Stephen King - Dôme. Tome 2

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Dôme. Tome 2: краткое содержание, описание и аннотация

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Le Dôme : personne n’y entre, personne n’en sort.

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« Chef ! » cria Andy. Il courut jusqu’à l’endroit où son ami, agenouillé dans l’herbe, perdait son sang par l’épaule, le torse, la tête. Tout le côté gauche de son visage était écarlate et poisseux. « Chef ! Chef ! » Il tomba à genoux, prit Chef dans ses bras. Aucun des deux ne vit Mel Searles, le dernier assaillant encore debout, émerger du bois et s’avancer avec précaution vers eux.

« Attrape le déclencheur, murmura Chef Bushey.

— Quoi ? »

Un instant, Andy regarda CLAUDETTE et sa détente, mais ce n’était évidemment pas ce que Chef voulait dire.

« La télécommande de garage », murmura Chef. Il avait l’œil gauche noyé de sang, mais le droit fixait Andy avec une intensité lucide. « La télécommande de garage, Sanders. »

Andy vit l’appareil posé sur l’herbe. Il le ramassa et le tendit à Chef. Chef enroula sa main dessus.

« Toi… aussi… Sanders. »

Andy referma sa main sur celle de Chef. « Je t’aime, Chef », dit-il, et il embrassa Chef Bushey sur sa bouche sèche et constellée de gouttes de sang.

« Je t’aime… moi… aussi… Sanders.

— Hé, les pédés ! » cria Mel avec une sorte de jovialité démente. Il se tenait à une dizaine de mètres d’eux. « Faut vous trouver un coin tranquille ! Non ! J’ai mieux ! Une chambre en enfer !

— Maintenant… Sanders… maintenant. »

Mel ouvrit le feu.

Andy et Sanders furent repoussés par la rafale, mais avant qu’ils soient réduits en pièces, leurs mains jointes avaient appuyé sur le bouton OUVERT.

Blanche, l’explosion engloutit tout.

21

Aux limites du verger, les exilés pique-niquent lorsque éclate la fusillade ; elle ne provient pas de la 119, où les visites continuent, mais du sud-ouest.

« C’est du côté de Little Bitch Road, dit Piper. Si seulement nous avions des jumelles ! »

Mais ils n’en ont pas besoin pour voir la fleur jaune qui se déploie lorsque explose le camion Meals on Wheels . Twitch est en train de manger de la chiffonnade de poulet avec une cuillère en plastique. « Je ne sais pas ce qui se passe là-bas, mais c’est la station de radio, aucun doute. »

Rusty empoigne Barbie par l’épaule. « C’est là que le propane est planqué ! Ils l’ont stocké pour fabriquer la drogue ! C’est là que le propane est planqué ! »

Barbie connaît un instant de lucidité limpide, un instant de terreur prémonitoire ; un instant où le pire reste encore à venir. Puis, à six kilomètres, une étincelle blanche zigzague dans le ciel brumeux, comme un éclair qui partirait du sol au lieu d’y descendre. L’instant suivant, une explosion titanesque creuse un trou au beau milieu du jour. Une boule de feu d’un rouge intense efface la tour émettrice de WCIK, puis les arbres qui l’entourent, puis tout l’horizon du nord au sud.

Tous les gens rassemblés sur Black Ridge crient, mais sans pouvoir s’entendre dans le grondement énorme et de plus en plus assourdissant provoqué par la transformation explosive en gaz de trente kilos de plastic solide et de dix mille gallons de propane liquide. Ils se couvrent les yeux et partent à reculons, chancellent, marchent sur leurs sandwichs, renversent leurs verres. Thurston prend Alice et Aidan dans ses bras et, un instant, Barbie voit le visage du vieux hippie se détacher sur le ciel envahi par la nuit — le visage long et terrifié d’un homme qui voit s’ouvrir les portes de l’enfer sur l’océan de feu qu’elles renferment.

« Il faut retourner à la ferme ! » hurle Barbie. Julia, en larmes, s’agrippe à lui. À côté, Joe McClatchey aide sa mère, aussi en larmes, à se mettre debout. Personne ne va nulle part, du moins pour le moment.

Au sud-ouest, là où pour l’essentiel Little Bitch Road va cesser d’exister dans quelques minutes, le ciel bleu jaunissant noircit de plus en plus et Barbie a le temps de penser, avec un calme absolu : Nous sommes maintenant sous la loupe .

La déflagration brise la plupart des vitres dans l’agglomération à peu près déserte, détache les volets et les fait valser, arrache les portes de leurs gonds, aplatit les boîtes aux lettres. Tout le long de Main Street, les alarmes des voitures garées se déclenchent. Big Jim et Carter Thibodeau, dans la salle de conférences, ont l’impression qu’il vient de se produire un tremblement de terre.

La télé fonctionne toujours. Wolf Blitzer demande, manifestement inquiet : « Qu’est-ce qui se passe ? Anderson Cooper ? Candy Crowley ? Chad Myers ? Soledad O’Brien ? Quelqu’un a-t-il une idée de ce que c’était que ça ? Qu’est-ce qui se passe ? »

Près du Dôme, les plus récentes stars de la télé américaine regardent autour d’elles, n’exhibant que leur dos à la caméra, et s’abritent les yeux pour pouvoir supporter ce qu’elles voient de la ville. Une des caméras fait un bref panoramique, révélant une monstrueuse colonne de fumée noire et de tourbillons de débris, à l’horizon.

Carter se lève. Big Jim le prend par le poignet. « Va juste jeter un coup d’œil. Pour évaluer la gravité. Ramène ensuite tes fesses ici. Il faudra peut-être aller dans l’abri antiatomique.

— D’accord. »

Carter monte l’escalier en courant. Le verre brisé de la porte d’entrée, pulvérisé pour l’essentiel, crisse sous ses bottes. Ce qu’il voit en arrivant au rez-de-chaussée est tellement au-delà de tout ce qu’il a jamais pu imaginer qu’il se retrouve propulsé dans son enfance ; il reste un instant pétrifié, se disant, c’est comme la plus terrible, la plus affreuse des tempêtes, mais en pire.

À l’ouest, le ciel est un enfer rouge orange entouré de tourbillons de nuages de l’ébène le plus noir. L’air empeste déjà l’odeur du gaz brûlé. Le bruit est comme celui de douze aciéries tournant ensemble à plein régime.

Directement au-dessus de lui, les oiseaux en fuite obscurcissent le ciel. Leur vue — des oiseaux n’ayant nulle part où aller — est ce qui le sort de sa paralysie. Ça, et le vent de plus en plus violent qui vient lui gifler le visage. Voilà six jours qu’il n’y a pas eu de vent à Chester’s Mill, et celui-ci est à la fois brûlant et ignoble, empestant le gaz et le bois calciné.

Un énorme chêne dégringole dans Main Street, entraînant dans sa chute un écheveau de fils électriques.

Carter bat en retraite, courant dans le couloir. Big Jim se tient en haut des marches, pâle, l’air effrayé et, pour une fois, indécis.

« En bas, dit Carter. Dans l’abri. Ça vient. L’incendie. Et quand il sera ici, il va bouffer toute la ville.

— Qu’est-ce qu’ils ont pu faire, ces idiots ? »

Carter s’en fiche. Quoi qu’ils aient fait, c’est fait. S’ils ne se bougent pas, et vite, ils sont cuits eux aussi. « Il y a bien un purificateur d’air, là en bas ?

— Oui.

— Branché sur le générateur ?

— Oui, évidemment.

— Merci Jésus. Nous avons peut-être une chance. »

Carter prend Big Jim par le bras pour lui faire descendre plus vite l’escalier, réduit à espérer qu’ils ne vont pas griller là en bas.

Les portes du Dipper’s avaient été verrouillées en position ouverte, mais la force de l’explosion rompt leurs attaches et les referme brutalement. Les débris de verre sont soufflés vers l’intérieur et plusieurs de ceux qui se tiennent sur la piste de danse sont victimes de coupures. Whit, le frère de Henry Morrison, a la jugulaire entaillée.

Les gens foncent vers la sortie, oubliant complètement le grand écran de télé. Ils piétinent le malheureux Whit Morrison en train de mourir dans la mare de plus en plus grande de son propre sang. Ils atteignent la porte et dans la bousculade d’autres personnes sont lacérées par les pans de verre affilés restés dans le chambranle.

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