Orson Card - La voix des morts

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La voix des morts: краткое содержание, описание и аннотация

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3 000 ans ont passé depuis le massacre des doryphores. Mais seulement vingt-six ans pour Ender Wiggin. Paradoxe de la relativité du temps dans l’espace ! Hanté par sa participation au génocide d’un peuple, Ender poursuit sa quête : trouver une planète où il pourra enfin déposer le cocon de la reine des doryphores.
Serait-ce Lusitania ? Là vivent les piggies, drôles de petits cochons à l’esprit agile. Des êtres étranges, véritable énigme pour les hommes. N’ont-ils pas assassiné, sans mobile apparent, le scientifique qui les étudiait ? Une mort mystérieuse et rituelle. Ender s’est jure de découvrir la vérité sur ce meurtre. Malgré la peur et l’incompréhension des hommes.
La paix régnera-t-elle un jour entre des races aussi différentes ? Les hommes, les piggies et… pourquoi pas les doryphores ?

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Libo acquiesça avec gravité. L’Arbitre ne prenait pas Libo sous sa protection ; il lui demandait de devenir protecteur.

L’Arbitre se tourna vers Novinha.

— Et je crois que tu devrais rentrer chez toi, ajouta-t-il.

Elle comprit seulement alors que l’invitation ne la concernait pas. Pourquoi en aurait-il été ainsi ? Pipo n’était pas son père. Elle n’était qu’une amie qui s’était trouvée avec Libo quand le corps avait été découvert. Pourquoi aurait-elle eu du chagrin ?

Chez elle ! Où cela se trouvait-il, sinon ici ? Etait-elle censée retourner à présent au Laboratoire de Biologie, où elle n’avait pas dormi depuis plus d’un an, sauf pour quelques brèves siestes pendant le travail ? Cet endroit était-il censé être son foyer ? Elle l’avait abandonné parce que l’absence de ses parents y était trop douloureuse ; à présent, le Laboratoire du Zenador, lui aussi, était vide : Pipo mort et Libo transformé en adulte, avec des devoirs qui l’éloignaient d’elle. Cet endroit n’était pas son foyer, mais il n’y en avait pas d’autre.

L’Arbitre emmena Libo. Sa mère, Conceição, l’attendait chez l’Arbitre. Novinha la connaissait à peine, sauf dans son rôle de bibliothécaire responsable des archives de Lusitania. Elle n’avait jamais fréquenté la femme et les autres enfants de Pipo, ne s’intéressait pas à leur existence ; le travail et la vie n’avaient été réels qu’ici. Lorsque Libo gagna la porte, il parut diminuer, comme s’il était beaucoup plus loin, comme s’il était emporté dans le ciel par le vent, devenant aussi petit qu’un cerf-volant ; la porte fut fermée derrière lui.

Elle comprit alors toute l’ampleur de la disparition de Pipo. Le cadavre mutilé, au flanc de la colline, n’était pas sa mort mais, simplement, les cendres de sa mort. Sa mort, à lui, était le vide soudain creusé dans sa vie, à elle. Pipo avait été un rocher dans la tempête, si dense et si fort que Libo et elle, abrités derrière lui, ne savaient même pas que la tempête existait. À présent il avait disparu et la tempête s’attaquait à eux, les emportant à son gré. Pipo ! cria-t-elle intérieurement. Ne partez pas ! Ne nous abandonnez pas ! Mais, naturellement, il était parti et, comme ses parents, restait sourd à ses prières.

Il y avait toujours de l’activité, dans le Laboratoire du Zenador ; Bosquinha en personne, assise devant le terminal, transmettait par ansible toutes les données recueillies par Pipo dans l’espoir que les spécialistes des Cent Planètes seraient en mesure d’expliquer sa mort.

Mais Novinha savait que la clé de la mort de Pipo ne se trouvait pas dans ses dossiers. C’étaient ses données qui l’avaient tué. La représentation holographique des molécules génétiques des cellules des piggies était toujours au-dessus du terminal. Elle n’avait pas voulu que Libo l’examine, mais elle la regarda inlassablement, tentant de voir ce que Pipo avait vu, tentant de comprendre ce qui, dans la représentation, l’avait amené à se précipiter chez les piggies, où il avait fait ou dit quelque chose qui les avait conduits à l’assassiner. Elle avait accidentellement découvert un secret que les piggies étaient prêts à tuer pour conserver, mais quel était-il ?

Plus elle étudiait les holos, moins elle comprenait et, au bout d’un moment, elle ne les vit même plus, sauf sous la forme d’une brume à travers ses larmes, tandis qu’elle pleurait en silence. Elle l’avait tué parce que, sans même le savoir, elle avait découvert le secret des pequeninos. Si je n’étais pas venue ici, si je n’avais pas rêvé d’être le Porte-Parole de l’histoire des piggies, vous seriez toujours vivant, Pipo ; Libo aurait encore son père, et serait heureux ; cet endroit serait toujours notre foyer. Je porte en moi les graines de la mort et les plante partout où je m’arrête assez longtemps pour aimer. Mes parents sont morts pour que les autres vivent ; à présent je vis pour que d’autres soient obligés de mourir.

Ce fut Bosquinha qui remarqua que sa respiration était saccadée et comprit, avec une compassion soudaine, que la jeune fille était également écrasée de chagrin. Elle laissa les autres terminer la transmission des rapports et l’entraîna hors du Laboratoire du Zenador.

— Je regrette, petite, dit-elle. Je savais que tu venais souvent ici, j’aurais dû deviner qu’il était comme un père, pour toi, et nous te traitons comme une spectatrice ; ce n’est ni bien ni juste de ma part, viens chez moi…

— Non, répondit Novinha.

La fraîcheur et l’humidité de la nuit avaient légèrement dissipé le chagrin ; ses idées devenaient un peu plus claires.

— Non, j’ai envie d’être seule, je vous en prie. (Où ?) Dans mon laboratoire.

— S’il y a une nuit où tu ne dois pas être seule, c’est bien celle-ci, affirma Bosquinha.

Mais Novinha ne pouvait supporter la perspective d’être avec les gens, de la gentillesse, des tentatives de consolation. Je l’ai tué, vous ne comprenez donc pas ? Je ne mérite pas d’être consolée. Je veux supporter la douleur, quelle qu’elle soit. C’est ma pénitence, mon rachat et, peut-être, mon absolution ; comment pourrais-je, autrement, laver le sang qui tache mes mains ?

Mais elle n’avait pas la force de résister, ni même de discuter. Pendant dix minutes, la voiture de Bosquinha glissa sur les routes herbeuses.

— Voilà ma maison, annonça-t-elle. Je n’ai pas d’enfants de ton âge, mais je crois que tu seras bien. Ne t’inquiète pas, personne ne te dérangera, mais il ne faut pas que tu restes seule.

— Je préférerais…

Novinha voulait que sa voix paraisse ferme, mais elle était faible et brisée.

— Je t’en prie, insista Bosquinha. Tu n’es pas dans ton état normal.

J’aimerais que cela soit vrai.

Elle n’avait pas d’appétit, bien que le mari de Bosquinha ait préparé un cafezinho pour elles. Il était tard, il ne restait que quelques heures avant l’aube, et elle se laissa mettre au lit. Puis, quand la maison fut silencieuse, elle se leva, s’habilla et descendit au rez-de-chaussée, où se trouvait le terminal du maire. Elle demanda ensuite à l’ordinateur d’annuler l’affichage qui se trouvait toujours au-dessus du terminal du Laboratoire du Zenador. Bien qu’elle n’ait pas pu découvrir le secret que Pipo y avait découvert, quelqu’un d’autre risquait de le trouver et elle aurait une autre mort sur la conscience.

Puis elle sortit, traversa le Centro, suivit le méandre de la rivière, traversa la Vila das Aguas et atteignit le Laboratoire de Biologie. Chez elle.

Il faisait froid dans le logement non chauffé… Il y avait tellement longtemps qu’elle n’y avait pas dormi que les draps étaient couverts de poussière. Mais, naturellement, le laboratoire était chaud, régulièrement utilisé… Son travail n’avait jamais souffert de ses liens avec Pipo et Libo. Si seulement cela avait été le contraire !

Elle fut très systématique. Tous les échantillons, lamelles et cultures qui avaient conduit à la mort de Pipo, elle les jeta ; elle lava tout, ne laissant aucun indice du travail qu’elle avait effectué. Non seulement elle voulait que tout cela disparaisse, mais elle tenait également à ce que la destruction elle-même soit indécelable.

Puis elle s’installa devant son terminal. Elle détruirait également tous les dossiers liés à son travail dans ce domaine, tous les dossiers de ses parents ayant conduit à cette découverte. Ils disparaîtraient. Bien que cela ait constitué l’élément dominant de sa vie, bien que cela ait été son identité pendant de nombreuses années, elle le détruirait tout comme elle-même devait être punie, détruite, oblitérée.

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