James Ballard - La forêt de cristal

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La forêt de cristal: краткое содержание, описание и аннотация

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Des arbres entièrement cristallisés, des feuilles transformées en joyaux, des oiseaux sculptés dans du quartz, des hommes recouverts de pierres précieuses… et heureux dans la mort…
C’est ce que recèle la forêt de cristal où l’unité du temps et de l’espace sont la signature de chaque feuille et de chaque fleur.
Une « science-fiction » d’une beauté fantastique, qui nous révèle un univers où le temps a une dimension inversée et où la mort semble plus séduisante que la vie.

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— Comme l’était Barbe-Bleue, j’imagine ?

— Non, pas tout à fait. Mais à cette façon qu’il a de parler par énigmes tout le temps, comme s’il avait peur de révéler ce qu’il y a en lui, je crois qu’il sait quelque chose sur ce processus de cristallisation.

— Mais pourquoi ne vous l’aurait-il pas dit franchement ? Quelle influence cela pourrait-il avoir sur sa situation ?

Sanders s’arrêta, baissa les yeux sur les lunettes de soleil que Louise portait toujours à la main.

— Cela n’a-t-il pas une influence sur nous tous, Louise ? Derrière nous, à Port Matarre, il y a des ombres blanches, tout autant que des noires. Pourquoi ? Dieu seul le sait. Je suis pourtant certain que ce processus ne peut en fait être dangereux physiquement sinon Ventress m’en aurait averti. Au contraire, il m’a plutôt encouragé à aller à Mont Royal.

— Cela lui serait peut-être utile de vous avoir là-bas, fit Louise en haussant les épaules.

— Peut-être. Ils avaient dépassé les jetées principales du port indigène. Sanders s’arrêta de nouveau pour parler aux métis à qui appartenait le petit groupe de bateaux de pêche amarrés le long du rivage. Ils secouèrent la tête quand il parla de Mont Royal et il ne semblait pas qu’on pût avoir confiance en eux.

— Ils refusent, dit-il en rejoignant Louise. Ces bateaux-là ne feraient pas l’affaire de toute façon.

— C’est le ferry, là-bas ? fit Louise en montrant un endroit à cent mètres de là sur le rivage, où une demi-douzaine de gens se tenaient au bord de l’eau près de l’embarcadère. Deux hommes armés de perches dirigeaient dans le port un grand skiff.

Quand Louise et le médecin s’approchèrent, ils virent que les bateliers ramenaient le corps flottant d’un noyé.

Le groupe de spectateurs s’écarta quand le corps, poussé par les deux perches, vint échouer sur les hauts-fonds. Après un instant d’hésitation, un homme s’avança et le tira sur la vase. Tout le monde le regarda tandis que l’eau boueuse ruisselait des vêtements trempés, coulait des joues blêmes et des yeux. — Oh ! Avec un frisson, Louise se détourna, fit quelques pas en arrière, monta en trébuchant sur le rivage jusqu’à l’embarcadère. Le Dr Sanders la laissa partir et se pencha pour examiner le cadavre. C’était celui d’un Européen d’une trentaine d’années, musclé, à la peau de blond. Il ne semblait avoir reçu ni coups ni blessures. À en juger par le cuir déteint de la ceinture et des bottes, il était clair que l’homme était resté dans l’eau quatre ou cinq jours. Et Sanders eut la surprise de constater que la rigor mortis ne s’était pas encore produite. Les articulations et les tissus étaient souples, la peau ferme, presque chaude.

Mais ce qui attira par-dessus tout son attention, cependant, comme celle de tout le groupe de spectateurs, ce fut le bras droit de l’homme. Du coude jusqu’au bout des doigts il était gainé de cristal — ou plus précisément, il était une efflorescence, une masse de cristaux translucides à travers lesquels on pouvait voir les contours prismatiques de la main et des doigts en une douzaine de réfractions multicolores. Cet énorme gantelet de pierreries, semblable à l’armure de couronnement d’un conquistador, séchait au soleil et ses cristaux commençaient à émettre une lumière éclatante, crue.

Le Dr Sanders regarda par-dessus son épaule. Quelqu’un s’était joint au groupe des curieux en haut du rivage. Sa robe noire remontée sous ses épaules courbées comme les ailes d’un énorme vautour, c’était la haute silhouette du père Balthus. Il gardait les yeux fixés sur le bras cristallin du cadavre. Sa bouche était agitée d’un léger tic, comme si quelque blasphématoire requiem pour le mort s’exprimait dans l’inconscient du prêtre. Avec un effort, il tourna les talons et partit vers la ville le long du fleuve.

Le Dr Sanders se releva quand un des bateliers s’avança. Il franchit le cercle des spectateurs et rejoignit Louise Péret.

— C’est Anderson ? L’Américain ? Vous l’avez reconnu ?

— Non, c’est le photographe, Matthieu, fit Louise en secouant la tête. Ils étaient partis ensemble en auto. Elle leva les yeux vers Sanders, le visage décomposé. Son bras ? Que lui est-il arrivé ?

Le Dr Sanders la fit s’éloigner du groupe de gens qui d’en haut regardaient toujours le cadavre tandis que la lumière de pierre précieuse se répandait hors des tissus cristallins. À 50 mètres, le père Balthus passait à vive allure devant le port indigène et les pêcheurs s’écartaient devant lui. Sanders regarda autour de lui, essayant de s’orienter.

— Il est temps de découvrir ce que cela signifie. Il faut absolument se procurer un bateau.

Louise redressa son sac à main, chercha son bloc de sténo et son crayon.

— Edward, je crois qu’il faut que je transmette la nouvelle. J’aimerais aller à Mont Royal avec vous, mais à présent, avec un mort, il ne s’agit plus seulement d’imagination.

— Louise ! Le Dr Sanders lui prit le bras. Il sentait que déjà se dénouait entre eux le lien physique. Les yeux de Louise s’étaient détournés de lui pour aller vers le cadavre sur le rivage, comme si elle comprenait qu’elle avait peu de raisons d’accompagner Sanders à Mont Royal car ses motifs réels pour vouloir remonter le fleuve, sa quête pour mettre fin à tout ce que signifiait pour lui Suzanne Clair le concernaient seul. Pourtant Sanders répugnait à la laisser partir. Aussi fragmentaires que fussent leurs rapports, ils offraient au moins une alternative à Suzanne.

— Louise, si nous ne partons pas ce matin, nous ne partirons jamais. Quand la police aura découvert ce cadavre, elle entourera d’un cordon Mont Royal, et peut-être même Port Matarre. Il hésita, puis ajouta : « Cet homme était dans l’eau depuis quatre jours au moins, probablement entraîné par le courant depuis Mont Royal, et pourtant il n’y a qu’une demi-heure qu’il est mort. »

— Que voulez-vous dire ?

— Exactement ce que j’ai dit. Il était encore chaud. Comprenez-vous maintenant pourquoi nous devons partir pour Mont Royal immédiatement ? Le papier que vous voulez, c’est là-bas que vous le trouverez et vous serez la première à…

Sanders s’arrêta de parler, conscient qu’on écoutait leur conversation. Ils marchaient le long du quai et à leur droite, à vingt pieds, un bateau avançait lentement sur l’eau, suivant leur propre allure. Sanders reconnut l’hydroglisseur jaune et rouge que le vapeur avait transporté à Port Matarre. Debout devant les commandes, une main légèrement posée sur la barre, se tenait un homme à l’air conquérant, au beau visage plaisant. Il observait le Dr Sanders avec une sorte d’aimable curiosité, comme s’il calculait les avantages et les inconvénients qu’il y aurait à se mêler de ses affaires.

Le Dr Sanders fit signe à Louise de s’arrêter. L’homme à la barre stoppa le moteur, l’hydroglisseur dériva, et se rapprocha du rivage. Le Dr Sanders descendit à sa rencontre, laissant Louise sur le quai.

— Vous avez là un bien beau bateau, dit Sanders à l’homme de barre.

L’homme de haute taille eut un geste qui écartait les compliments et fit un aimable sourire.

— Je suis heureux que vous l’appréciiez, docteur. Je vois que vous avez un œil infaillible, et il montra Louise Péret du doigt.

— M lle Péret est une collègue, les bateaux pour l’instant m’intéressent davantage. Celui-là a voyagé avec moi depuis Libreville.

— Alors vous savez que c’est une bonne machine. Il pourrait vous emmener à Mont Royal en quatre ou cinq heures.

— Ce serait parfait. Le Dr Sanders jeta un coup d’œil à sa montre. Et combien prendriez-vous pour ce voyage, commandant ?

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