Anatole France - Les Sept Femmes De La Barbe-Bleue Et Autres Contes Merveilleux

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Les Sept Femmes De La Barbe-Bleue Et Autres Contes Merveilleux: краткое содержание, описание и аннотация

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Ici se pose une question qu’il n’est pas possible de trancher sans sortir du domaine circonscrit de l’histoire pour entrer dans les régions indéterminées de la philosophie. Charles Perrault dit formellement que la clef du petit cabinet était fée, ce qui veut dire qu’elle était enchantée, magique, douée de propriétés contraires aux lois naturelles, telles du moins que nous les concevons. Or, nous n’avons pas de preuves du contraire. C’est ici le lieu de rappeler le précepte de mon illustre maître, M. du Clos des Lunes, membre de l’Institut: «Quand le surnaturel se présente, l’historien ne doit point le rejeter.» Je me contenterai donc de rappeler, au sujet de cette clef, l’opinion unanime des vieux biographes de la Barbe-Bleue; tous affirment qu’elle était fée. Cela est d’un grand poids. D’ailleurs cette clef n’est pas le seul objet créé par l’industrie humaine qu’on ait vu doué de propriétés merveilleuses. La tradition abonde en exemples d’épées fées. L’épée d’Arthur était fée. Celle de Jeanne d’Arc était fée, au témoignage irrécusable de Jean Chartier; et la preuve qu’en donne cet illustre chroniqueur, c’est que, quand la lame eut été, rompue, les deux morceaux refusèrent de se laisser réunir de nouveau, quelque effort qu’y fissent les plus habiles armuriers. Victor Hugo parle, en un de ses poèmes, de ces «escaliers fées, qui sous eux s’embrouillent toujours». Beaucoup d’auteurs admettent même qu’il y a des hommes fées qui peuvent se changer en loups. Nous n’entreprendrons pas de combattre une croyance si vive et si constante, et nous nous garderons de décider si la clef du petit cabinet était fée ou ne l’était pas, laissant au lecteur avisé le soin de discerner notre opinion là-dessus, car notre réserve n’implique pas notre incertitude, et c’est en quoi elle est méritoire. Mais où nous nous retrouvons dans notre propre domaine, ou pour mieux dire dans notre juridiction, où nous redevenons juges des faits, arbitres des circonstances, c’est quand nous lisons que cette clef était tachée de sang. L’autorité des textes ne s’imposera pas à nous jusqu’à nous le faire croire. Elle n’était point tachée de sang. Il en avait coulé dans le petit cabinet, mais en un temps déjà lointain. Qu’on l’eût lavé ou qu’il eût séché, la clef n’en pouvait être teinte, et ce que, dans son trouble, l’épouse criminelle prit sur l’acier pour une tache de sang était un reflet du ciel encore tout empourpré des roses de l’aurore. M. de Montragoux ne s’aperçut pas moins, à la vue de la clef, que sa femme était entrée dans le petit cabinet. Il observa, en effet, que cette clef apparaissait maintenant plus nette et plus brillante que lorsqu’il l’avait donnée, et pensa que ce poli ne pouvait venir que de l’usage.

Il en éprouva une pénible impression et dit à sa jeune femme avec un sourire triste:

– Ma mie, vous êtes entrée dans le petit cabinet. Puisse-t-il n’en rien résulter de fâcheux pour vous ni pour moi! Il s’exhale de cette chambre une influence maligne à laquelle j’eusse voulu vous soustraire. Si vous y demeuriez soumise à votre tour, je ne m’en consolerais pas. Pardonnez-moi: on est superstitieux quand on aime.

A ces mots, bien que la Barbe-Bleue ne pût lui faire peur, car son langage et son maintien n’exprimaient que la mélancolie et l’amour, la jeune dame de Montragoux se mit à crier à tue-tête:

– Au secours! On me tue!

C’était le signal convenu. En l’entendant le chevalier de la Merlus et les deux fils de madame de Lespoisse devaient se jeter sur la Barbe-Bleue et le percer de leurs épées.

Mais le chevalier, que Jeanne avait caché dans une armoire de la chambre, parut seul. M. de Montragoux, le voyant bondir l’épée au poing, se mit en garde.

Jeanne s’enfuit épouvantée et rencontra dans la galerie sa sœur Anne, qui n’était pas, comme on l’a dit, sur une tour, car les tours du château avaient été abattues par l’ordre du cardinal de Richelieu. Anne de Lespoisse s’efforçait de redonner du cœur à ses deux frères, qui, pâles et chancelants, n’osaient risquer un si grand coup.

Jeanne, rapide et suppliante:

– Vite! vite! mes frères, secourez mon amant!

Alors Pierre et Cosme coururent sur la Barbe Bleue; ils le trouvèrent qui, ayant désarmé le chevalier de la Merlus, le tenait sous son genou, et ils lui passèrent traîtreusement, par derrière, leur épée à travers le corps et le frappèrent encore longtemps après qu’il eut expiré.

La Barbe-Bleue n’avait point d’héritiers. Sa veuve demeura maîtresse de ses biens. Elle en employa une partie à doter sa sœur Anne, une autre partie à acheter des charges de capitaine à ses deux frères et le reste à se marier elle-même avec le chevalier de la Merlus, qui devint un très honnête homme des qu’il fut riche.

LE MIRACLE DU GRAND SAINT NICOLAS

Icône de Saint Nicolas École de Novgorod Saint Nicolas évêque de Myre en - фото 3

Icône de Saint Nicolas – École de Novgorod

Saint Nicolas, évêque de Myre en Lycie, vivait à l’époque de Constantin le Grand. Les plus anciens et les plus graves auteurs qui aient parlé de lui célèbrent ses vertus, ses travaux, ses mérites; ils donnent de sa sainteté des preuves abondantes; mais aucun d’eux ne rapporte le miracle du saloir. Il n’en est pas fait mention non plus dans La Légende dorée. Ce silence est considérable: pourtant on ne se résout pas volontiers à mettre en doute un fait si célèbre, attesté par la complainte universellement connue:

Il était trois petits enfants qui s’en allaient glaner aux champs…

Ce texte fameux dit expressément qu’un charcutier cruel mit les innocents «au saloir comme pourceaux». C’est-à-dire, apparemment, qu’il les conserva, coupés par morceaux, dans un bain de saumure. En effet, c’est ainsi que s’opère la salaison du porc: mais on est surpris de lire ensuite que les trois petits enfants restèrent sept ans dans la saumure, tandis qu’à l’ordinaire on commence au bout de six semaines environ à retirer du baquet, avec une fourchette de bois, les morceaux de chair. Le texte est formel: ce fut sept années après le crime que, selon la complainte, le grand saint Nicolas entra dans l’auberge maudite. Il demanda à souper. L’hôte lui offrit un morceau de jambon.

– Je n’en veux pas; il n’est pas bon.

– Voulez-vous un morceau de veau?

– Je n’en veux pas; il n’est pas beau.

– Du p’tit salé je veux avoir

– Qu’y a sept ans qu’est dans le saloir.

Quand le boucher entendit c’la, hors de la porte il s’enfuya.

Aussitôt, par l’imposition des mains sur la saloir, l’homme de Dieu ressuscita les tendres victimes.

Tel est, en substance, le récit du vieil anonyme; il porte en lui les caractères inimitables de la candeur et de la bonne foi. Le scepticisme semble mal inspiré quand il s’attaque aux souvenirs les plus vivants de la conscience populaire. Aussi n’est-ce pas sans une vive satisfaction, que j’ai trouvé moyen de concilier l’autorité de la complainte avec le silence des anciens biographes du pontife lycien. Je suis heureux de proclamer le résultat de mes longues méditations et de mes savantes recherches. Le miracle du saloir est vrai, du moins en ce qu’il a d’essentiel; mais ce n’est pas le bienheureux évêque de Myre qui l’a opéré; c’est un autre saint Nicolas, car il y en a deux: l’un, comme nous l’avons dit, évêque de Myre en Lycie; l’autre, moins ancien, évêque de Trinque balle en Vervignole. Il m’était réservé d’en faire la distinction. C’est l’évêque de Trinqueballe qui a tiré les trois petits garçons du saloir; je l’établirai sur des documents authentiques et l’on n’aura pas à déplorer la fin d’une légende.

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