Je vous souhaite des rêves à n’en plus finir,
et l’envie furieuse d’en réaliser quelques-uns.
Je vous souhaite d’aimer ce qu’il faut aimer,
et d’oublier ce qu’il faut oublier.
Je vous souhaite des passions.
Je vous souhaite des silences.
Je vous souhaite des chants d’oiseaux
au réveil et des rires d’enfants.
Je vous souhaite de résister à l’enlisement,
à l’indifférence, aux vertus négatives de notre époque.
Je vous souhaite surtout d’être vous.
« Né dans une famille aisée, il aurait sans doute pu opter pour la sécurité financière en continuant de travailler chez Vanneste & Brel, la cartonnerie de son père. Il n’en fut rien. Dans sa tête, il était déjà “ailleurs”. Je le soupçonne même d’avoir abandonné à son frère une part de son héritage à un moment où il en aurait eu bien besoin. » (Charley Marouani, Une vie en coulisses , Fayard, 2011.)
Le Bagad de Lann-Bihoué , 1978.
À Radio-Canada.
À la revue Chorus (Les Cahiers de la chanson) , n° 25, automne 1998, « Spécial Jacques Brel ».
Charley Marouani, op. cit.
C’est à l’issue d’un concert à Laon, au début de l’été 1966, après s’être aperçu qu’il avait doublé machinalement un couplet des Vieux , qu’il prit la décision d’arrêter la scène, ne supportant pas l’idée de « tricher » face au public en perdant de sa spontanéité et donc, pensait-il, de son authenticité (« Je risquais de devenir habile… J’ai terminé mon tour et j’ai décidé d’arrêter. Je n’y étais plus, c’est que je n’y pensais plus assez »).
Grand Jacques (C’est trop facile) , 1953.
Charley Marouani, op. cit.
La Quête , paroles de Jacques Brel, 1968 © Publications Francis Day.
« Je suis flamand et d’origine espagnole », affirme-t-il en 1965 au micro de Jean Serge (pour Europe n° 1), avant de préciser : « J’explique un peu la Flandre avec les mots de Cervantes… » Il ne se doute pas encore qu’il montera un jour L’Homme de la Mancha , mais son rendez-vous avec Don Quichotte est déjà pris.
Précisément rétablis dans la revue Chorus (n° 21 puis n° 25, automne 1997 et 1998) par Marc Robine, futur biographe de Brel.
Par des tournées de conférences et de concerts d’orgue en Europe et aux États-Unis, il put assurer le financement de son entreprise humanitaire. Son prix Nobel lui permit de terminer la construction d’un village annexe pour les lépreux. À partir de 1957, il s’engagea publiquement, aux côtés d’Einstein, dans une résistance à la course aux armements atomiques. Il décéda à l’âge de quatre-vingt-dix ans dans son hôpital de Lambaréné, le 4 septembre 1965, et fut inhumé sur place, conformément à sa volonté, auprès de son épouse (décédée en 1957). Le petit cimetière, qui renferme aussi les tombes de plusieurs de ses collaborateurs, se trouve face à la maison qu’il habitait, au bord de l’Ogooué.
Knokke-le-Zoute tango , 1977.
Victor Hugo, extrait de son recueil posthume Océan .
Une partie de cette tournée (du 21 avril à Djibouti au 3 mai 1966 à l’île Maurice) a été filmée en 16 mm (les extérieurs en couleur et les scènes d’intérieur en noir et blanc) par le réalisateur Claude Vernick. Il en a résulté un reportage d’une heure environ, intitulé Brel ou « Jacky » à Madagascar , proposant quatorze chansons interprétées sur scène ou illustrées d’images de ce séjour dans l’océan Indien, entrecoupées de propos spontanés ou d’extraits d’interviews de l’artiste. En 1993, ce document a été commercialisé en VHS chez Polygram Vidéo sous le titre Brel, sa dernière tournée .
Ou Max Jourdain.
Au suivant , 1964.
Préface à Serge Le Vaillant, Jacques Brel, l’éternel adolescent , Textuel, 2008.
Charley Marouani, op. cit.
Chorus n° 52 (été 2005), propos recueillis par Bertrand Dicale.
Quel beau voyage ! , Barclay, 1980.
Renaud, Société tu m’auras pas , 1975 © Mino Music.
Un titre, Les Élucubrations d’Antoine , classé n° 1 au hit-parade du premier trimestre 1966, alors que son auteur terminait ses études d’ingénieur à l’École centrale.
Un tour du monde qui dure aujourd’hui depuis près de quarante ans, ce qui n’empêche pas le « globe-flotteur », entre deux livres ou deux documentaires sur ses voyages, d’adresser de loin en loin un clin d’œil à ses premières amours : ainsi a-t-il sorti un nouvel album, Demain loin , et donné un spectacle unique à l’Olympia en novembre 2012, un quart de siècle exactement après son dernier passage dans cette salle et son disque précédent (avec Touchez pas à la mer et Un p’tit air Gauguin …) et quarante-six ans après son premier Olympia au moment même où Jacques Brel était à… Djibouti et s’apprêtait à se rendre à Madagascar, île natale d’Antoine.
Seul , 1959 © Éditions Intersong-Paris.
Une île , 1962 © Nouvelles Éditions musicales Caravelle/Pouchenel.
Depuis 2003, c’est un pays d’outre-mer de la République française (POM) régi par une assemblée territoriale, qui élit un président de la Polynésie française et un gouvernement local, les pouvoirs régaliens étant assurés par un haut-commissaire de la République. À l’arrivée de Brel, encore territoire d’outre-mer (TOM), il était dirigé par un gouverneur nommé par la France.
À l’auteur, pour Paroles et Musique n° 5, décembre 1980.
À l’auteur, pour Paroles et Musique n° 28, mars 1983. « Vos chansons m’étonnent, elles vont étonner le public », lui avait dit Canetti à leur première rencontre en lui proposant un essai d’un soir dans le spectacle de Francis Claude (également homme de radio et coauteur de La Vie d’artiste avec Léo Ferré) : « Je crois que vous le connaissez. Il y a aussi Jacques Brel… »
Également à l’affiche : le chanteur suisse Pierre Dudan, la jeune Nicole Louvier, le chansonnier Pierre-Jean Vaillard et le groupe les Trois Ménestrels qui, dès l’année suivante, allait être accompagné par Gérard Jouannest au piano.
Neveu de Bruno Coquatrix (décédé le 1 er avril 1979), Jean-Michel Boris lui succéda également à la direction générale jusqu’en 2001 et le rachat de la salle par Vivendi-Universal. Auparavant, au début des années 1990, il avait réussi avec la fille et la veuve de Bruno Coquatrix, Patricia et Paulette, à sauver l’Olympia face à un projet immobilier qui prévoyait sa démolition pure et simple. Jean-Michel Boris obtint même de Jack Lang, alors ministre de la Culture, le classement de la salle au titre du patrimoine culturel.
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