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Ursula Le Guin: La cité des illusions

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Ursula Le Guin La cité des illusions

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— Avons-nous des raisons de penser que les autres mondes de la Ligue ont été détruits ? »

— « Avons-nous des raisons de penser que les autres mondes ont jamais existé ? »

— « Oui, à en croire ce que vous m’avez enseigné, ce que disent les livres, les ouvrages historiques…»

— « Tu y crois ? Tu crois tout ce que nous te disons ? »

— « Que croirais-je d’autre ? » Le sang lui monta au visage. « Pourquoi me mentiriez-vous ? »

— « Nous pourrions avoir deux bonnes raisons, au choix, de te mentir jour et nuit sur toute chose : soit parce que nous sommes des Shing, ou soit parce que nous voyons en toi leur serviteur. »

Il y eut une pause. « Je pourrais être leur serviteur sans jamais le savoir, » dit Falk en baissant les yeux.

— « C’est possible, » dit le Maître. « Oui, Falk, ce n’est pas une possibilité que tu puisses exclure. Parmi les nôtres, Metock a toujours pensé que tu étais un esprit programmé, comme on dit – ce qui n’empêche qu’il ne t’a jamais menti. Aucun de nous ne t’a menti sciemment. Le Poète du Fleuve a dit, il y a mille ans : « C’est dans la vérité que réside la nature humaine…» Ayant dit ces mots sur un ton déclamatoire, Zove se mit à rire. « Il avait la duplicité de tout bon poète. Quant à nous, Falk, nous t’avons dit tout ce que nous savons en fait de vérités, de réalités. Mais peut-être pas tout ce qui est hypothèse et légende, ce qui précède les faits. »

— « Comment pourriez-vous m’enseigner cela ? »

— « C’est impossible. Tu as découvert le monde – peut-être un autre monde – ailleurs qu’ici. Nous avons pu t’aider à redevenir un homme, mais ce que nous ne pouvons pas te donner, c’est une véritable enfance. C’est une chose qu’on ne peut avoir qu’une fois…»

— « Pourtant, je me sens comme un enfant parmi vous, » dit Falk d’un air lugubre.

— « Tu n’as rien d’un enfant. Tu es un homme inexpérimenté. Tu as subi une mutilation en ce sens qu’il n’y a pas d’enfant en toi, Falk ; tu es coupé de tes racines, de tes origines. Peux-tu dire que tu es ici chez toi ? »

— « Non, » dit Falk avec une crispation nerveuse. Et il ajouta : « J’ai été très heureux ici. »

Le Maître fit une pause, puis reprit son interrogatoire :

— « Que penses-tu de notre manière de vivre ? Crois-tu que ce soit pour l’homme une bonne voie à suivre ? »

— « Oui. »

— « Encore une question. Qui sont nos ennemis ? »

— « Les Shing. »

— « Pourquoi ? »

— « Ils ont anéanti la Ligue de Tous les Mondes, ont dépouillé l’homme de sa liberté. Ils ont détruit ses œuvres, ses archives et ont stoppé l’évolution de la race. Ce sont des tyrans et des menteurs. »

— « Mais ils ne nous empêchent pas de mener ici une bonne vie. »

— « Nous vivons cachés, isolés, pour qu’ils nous laissent tranquilles. Si nous tentions de construire n’importe quelle machine de quelque importance, de nous grouper, de former des villes ou des nations pour réaliser quelque chose de grand, alors les Shing s’infiltreraient parmi nous pour détruire notre travail et nous disperser. Je ne fais que répéter ce que vous m’avez dit et ce que j’ai cru, Maître ! »

— « Je sais. Je me demandais si, derrière les faits, tu n’avais pas senti par intuition les… la légende, la conjecture, l’espoir…»

Falk ne répondit pas.

— « Nous nous cachons des Shing. Nous nous cachons aussi de ce que nous fûmes jadis. Comprends-tu, Falk ? Nous vivons bien dans nos maisons – assez bien. Mais nous sommes entièrement régis par la peur. Il fut un temps où nous naviguions entre les étoiles dans des vaisseaux cosmiques, et maintenant nous n’osons pas nous éloigner à cent cinquante kilomètres de la maison. Le modeste bagage scientifique que nous avons conservé ne nous sert à rien. Il nous servait autrefois à tisser la vie humaine comme une tapisserie tendue Sur la nuit et le chaos. Nous reculions les limites de la vie. Nous faisions un travail d’homme. »

Après un nouveau silence, Zove poursuivit, levant les yeux vers le ciel lumineux de novembre : « Les mondes habités, leurs races d’hommes et leurs animaux, les constellations de leurs ciels, leurs cités, leurs chansons, leurs usages, tout cela est perdu, aussi irrémédiablement perdu pour nous que pour toi ton enfance. Que savons-nous de certain sur le temps de notre grandeur ? Les noms de quelques mondes et de quelques héros, un fatras de faits dont nous avons essayé de coudre les morceaux pour en faire une histoire. La loi des Shing interdit le meurtre, mais ils ont tué le savoir, ils ont brûlé nos livres, et pis encore peut-être, ils ont falsifié ce qui en restait. Ils y ont introduit, comme partout, le Mensonge. Nous n’avons aucune certitude sur l’Ère de la Ligue ; de nos documents, combien sont des faux ? Il ne faut pas oublier, vois-tu, en quoi les Shing sont nos ennemis. À part cela, il est possible de ne jamais en voir un seul pendant toute une vie – sciemment, s’entend ; tout au plus entend-on parfois un aérocar passer au loin. Ici, dans la Forêt, ils nous laissent en paix, et il en est peut-être ainsi sur toute la Terre, mais nous l’ignorons. Oui, ils nous laisseront tranquilles tant que nous resterons ici, prisonniers de notre ignorance et d’une nature hostile, courbant la tête lorsqu’ils passent au-dessus de nous. Mais ils n’ont pas confiance en nous, et c’est normal même après douze cents ans. Ils ont la méfiance propre aux menteurs invétérés. Pacte ou promesse ne sont pour eux que du vent, et jamais ils ne cesseront de se parjurer, de trahir et de mentir ; certains documents datant de l’époque de la chute de la Ligue suggèrent qu’ils peuvent même mentir paraverbalement. C’est par le mensonge qu’ils ont subjugué toutes les races de la Ligue, c’est par lui qu’ils règnent sur nous. Rappelle-toi cela, Falk. Ne crois jamais l’Ennemi. »

— « Je m’en souviendrai, Maître, si jamais je rencontre l’Ennemi. »

— « Tu ne le rencontreras pas, à moins d’aller à lui. »

Cessant d’exprimer l’appréhension, le visage de Falk se figea.

Il dressait l’oreille car il sentait venir ce qu’il avait redouté.

— « Vous voulez dire partir d’ici, vous quitter ? » dit-il.

— « Tu y as pensé toi-même, » dit Zove sans plus d’emphase.

— « Oui, mais où irais-je ? Je veux rester ici. Parth et moi…»

— « Je respecte l’amour qui vous unit, ton bonheur et ta fidélité, » dit Zove, coupant court aux hésitations du jeune homme sur un ton incisif mais avec une certaine douceur. « Pourtant ce n’est pas ton véritable but dans la vie, Falk. Tu es ici le bienvenu, et tu l’as toujours été. Ton union avec ma fille est condamnée à être stérile, mais cela ne m’a pas empêché d’en être heureux. Cependant, je crois sincèrement que le mystère de tes origines et de ta venue en ces lieux est quelque chose d’important qu’il ne faut pas traiter à la légère ; que tu suis une route qui ne s’arrête pas ici ; que tu as une œuvre à accomplir. »

— « Laquelle ? Qui peut me le dire ? »

— « Ce qu’on nous cache et ce qu’on t’a volé, c’est chez les Shing qu’il faut le chercher. Tu peux en être sûr ! »

Il y avait dans la voix de Zove une amertume douloureuse et mordante tout à fait inhabituelle.

— « Comment connaîtrai-je la vérité de la bouche de ceux qui ne la disent jamais ? Ce n’est pas si simple. Et si je trouve ce que je cherche, comment le reconnaîtrai-je ? »

Zove se tut un moment, puis reprit avec son aisance et son sang-froid habituels : « J’ai la conviction intime, mon fils, qu’il y a en toi quelque espérance pour l’homme. Et je serais navré de renoncer à cette conviction. Mais c’est toi seul qui peux chercher ta propre vérité ; et s’il te semble que ta route se termine ici, eh bien, c’est peut-être effectivement la vérité. »

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