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Robert Silverberg: Gianni

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Robert Silverberg Gianni

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Au bout de trois semaines de la phase surmodulation de Gianni, Nella Brandon est venue me voir et m’a dit : « Dave, il prend de la schlasse. »

Je ne sais pas pourquoi j’ai été surpris. Je l’ai été.

« Vous êtes sûre ? »

Signe de tête affirmatif. « Tout le montre, son sang, ses urines, ses relevés métaboliques. Probable qu’il en tâte chaque fois qu’il va jouer avec ce groupe. Il perd du poids, son taux globulaire est en baisse, sa résistance s’affaiblit. Il faut absolument que vous lui parliez. »

Je suis allé le trouver et lui ai dit : « Gianni, j’ai cessé de me soucier du genre de musique que vous écrivez, mais pour ce qui est de la drogue, je n’admets pas ça. Vous n’êtes pas encore complètement rétabli. Souvenez-vous, vous étiez au bord de la tombe il y a seulement quelques mois, en temps physiologique. Je ne veux pas que vous vous tuiez.

— Je ne vous appartiens pas. » Deuxième édition, la mine maussade.

« J’ai des droits sur vous. Je veux que vous continuiez à vivre.

— Ce n’est pas un peu de schlasse qui va me tuer.

— Ça a déjà tué beaucoup de monde.

— Pas Pergolesi ! » a-t-il lancé. Puis il a souri, m’a pris la main, m’a fait le grand jeu. « Dave, Dave, écoutez-moi. Je suis mort une fois. Je ne suis pas partant pour remettre ça. Mais la schlasse, c’est essentiel. Savez-vous ? Ça sépare un moment du suivant. Vous en avez pris ? Non ? Alors vous ne pouvez pas comprendre. Ça met des espaces dans le temps. Ça me permet de saisir les rythmes les plus compliqués, parce qu’avec la schlasse il y a un temps pour tout, le monde ralentit, l’esprit accélère. Capisce ? J’en ai besoin pour ma musique.

— Vous avez réussi à écrire Stabat Mater sans schlasse.

— Une musique différente. Pour celle-ci, j’en ai besoin. » Il m’a tapoté la main. « On ne s’inquiète pas, hein ? Je fais attention à moi. »

Que pouvais-je dire ? J’ai ronchonné, marmonné, haussé les épaules. J’ai enjoint à Nella de garder un œil attentif sur ses bilans de santé. J’ai enjoint à Melissa de passer autant de temps que possible avec lui et de tout tenter pour le tenir à l’écart de la drogue.

À la fin du mois Gianni a annoncé qu’il allait faire ses débuts à La Konque le samedi suivant. Une grosse affiche – cinq groupes de surmodulation, Orgasme Rutilant Renaissance jouant en quatrième place, avec Wilkes Booth John, pas moins, en vedette. Les gamins composant l’assistance déjanteraient complètement s’ils savaient que l’un des Orgasmes avait trois cents ans, mais bien sûr ils ne seraient pas au courant, ils ne verraient en lui qu’un nouvel accompagnateur et ne feraient pas attention. Plus tard Gianni déclarerait être Pergolèse. Sam et lui travaillaient déjà sur le programme promotionnel modifié. Je me sentais largué, relégué sur une autre piste. Mais je ne contrôlais plus les événements. Gianni était désormais une espèce de force de la nature, un homme ouragan, tout pâle et fragile qu’il pouvait être.

Nous sommes tous allés à La Konque pour les débuts de Gianni dans la surmodulation.

Nous étions là, à peu près une douzaine d’adultes présumés, dans cette meute de gosses déchaînés. Fumées, lumières, couleurs, bourdonnement de vêtements et de bijoux gadgétisés, évanouissements, accouplements dans les allées, tout le tremblement, telle Babylone juste avant la fin, et nous subissions. Des gosses vendant de la schlasse, de la dope, de la coke, tout ce que vous voulez, se glissaient parmi nous. Je n’étais pas acheteur mais je crois que certains de mes compagnons l’étaient. J’ai fermé les yeux et laissé tout ça déferler sur moi, les rythmes, les subliminaux et les ultrasons de chaque troupe l’un après l’autre, Crapaud Étoile, Lait Moussant, Esprits Saints, bien que je fusse incapable de distinguer celui-ci de celui-là, et enfin, au bout de bien des heures, est arrivé le moment où Orgasme Rutilant Renaissance était censé entrer en scène.

Un long entracte. Qui s’est étiré. N’en finissait plus.

Les gosses, défoncés et surexcités, ne s’en sont pas formalisés au début. Mais au bout de quelque chose comme une demi-heure ils ont commencé à huer, à lancer des choses et à cogner sur les murs. J’ai regardé Sam, Sam m’a regardé, Nella Brandon a laissé filtrer quelques murmures inquiets.

Puis Melissa a surgi de quelque part, m’a tiré par le bras et m’a soufflé : « Docteur Leavis, vous feriez bien de venir en coulisses. Monsieur Hoaglund. Docteur Brandon. »

On dit que si on craint le pire, on tient le pire à distance. Tandis que nous nous enfoncions dans les entrailles de La Konque pour gagner le territoire des artistes, j’imaginais Gianni étalé dans les coulisses, harnaché de tout son équipement, les yeux fixes, la langue pendante – mort d’une overdose de schlasse. Et tout notre fabuleux projet ruiné en un instant de folie. Nous voilà donc sur place. Il y avait là les membres d’Orgasme Rutilant Renaissance en train de courir en rond, des membres du personnel de La Konque qui se consultaient précipitamment, des gosses en peintures de guerre qui regardaient dans l’arrière-fond tout en essayant de franchir le cordon. Et il y avait Gianni, harnaché de tout son équipement de surmodulation, étalé par terre, torse nu, la peau luisante de sueur, marbré de taches violacées, les yeux fixes, la langue pendante. Nella a fait écarter tout le monde et s’est laissée tomber près de lui. Un des Orgasmes a dit à la cantonade : « Il était super-nerveux, mec, il forçait de plus en plus sur la schlasse, on ne pouvait pas l’arrêter, vous savez… »

Nella a levé vers moi un visage désolé.

« Overdose ? »

Elle a fait oui de la tête. Elle tenait la pointe d’un pistolet injecteur contre le bras flasque de Gianni, lui administrant je ne sais quoi pour essayer de le ranimer. Mais même en 2008 après J.C., quand on est mort on est mort.

C’est Melissa qui m’a dit ensuite à travers un voile de larmes : « C’était son karma de mourir jeune, ne voyez-vous pas ? S’il ne pouvait pas mourir en 1736, il devait vite mourir ici. Il n’avait pas le choix. »

Et j’ai pensé à cette vieille biographie qui disait de lui : Sa mauvaise santé était probablement due à son libertinage notoire. Et j’ai entendu dans ma tête la voix de Sam Hoaglund disant : « Personne ne s’écarte définitivement de son naturel. Le vrai Pergolèse reprendra les rênes. » Oui. Gianni avait toujours été sur une trajectoire de collision avec la mort, je le voyais à présent ; en le raflant à son époque nous n’avions fait que retarder les choses de quelques mois. Qui a tendance à s’autodétruire s’autodétruit, et un changement de décor ne fait rien à l’affaire.

S’il en est ainsi – si, comme le dit Melissa, le karma règne en maître – vaut-il la peine de renouveler l’expérience ? D’aller dans l’hier des hiers chercher quelque autre jeune génie mort trop tôt, Poe, Rimbaud, Caravage ou Keats, pour lui donner la deuxième chance que nous espérions donner à Gianni ? Et le voir suivre de nouveau son destin, sombrer une deuxième fois ? Mozart, comme Sam le suggérait naguère ? Benvenuto Cellini ? Notre filet est large et profond. Tout le passé nous appartient. Mais si nous ramenons quelqu’un d’autre, et qu’il suive délibérément et en toute insouciance la même vieille pente fatale, qu’aurons-nous accompli, quel intérêt pour nous comme pour lui ? Je pense à Gianni, lui qui comptait bien être enfin riche et célèbre, gisant tout violacé sur ce plancher. Shelley se noierait-il encore ? Van Gogh se couperait-il l’autre oreille sous nos yeux ?

Peut-être que quelqu’un de plus mûr serait plus judicieux, hein ? Le Greco, Cervantès, Shakespeare ? Mais nous risquons alors de voir Shakespeare engagé par Hollywood, Le Greco pris en charge par quelque galerie dans le vent, Cervantès en grande conversation avec son agent pour essayer de trouver des échappatoires fiscales. Oui ? Non. Je regarde le harpon. Le harpon me regarde. Il est un peu tard pour réfléchir à ces questions, mes amis. Des années de nos vies consumées, des milliards de dollars dépensés, les scellés du temps arrachés, l’étrange odyssée d’un jeune génie s’achevant dans les coulisses de La Konque, tout cela pour quoi, pour quoi, pour quoi ? Nous ne pouvons pas abandonner le projet comme ça, tout de suite, n’est-ce pas ?

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