Fritz Leiber - Le pense-bête

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Voici l’histoire moderne d’un apprenti sorcier, et de sa créature qui se mit à ravager le monde.

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Dans le même ordre d’idées, il ne parvenait pas à rayer aussi radicalement que d’habitude de sa conscience le domaine souterrain. Il avait l’impression qu’une nouvelle espèce de taupe était lâchée dans les galeries et que le sol, sous le pied de leur gratte-ciel, commencerait à se soulever d’une minute à l’autre.

Vers la fin d’un après-midi, il fourra dans sa poche une demi-douzaine de feuillets fraîchement tapés, couvrit sa machine à écrire, se dirigea vers la patère à chapeaux et saisit un casque de mineur muni d’une lampe électrique.

— « Je descends dans les bas-fonds, mon capitaine, » cria-t-il en direction de la cuisine.

— « Sois de retour à temps pour prendre ton second quart, » répondit Daisy. « N’oublie pas de prendre au lasso et de me ramener quelques filles initiées à l’art. »

— « Entendu, à condition que j’en trouve une avec une robe pie et un goût prononcé pour le Scotch, » répondit Gusterson, en se plantant le casque de mineur sur la tête avec un geste du genre « ceux-qui-vont-mourir-te-saluent ».

Il s’engagea dans le parc et, quand il fut parvenu à mi-chemin de l’orifice de l’escalateur, son cœur se mit à battre. Résolument, il alluma sa lampe de casque.

Comme il l’avait prévu, le robot de la porte fit entendre un ronronnement plus aigu et plus long de dix secondes lorsqu’il en fut à son adresse, mais il finit par lui ouvrir le passage après lui avoir tendu un bon pour l’obtention de sa carte d’identité.

Pour lors, le cœur de Gusterson cognait comme un marteau-pilon. Il s’engagea gauchement sur l’escalateur, étreignant les rampes mouvantes de part et d’autre, puis il ferma les yeux lorsque les marches atteignirent le bord de la plate-forme et s’engagèrent sur une pente qui lui parut verticale. Un instant plus tard, il se contraignit à ouvrir les yeux, dégagea l’une de ses mains de la rampe et appuya le second commutateur près de sa lampe de casque ; aussitôt, elle se mit à clignoter, comme un avion civil se préparant à se poser dans un nid d’appareils militaires.

D’un nouvel effort de volonté, il garda les paupières ouvertes et, palpitant d’émotion, observa la scène autour de lui. Après avoir longé pendant une centaine de mètres une galerie couverte d’un toit à l’épreuve des bombes, il plongea dans une vaste caverne où régnait une lumière crépusculaire. Le plafond bleu nuit scintillait d’étoiles. Les murs étaient percés, au niveau du sol, d’une douzaine de galeries voûtées, garnies d’actives échoppes, séparées par des panneaux publicitaires lumineux. Des galeries, débouchaient quelque trois douzaines de trottoirs roulants, s’épanouissant tangentiellement par rapport l’un à l’autre, en de multiples et affolantes feuilles de trèfle. Ces trottoirs roulants étaient gorgés de gens qui défilaient immobiles comme des statues ou pivotaient d’un trottoir à l’autre avec une grâce née d’une longue pratique, tels mille toreros exécutant des véroniques.

Les trottoirs roulants défilaient plus vite que son dernier voyage dans le sous-sol ne lui en avait laissé l’impression et, d’autre part, le mouvement des piétons lui semblait plus calme qu’autrefois. On eût dit que cinq mille taupes écoutaient… mais quoi ? Quelque chose d’autre avait également changé dans leur apparence-changement qu’il n’arrivait pas à définir pour l’instant, ou qu’inconsciemment il ne tenait pas à définir. Leur habillement ?… Non… Mon Dieu, ils ne portaient pas tous des masques de monstres identiques ? Non… La couleur des cheveux ?… euh…

Il les étudiait avec une telle attention qu’il ne s’aperçut pas que son escalateur arrivait en fin de course. Il atterrit brutalement sur les talons et vint se jeter sur un groupe de quatre hommes rassemblés sur un petit refuge triangulaire. Du moins le quatuor faisait-il parade d’une nouvelle mode : capes grises baleinées, rappelant un parapluie ou un chapeau de champignon géant, d’où leurs têtes émergeaient drôlement.

L’un d’eux saisit Gusterson au passage et lui évita de tomber sur un trottoir roulant qui aurait pu l’entraîner jusqu’à Toledo.

— « Gussy, tu as dû deviner que je voulais te voir, » cria Fay en lui tapant sur les épaules. « Je te présente Davidson, Kester et Hazen, des collègues à moi. » Les compagnons de Fay jetaient des regards étranges sur la lampe clignotante que Gusterson portait sur son casque. « Mr. Gusterson écrit des romans démentiels, » expliqua rapidement Fay. « Comment marche le nouveau roman, Gussy ? »

— « J’ai trouvé le nœud de l’histoire, il me semble, » marmotta Gusterson qui observait toujours la foule.

Il s’interrompit en s’apercevant que Kester, Davidson et Hazen avaient pris congé et glissaient déjà au loin. Il se souvint que nul n’aime entendre un auteur discourir… Voyons, est-ce que tous les membres de cette foule ne portaient pas la même expression sur le visage ? Ou ne manifestaient-ils pas les symptômes d’un même mal ?

— « Je me disposais justement à te rendre visite, mais à présent tu peux m’accompagner chez moi, » disait Fay. « Il y a deux questions que je voudrais…»

Gusterson se raidit. « Mon Dieu , j’y suis : ils sont tous bossus ! » cria-t-il.

— « Chut ! Bien entendu qu’ils sont bossus, » lui souffla Fay d’un ton de reproche. « Ils portent tous leur pense-bête. Mais il est inutile de les insulter pour autant. »

— « Je fle camp d’ici ! » Gusterson fit un geste pour s’enfuir comme s’il avait cinq mille Richard III à ses trousses.

— « Rien à faire, » dit Fay en le rattrapant d’une main. Dans le sous-sol, le petit homme semblait gagner de l’autorité. « Nous allons prendre un cocktail dans ma pièce à penser. En outre, si tu t’avises de remonter un escalateur en train de descendre, tu risques un arrêt du cœur. »

Dans son habitat personnel, Gusterson était à peu près aussi maniable qu’un rhinocéros vicieux, mais à l’extérieur – et particulièrement dans le sous-sol – il ressemblait davantage à un éléphant docile. Il se soumit donc misérablement, tandis que Fay l’examinait du haut en bas après lui avoir éteint sa lampe clignotante (« ce casque de mineur n’est pas très indiqué, Gussy ») et soudain – par une manœuvre surprenante – il sortit de sa ceinture un sac qu’il introduisit sous la veste de Gusterson, entre l’épaule droite et le vêtement, avant de reboutonner ce dernier pour faire tenir le sac en place.

— « De cette façon, tu ne te feras pas remarquer, » expliqua-t-il. Autre examen rapide. « Ça ira. Viens, Gussy. J’ai des tas d’instructions à te donner. » Trois pas rapides et les pieds de Gusterson se seraient dérobés sous lui si Fay ne lui avait imprimé une magistrale poussée. Le petit homme bondit à sa suite sur le trottoir roulant et, aussitôt après, ils filaient côte à côte sans effort. Gusterson se sentait tout apeuré et au moins deux fois plus bossu que tous ses compagnons de route – aussi bien moralement que physiquement.

Néanmoins, il répliqua bravement : « Moi aussi j’ai des instructions à te donner. J’ai rédigé six pages de recommandations à propos du pen…»

— « Chut ! » l’interrompit Fay. « Nous allons nous servir de ma boîte à murmures. »

Il tira son téléphone portatif, en forme de masque respiratoire, et le distendit de façon à couvrir la partie inférieure de leurs deux visages, Gusterson enfonçait le cou dans le renflement baleiné de la cape d’épaules, afin de se trouver joue contre joue avec Fay. Il se croyait le point de mire de la foule, mais il remarqua à ce moment qu’aucun de ses compagnons de route ne faisait la moindre attention à lui. Il comprit tout à coup la raison de cette attitude absorbée. Ils écoutaient leur pense-bête ! Cette pensée le fit frissonner.

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