Dan Simmons - La chute d'Hypérion

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L'Hégémonie gouverne plus de trois cents mondes. Quant aux Extros, ils ont pris le large après l'Hégire. Reviendront-ils ?
Un de leurs essaims, depuis trois cents ans, se rapproche d'Hypérion. Les habitants de cette planète ont fini par devenir nerveux, ils réclament l'évacuation. Pour l'Hégémonie, le jeu n'en vaut pas la chandelle.
Mais, sur la même planète, on annonce l'ouverture prochaine des Tombeaux du Temps. Le Techno-Centre n'arrive pas à produire des prévisions fiables à ce sujet. Alors, l'Hégémonie agit : elle envoie sept pèlerins sur Hypérion.
Drôles de pèlerins ! Celui-ci n'arrive pas à se débarrasser d'un parasite de résurrection ; celui-là écrit un poème qui, selon lui, infléchira le cours des événements. Deux d'entre eux veulent tuer le gritche ; un autre hésite à lui sacrifier sa propre fille, qui naîtra dans trois jours.
Et le dernier semble trahir tout le monde, ce qui étrangement ne trouble personne. Bref, l'Hégémonie en fait le minimum ; qu'est-ce qui se cache là-dessous ?

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À demi conscient, brisé par la fatigue et par l’angoisse concernant le sort de sa fille, Sol Weintraub pouvait cependant constater que son cerveau d’érudit continuait de fonctionner à toute vitesse.

Durant la plus grande partie de sa vie et de sa carrière, en tant qu’historien et philosophe classique, il s’était intéressé de très près à l’éthique du comportement religieux humain. L’éthique et la religion n’ont pas toujours été – ont, en fait, rarement été – compatibles. Les exigences de l’absolutisme ou de l’extrémisme religieux, de même que celles du relativisme délirant, ont souvent été le reflet des pires aspects de la culture et des préjugés contemporains plutôt que celui d’un système dans lequel Dieu et les hommes puissent coexister avec un sentiment mutuel de justice véritable. Le livre le plus célèbre de Sol, finalement intitulé Le Dilemme d’Abraham lorsqu’il avait été publié dans une collection grand public et que les tirages avaient atteint des sommets dont il n’aurait jamais rêvé en visant un public universitaire, avait été écrit alors que Rachel était rongée par la maladie de Merlin, et il traitait, en bonne logique, de la difficulté du choix d’Abraham, qui devait décider s’il devait obéir ou non au commandement divin de sacrifier son fils.

Sol avait écrit qu’à une époque primitive correspondait un type d’obéissance primitif, et que les dernières générations en étaient arrivées au point où c’étaient les parents qui s’offraient en sacrifice, comme aux temps noirs des fours qui ternissaient l’histoire de l’Ancienne Terre. Il ajoutait que les générations présentes devaient refuser tout commandement les exhortant au sacrifice, quelle que soit la nouvelle forme que Dieu pouvait revêtir dans la conscience humaine. Que cette nouvelle forme soit une simple manifestation du subconscient, dans tout ce qu’elle avait de plus revanchard, ou bien qu’elle représente une tentative plus consciente d’évolution dans les domaines de la philosophie et de l’éthique, l’humanité ne pouvait plus accepter d’offrir des sacrifices au nom de Dieu. Le sacrifice et l’acceptation du sacrifice n’avaient que trop contribué à écrire l’histoire humaine dans le sang.

Pourtant, quelques heures plus tôt, ou une éternité plus tôt, Sol Weintraub avait offert son unique enfant à une créature de mort.

Des années durant, la voix qui troublait ses rêves lui avait ordonné de le faire. Des années durant, il avait refusé. Il n’avait accepté, finalement, que lorsque le temps s’était épuisé et que tout autre espoir avait complètement disparu. Il s’était rendu compte, alors, que la voix de ses rêves et de ceux de Saraï, toutes ces années, n’était pas celle de Dieu, ni celle de quelque ténébreuse puissance alliée du gritche. C’était la voix de leur fille.

Avec une soudaine clarté qui transcendait le caractère immédiat de sa douleur ou de son chagrin, Sol Weintraub comprenait soudain parfaitement pourquoi Abraham avait accepté de sacrifier Isaac, son fils, lorsque le Créateur lui avait ordonné de le faire.

Ce n’était pas un acte d’obéissance.

Ce n’était même pas mettre l’amour de Dieu au-dessus de l’amour de son fils.

Abraham avait voulu mettre Dieu à l’épreuve.

En refusant le sacrifice au dernier moment, en arrêtant la main qui tenait le couteau, Dieu avait gagné le droit aux yeux d’Abraham et dans les cœurs de ses descendants – de devenir le Dieu d’Abraham. Sol frissonna à la pensée que le moindre simulacre de la part de celui-ci, la moindre falsification dans sa volonté de sacrifier son fils auraient eu pour effet d’interdire l’alliance entre l’humanité et la puissance divine. Il fallait qu’Abraham ait la certitude, dans le fond de son cœur, qu’il tuerait son fils. La divinité, quelle que soit la forme qu’elle revêtait alors, devait être certaine de la détermination d’Abraham. Elle devait ressentir sa douleur et son engagement de tuer ce qu’il avait de plus précieux au monde. Abraham n’était pas venu pour offrir un sacrifice. Il était venu s’assurer, une fois pour toutes, si ce Dieu était digne de confiance et d’obéissance. Et aucune autre épreuve n’aurait pu lui donner la réponse qu’il cherchait.

Pourquoi, alors, se disait-il, agrippé à la marche de pierre du Sphinx qui semblait ballotté comme un bouchon à la surface de l’océan du temps, pourquoi cette terrible épreuve devait-elle être répétée ? Quelles formidables révélations attendaient l’humanité ? C’est alors qu’il comprit. D’après le peu que lui avait révélé Brawne, d’après les récits qu’ils avaient échangés pendant le pèlerinage, d’après ses révélations personnelles de ces dernières semaines, il comprenait que les efforts de la machine appelée Intelligence Ultime, quelle que puisse être sa foutue nature, pour éliminer l’entité en fuite, appelée Empathie, de la divinité humaine, étaient vains. Sol n’apercevait plus l’arbre aux épines, au sommet de la falaise, avec ses branches de métal et son humanité torturée. Mais il voyait clairement, à présent, que cette chose était, tout comme le gritche, une machine organique, un instrument dont le but était de diffuser la souffrance à travers tout l’univers, aux seules fins d’obliger la partie humaine de la divinité incomplète à réagir et à se montrer.

Si Dieu suivait une évolution – et Sol était certain qu’il en suivait une –, elle se faisait nécessairement vers l’empathie, vers un sentiment de souffrance partagée, plutôt que vers la puissance et la domination. Mais l’arbre obscène que les pèlerins avaient aperçu, et dont le malheureux Silenus avait été la victime, n’était pas forcément la meilleure manière d’invoquer la puissance disparue.

Sol se rendait compte, à présent, que le dieu des machines, quelle que fût la forme sous laquelle il se présentait, était doué de suffisamment d’intuition pour voir que l’empathie n’était qu’une réaction face à la souffrance d’autrui. Cette même IU, néanmoins, était trop stupide pour comprendre que l’empathie – aussi bien du point de vue des humains que de celui de leur IU – était beaucoup plus que tout cela. Empathie et amour étaient inséparables et inexplicables. L’IU des machines ne comprendrait jamais ces choses, pas même suffisamment pour les utiliser comme un leurre capable d’attirer la partie de l’IU humaine qui en avait assez de la guerre située dans un lointain avenir.

L’amour, cette chose banale entre toutes, cette motivation religieuse ultra-stéréotypée, possédait plus de puissance, Sol le savait maintenant, que les interactions fortes, les interactions faibles, l’électromagnétisme ou la gravité. L’amour était toutes ces forces, et d’autres encore. L’amour n’était rien de moins que le Vide qui Lie, cette impossibilité subquantique transportant les informations de photon à photon.

Mais l’amour, le simple amour banal, pouvait-il expliquer le principe dit anthropique sur lequel les savants hochaient collectivement la tête depuis plus de sept siècles ? Pouvait-il expliquer la série presque infinie de coïncidences qui avaient abouti à un univers doté du nombre voulu de dimensions, avec un électron aux normes, une gravité adéquate, des étoiles de l’âge voulu et des processus prébiologiques capables de créer exactement les virus qu’il fallait pour donner un ADN utilisable ? Cela représentait, en bref, une série de coïncidences si absurdes d’exactitude et de précision qu’elles défiaient la logique, la compréhension et même l’interprétation religieuse.

L’amour ?

Depuis sept siècles, l’existence des théories de la Grande Unification et de la physique post-quantique des supercordes, ainsi que les connaissances inculquées par le TechnoCentre sur un univers à la fois sans limites et contenu dans lui-même, sans singularités du type « Big Bang » ni points limites correspondants, avaient pratiquement éliminé tout rôle de Dieu, que ce soit sous sa forme primitive anthropomorphique, sous celle, beaucoup plus sophistiquée, de l’époque post-einsteinienne, ou même, encore, sous celle d’un simple gardien ou façonneur de règles d’avant la Création. L’univers moderne, tel que la machine et l’homme en étaient arrivés à le comprendre, n’avait pas besoin de Créateur. Il n’avait pas de place, en réalité, pour un Créateur. Ses règles de fonctionnement n’autorisaient que très peu de bricolage, et ne souffraient aucune révision majeure. Il n’avait jamais eu de début, et n’aurait jamais de fin. Il ne connaissait que des cycles d’expansion et de contraction, aussi suivis et aussi bien réglés que les saisons de l’Ancienne Terre. Il n’y avait pas de place, dans tout cela, pour l’amour.

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