Anatole France - Les Sept Femmes De La Barbe-Bleue Et Autres Contes Merveilleux
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- Название:Les Sept Femmes De La Barbe-Bleue Et Autres Contes Merveilleux
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Pendant ce discours, Modernus entra dans la salle, mais il ne vit pas l’ange, et il ne l’entendit pas, parce qu’il n’était pas assez saint pour communiquer avec les esprits célestes.
L’ange dit encore:
– Nicolas, fils de Dieu, tu imposeras les mains sur le saloir et les trois petits enfants seront ressuscités.
Le bienheureux Nicolas, rempli d’horreur, de pitié, de zèle et d’espérance, rendit grâces Dieu, et, quand l’hôtelier reparut, un broc à chaque bras, le saint lui dit d’une voix terrible:
– Garum, ouvre le saloir!
A cette parole, Garum, épouvanté, laissa tomber ses deux brocs.
Et le saint évêque Nicolas étendit les mains et dit:
– Enfants, levez-vous!
A ces mots, le saloir souleva son couvercle et trois jeunes garçons en sortirent.
Enfants, leur dit l’évêque, louez Dieu qui, par mes mains, vous a tirés du saloir.
Et, se tournant vers l’hôtelier, qui tremblait de tous ses membres:
– Homme cruel, lui dit-il, reconnais les trois enfants que tu as vilainement mis à mort. Puisses-tu détester ton crime et t’en repentir pour que Dieu te pardonne!
L’hôtelier, rempli d’effroi, s’enfuit dans la tempête, sous le tonnerre et les éclairs.
II
Saint Nicolas embrassa les trois enfants et les interrogea avec douceur sur la mort qu’ils avaient misérablement soufferte. Ils contèrent que Garum, s’étant approché d’eux tandis qu’ils glanaient aux champs, les avait attirés dans son auberge, leur avait fait boire du vin et les avait égorgés pendant leur sommeil.
Ils portaient encore les haillons dont ils étaient vêtus au jour de leur mort et gardaient en leur résurrection un air craintif et sauvage. Le plus robuste des trois, Maxime, était le fils d’une folle femme, qui suivait sur un âne les gens d’armes à la guerre. Il tomba une nuit du panier dans lequel elle le portait, et resta abandonné sur la route. Depuis lors, il avait vécu seul de maraude. Le plus malingre, Robin, se rappelait à peine ses parents, paysans des hautes terres, qui, trop pauvres ou trop avares pour le nourrir, l’avaient exposé dans la forêt. Sulpice, le troisième, ne connaissait rien de sa naissance, mais un prêtre lui avait appris sa croix-de-Dieu.
L’orage avait cessé. Dans l’air limpide et léger les oiseaux s’entr’appelaient à grands cris. La terre verdoyait et riait. Modernus ayant amené les mules, l’évêque Nicolas monta la sienne et tint Maxime enveloppé dans son manteau; le diacre prit en croupe Sulpice et Robin, et ils s’acheminèrent vers la ville de Trinqueballe.
La route se déroulait entre des champs de blé, des vignes et des prairies. Chemin faisant, le grand saint Nicolas, qui aimait déjà ces enfants de tout son cœur, les interrogeait sur des sujets proportionnés à leur âge et leur posait des questions faciles, comme, par exemple: «Combien font cinq fois cinq?» ou «Qu’est-ce que Dieu?» Il n’en obtenait pas de réponses satisfaisantes. Mais, loin de leur faire honte de leur ignorance, il ne songeait qu’à la dissiper graduellement par l’application des meilleures règles pédagogiques.
Modernus, dit-il, nous leur enseignerons premièrement les vérités nécessaires au salut, secondement les arts libéraux, et, en particulier, la musique, afin qu’ils puissent chanter les louanges du Seigneur. Il conviendra aussi de leur enseigner la rhétorique, la philosophie et l’histoire des hommes, des animaux et des plantes. Je veux qu’ils étudient, dans leurs mœurs et leur structure, les animaux dont tous les organes, par leur inconcevable perfection, attestent la gloire du Créateur. Le vénérable pontife avait à peine achevé ce discours qu’une paysanne passa sur la route, tirant par lu licol une vieille jument si chargée de ramée que ses jarrets en tremblaient et qu’elle bronchait à chaque pas.
– Hélas! soupira le grand saint Nicolas, voici un pauvre cheval qui porte plus que son faix. Il échut, pour son malheur, à des maîtres injustes et durs. On ne doit surcharger nulles créatures, pas même les bêtes de somme.
A ces paroles les trois garçons éclatèrent de rire. L’évêque leur ayant demandé pourquoi ils riaient si fort: Parce que…, dit Robin.
– A cause…, dit Sulpice.
Nous rions, dit Maxime, de ce que vous prenez une jument pour un cheval. Vous n’en voyez pas la différence: elle est pourtant bien visible. Vous vous connaissez donc pas en animaux?
– Je crois, dit Modernus, qu’il faut d’abord apprendre à ces enfants la civilité.
A chaque ville, bourg, village, hameau, château, où il passait, saint Nicolas montrait aux habitants les enfants tirés du saloir et contait le grand miracle que Dieu avait fait par son intercession, et chacun, tout joyeux, l’en bénissait. Instruit par des courriers et des voyageurs d’un événement si prodigieux, le peuple de Trinqueballe se porta tout entier au-devant de son pasteur, déroula des tapis précieux et sema des fleurs sur son chemin. Les citoyens contemplaient avec des yeux mouillés de larmes les trois victimes échappées du saloir et criaient: «Noël!» Mais ces pauvres enfants ne savaient que rire et tirer la langue; et cela les faisait plaindre et admirer davantage comme une preuve sensible de leur innocence et de leur misère.
Le saint évêque Nicolas avait une nièce orpheline, nommée Mirande, qui venait d’atteindre sa septième année, et qui lui était plus chère que la lumière de ses yeux. Une honnête veuve, nommée Basine, l’élevait dans la piété, la bienséance et l’ignorance du mal. C’est a cette dame qu’il confia les trois enfants miraculeusement sauvés. Elle ne manquait pas de jugement. Très vite elle s’aperçut que Maxime avait du courage, Robin de la prudence et Sulpice de la réflexion, et s’efforça d’affermir ces bonnes qualités qui, par suite de la corruption commune à tout le genre humain, tendaient sans cesse à se pervertir et à se dénaturer; car la cautèle de Robin tournait volontiers en dissimulation et cachait, le plus souvent, d’âpres convoitises; Maxime était sujet à des accès de fureur et Sulpice exprimait fréquemment avec obstination, sur les matières les plus importantes, des idées fausses. Au demeurant, c’étaient de simples enfants qui dénichaient les couvées, volaient des fruits dans les jardins, attachaient des casseroles à la queue des chiens, mettaient de l’encre dans les bénitiers et du poil à gratter dans le lit de Modernus. La nuit, enveloppés de draps et montés sur des échasses, ils allaient dans les jardins et faisaient évanouir de peur les servantes attardées aux bras de leurs amoureux. Ils hérissaient de pointes le siège sur lequel madame Basine avait coutume de se mettre, et, quand elle s’asseyait, ils jouissaient de sa douleur, observant l’embarras où elle se trouvait de porter publiquement une main vigilante et secourable à l’endroit offensé, car elle n’eût pour rien au monde manqué à la modestie.
Cette dame, malgré son âge et ses vertus, ne leur inspirait ni amour ni crainte. Robin l’appelait vieille bique, Maxime, vieille bourrique, et Sulpice ânesse de Balaam. Ils tourmentaient de toutes les manières la petite Mirande, lui salissaient ses belles robes, la faisaient tomber le nez sur les pierres. Une fois, ils lui enfoncèrent la tête jusqu’au cou dans un tonneau de mélasse. Ils lui apprenaient à enfourcher les barrières et à grimper aux arbres, contrairement aux bienséances de son sexe; ils lui enseignaient des façons et des termes qui sentaient l’hôtellerie et le saloir. Elle appelait, sur leur exemple, la respectable dame Basine vieille bique, et même, prenant la partie pour le tout, cul de bique. Mais elle restait parfaitement innocente. La pureté de son âme était inaltérable.
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