossibles à contrôler.

Mais Hresh comprit que le petit globe doré contenant la boule de vif-argent devait être la commande principale, celle à laquelle toutes les autres obéissaient. Grâce à ce globe, il était en mesure de bâtir une nouvelle Vengiboneeza ! Un esprit résolu et doté d’une vision d’ensemble pouvait, par l’intermédiaire du globe, ordonner à l’armée de machines de faire tout ce qu’il y avait à faire. Plus de ponts suspendus dans le vide, plus de murs s’élevant anarchiquement au beau milieu des boulevards, mais une construction ordonnée suivant méthodiquement le plan élaboré dont il serait l’architecte, le globe le contremaître et toutes les machines les ouvriers…

— Qu’est-ce que tu as, Hresh ? Explique-moi ce qui se passe.

— Miracles et prodiges ! dit-il d’une voix étouffée. Miracles et prodiges !

Il se tourna vers les deux Beng qui étaient restés dans la rue et contemplaient la scène d’un air hébété. Ils s’efforçaient encore, mais vainement, de se libérer de l’emprise de Hresh.

— Vous deux ! cria-t-il. Venez ici ! Transportez ces appareils dehors et commencez à les charger sur votre vermilion !

Il fallut une douzaine d’allers et retours pour que tout ce que Hresh jugeait important fût transporté au campement du Peuple. Juste avant les premières lueurs de l’aube, il renvoya les Beng en les remerciant chaleureusement après avoir effacé de leur esprit tout ce qui s’était passé pendant la nuit.

Seule dans le temple, Torlyri s’affairait avec ardeur à la lueur dansante d’une bougie à empaqueter tous les objets sacrés que la tribu devait emporter. De temps en temps, elle se redressait et s’adossait au mur de pierre froide en respirant profondément. Elle était parfois saisie de tremblements irrépressibles. Il ne restait plus que quelques jours avant le départ de Vengiboneeza.

Hresh s’occupait des chroniques et de tout ce qui avait trait à l’histoire du Peuple, mais elle était responsable du reste, de tout ce que la tribu avait amassé au long des millénaires de son existence recluse. Petites amulettes sculptées, coupes et statuettes dédiées aux différents dieux, bâtons magiques aux propriétés bénéfiques, cailloux polis et luisants, précieux talismans dont l’origine et l’utilité étaient oubliées depuis longtemps, mais qui se transmettaient de femme-offrande en femme-offrande depuis de nombreuses générations.

Boldirinthe l’avait aidée les deux soirs précédents, mais la veille, tandis qu’elles travaillaient côte à côte, elle lui avait brusquement demandé :

— Tu es en train de pleurer, Torlyri ?

— Pourquoi dis-tu cela ?

— J’ai vu les larmes couler sur tes joues.

— C’est la fatigue, Boldirinthe. Rien d’autre que la fatigue.

— C’est la perspective de partir qui te rend triste, n’est-ce pas ? Tout compte fait, nous étions heureux ici.

— Les dieux décident. Les dieux pourvoiront à nos besoins.

— Si je puis t’aider en quoi que ce soit…

— Tu veux consoler la consolatrice ? demanda Torlyri avec un petit rire. Non, Boldirinthe, je te remercie. Tu te trompes si tu crois que je suis triste. Je suis simplement très fatiguée.

Ce soir-là, Torlyri travaillait seule. Elle avait les larmes aux yeux et elle savait qu’il suffirait d’un rien pour qu’elles coulent sans retenue. Elle ne pouvait supporter l’idée d’être un objet de pitié, aussi bien pour Boldirinthe que pour qui que ce fût. Si elle devait s’effondrer, elle le ferait seule.

Les doigts tremblants, elle enveloppait les objets sacrés dans des morceaux de fourrure ou des réceptacles tressés, puis elle les disposait dans les paniers que la tribu allait emporter. De temps à autre, elle se penchait pour embrasser tel ou tel objet. Tout au long de sa vie, ils avaient été les outils de son métier, grâce auxquels elle s’était assuré la bienveillance continue des dieux. Ce n’étaient que de petits objets de pierre ou d’os, de bois ou de métal, mais ils étaient investis d’un caractère et d’un pouvoir divin. Elle leur avait prodigué son affection et ils lui étaient aussi familiers que ses propres mains. Et maintenant ils disparaissaient l’un après l’autre dans les paniers.

A mesure que la salle se vidait, elle sentait approcher l’heure où son destin allait se jouer. L’échéance était proche.

Tout à coup elle entendit des pas s’approcher du sanctuaire. Elle leva la tête, les sourcils froncés.

— Torlyri ?

C’était la voix de Boldirinthe. Torlyri songea avec agacement qu’elle était quand même venue. Elle se dirigea vers la porte et passa la tête dans l’embrasure.

— Je t’avais demandé de ne pas venir ce soir, Boldirinthe. Il y a certains talismans que je suis la seule à pouvoir toucher.

— Je sais, dit doucement Boldirinthe. Je n’ai nulle envie de te déranger dans ton travail, Torlyri, mais j’ai un message pour toi et j’ai pensé qu’il fallait t’en avertir.

— Un message de qui ?

— De ton Homme au Casque. Il est là et il désire te voir.

— Il est là ?

— Devant le temple. Caché dans l’ombre.

— Aucun Beng n’a le droit de pénétrer dans ce bâtiment, déclara Torlyri en s’agitant. Dis-lui d’attendre. Je vais aller le trouver… Non, non, je ne veux pas qu’on nous voie ensemble ce soir.

Elle commença à se tordre nerveusement les mains et à s’humecter les lèvres.

— Tu sais où se trouve l’entrepôt où Hresh conserve tout ce qu’il a découvert dans les ruines ? Regarde s’il y a quelqu’un à l’intérieur. S’il n’y a personne, emmène-le là-bas. Et reviens me le dire.

Boldirinthe inclina silencieusement la tête et disparut.

Torlyri essaya de se remettre au travail, mais c’était impossible. Elle maniait maladroitement les objets sacrés, manquait de les faire tomber, était incapable de se souvenir des paroles sacrées qu’elle était censée prononcer en les manipulant. Elle renonça au bout de quelques minutes et s’agenouilla devant le petit autel, les coudes sur le rebord, la tête baissée, priant pour retrouver son calme.

— Il t’attend, dit Boldirinthe qui était arrivée sans bruit derrière elle.

Torlyri referma le meuble contenant les objets sacrés et souffla les bougies. Elle s’arrêta dans l’obscurité devant Boldirinthe et la serra tendrement dans ses bras. Puis elle l’embrassa rapidement et murmura un mot de remerciement. En débouchant sur l’esplanade, elle prit aussitôt la direction de l’entrepôt de Hresh.

Boldirinthe inclina silencieusement la tête et disparut.

La nuit était douce, sans le moindre souffle de vent, et, dans le ciel, la lune jouait à cache-cache avec des nuages frangés d’argent. Mais Torlyri frissonnait. Elle se sentait oppressée.

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