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Anatole France: Les Sept Femmes De La Barbe-Bleue Et Autres Contes Merveilleux

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Anatole France Les Sept Femmes De La Barbe-Bleue Et Autres Contes Merveilleux
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    Les Sept Femmes De La Barbe-Bleue Et Autres Contes Merveilleux
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Il ne faut pas se représenter M. de Montragoux sous l’aspect monstrueux du triple Typhon qu’on voit à Athènes, riant dans sa triple barbe indigo. Nous nous approcherons bien davantage de la réalité en comparant le seigneur des Guillettes à ces comédiens ou à ces prêtres dont les joues fraîchement rasées ont des reflets d’azur. M. de Montragoux ne portait pas sa barbe en pointe comme son grand-père à la cour du roi Henry II; il ne la portait pas en éventail comme son bisaïeul, qui fut tué à la bataille de Marignan. Ainsi que M. de Turenne, il n’avait qu’un peu de moustache et la mouche; ses joues paraissaient bleues; mais quoi qu’on ait dit, ce bon seigneur n’en était point défiguré, et ne faisait point peur pour cela. Il n’en semblait que plus mâle, et, s’il en prenait un air un peu farouche, ce n’était pas pour le faire haïr des femmes. Bernard de Montragoux était un très bel homme, grand, large d’épaules, de forte corpulence et de bonne mine; quoique rustique et sentant plus les forêts que les ruelles et les salons. Pourtant, il est vrai qu’il ne plaisait pas aux dames autant qu’il aurait dû leur plaire, fait de la sorte et riche. Sa timidité en était la cause, sa timidité et non pas sa barbe. Les dames exerçaient sur lui un invincible attrait et lui faisaient une peur insurmontable. Il les craignait autant qu’il les aimait. Voilà l’origine et la cause initiale de toutes ses disgrâces. En voyant une dame pour la première fois, il aurait mieux aimé mourir que de lui adresser la parole, et, quelque goût qu’il en conçût, il restait devant elle dans un sombre silence; ses sentiments ne se faisaient jour que par ses yeux, qu’il roulait d’une manière effroyable. Cette timidité l’exposait à toutes sortes de disgrâces, et surtout elle l’empêchait de se lier d’un commerce honnête avec des femmes modestes et réservées, et le livrait sans défense aux entreprises des plus hardies et des plus audacieuses. Ce fut le malheur de sa vie.

Orphelin dés son jeune âge, après avoir rebuté par cette sorte de honte et d’effroi, qu’il ne savait vaincre, les partis avantageux et très honorables qui se présentaient, il épousa une demoiselle Colette Passage, nouvellement établie dans le pays, après avoir gagné quelque argent à faire danser un ours dans les villes et les villages du royaume. Il l’aimait de tout son pouvoir et de toutes ses forces. Et, pour être juste, elle avait de quoi plaire, telle qu’elle était, robuste, la poitrine abondante, le teint encore assez frais bien que hâlé par le grand air. Sa surprise et sa joie furent grandes d’abord d’être une dame de qualité; son cœur, qui n’était pas mauvais, se laissait toucher par les bontés d’un mari d’une si haute condition et d’une si forte corpulence qui se montrait pour elle le plus obéissant des serviteurs et le plus épris des amants. Mais, au bout de quelques mois, elle s’ennuya de ne plus courir le monde. Au milieu des richesses, comblée de soins et d’amour, elle ne goûtait pas d’autre plaisir que d’aller trouver le compagnon de sa vie foraine dans la cave où il languissait, une chaîne au cou et un anneau dans le nez, et de l’embrasser sur les yeux en pleurant. M. de Montragoux, la voyant soucieuse, en devenait soucieux lui-même et sa tristesse ne faisait qu’accroître celle de sa compagne. Les politesses et les prévenances dont il la comblait tournaient le cœur de la pauvre femme. Un matin, à son réveil, M. de Montragoux ne retrouva plus Colette à son côté. Il la chercha vainement par tout le château. La porte du cabinet des princesses infortunées était ouverte. C’est par-là qu’elle avait passé pour gagner les champs avec son ours. La douleur de la Barbe-Bleue faisait peine à voir. Malgré les courriers innombrables envoyés à sa recherche, on n’eut jamais nouvelles de Colette Passage.

M. de Montragoux la pleurait encore quand il lui advint de danser, à la fête des Guillettes, avec Jeanne de la Cloche, fille du lieutenant criminel de Compiègne, qui lui inspira de l’amour. Il la demanda en mariage et l’obtint incontinent. Elle aimait le vin et en buvait avec excès. Ce goût augmenta tellement qu’en peu de mois elle eut l’air d’une trogne dans une outre. Le pis est que cette outre, devenue enragée, roulait perpétuellement par les salles et les escaliers, avec des cris, des jurements, des hoquets et vomissant l’injure et le vin sur tout ce qu’elle rencontrait. M. de Montragoux en tombait étourdi de dégoût et d’horreur. Mais tout aussitôt il rappelait son courage et s’efforçait, avec autant de fermeté que de patience, de guérir son épouse d’un vice si répugnant. Prières, remontrances, supplications, menaces, il employa tous les moyens. Rien n’y fit. Il lui refusait le vin de sa cave; elle s’en procurait du dehors qui l’enivrait encore plus abominablement.

Pour lui ôter le goût d’une boisson trop aimée, il lui mit de l’herbe aux chats dans ses bouteilles. Elle crut qu’il voulait l’empoisonner, bondit sur lui et lui planta trois pouces d’un couteau de cuisine dans le ventre. Il en pensa mourir, mais ne se départit point de sa douceur coutumière. «Elle est, disait-il, plus à plaindre qu’à blâmer.» Un jour qu’on avait oublié de fermer la porte du cabinet des princesses infortunées, Jeanne de la Cloche y entra tout égarée, à son habitude, et voyant les figures peintes sur la muraille dans l’attitude de la douleur et près de rendre l’âme, elle les prit pour des femmes véritables et s’enfuit épouvantée dans la campagne, en criant au meurtre. Entendant la Barbe-Bleue, qui l’appelait et courait à sa poursuite, elle se jeta, folle de terreur, dans la pièce d’eau et s’y noya. Chose difficile à croire et pourtant certaine, son époux fut affligé de cette mort, tant il avait l’âme pitoyable.

Six semaines après l’accident, il épousa sans cérémonie Gigonne, la fille de son fermier Traignel. Elle n’allait qu’en sabots et sentait l’oignon. Assez belle fille à cela près qu’elle louchait d’un œil et clochait d’un pied. Sitôt qu’elle fut épousée, cette gardeuse d’oies, mordue par une folle ambition, ne rêva plus que grandeurs nouvelles et nouvelles splendeurs. Elle ne trouvait point ses robes de brocart assez riches, ses colliers de perles assez beaux, ses rubis assez gros, ses carrosses assez dorés, ses étangs, ses bois, ses terres assez vastes. La Barbe-Bleue, qui ne s’était jamais senti d’ambition, gémissait de l’humeur altière de son épouse; ne sachant, dans sa candeur, si le tort était de penser glorieusement comme elle ou modestement comme lui, il s’accusait presque d’une médiocrité d’humeur qui contrariait les nobles désirs de sa compagne, et, plein d’incertitude, tantôt il l’exhortait à goûter avec modération les biens de ce monde, tantôt il s’excitait à poursuivre la fortune au bord des précipices. Il était sage, mais chez lui l’amour conjugal l’emportait sur la sagesse. Gigonne ne pensait plus qu’à paraître dans le monde, à se faire recevoir à la Cour, et à devenir la maîtresse du roi. N’y pouvant parvenir, elle sécha de dépit, et en prit une jaunisse dont elle mourut. La Barbe-Bleue, tout gémissant, lui éleva un tombeau magnifique. Ce bon seigneur, abattu par une si constante adversité domestique, n’aurait peut-être plus choisi d’épouse; mais il fut lui-même choisi pour époux par demoiselle Blanche de Gibeaumex, fille d’un officier de cavalerie qui n’avait qu’une oreille; il disait avoir perdu l’autre au service du roi. Elle avait beaucoup d’esprit, dont elle se servit à tromper son mari. Elle le trompa avec tous les gentilshommes des environs. Elle y mettait tant d’adresse qu’elle le trompait dans son château et jusque sous ses yeux sans qu’il s’en aperçût. La pauvre Barbe-Bleue se doutait bien de quelque chose, mais il ne savait pas de quoi. Malheureusement pour elle, mettant toute son étude à tromper son mari, elle n’était pas assez attentive à tromper ses amants, je veux dire à leur cacher qu’elle les trompait les uns avec les autres. Un jour elle fut surprise, dans le cabinet des princesses infortunées, en compagnie d’un gentilhomme qu’elle aimait, par un gentilhomme qu’elle avait aimé et qui, dans un transport de jalousie, la perça de son épée. Quelques heures plus tard, la malheureuse dame y fut trouvée morte par un serviteur du château et l’effroi qu’inspirait cette chambre s’en accrut. La pauvre Barbe-Bleue, apprenant d’un coup son abondant déshonneur et la fin tragique de sa femme, ne se consola pas de ce second malheur en considération du premier. Il aimait Blanche de Gibeaumex d’une ardeur singulière et plus chèrement qu’il n’avait aimé Jeanne de la Cloche, Gigonne Traignel et même Colette Passage. A la nouvelle qu’elle l’avait trompé avec constance et qu’elle ne le tromperait plus jamais, il ressentit une douleur et un trouble qui, loin de s’apaiser, redoublaient chaque jour de violence. Ses souffrances étant devenues intolérables, il en contracta une maladie qui fit craindre pour ses jours.

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