Robert Silverberg - Ciel brûlant de minuit

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XXIVe siècle. Effet de serre. Plus de couche d'ozone. La Terre a basculé dans les bouleversements climatiques, et le ciel brûlant de minuit ne laisse jamais filtrer la moindre fraîcheur.Tandis que Paul Carpenter remorque un iceberg monstrueux afin d'alimenter Los Angeles en eau potable, Nick Rhodes, biologiste, cherche à adapter l'humanité à une atmosphère pauvre en oxygène, pour le compte d'un conglomérat japonais. Isabelle cherche l'amour, et Jolanda le dépassement de l'art.Ils sont tous pris au piège de ce monde dégradé, de leurs vies bancales et de leurs amours furtives, aussi déboussolés que la Terre brûlante qui les porte.Et tous, ils cherchent la sortie.Dans les étoiles…
Robert Silverberg, consacré par quatre prix Hugo et cinq prix Nebula, dresse ici le tableau d'un avenir plausible, terrifiant et fascinant.

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— Qu’est-ce que vous foutez là ? demanda Carpenter, laissant éclater sa fureur.

— Je vous l’ai dit, répondit la jeune fille. Le patron veut vous voir.

— Pour quoi faire ?

— Comment voulez-vous que je le sache ? « Dites à Carpenter de faire une pause et de venir me voir », c’est tout ce qu’il a dit.

Carpenter se leva en hochant la tête. Tout autour de lui, ses collègues, eux aussi speedés à l’hyperdex, les yeux rivés sur leur viseur avec une fixité de déments, bredouillaient devant l’ordinateur qui les abreuvaient de flots de données météo en provenance de l’espace. Ce dévouement fanatique à leur tâche lui parut incompréhensible et suscita en lui de la répulsion. Deux minutes plus tôt, rien n’était plus important au monde que de suivre les mouvements du nuage de saloperies atmosphériques, mais maintenant il n’était plus dans le coup ; totalement détaché, il ne se préoccupait plus le moins du monde du sort de Seattle et de Portland, de San Francisco, Los Angeles ou San Diego.

Il comprit qu’il avait dû passer sans s’en rendre compte dans un autre état de conscience dû à l’épuisement. Il n’était plus speedé ; l’effet de la drogue s’était dissipé depuis plusieurs heures, mais il avait continué sur sa lancée, par la seule contention d’esprit, aux dépens de son système nerveux.

Carpenter passa dans l’autre salle, s’avança jusqu’au grand bureau en fer à cheval de l’administrateur du service.

— Vous m’avez demandé ? fit-il.

Le service était dirigé par un lugubre Échelon Dix du nom de Ross McCarthy qui, malgré son patronyme, avait quelques gouttes de sang japonais dans les veines. Cela n’avait pourtant servi strictement à rien à McCarthy dans sa quête d’avancement et peut-être même contribué à le faire piétiner. Échelon Dix depuis des années, il était à l’évidence bloqué à ce niveau et en concevait une profonde amertume. C’était un homme râblé, au visage plat, au teint verdâtre, aux cheveux raides, noirs comme du jais, au sommet du crâne dégarni.

McCarthy tenait une dépêche du bout des doigts, précautionneusement, comme si le papier était radioactif.

— Qu’est-ce que ça signifie, Carpenter ?

— Comment voulez-vous que je le sache ?

— Je vais vous le dire, moi, fit McCarthy sans faire un geste pour lui montrer la dépêche. C’est la fin de votre carrière que je tiens à la main. Une affectation sur un fichu remorqueur d’icebergs, voilà ce que c’est ! Avez-vous perdu la tête ?

— Non, je ne pense pas, répondit Carpenter, la main tendue vers la dépêche.

Mais McCarthy la garda hors de sa portée.

— Ce navire, reprit-il, sera pour vous un cul-de-sac définitif. Vous allez passer deux ans au milieu du Pacifique, vous vous échinerez à effectuer des tâches manuelles débiles et, à votre retour, vous découvrirez que tous ceux qui étaient au même échelon que vous ont pris une longueur d’avance. Loin des yeux, loin du tableau d’avancement, Carpenter ; c’est comme cela que ça marche. Dans votre intérêt, ne faites pas ça. Suivez mon conseil. Le plus intelligent pour vous, c’est de rester ici. Là où on a besoin de vous.

— Apparemment, répliqua Carpenter que ce discours commençait à agacer, la Compagnie estime avoir besoin de moi ailleurs.

— Si vous restez ici, vous aurez une promotion en un rien de temps, c’est sûr. Je vais bientôt passer à l’Échelon Neuf ; on m’a assuré que Yoshidasan l’annoncerait sous peu. Dès que ce sera fait, vous vous glisserez dans mon fauteuil. Vous ne trouvez pas que c’est mieux que de remorquer vos fichus icebergs dans l’océan ?

Carpenter savait parfaitement que la promotion de McCarthy était renvoyée aux calendes grecques. À un moment ou à un autre de sa carrière, il avait commis un manquement quelconque aux convenances, peut-être en essayant imprudemment de faire pression sur un vague cousin japonais pour obtenir une promotion, et il moisirait à l’Échelon Dix jusqu’à la fin des temps. McCarthy le savait aussi. Il tenait à ce que tous ceux qui travaillaient sous ses ordres croupissent perpétuellement avec lui dans la même immobilité forcée.

— Je crois avoir atteint mon maximum comme prévisionniste, reprit Carpenter en faisant un grand effort pour se contrôler. Maintenant, j’ai envie d’essayer autre chose.

— Un remorqueur d’icebergs ! Merde, Carpenter ! Refusez ça, bon Dieu !

— Non, je ne pense pas.

Il prit l’ordre de mutation dans la main de McCarthy et le fourra dans sa poche sans le regarder.

— À propos, ajouta-t-il, vous pouvez vous disposer à annuler l’alerte cinq. Le nuage toxique va se disperser.

Les petits yeux noirs de McCarthy se mirent à briller d’un éclat fiévreux.

— Vous en êtes sûr ?

— Absolument, répondit Carpenter, stupéfait de sa propre audace. Tout le système sera reparti vers l’est d’ici mardi après-midi.

S’il se trompait, c’est tout le service de Spokane qui serait remplacé et viré dès le début des procès en cascade. Qu’ils aillent se faire voir ! Il serait à des milliers de kilomètres avant que les ennuis ne commencent.

De toute façon, ses prévisions étaient justes ; il en avait le pressentiment.

— Venez me montrer ça, fit McCarthy, l’air légèrement soupçonneux.

Carpenter le précéda dans la salle des données. Plus que jamais, il eut l’impression d’arriver dans un asile d’aliénés, peuplé de dingues complètement défoncés à l’hyperdex, le sourire aux lèvres, le regard halluciné, fixé sur les volutes et les tourbillons colorés qui dansaient sur leurs viseurs. Il s’arrêta devant son propre terminal et indiqua du doigt les images jaune et vert aux couleurs éclatantes. Elles ne signifiaient absolument plus rien pour lui. Des peintures avec les doigts faites par des chimpanzés, rien d’autre.

— Regardez, dit-il à McCarthy en tapotant l’écran, ces courbes isobares indiquent les gradients de pression. Vous voyez, là, le long de la frontière de l’Idaho ? Le premier signe visible d’un affaiblissement du nuage toxique. L’indication très claire d'une rétropoussée venant du Canada, là, comme si une main géante orientait toute la masse dans la bonne direction.

C’était du baratin, il n’y avait pas un mot de vrai. Avant qu’on ne vienne le déranger, il avait indiscutablement perçu que quelque chose de nouveau prenait forme, mais il lui était devenu impossible d’y comprendre quoi que ce fût.

McCarthy considérait pensivement le viseur du terminal.

— Ce serait un foutu miracle si cette saleté disparaissait toute seule, non ?

— En effet. Mais regardez, Ross…

Carpenter se permettait rarement d’appeler McCarthy par son prénom.

— Regardez ici, là et encore là… surtout là. Je sais bien que ça a l’air bouché comme l’intestin d’une baleine constipée, mais, tout à l’heure, quand j’étais plongé dans l’observation de cette carte, j’ai senti que la situation était indiscutablement en train d’évoluer, d’évoluer en notre faveur, qu’il y avait des indications de changement de gradient sur le pourtour de cette masse. Regardez. Mais regardez donc !

— Mmm…, fit McCarthy en hochant la tête. Ouais, ouais…

Carpenter savait qu’il faisait semblant de suivre. À l’Échelon Dix, les connaissances techniques exigées étaient extrêmement superficielles ; ce qu’il fallait, c’était des qualités de chef. Celles qu’il avait peut-être eues, un jour.

— Vous voyez ? reprit Carpenter. Je me suis fié à mon intuition, c’est sûr, mais les données probantes dont nous disposons commencent à devenir tangibles. On peut d’ores et déjà affirmer que la masse toxique va s’éloigner. Vous le voyez, Ross, n’est-ce pas ?

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