James Ballard - Le monde englouti

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Au III° millénaire, le Terre n’est plus peuplée que de cinq millions d’habitants. Le Soleil a changé de forme et s’est rapproché de notre planète, entraînant une formidable diminution des terres émergées, envahies désormais par la jungle où des reptiles colossaux ont remplacé les mammifères. Comment survivre dans ces conditions, surtout quand des bandes de pirates recherchent sans relâche les trésors engloutis ?
Un classique de la science-fiction écologique.

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Kerans se mit à genoux. Il s’attendait à ce que Macready se jette sur Hardman, mais le sergent, devant Riggs, était recroquevillé contre un pilier et fixait d’un regard morne l’étage d’en face, comme s’il dormait ou était envoûté.

Hardman s’éloigna un peu de la fontaine, traversa lentement le square, entrant et ressortant dans le jeu des rideaux de lumière. Il passa à cinq mètres environ de Kerans agenouillé derrière la colonne, une main posée sur l’épaule de Wilson pour essayer de calmer ses grognements sourds. En longeant l’hélicoptère, Hardman atteignit l’extrémité du tribunal et sortit du square, puis grimpa d’un pas ferme une pente étroite conduisant aux bancs de vase qui s’étalaient le long du rivage, à une centaine de mètres de là.

Comme s’il se savait responsable de cette fuite, le soleil commençait, peu à peu à diminuer d’intensité.

— Colonel Riggs !

Macready dégringola les marches, la main en écran sur les yeux pour se protéger de la lumière crue, sa Thompson pointée en direction des bancs de vase. Riggs le suivit, tête nue, ses minces épaules repliées sur elles-mêmes, fatigué et découragé.

Il retint Macready d’une main.

— Laissez-le aller, sergent. On ne l’aura plus, maintenant. De toute façon, ça ne doit pas être le bon moment…

Hardman s’était éloigné de deux cents mètres environ et continuait à marcher, plein de vigueur. Il ne semblait pas importuné par la chaleur infernale qui régnait. Il atteignit la première crête, en partie cachée dans d’énormes voiles de buée suspendus au milieu de la nappe bourbeuse et disparut petit à petit comme quelqu’un qui s’enfonce dans un épais brouillard. Les rives sans fin de cette mer enfermée dans les terres s’étalaient en face de lui, et leurs bords se confondaient dans le ciel incandescent de telle façon que Kerans croyait le voir marcher à travers des dunes de cendre chauffées à blanc et pénétrer dans la gueule même du soleil.

Il passa tranquillement les deux heures suivantes assis dans le musée, à attendre l’arrivée du canot, tout en écoutant les ronchonnements irrités de Riggs et les excuses boiteuses de Daley. Abruti par la chaleur, il essaya de dormir mais de temps en temps la détonation d’un coup de carabine secouait son cerveau meurtri comme s’il recevait un coup de botte sur la tête. Attiré par les bruits de l’hélicoptère, un groupe d’iguanes s’était approché et les reptiles longeaient maintenant les bords du square et allaient braire devant les hommes jusque sur les marches du musée. Leurs cris perçants et discordants emplissaient Kerans d’une peur latente qui persistait encore après l’arrivée du canot et pendant leur voyage de retour à la base. Assis dans la fraîcheur relative, à l’ombre de la protection de treillis, il entendait encore les braillements rauques tandis que les berges vertes de la rivière glissaient de chaque côté d’eux.

Arrivé à la base, il installa Wilson à l’infirmerie et sortit à la recherche du docteur Bodkin. Il lui raconta les événements de la matinée, sans omettre les cris des iguanes. Bodkin se contenta de hocher la tête énigmatiquement comme pour lui-même et remarqua :

— Faites attention, Robert, il se peut que vous les entendiez encore.

Il ne fit aucun commentaire sur la fuite de Hardman.

Son catamaran étant toujours amarré en pleine lagune, Kerans décida de passer la nuit dans sa cabine à la station d’essais. Il resta tranquille pendant tout l’après-midi dans sa couchette, en proie à une légère fièvre, tout en pensant à Hardman et à son étrange odyssée vers le sud, aux bancs de sable baignés par la lumière dorée du soleil à son zénith, qui semblait menacer et inviter tout à la fois, comme les rivages perdus mais éternellement prometteurs et inaccessibles d’un paradis amniotique.

5. La descente dans les profondeurs des temps

Plus tard, dans la nuit, alors qu’il dormait sur sa couchette à la station d’essais, alors que les eaux noires de la lagune envahissaient la cité inondée, Kerans fit le premier cauchemar : il était sorti de sa cabine et se promenait sur le pont, contemplant par-dessus le bastingage le disque à la fois sombre et scintillant de la lagune. D’épais volutes de fumée opaque tourbillonnaient dans le ciel à trois mètres environ au-dessus de lui, à travers lesquels il pouvait à peine distinguer les contours d’un gigantesque soleil qui luisait faiblement. On l’entendait gronder dans le lointain et il semblait battre comme un cœur, dardant de tristes lueurs rougeoyantes sur la lagune, éclairant par intermittence les longues falaises de calcaire qui avaient remplacé la rangée d’immeubles à façades blanches.

La profonde vasque remplie d’eau reflétait ces lueurs vacillantes et brillait dans un brouillard diffus et opalescent, lumière réfractée en myriades d’animalcules phosphorescents, rassemblés en bandes serrées comme une succession de cercles lumineux engloutis. Dans les intervalles on voyait l’eau épaissie par des milliers de serpents et d’anguilles entrelacés, qui se tordaient frénétiquement, enchevêtrés, lacérant la surface de l’eau.

Comme l’énorme soleil se rapprochait avec un roulement de tambour, jusqu’à remplir le ciel lui-même, la végétation épaisse qui bordait les falaises de calcaire se renversa brusquement en arrière, découvrant ainsi les gueules, noires et grises comme la pierre, de volumineux lézards sortis du trias. Ils avancèrent en se dandinant vers le bord des falaises et se mirent à rugir en chœur devant le soleil, et le bruit s’élevait progressivement jusqu’à se confondre avec les grondements volcaniques de l’astre flamboyant. Le battement vibrait en lui à l’unisson de son propre pouls et Kerans, subjugué par la puissante attraction magnétique de ces reptiles hurlants, pénétra dans le lac dont les eaux semblaient être devenues une extension de ses propres vaisseaux sanguins. Comme le martèlement sinistre s’intensifiait, il prit conscience des barrières qui séparaient ses propres cellules de cette matière liquide et s’éloigna à la nage, déployant ses membres dans un clapotis d’eau noire.

Il s’éveilla dans sa cabine, boîte métallique dans laquelle il suffoquait, avec l’impression que sa tête éclatait comme une courgette trop mûre, trop épuisé pour ouvrir les yeux. Assis sur son lit, il s’aspergea le visage avec l’eau tiède du broc. Il avait encore devant les yeux le disque flamboyant du soleil fantôme et entendait encore ses terrifiantes pulsations. Il se mit à mesurer leur fréquence et constata qu’elles coïncidaient avec ses propres pulsations, mais par quelque sacrilège les sons étaient amplifiés et restaient au niveau du seuil auditif, se répercutant confusément sur les murs et le plafond métalliques comme le murmure étouffé de quelque courant pélagique qui se heurte aux parois d’un sous-marin.

Il lui sembla que ce bruit le poursuivait pendant qu’il ouvrait la porte de la cabine et longeait le corridor pour se rendre à la cantine. Il était à peine plus de six heures et la station d’essais semblait vibrer d’un silence profond et confus, tandis que les premières lueurs d’une aube trompeuse illuminaient les bancs poussiéreux et les cageots empilés sous les impostes du couloir. Kerans s’arrêta plusieurs fois, se secoua pour tenter de chasser les échos qui continuaient à tinter à ses oreilles, il se demandait avec inquiétude quels étaient ses nouveaux poursuivants. Son inconscient était en train de devenir rapidement une sorte de panthéon où ses phobies tutélaires et ses obsessions étaient soigneusement alignées, planant dans son psychisme déjà surchargé comme deux médiums égarés. Tôt ou tard, les prototypes eux-mêmes commenceraient à s’énerver, puis à se bagarrer, anima contre persona, ego contre id…

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