Guy Sajer - Le Soldat oublié

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Guy Sajer n’a pas dix-sept ans quand, en juillet 1942, il endosse l’uniforme de la Wehrmacht. Il est français par son père, allemand par sa mère ; il habite alors l’Alsace. À cause de son jeune âge, il n’est pas affecté à une unité combattante, mais dans le train des équipages. Dès novembre, l’hiver s’abat sur la plaine russe ; le froid, la neige, les partisans rendent la progression des convois extrêmement difficile : jamais l’unité de Sajer n’atteindra Stalingrad qu’elle devait ravitailler ; la vie armée aura capitulé avant. Mais Sajer sait déjà que la guerre n’est pas une partie de plaisir, que survivre dans l’hiver russe est déjà un combat. Et pourtant, ce premier hiver, il n’a pas vraiment fait la guerre. La vraie guerre, celle du combattant de première ligne, il la découvre lorsqu’il est versé dans la division « Gross Deutschland », division d’élite, avec laquelle, à partir de l’été 1943, il va se trouver engagé dans les plus grandes batailles du front d’Ukraine, quand la Wehrmacht plie sous l’offensive russe. De Koursk à Kharkov, de jour comme de nuit, dans la boue, la neige, quand le thermomètre marque 40°, sous le martèlement terrifiant de l’artillerie russe, face aux vagues d’assaut d’un adversaire désormais puissamment armé et qui ne se soucie pas des pertes, les hommes de la « Gross Deutschland », portés toujours aux endroits les plus exposés, toujours en première ligne, combattant à un contre vingt, connaissent l’enfer. La bataille de Bielgorod, le passage du Dniepr (la Bérésina à l’échelle de la Seconde Guerre mondiale) constituent, vécus au niveau du simple soldat, deux des plus hauts moments de ce récit d’Apocalypse.
Plus tard, quand le front allemand s’est désagrégé, quand l’immense armée reflue, aux combats réguliers s’ajoutera la lutte contre les partisans, plus sauvage et plus impitoyable. Plus tard encore, c’est la retraite des derniers survivants de la division d’élite à travers la Roumanie et les Carpathes jusqu’en Pologne. Dans l’hiver 1944–1945, Sajer et ses camarades sont lancés dans les combats désespérés que les Allemands livrent en Prusse-Orientale pour interdire l’entrée du Vaterland aux Russes. C’est encore Memel, où l’horreur atteint à son comble, et Dantzig, au milieu de l’exode des populations allemandes de l’Est. Enfin, malade, épuisé, Sajer sera fait prisonnier par les Anglais dans le Hanovre…
Si ce récit de la guerre en Russie ne ressemble à aucun autre, s’il surpasse en vérité, en horreur et en grandeur tout ce qui a été écrit, ce n’est pas seulement parce que l’auteur a réellement vécu tout ce qu’il rapporte, ce n’est pas seulement parce que, sous sa plume, les mots froid, faim, fièvre, sang et peur prennent l’accent et la force terrible et de la réalité, c’est aussi parce que Sajer sait voir et faire voir dans le détail avec une puissance de trait vraiment extraordinaire. Alors, le lecteur ne peut douter que tout ce qui est rapporté là est vrai, vrai au détail près ; il sait de science certaine qu’il n’y a pas là de « littérature », pas de morceaux de bravoure – mais que c’était ainsi : ainsi dans le courage et ainsi dans la peur, ainsi dans la misère et ainsi dans l’horreur.

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Je me levai et courus moi aussi vers l’endroit d’où s’élevait une fumée noire. Un camion chargé d’explosifs avait été atteint par la mitraille des avions soviétiques. Il s’était volatilisé. Son explosion avait détruit le véhicule qui le suivait et celui qui le précédait. Des débris fumants avaient été projetés à soixante mètres de là. Tout ce qui restait brûlait et dégageait une fumée noire et Acre. Je vis sortir de ce nuage opaque le feldwebel de tout à l’heure qui, avec l’aide d’un autre soldat, portait un corps noirci et sanglant.

Par instinct d’entraide, je m’élançai avec d’autres types dans le brouillard noir. À travers la fumée qui me piquait les yeux, je m’efforçais de voir ce qui pouvait ressembler à quelque chose d’humain. Une silhouette me croisa en toussant.

— Ne restons pas là-dedans, des caisses pleines de munitions sont en train de se consumer, c’est trop dangereux.

Un bruit de moteur et deux phares allumés percèrent le rideau de fumée. Un camion rampait sur le bas-côté, derrière lui un autre, deux autres… Le convoi continuait son voyage.

Malgré l’incendie, je commençai à geler ; je décidai donc de retourner à mon poste c’est-à-dire dans la cabine relativement tiède du Renault. Lorsque la fumée moins dense me révéla à nouveau la route glissante, je pus distinguer un groupe de soldats engoncés dans leurs longues capotes, rangés devant un officier.

— Approchez, vous deux, gueula le lieutenant.

Au pas de course nous gagnâmes le rang.

— Vous, dit-il en pointant son index ganté vers moi, où est votre arme ?

— Heu… là, mon lieutenant, derrière vous, dans le Renault.

Ma voix était tremblante et inquiète. Le lieutenant avait l’air furieux, il devait croire que j’avais perdu mon fusil, que je disais cela pour le rassurer ! il s’avançait sur moi comme un chien de berger furieux.

— Sortez des rangs ! hurla-t-il. Garde à vous !

Je m’exécutai. À peine étais-je immobilisé qu’une gifle magistrale me fit vaciller. Mon calot, pourtant enfoncé profondément, alla rouler dans la neige, laissant apparaître mes cheveux sales et dépeignés. Je crus qu’il allait me rouer de coups.

— De garde jusqu’à nouvel ordre ! grinça-t-il en jetant un regard furieux qui allait de moi au sergent qui salua. Zurück bleiben… ajouta-t-il en me pétrifiant avec ses yeux gris.

Je réintégrai le rang comme un automate. D’une de mes narines, un liquide chaud et fade coulait jusqu’à mes lèvres.

— Bande de pouilleux, continuait le lieutenant, tandis que vos frères d’armes se font tuer pour conserver votre bien-être, vous êtes incapables de signaler deux putains d’avions bolcheviks qui nous tirent dessus. Vous auriez dû les voir, vous n’êtes que des endormis. Je demanderai à ce qu’on vous envoie au feu dans un bataillon disciplinaire. Trois véhicules sont détruits, il y a sept tués, deux blessés. Ils devaient dormir eux aussi. Voilà le résultat ! Vous êtes indignes de porter les armes ! Je signalerai votre attitude.

Sans nous saluer, il s’éloigna.

— À vos postes, gueula le sergent, histoire de rester sur le même ton que son supérieur.

En courant, chacun se sépara. J’allais me précipiter pour ramasser mon calot, le sergent m’attrapa par l’épaule au passage.

— À ton poste, grogna-t-il.

— Mon calot… sergent.

Un soldat qui passait à côté de mon couvre-chef m’entendit. Il se baissa et me l’envoya. Hébété, je regagnai le camion qui démarrait.

— Essuie ton nez, me jeta le conducteur.

— Oui… J’ai l’impression que je trinque pour toute la compagnie.

— Oh ! ne t’inquiète pas, ce soir nous serons à Kharkov, il n’y aura peut-être rien à garder.

Après la douche de tout à l’heure, la colère commençait à m’envahir.

— Il aurait très bien pu les voir aussi ces avions. Après tout, il était dans le convoi lui aussi.

— Hé, hé ! ricana l’autre, va lui dire !

En moi-même, je songeais aux deux petits points noirs que j’avais aperçus dans mon demi-sommeil. Il y avait du vrai dans ce qu’avait dit le lieutenant, mais on ne s’y attendait pas. Nous n’avions pas encore pris contact avec les vrais dangers de la guerre. Et puis, nous étions tous fatigués par le manque de sommeil, fatigués d’avoir froid, fatigués de cette interminable randonnée, et surtout, ce qu’on ne peut imaginer facilement, nous étions dans un état de crasse repoussant. Nous étions trop frigorifiés pour nous laver en quelques minutes pendant les arrêts. En outre, il était difficile de trouver de l’eau par 25° au-dessous de zéro. Nous étions obligés d’aller chez les paysans pour leur en demander. Ils ne comprenaient rien. Alors il fallait agir sans leur autorisation et sous leurs yeux agrandis de stupeur. Tout cela prenait du temps. Ce temps nous ne pouvions le trouver que le soir à la nuit noire. En fait, quand le convoi s’arrêtait, nous étions harassés et nous ne songions qu’à dormir.

J’avais beau retourner toutes ces excuses dans ma tête, cela ne ramenait pas à la vie les camarades morts sous les coups des avions communistes. J’étais atterré à la pensée qu’à trois camions près c’était le nôtre qui sautait ! Sans avoir été blessé, j’avais déjà conscience de ce que cela pouvait être douloureux. J’avalai ma salive…

— Bon Dieu ! dis-je en me rapprochant de la vitre, qu’il en revienne d’autres, je saurai bien les voir !

L’estropié du genou me regarda avec cet air goguenard qu’il avait constamment.

— Regarde aussi dans le rétroviseur, tu sais, ils peuvent venir par-derrière !

Il ricanait presque…

— Vous me prenez pour une tête en bois ! (Cette expression s’emploie souvent en allemand et signifie à quelque chose près tête de con.) Qu’est-ce qu’il faut faire d’après vous ?

Sans changer d’expression, il haussa les épaules :

— Oh ! tu sais, il n’y a pas grand-chose à faire. Quand je me suis fait casser le genou, c’est à ma tête que je faisais attention ; le mieux serait de repartir dans l’autre sens…

— C’est ça ! et laisser tomber les copains qui crèvent de froid et de faim en première ligne.

L’autre me regarda. Un instant, il cessa de sourire, puis son visage se détendit à nouveau, et il ajouta avec la même désinvolture qu’au début de la conversation.

— Ils n’ont qu’à faire, comme je le disais, demi-tour, droite ! lança-t-il en imitant l’ordre du feldwebel.

— Vous n’y songez pas, lui dis-je en fronçant les sourcils. Les bolcheviks en profiteraient. C’est impossible, la guerre n’est pas finie, vous n’avez pas le droit de penser cela.

Il me regarda plus directement.

— Ah, tu es trop jeune. Tu crois que je parlais sérieusement. Mais non, il faut y aller et vite, plus vite.

Il accéléra pour justifier ses dires.

— Je suis trop jeune ! Vous m’emmerdez tous à me dire ça. Il n’y a pas que les types de votre âge qui soient capables d’être soldats. La preuve, c’est que je porte la même tenue que vous.

Je ne pensais pas sérieusement ce que je disais avec un air si furieux, je n’arrivais pas à croire que j’étais là parmi tous ces soldats.

— Si tu n’es pas content, change de taxi, lança l’autre en riant franchement.

De toute évidence, il ne me prenait pas au sérieux. Je fus bien obligé de me taire. J’étais furieux et triste. Je m’étais fait gifler pour manque de vigilance, et maintenant on m’engueulait parce que je voulais me racheter. Notre file de camions continuait, en brinquebalant, d’avancer dans la neige et la glace. La nuit commençait à tomber et avec elle un froid plus pénétrant. La pensée que nous touchions au but nous stimulait un peu. Avant une demi-heure nous serions dans les faubourgs de Kharkov. Quel aspect aurait cette ville ? C’était la dernière grande ville avant le front que l’on situait sur le Don et même plus loin sur la Volga, c’est-à-dire à Stalingrad. Stalingrad était encore à au moins six cents kilomètres de Kharkov. En moi-même, et malgré mon dégoût de la campagne soviétique.

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