“Et, ce fait, par ledit mons. le prévoit fu commandé et dit à honorables hommes et saiges maistre Jehan Truquan, lieutenant dudit mons. le prévoit, et Martin Double, advocat du roy en Chastellet, que ilz alassent par devers ledit sire de Nouvion, le examinaient sur ce” (Registre criminel du Châtelet de Paris. T. 2. P. 122–123).
“Il est record que environ viij ou ix ans, et au-devant du mariage de madame sa femme qu’il a ad présent, il fu en icelle ville de Caudebec, logié en l’ostel… et est assez record que lors et en son vesve il ot compaignie charnele une fois seulement à une jeune fille, lors chamberiere et demourant en icellui hostel; mais depuis n’ot compaignie à elle, ne ne fu logié en icelle ville de Caudebec… passés sont sept ans et plus” (Ibid. P. 123–124). У Жана Ле Мерсье было всего две супруги: первая — Жанна де Сен-Дидье, вторая — Жанна де Вандом. Однако, сказать, когда именно были заключены эти браки, не представляется возможным: Ibid. Р. 123, п. 2.
“Dit avec ce qu’il vouldroit qu’il lui eust cousté deux cens livres de rente, et il feust adcertené que le filz d’icelle femme feust sien… et voulentiers prenist à soy et gou-vernast icellui enfant” (Ibid. P. 124). Выражение livre de rente означало площадь земельного надела, с которого можно было получить ренту размером в один ливр: Greimas A.-J. Dictionnaire de l’ancien français jusqu’au milieu du XIV esiècle. P., 1988. P. 368. Таким образом, Жан Ле Мерсье говорил о денежной помощи Колетт в размере 200 ливров в год, что являлось по тем временам огромной суммой.
“Mais pour l’injure faite à sa personne et diffame, veu l’estât de sa personne contre celui de ladite femme, qui estoit et est meue de convoitise, attendu sa povreté, et qu’il n’est pas à croirre ne présumer que ledit enfant eust esté sien, que elle eust icellui gardé jusques ad présent, sanz lui en avoir fait aucune chose savoir” (Ibid.).
“Sur ce lui feist tele justice et raison, pour son honneur garder, et à la confusion et parjurement d’icelle femme pugnir comme au cas appartendroit” (Ibid.).
“Lui dist que des choses dessus dites elle lui deist vérité, et qui ad ce dire lavoit induite et conseillée, en lui disant que se elle ne lui disoit, que par force il le lui feroit dire” (Ibid. P. 125, курсив мой — O.T.).
“Ouquel elle avoit acoustumé daler jouer et esbatre bien souvent avec les filles et chamberieres dudit hostel, pour ce que elle estoit leur voisine” (Ibid.).
4!“A un soir que elle estoit alée en la chambre dudit sire de Nouvion avec une des autres chamberieres dudit hostel, fu par icellui sire prinse, jettée sur un lit, et Шее ot compaignie charnele à elle une fois. Et dit que alors elle estoit pucelle” (Ibid., курсив мой — O.T.).
“En laquelle nuyt mesmes elle jeut toute la nuyt en la compaignie de feu Jehan du Bois, lors clerc de feu Guillaume d’Anfernet, trésorier des guerres, lequel ot samblablement compaignie charnele à elle déposant. Et tient, croit et scet fermement, elle qui dep-pose, que par lesdiz sire de Nouvion et Jehannin du Bois, ou l’un d’eulx, elle fu en-grossie lors, mais elle ne scet lequel” (Ibid. P. 125–126).
“Elle dist publiquement aus femmes qui estoient presentes que icellui filz estoit et appartenoit audit feu Jehannin du Bois, durant la vie duquel il a ycellui tenu pour son filz, l’a aidié à gouverner bien et grandement, et elle qui parle aussi” (Ibid. P. 126).
“Et depuis le trespassement d’icellui defunct, ledit feu trésorier, pour contemplación et amour qu’il avoit à sondit clerc, a icellui enfant, et elle aussi, gouverné et eulx donné de l’argent bien et grandement, jusques en la fin de ses derreniers jours” (Ibid.).
“Et disoient lors les gens et voisins d’elle qui parle que le filz d’elle qui parle sambloit moult bien par sa filosomie audit sire de Nouvion” (Ibid.).
“Elle recordant que ledit sire de Nouvion, en la nuyt que elle avoit conceu ledit enfant, avoit eu compaignie chámele à elle qui parle…, veant et saichant icellui seigneur estre moult hault seigneur, et poissant d’avoir et de biens, et en entencion d’avoir aucune chose de son avoir, pour aidier à vivre et nourrir elle qui parle et sondit filz” (Ibid.).
“Jehannin des Portes, fiancé d’elle qui parle…, ne lui faisoit aucun bien, mais la ba-toit et menoit mauvaise vie, et aussi lui despendoit tout ce que elle povoit gaignier à la peine de son corps, et lequel son fiancé avoit lessiée elle qui parle toute seule et desnuée de tous biens” (Ibid.).
“Parla à icellui sire de Nouvion, qui de ce que dit est la ravala et blasma moult fort, en lui deffendant que plus ne parlait, de ce, ne n’alast ou venist en son hostel pour ladite cause” (Ibid. P. 127).
Favier J. Dictionnaire de la France médiévale. P. 537.
“Elle sala par devers ledit prevost des marchans, lequel lui dist que de ce il avoit parlé audit sire de Nouvion, lequel lui avoit respondu qu’il n’y estoit en riens tenus, et que plus ne doresenavant ne lui feust de ce parlé” (Registre criminel du Châtelet de Paris. T. 2. P. 127).
“Elle croit et tient en sa conscience icellui enfant estre et appartenir audit sire de Nouvion mieulx que à autre personne quelconques, nonobstant ce que dit est… que… tous-jours eust recelé et dit icellui enfant non estre à autre que à icellui defunct Jehan du Bois, tant comme elle eust eu de quoy vivre ne nourrir soy et sondit filz” (Ibid. P. 128).
“Tous lesquieulx, veu l’estât d’icelle prisonnière, qui est femme de dissolue vie et mauvaise, les denegacions et variacions par elle faites, cy-dessus escriptes, les parolles injurieuses et diffamatoires par elle dites de la personne dudit sire de Nouvion, qui est seigneur de tel estât que chascun scet, et du grant conseil du roy, la manière et cause de convoitise qui mouvoit et a meu icelle prisonnière de proférer les parolles dessus escriptes… délibérèrent et furent d’oppinion que, pour pugnicion de justice…. que elle ne feust, veu fon parjurement, tournée ou pillory, et banye à tousjours de la ville, viconté et prevosté de Paris, sur peine d’eftre enfouye toute vive” (Ibid. P. 129–130).
Как свидетельствуют письма о помиловании, одним из немногих способов добиться королевского прощения за изнасилование было попытаться доказать, что жертва не являлась девственницей (elle n’estoit pas pucelie) и отличалась дурной репутацией (reputee d’estre diffamée). Именно так, к примеру, оправдывались в совершенном преступлении участники группового изнасилования, совершенного в отношении служанки кюре городка Туси (Toucy): ANF. JJ 165. № 322 (septembre 1410). Те же аргументы использовались и в уголовных процессах Парижского парламента. Например, в 1406 г. Эмери Жирар, лейтенант управляющего крепостью Ла Рошель, настаивал, что не похищал и не насиловал некую Жанетт, дочь местного шевалье, поскольку «всей округе известно, что эта девица не является невинной» (il estoit commune renommee au pays que ladictefille n’estoitpaspucelle): ANF. X2a 14, fol. 311-312v (mars 1406).
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