Robert Silverberg - L'oreille interne

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David Selig. Né en 1935 à New York. Juif.
Calvitie précoce. Ex-étudiant en lettres, ex-courtier en valeurs mobilières.
Célibataire. Sans ressources bien définies.
Signes particuliers : néant.
Bref, raté sur toute la ligne.
Et télépathe.
Bientôt ex-télépathe.
Car, en ces beaux jours de 1976, le pouvoir de David Selig décline. Ou plutôt disparaît, revient, semble jouer à cache-cache.
Mais David est sans illusion. Il sait que meurt en lui, irrévocablement, ce pouvoir étrange de lire dans l'esprit des autres, ce pouvoir qui a fait de lui un étranger sur la terre.

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Les affaires étaient régulières et sans histoires. Une fois qu’il eut constitué son petit noyau d’habitués, ses commissions commencèrent à tourner autour de cent soixante dollars par semaine, ce qui représentait bien plus d’argent qu’il n’en avait jamais gagné avant, mais qui n’était rien, imaginait-il, à côté de ce que les courtiers devaient se faire. « Tu as de la chance », lui déclara un autre agent de comptoir, « d’être arrivé ici au printemps. Pendant les mois d’hiver, ils vont tous en Floride, et on pourrait crever ici avant que quelqu’un ne vienne nous passer un ordre. » Comme Nyquist le lui avait prédit, il put réaliser quelques bénéfices appréciables en opérant des transactions pour son compte. Il y avait toujours de bonnes petites affaires qui circulaient à l’agence, des tuyaux sûrs avec du répondant derrière. Il commença par économiser trois cent cinquante dollars, qui firent rapidement boule de neige. Il spéculait sur Chrysler, Control Data, RCA, Sunray DX Oil, achetait et vendait selon les rumeurs de fusions, de fractionnements ou de gains dynamiques. Mais il découvrit aussi que Wall Street n’évoluait pas que dans une seule tendance, et une grande part de ses gains fondit dans des transactions mal synchronisées de Brunswick, Beckman Instruments et Martin Marietta. Il comprit qu’il n’aurait jamais assez de magot pour s’en aller écrire son roman. Peut-être que c’était aussi bien ainsi : quel besoin le monde avait-il d’un romancier amateur de plus ? Il se demandait ce qu’il allait faire ensuite. Au bout de trois mois de courtage, il avait un peu d’argent à la banque, mais pas beaucoup, et il en avait affreusement marre.

La chance lui jeta Kitty entre les bras. Elle se montra par un matin lourd de juillet, sur le coup de neuf heures et demie. Le marché n’était pas encore ouvert, la plupart des clients s’étaient enfuis vers les Catskills pour la durée de l’été, et les seules personnes présentes à l’agence étaient Martinson, le directeur, Nadel, un des autres agents de comptoir, et Selig. Martinson était en train de vérifier ses comptes, Nadel était au téléphone en train de discuter avec un type qui voulait combiner un coup assez subtil sur l’American Photocopy, et Selig, qui n’avait rien à faire, rêvait vaguement à son comptoir qu’il tombait amoureux de la ravissante petite-fille de quelqu’un. C’est alors que la porte s’ouvrit et que la ravissante petite-fille de ses rêves entra. Elle n’était pas exactement belle, peut-être, mais séduisante. Une vingtaine d’années, mince et bien proportionnée. Un mètre cinquante-huit, un mètre soixante. Cheveux comme du duvet, châtain clair, traits finement dessinés, silhouette svelte et gracieuse. Elle paraissait timide, intelligente, d’une certaine manière innocente, avec un curieux mélange de connaissance et de naïveté. Elle portait un corsage de soie blanche – avec une chaîne en or reposant sur sa poitrine menue – et une jupe marron qui lui arrivait aux chevilles mais qui laissait deviner dessous des jambes agréablement galbées. Pas une belle fille, non, mais certainement jolie. Rafraîchissante à regarder. Que diable, se demandait Selig, peut-elle bien venir faire dans ce temple de Mammon à son âge ? Elle vient cinquante ans trop tôt. La curiosité lui fit lancer une sonde vers son front tandis qu’elle s’approchait du comptoir. Il ne recherchait que des renseignements de surface : âge, situation de famille, adresse, numéro de téléphone, but de la visite – quoi d’autre ? Il ne capta rien.

Ce fut un choc. C’était une expérience incroyable. Unique. Se brancher sur un esprit et le trouver totalement inaccessible, opaque, caché comme par un mur impénétrable – une chose pareille ne lui était jamais arrivée. Il ne recevait d’elle absolument aucune émission. Elle aurait pu être aussi bien un mannequin de plâtre dans la vitrine d’un grand magasin, ou un robot sans âme venu d’une autre planète. Il restait là, clignant les yeux, essayant de trouver une explication. Il était tellement stupéfait par ce vide total qu’il ne pensait même pas à écouter ce qu’elle lui disait, et qu’il dut la prier de répéter.

« Je viens de dire que je voudrais ouvrir un compte de courtage. Êtes-vous un courtier ? »

Confus, maladroit, frappé d’une soudaine timidité d’adolescent, il lui passa les formulaires d’ouverture de compte. Les autres agents étaient arrivés pendant ce temps, mais trop tard : d’après la règle de la maison, elle était sa cliente. Assise derrière le comptoir encombré, elle lui parla de ses projets d’investissement tandis qu’il étudiait l’architecture élégante de son nez élancé et se heurtait une fois de plus à l’énigmatique inaccessibilité de son esprit. Malgré, ou peut-être à cause de cette inaccessibilité, il sentit qu’il tombait irrémédiablement amoureux d’elle.

Elle avait vingt-deux ans. Elle avait fini ses études à Radcliffe l’année dernière. Originaire de Long Island, elle partageait un appartement à West End Avenue avec deux autres filles. Elle était célibataire – il y avait eu, découvrit-il plus tard, une futile aventure terminée par des fiançailles rompues depuis peu de temps. (Comme cela lui semblait étrange, de ne pas tout connaître d’un coup et de ne pas puiser ces renseignements à mesure qu’il le désirait !) Sa formation était mathématique, et elle travaillait comme programmatrice d’ordinateur, expression qui en 1963 évoquait peu de chose aux yeux de Selig ; il ne savait pas très bien si elle dessinait des ordinateurs, ou si elle les faisait marcher, ou si elle les réparait. Récemment, elle avait hérité de six mille cinq cents dollars d’une tante de l’Arizona, et ses parents, qui visiblement étaient des partisans austères et irréductibles de la méthode « nage ou coule » en matière d’éducation, lui avaient demandé de se débrouiller pour investir cet argent toute seule, afin d’assumer ses responsabilités d’adulte. Elle s’était donc dirigée vers la maison de courtage la plus proche, tel un mouton vers la machine à tondre, pour investir son magot.

« Que préférez-vous ? » lui demanda Selig. « Un bon placement de mère de famille, ou quelque chose de plus risqué, avec une possibilité de gains importants ? »

« Je ne sais pas. Je ne m’y connais pas du tout en bourse. Je ne voudrais pas faire de bêtises, cependant. »

Un autre agent – Nadel, par exemple – y serait allé de son petit speech genre Qui ne risque rien n’a rien, et après lui avoir conseillé d’oublier des concepts aussi démodés que les valeurs sûres et les dividendes, l’aurait aiguillée sur la constitution d’un portefeuille actif – Texas Instruments, Collins Radio, Polaroid, des trucs comme ça. Puis il aurait bien remué le tout tous les deux ou trois mois, troquant Polaroid contre Xerox, Texas Instruments contre Fairchild Camera, Collins contre American Motors, et de nouveau American Motors contre Polaroid, en se taillant de belles petites commissions au passage et en lui faisant à l’occasion gagner un peu d’argent, ou en perdre peut-être. Selig n’avait pas suffisamment d’estomac pour se livrer à de telles manœuvres. « Je vais vous paraître prosaïque », lui dit-il, « mais ne prenons pas de risque. Je vais vous recommander quelques valeurs qui ne vous rendront jamais riche, mais qui ne risquent pas non plus de faire mal. Vous n’aurez ensuite qu’à les ranger dans un tiroir et à les laisser pousser, sans être obligée de suivre les cotations chaque jour en vous demandant si ce n’est pas le moment de vendre. Parce que je ne pense pas que vous vous intéressiez aux fluctuations à court terme du marché, n’est-ce pas ? » C’était absolument tout le contraire de ce que Martinson lui avait demandé de dire aux nouveaux clients, mais Martinson pouvait aller au diable. Il lui prit quelques Jersey Standard, quelques Téléphone, un peu d’I.B.M., deux bonnes compagnies d’électricité publique et trente parts d’un fonds d’investissement à capital fixe appelé Lehman Corporation, qu’un grand nombre de ses clients âgés affectionnaient. Elle ne posa pas de questions, elle ne demanda même pas ce qu’était un fonds d’investissement à capital fixe. « Là », dit-il. « Maintenant, vous êtes titulaire d’un portefeuille de valeurs. Vous voilà devenue capitaliste. » Elle sourit. C’était un sourire timide, un peu forcé, mais il crut déceler une note d’invite dans son regard. C’était un supplice nouveau pour lui que de ne pas pouvoir lire sa pensée, et d’être obligé de s’en remettre à de seuls signes extérieurs pour savoir où il en était avec elle. Mais il tenta sa chance. « Que faites-vous ce soir ? » lui demanda-t-il. « Moi, je quitte ici à quatre heures. »

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