Orson Card - Les enfants de l'esprit

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Les enfants de l'esprit: краткое содержание, описание и аннотация

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Les paqueninos, la Reine et les humains de Lusitania sont menacés par l’arrivée de la Flotte Stellaire qui compte utiliser le « Petit Docteur », un désintégrateur moléculaire, pour préserver la race humaine du terrible virus de la descolada.
Seule Jane, l’intelligence artificielle alliée d’Ender, est capable de sauver Lusitania et les espèces qui y vivent. Mais son action est menacée par le Congrès Stellaire, qui s’efforce de déconnecter tous les réseaux informatiques qu’elle utilise.
Quant à Ender, il doit maintenir toute son attention, malgré ses forces déclinantes, pour que les enfants nés de son esprit — Peter et Val — puissent mener à bien leurs quêtes respectives : la recherche sur la planète Pacifica d’un puissant leader d’opinion susceptible d’influer sur la décision du Congrès et l’exploration de planètes colonisables pour préparer l’exode des habitants de Lusitania.     Le compte à rebours va bientôt s’achever...

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Il se tenait devant la porte ouverte de sa chambre, prêt à se mettre à l’abri de ces voix trop sérieuses, lorsqu’il s’avisa que l’une d’entre elles était celle de Val. Puis il reconnut l’autre comme étant celle de Valentine, il retourna sur ses pas et se dirigea vers la cuisine, marquant un temps d’hésitation dans l’encadrement de la porte.

Les deux Valentine étaient bien assises à la table de la cuisine, mais elles ne se faisaient pas face : elles regardaient toutes les deux par la fenêtre en sirotant une des décoctions de fruits de Valentine.

« Tu en veux, Miro ? demanda celle-ci, sans même lui lancer un regard.

— Je n’en voudrais pas sur mon lit de mort. Je n’avais pas l’intention de vous interrompre.

— Tant mieux », dit Valentine.

Val était restée silencieuse.

Miro entra dans la cuisine et alla à l’évier se servir un verre d’eau qu’il but d’un trait.

« Je t’avais bien dit que ce devait être Miro dans la salle de bains, dit Valentine. Personne n’utilise autant d’eau en une journée que ce brave garçon. »

Miro gloussa mais n’entendit pas le rire de Val.

« Je suis bel et bien en train d’interrompre votre conversation, dit-il. Je m’en vais.

— Non, reste, fit Valentine.

— S’il te plaît, ajouta Val.

— Qu’est-ce qui est censé me plaire ? » Miro se tourna vers elle en esquissant un sourire.

Elle poussa une chaise du pied. « Assieds-toi. La dame et moi discutions du problème d’être jumelles.

— Nous étions en train de dire que je me devais de mourir la première.

— Au contraire, dit Val. Nous avons décrété que Gepetto n’avait pas créé Pinocchio pour avoir un vrai fils. C’était bel et bien une poupée qu’il désirait. Cette histoire de petit garçon ne tenait qu’à la paresse de Gepetto. Il voulait que la poupée danse – mais il ne voulait pas s’embêter à installer les fils et à les manipuler.

— Tu serais donc Pinocchio. Et Ender…

— Mon frère ne t’a pas créée volontairement, dit Valentine. Et il ne souhaite pas te contrôler non plus.

— Je le sais bien. » Les yeux de Val s’embuèrent de larmes.

Miro avança la main pour la poser sur la sienne, mais elle la retira. Elle ne voulait pas se dérober à lui, mais simplement chasser de ses yeux ces larmes embarrassantes.

« Je sais bien qu’il couperait les fils s’il le pouvait, dit-elle. Comme Miro l’a fait avec son ancien corps mutilé. »

Miro s’en souvenait parfaitement. Il était assis tranquillement dans le vaisseau, à observer la copie conforme de son double ; et l’instant d’après il devenait cette image, l’avait toujours été, et ce qu’il voyait désormais c’était cette autre version de lui-même, mutilé, brisé et handicapé mental. Puis sous ses yeux, ce corps tellement haï, tellement indésirable s’était réduit en poussière.

« Je ne pense pas qu’il te hait comme j’ai pu haïr mon ancien corps, dit Miro.

— Il n’a pas besoin de me haïr. Et puis, ce n’est pas la haine qui a tué ton ancien corps. » Val évita son regard. Jamais, au cours de toutes les heures passées ensemble à explorer des mondes, ils n’avaient eu une conversation aussi personnelle. Elle n’avait jamais osé parler avec lui de l’instant au cours duquel ils avaient tous deux été créés. « Tu détestais déjà ton ancien corps, mais dès que tu t’es retrouvé dans le nouveau, tu as simplement ignoré l’ancien. Il ne faisait plus partie de toi. Ton aiúa n’avait plus aucune obligation envers lui. Et sans rien pour lui maintenir sa cohérence, il a disparu comme le furet de la comptine.

— D’abord une poupée en bois, maintenant un furet, dit Miro. Que vais-je devenir ensuite ? »

Valentine ignora ce trait d’humour. « Es-tu en train de dire qu’Ender se désintéresse de toi ?

— Il m’admire, dit Val. Mais il me trouve banale.

— Admettons, mais il en va de même pour moi, rétorqua Valentine.

— C’est absurde, dit Miro.

— Vraiment ? fit Valentine. Il ne m’a jamais suivie nulle part ; c’était toujours moi qui le suivais. Il se cherchait une mission dans la vie, je pense. Quelque tâche hors du commun à accomplir, pour contrebalancer l’acte terrible qui a mis fin à son enfance. Il pensait qu’écrire La Reine serait une solution. Et puis, avec mon aide, il a écrit L’Hégémon, et il pensait que cela aussi serait une solution, mais il n’en a rien été. Il n’a cessé dès lors de chercher quelque chose qui accaparerait son attention, et n’a cessé d’échouer dans cette quête, ou de n’y arriver que l’espace d’une semaine ou d’un mois, mais une chose était certaine : ce n’était jamais moi qui occupais son attention, parce que je l’ai accompagné sur ces milliards de kilomètres qu’il a parcourus, j’étais là pendant ces trois mille ans. Toutes ces tranches d’histoire que j’ai écrites – ce n’était pas par passion pour l’histoire, mais simplement parce que cela l’aidait dans sa tâche. Comme mes écrits pouvaient aider Peter dans son travail. Et lorsque j’en avais terminé, l’espace de quelques heures de lectures et de débats, j’avais alors toute son attention. Sauf qu’à chaque fois cela devenait de moins en moins valorisant parce que ce n’était pas moi qui l’intéressais, mais les histoires que j’avais écrites. Et puis un jour j’ai rencontré un homme qui m’a offert son cœur sans concession, et je suis restée avec lui. Tandis que mon frère, encore adolescent, a continué sans moi, jusqu’à ce qu’il trouve à son tour une famille qui a accaparé tout son cœur, et on s’est retrouvés à des planètes de distance, mais finalement plus heureux ainsi que durant tout le temps que nous avons passé ensemble.

— Alors pourquoi es-tu revenue vers lui ? demanda Miro.

— Je ne suis pas revenue pour lui, je suis revenue pour toi. » Valentine sourit. « Je suis venue aider un monde menacé de destruction. Mais j’étais heureuse de revoir Ender, même si je savais qu’il ne serait jamais à moi.

— C’est sans doute une description très précise de ce que tu as pu ressentir, dit Val. Mais tu as bien dû, à un moment ou un autre, attirer son attention. J’existe précisément parce qu’il t’a toujours gardée dans son cœur.

— Un fantasme de son enfance, peut-être. Pas moi.

— Regarde-moi, dit Val. Est-ce le corps que tu avais lorsqu’on l’a arraché de chez lui à l’âge de cinq ans pour l’envoyer à l’École de Guerre ? Est-ce même la jeune fille qu’il a rencontrée cet été-là, à côté du lac en Caroline du Nord ? Tu as bien dû attirer son attention même lorsque tu étais plus âgée, parce que l’image qu’il se faisait de toi s’est modifiée pour devenir ce que je suis.

— Tu es telle que j’étais lorsque je travaillais avec lui sur L’Hégémon, dit Valentine avec tristesse.

— Étais-tu aussi fatiguée ? demanda la jeune Val.

— Moi, je le suis, dit Miro.

— Mais non, protesta Valentine. Tu es la vigueur incarnée. Tu profites pleinement de ton nouveau corps. Ma jumelle ici présente est déjà fatiguée de vivre.

— L’attention d’Ender a toujours été fluctuante, dit Val. Vois-tu, j’ai en moi tous ses souvenirs – ou plutôt les souvenirs qu’inconsciemment il souhaitait que j’aie, mais bien entendu, ils concernent surtout ce qu’il pouvait se rappeler au sujet de mon amie ici présente ; en d’autres termes, tout ce dont je me souviens, c’est du temps passé avec Ender. Et puis, il avait toujours Jane à l’oreille, les gens dont il racontait la mort, ses élèves, la Reine et son cocon, et tout le reste. Mais c’étaient là des liens typiques de l’adolescence. Tel le héros itinérant d’une épopée classique, il allait d’un endroit à un autre, influençant la vie des autres tout en demeurant lui-même intact. Jusqu’à ce qu’il vienne ici pour se donner entièrement à quelqu’un d’autre. Toi et ta famille, Miro. Novinha. Pour la première fois il donnait aux autres la possibilité de l’atteindre sur un plan émotionnel, ce qui était pour lui une expérience à la fois euphorisante et douloureuse, mais cela aussi il pouvait le gérer ; c’est un homme fort, et les hommes forts peuvent subir pire que cela. Mais il s’agit de tout autre chose aujourd’hui. Nos vies, celle de Peter et la mienne, ne représentent rien sans lui. Dire que lui et Novinha ne font qu’un est une métaphore, mais l’expression prend un sens littéral lorsqu’il s’agit de Peter et de moi. Il est nous. Et son aiúa n’est pas assez grand, ni assez fort, ni en quantité suffisante. Il ne peut répartir équitablement son attention sur trois vies qui dépendent de lui. J’ai compris cela dès que j’ai été… comment dire, créée ? fabriquée ?

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